2004

Retourner sur les bancs d'école pour doper sa carrière? Droits et perspectives de formation pour le PAT

 

Dans un marché du travail qui favorise de plus en plus la flexibilité des employés, la formation continue devient aujourd'hui indispensable. Pas toujours facile à marier avec vie privée, loisirs et tâches domestiques lorsque l'on a déjà une activité professionnelle à plein temps. Celle-ci représente pourtant une corde supplémentaire bien nécessaire à son arc. Avec le nouveau règlement sur la formation continue à l'Université et les extensions prévues par le Rectorat pour développer les relations entre l'académique et l'administratif, le PAT se voit la tâche facilitée. Regard sur les possibilités de formation offertes aux collaborateurs de l'Université.

Accroître ses qualifications professionnelles, développer ses compétences ou simplement s'intéresser à autre chose, les motivations pour entreprendre une formation en cours d'emploi sont aujourd'hui diverses. "J'ai voulu perfectionner mon anglais, un atout du point de vue professionnel. Mais cela m'amène aussi énormément du côté privé", nous confie Jacqueline Messerli au secrétariat du Département de droit pénal. "Effectivement, on doit s'imposer une certaine rigueur, sinon on n'y arrive pas. Mais c'est un challenge que j'ai envie de réussir. J'espère d'ailleurs bien obtenir l'Advanced l'an prochain."
Valérie Clerc, adjointe aux affaires académiques, effectue actuellement un certificat postgrade en Politique de l'enseignement supérieur et de la recherche, une formation lourde puisqu'il s'agit d'une journée complète par semaine sur deux semestres. "Je pars en cours tous les vendredis. Nous essayons de répartir mon travail avec les collègues et j'en fais un peu plus le restant de la semaine. Ce n'est pas forcément facile, mais ce n'est pas intenable non plus. C'est important de continuer à se former, que ce soit dans des domaines professionnels ou d'autres plus personnels. Je continuerai d'ailleurs à me former, par goût d'apprendre."

Quant à Christian Hirt, ingénieur au Groupe de physique appliquée, s'il a réussi plusieurs certifications Microsoft "c'est pour évoluer au sein de l'Université. Je voulais réorienter ma carrière afin d'obtenir un poste à plein temps."

De nouvelles directives
Le règlement sur la formation permanente du personnel administratif et technique a changé en juin dernier et offre aujourd'hui différentes possibilités d'entreprendre une formation pour les collaborateurs du PAT. Ce nouveau règlement est disponible désormais dans le mémento administratif (Règlement, Directives d'application).

Le perfectionnement professionnel est ouvert à tout collaborateur du PAT ayant terminé sa période d'essai de 3 mois, quelle que soit l'origine de sa rémunération, soit à la demande de son supérieur hiérarchique, soit à sa propre demande. La formation envisagée doit avoir obtenu l'accord préalable de la hiérarchie et l'accord de la Division des ressources humaines.

Trois types de formation sont actuellement pris en considération:

  • Si la formation est demandée par le supérieur, l'intégralité des frais est pris en charge par l'Université. De plus, si elle se déroule hors du temps de travail, le collaborateur a le droit de récupérer l'intégralité de ce temps.
  • Si la formation est demandée par le collaborateur et coïncide avec les intérêts de l'Université, les 2/3 des frais sont pris en charge par l'Université et 1/3 par le collaborateur. En cas de fin des rapports de service, une redevance financière est demandée au collaborateur si les investissements financiers ont été élevés, comme par exemple dans le cas d'un MBA. Si la formation a lieu hors du temps de travail, la récupération du temps passé se fait au prorata du temps de travail du collaborateur.
  • Si la formation est liée à un projet de développement personnel, demandé et argumenté par le collaborateur, sans rapport direct avec sa fonction, les frais de cours pris en charge à raison de Fr. 500.- maximum par année. Seules les formations proposées par l'Office du Personnel de l'Etat peuvent être prises sur le temps de travail.

Un avenir encore amélioré
Bientôt ce règlement s'étendra non plus seulement au perfectionnement professionnel, mais aussi à l'acquisition de connaissances académiques, à l'Université même, selon le vœu du recteur André Hurst. "Obtenir des compétences latérales dans les domaines scientifiques pour le compte desquels on travaille permet de mieux comprendre ce à quoi on contribue. J'ai été directeur de Département, doyen de Faculté et j'ai pu constater que cela était très favorable à la communication entre l'académique et l'administratif. C'est un moyen privilégié de jeter des ponts entre ces deux corps entre lesquels existe trop souvent une distinction étanche, alors que l'on vit tous au contact les uns des autres."

André Hurst se met à rêver: "Cette possibilité sera offerte à tous les collaborateurs du PAT dès la rentrée académique 2004. L'idéal serait que l'ensemble des collaborateurs administratifs ait suivi quelques cours dans le domaine scientifique où il est inséré d'ici 4-5 ans, sur une base volontaire bien évidemment."

Et pour les collaborateurs de l'administration centrale qui ne dépendent pas d'une Faculté? "Dans une collectivité où l'objectif commun est l'amélioration des connaissances, des heures pourraient être dégagées sur le temps de travail pour leur permettre de suivre des cours académiques selon leurs goûts personnels. Cela reste à négocier selon les secteurs et devra faire l'objet d'accord au cas par cas. Mais j'y suis très favorable."

Alexandra Mossiere
Université de Genève
Presse Information Publications
Janvier 2004

15 janvier 2004
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