2002

La Journée mondiale du sida à l'Université

"On n'attrape pas le VIH juste en parlant du sida". Après plus d'une décennie de sensibilisation et d'information sur la pandémie, les préjugés et la stigmatisation continuent d'avoir cours. "Le sida réveille des peurs qui conduisent à l'intolérance", remarque Tiziana Farinelli Ebengo, responsable de l'Antenne Santé de l'Université. Les organisateurs de la Journée mondiale du sida ont donc choisi de lancer un appel à la tolérance. Un appel relayé lundi 2 décembre à l'Université de Genève, à travers plusieurs stands d'informations placés dans les principaux bâtiments universitaires.

"Les étudiants représentent une population à risque et nous devons régulièrement battre le rappel", note Tiziana Farinelli Ebengo. Les responsables de la prévention ont d'ailleurs remarqué ces dernières années qu'aussitôt que les campagnes baissaient d'intensité, le nombre d'infections reprenait l'ascenseur, alors que la tendance est plutôt à la baisse de manière générale dans les pays industrialisés.

A l'échelle mondiale, la pandémie continue de progresser: dix personnes sont infectées chaque minute et les spécialistes de la santé s'accordent à dire que le sida est la plus grande épidémie qu'ait connue l'humanité. Fait nouveau, relève le Programme des Nations Unies sur le HIV/SIDA, "le nombre des femmes vivant avec le VIH s'est élevé pour atteindre 50% du total mondial". Et l'organisation onusienne de rappeler que "la stigmatisation et les inégalités relèguent les femmes tout à l'arrière de la file d'attente pour ce qui est du traitement, exacerbent les risques de VIH, soutiennent la violence sexuelle et privent les filles de scolarité".

2 décembre 2002
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