La formation continue, un secteur en plein essor
Depuis sa création en 1991, la formation continue de l’UNIGE rencontre un succès croissant. C’est ce qui ressort d’une étude statistique publiée en ce début d’année. De 175 en 1991, le nombre de participants est passé à 1 500 en 1994, puis à 5 300 en 2000. En 2008, ils étaient plus de 10 000 à suivre un programme de formation continue, avec une prédilection pour les domaines de l’économie/gestion et celui de la santé.
Réalisée en 2007 et 2008 par Ahidoba de Franchi Mandscheff et Fabienne Wyss Kubler, collaboratrices au Service formation continue de l’UNIGE, sur la base d’un questionnaire remis aux participants, cette étude apporte une première série de tendances sur le profil des participants, le type de formation privilégié et permet de brosser un tableau de l’évolution d’un secteur en plein développement.
Une première conclusion générale s’impose, selon les auteurs de l’étude: l’adéquation entre la mission et la réalité. La formation continue attire une clientèle constituée en grande majorité d’universitaires (65%) souhaitant compléter leur parcours ou acquérir de nouvelles compétences. Elle offre par ailleurs une «seconde chance» d’accéder à l’Université à des personnes ayant prouvé leur acquis dans le monde du travail. Ce profil correspond à la mission que s’est fixée l’UNIGE en la matière.
L’étude fait apparaître une légère surreprésentation des femmes (54% des participants, alors qu’elles sont 52% de la population totale, selon l’Office fédéral de la statistique). Plus vulnérables sur le marché du travail, moins payées, elles ressentent d’autant plus la nécessité de parfaire leur formation, surtout dans les tranches d’âge 20-30 ans et 40-50 ans.
35% des participants sont de nationalité étrangère, un taux qui correspond grosso modo à celui enregistré pour l’ensemble de la population genevoise et qui montre la bonne représentativité de la population cliente de la formation continue.
Parmi les participants, 45% sont employés dans des entreprises publiques, contre 38% dans le privé; 10% sont indépendants et 7% sans activité. Fait marquant, 51% des inscrits travaillent dans de grandes ou très grandes entreprises (plus de 500 collaborateurs). Cela confirme que si les grandes entreprises accordent plus de moyens pour la formation continue, il n’en est pas de même pour la majorité des petites et moyennes entreprises.
Quant aux domaines de formation les plus fréquentés, il s’agit surtout de la santé (40%) et de l’économie/gestion (32%). Suivent les sciences humaines et sociales (19%), le droit (5%), et les sciences et techniques (4%). L’étude relève enfin une augmentation de la demande pour des formations de longue durée et aboutissant à l’obtention d’un diplôme. Les programmes de maîtrises d’études avancées, introduits depuis 2005, connaissent ainsi un succès grandissant, observent les auteurs, témoignant des exigences de plus en plus élevées des milieux professionnels.
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à disposition auprès du Service de la formation continue ou en format pdf
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2009