2004

Relations internationales et mobilité

André Hurst, coordinateur des relations extérieures pour les hautes écoles


Nommé en février dernier à la présidence de la DIM-CRUS (la Délégation "Relations internationales et mobilité" de la Conférence des recteurs des universités suisses), André Hurst prend ses nouvelles fonctions à cœur. Mais quels sont ses desseins?

"Il ne s'agit pas d'harmoniser toute la politique de relations extérieures des hautes écoles, mais plutôt d'identifier les synergies possibles. Les complémentarités de nos institutions qui peuvent s'avérer utiles dans nos relations avec la communauté universitaire internationale doivent être mises en avant." C'est avec ces quelques mots qu'André Hurst, devenu récemment président de la délégation "Relations internationales et mobilité" de la CRUS (voir encadré page suivante), résume sa vision personnelle du rôle de la DIM-CRUS. " Les professeurs, par leur cahier des charges, ont déjà tous des liens avec l'étranger. Chacune des universités de notre pays a également signé ses propres accords, qui lui sont spécifiques. Existe-t-il des lignes de force communes? Veut-on se donner des objectifs communs?" C'est pour répondre à ces questions qu'un inventaire des accords signés par toutes les institutions du pays est en train d'être établi par la délégation.

 

Sans perdre de temps, André Hurst a d'ores et déjà obtenu l'appui de Charles Kleiber, secrétaire d'Etat à la science et à la recherche. Celui-ci est prêt à soutenir les universités dans leur effort en mettant à disposition son propre réseau de relations. Mieux encore, à l'occasion d'un récent voyage à Boston, André Hurst en a profité pour rendre une courte visite à SHARE (Swiss House of Advanced Research and Education), un "consulat scientifique", afin de l'intégrer dans l'établissement de cette nouvelle politique de relations extérieures. Conçue comme un lieu de rencontres helvético-américaines entre scientifiques, entrepreneurs et financiers, cette plate-forme, inaugurée en 2000 et créée pour favoriser les échanges, entend promouvoir la Suisse high-tech aux USA.

Mais pourquoi vouloir doper la politique extérieure des hautes écoles? A travers les différents réseaux de coopération constitués, l'objectif principal est toujours d'améliorer les conditions de la recherche et de l'enseignement, notamment en favorisant la mobilité des étudiants et les collaborations scientifiques. "Le développement des savoirs ne peut en effet s'affranchir d'échanges de compétences au plus haut niveau" souligne André Hurst. Il s'agit aussi de promouvoir les activités scientifiques suisses au plan international en donnant une image novatrice de la Suisse.

La situation à l'UniGe
Enfin, le recteur tient à relever que "la position de l'UniGe en matière de relations internationales est déjà excellente comparativement aux différentes institutions du paysage universitaire suisse. Elle s'est d'ailleurs beaucoup développée ces dernières années". Si André Hurst était déjà associé à la signature du premier accord de collaboration étrangère en 1971 avec une université roumaine (Universitatea Babes-Bolyai à Cluj Napoca), c'est aujourd'hui un service de 8 personnes, le Service des relations internationales (RI), qui s'en charge. Avec aujourd'hui plus d'une soixantaine d'accords de collaboration avec des institutions du monde entier et la gestion des programmes de mobilité, de type Erasmus, permettant aux étudiants d'effectuer une année d'études dans une université étrangère, le Service des relations internationales a fort à faire.

 

Quand CRUS et CUS font la rime

La CRUS (la Conférence des recteurs des universités suisses), qui fêtera son centenaire au mois de septembre prochain, est un organe de coordination pour les hautes écoles (les neuf universités cantonales et les deux EPF), dont le but est d'encourager les actions communes des universités suisses et de défendre leurs intérêts. Elle traite de toutes les affaires qui nécessitent une entente mutuelle ou une prise de position commune face aux autorités politiques, aux milieux économiques, aux institutions sociales et culturelles ainsi que face au public. Par exemple, c'est la CRUS qui s'est chargée de coordonner la mise en œuvre de la Déclaration de Bologne dans les hautes écoles universitaires suisses.

Attention de ne pas la confondre avec la CUS, la Conférence universitaire suisse. Il s'agit là de l'organe commun de la Confédération et des cantons pour la collaboration dans le domaine de la politique des hautes écoles universitaires. Composée des conseillers d'Etat des cantons universitaires et du secrétaire d'Etat à la science et à la recherche, la CUS dispose de compétences décisionnelles dans des domaines définis, comme par exemple la durée normale des études, l'attribution des pôles de recherche nationaux ou encore l'évaluation de l'enseignement et de la recherche.


A relever que la Conférence des Recteurs des Universités Suisses CRUS met au concours à l'occasion de son 100e anniversaire 4 Abonnements généraux CFF annuels pour les Etudiants
Pour en savoir plus

Alexandra Mossiere
Université de Genève
Presse Information Publications
Juin 2004

2 juin 2004
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