2005

Balzac à l'affiche du Théâtre de Carouge

La peau de chagrin

Ayant perdu au jeu, un jeune homme, Raphaël de Valentin, se prépare à se noyer dans la Seine. Mais il découvre chez un vieil antiquaire une peau de chagrin en cuir, qui lui permettrait de réaliser tous ses vœux. Toutefois, ce talisman maléfique rétrécit à chaque désir satisfait et vampirise l'existence du héros.

Pour Balzac, ce "secrétaire d'une époque", les passions épuisent l'homme, comme l'amour ou le jeu. La dépense d'énergie vitale mène Raphaël à la mort. Sans moyens, le jeune homme s'est d'abord voué à l'étude et au savoir; puis, en possession de la peau, qui est le destin même, il a acquis le pouvoir. Néanmoins, à chaque étape de sa vie, il se heurte à l'indifférence, à la méchanceté, à l'égoïsme du monde où règne la tyrannie du plaisir et de l'argent. S'il renonce finalement à toute création artistique et choisit la solitude, ni la science, la médecine ou l'amour de Pauline qui le tuera ne lui sont d'aucun secours face à une maladie qu'il a lui-même engendrée. Le désir et la soif de pouvoir se heurtent à la réalité, ce qui fait de La Peau de chagrin un récit du désenchantement romantique et "la formule de la vie humaine" selon son auteur. Mais aussi un conte fantastique et ironique, une sorte de Mille et une nuits de l'Occident.

En montant ce sujet, Dominique Pitoiset caresse les grands thèmes de la Comédie humaine de Balzac: les illusions perdues et la recherche de l'absolu. Sous une lumière mobile qui les manipule et les poursuit, des comédiens-marionnettes aux masques fantomatiques se confrontent à une existence qui s'effrite. Sur fond de thriller funèbre et d'atmosphère techno, se dévoile la pulsation cardiaque d'une vie. Une suite de tableaux expressifs permet de prendre le pouls de cette existence au cœur de laquelle chacun est amené à jouer, user et laisser sa peau. Le compte à rebours peut alors commencer…

 

La peau de chagrin
Adaptation, mise en scène et scénographie: Dominique Pitoiset
Assistante à la mise en scène: Francesca Covatta
Costumes et masques: Kattrin Michel
Création lumières: Christophe Pitoiset
Régie générale et lumières: Robert Malakar
Régisseur son: Jean-Christophe Chiron et Graham Broomfield
Régisseur vidéo: Grégory Martin et Eusébio Paduret

Avec Vincent Aubert, Eric Bougnon, Bernard Escalon,
Nadia Fabrizio, Laurent Rogero, Gilbert Tiberghien, Pascal Vannson

Du 1er au 20 mars 2005
Grande salle François-Simon, rue Ancienne 39, Carouge

Mardi, mercredi et vendredi à 20 heures
Jeudi et samedi à 19 heures
Dimanche à 17 heures

Location:
Théâtre de Carouge
57, rue Ancienne 1227 Carouge
Tél. 022 343 43 43

Service culturel Migros-Genève
7, rue du Prince, tél. 022 319 61 11
Stand Info Balexert
Nyon: Migros Nyon-la-Combe

28 février 2005
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