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Du décloisonnement des classes au
travail en équipe pédagogique
Philippe Perrenoud
Faculté de psychologie et des sciences de
léducation
Université de Genève
1994
I. Un paradoxeII. Rapsodie, des modules avant la lettre
III. Travailler ensemble : thèses et antithèses
IV. Léquipe comme environnement favorable
V. Léquipe comme acteur collectif
VI. Comment affronter les difficultés ?
VII. Travailler en équipe, un pas vers la professionnalisation de lenseignement
En affectant trois enseignants à léquivalent de deux classes traditionnelles, lécole primaire valdôtaine a créé une structure originale : les modules. Potentiellement, cette structure favorise le travail en équipe pédagogique, ne serait-ce que parce quelle exige une programmation didactique commune. Est-ce un moteur suffisant pour que les enseignants se sentent vraiment membres dun team ? Et pour quoi faire ? Cest à ce débat que jentends contribuer ici, en examinant plus spécifiquement les apports possibles (mais pas automatiques) du travail en équipe à la différenciation de lenseignement. Une partie de mon propos se fonde sur lexpérience accumulée tout au long de la recherche-action RAPSODIE, qui, de 1978 à 1984, a provoqué une collaboration intensive au sein déquipes pédagogiques de trois personnes collectivement responsables de 35 à 45 élèves.
Pour lutter contre léchec scolaire et améliorer lefficacité de lenseignement, il faut rompre avec lorganisation traditionnelle de la scolarité, avec le découpage du cursus en degrés, avec le mode actuel de formation des classes, avec lactuelle division du travail entre les enseignants ; il faut redéfinir les modes dévaluation, danimation, denseignement et le contrat avec les élèves et les parents. Or de tels changements, aussi nécessaires soient-ils dans lintérêt des apprenants, risquent de déstabiliser les enseignants et de ressusciter les peurs quils connaissaient en début de carrière :
Ces peurs sont assez normales en début de carrière, comme le montre Huberman (1989) dans sa recherche sur le cycle de vie professionnel des enseignants. Si lenseignement est, comme le prétendait Freud, lun des trois métiers impossibles, comment sétonner quil faille, pour lexercer, vaincre des peurs nombreuses ? Certes, dans tous les métiers, les débuts sont plus ou moins difficiles. Toutefois, dans les métiers de lhumain (Cifali, 1991), où lon travaille dabord sur soi, la relation, la communication, la culture, lidentité, il est normal que les peurs soient plus nombreuses et plus tenaces que dans les métiers qui impliquent moins la personne.
Heureusement, ces peurs satténuent, voire disparaissent (ou se déplacent) au gré de lexpérience de la vie et du métier. Des mécanismes de défense sont mis en place. Non pas seulement parce que le temps passe et quon shabitue, mais parce que lexpérience donne peu à peu les moyens :
Avoir de lexpérience, cest avoir eu loccasion de faire des erreurs et de les corriger, aussi bien des erreurs dordre didactique que dautres qui touchent à la relation avec les élèves ou dautres adultes. Tout irait bien, après quelques années de carrière, si lécole ne changeait pas aussi fréquemment de structures, de programmes, de didactiques. Car alors, tout est ou semble à refaire.
Certes, tous les changements nentraînent pas les mêmes " régressions " aux peurs originelles. Lordinateur suscite la peur de se tromper et de perdre la face (en formation, ou devant les élèves), mais ne menace pas aussi fortement lautonomie et le territoire. Aussi longtemps que linformatique se juxtapose aux pratiques existantes, elle nest pas véritablement menaçante. La question est de savoir si, dans ces conditions, elle est efficace Il en va très différemment du travail en équipe. Là, on touche au coeur de la relation pédagogique, quil faut partager avec des collègues. On met en cause lidentité, lautonomie, la sécurité dans un territoire bien délimité. Il est donc normal que le travail déquipe, du moins dans le plein sens du terme, suscite des peurs, des méfiances, des stratégies de défense et de fuite. Cest ce que je vais examiner dun peu plus près.
En 1977, des psychopédagogues, des sociologues et des enseignants genevois préparaient une recherche-action dune certaine importance sur léchec scolaire et la différenciation de lenseignement. Cétait le projet Rapsodie, qui devait durer six ans dans deux écoles primaires. À la faveur dune conjoncture favorable, il était possible de disposer de ressources supplémentaires en personnel pour tenter de neutraliser les mécanismes générateurs de léchec scolaire. La formule la plus simple, à lépoque, aurait été de développer une le soutien pédagogique intégré à la classe. Autrement dit dutiliser des maîtres supplémentaires pour prendre en charge les élèves en difficulté, comme on le fait maintenant couramment dans divers systèmes scolaires primaires ou secondaires. Mais Rapsodie se construisait pour une part en réaction à la logique du soutien pédagogique, en se fondant sur lintuition quil fallait aller au-delà, vers une différenciation de lenseignement intégrée à la pratique pédagogique, souple et préventive (Perrenoud, 1992). Pour cela, limportant était de faire face aux différences et aux inégalités dès le début, sans attendre davoir des élèves en perdition pour leur donner un peu daide.
À lépoque, le modèle de la pédagogie de maîtrise offrait des pistes intéressantes. Mais à Genève, la ville de Jean Piaget, les approches constructivistes allaient de soi et conduisaient à récuser les modèles behavioristes associés alors à la pédagogie de maîtrise. Il fallait à la fois différencier lenseignement et sauvegarder des pédagogies ouvertes, actives, favorables à une construction large des connaissances plutôt quà des acquis segmentés. Pas question, par conséquent, dappliquer à la lettre le modèle de la pédagogie de maîtrise, il fallait lélargir et inventer des formules plus souples et diverses.
Dans ce cadre, il est devenu évident quil fallait faire mettre en question lorganisation en classes et la division du travail qui prévalaient dans lenseignement primaire. Rapsodie fut donc bâtie sur une hypothèse audacieuse à lépoque : confier à trois maîtres léquivalent de deux classes, autrement dit 35 à 45 élèves. Il sagissait en quelque sorte de créer un module avant la lettre, ressemblant étrangement, bien quinspiré par dautres motifs, à la structure mise en place dans la Vallée dAoste.
Certes, les différences sont nombreuses. Dans Rapsodie :
Malgré ces différences, certains parallèles sont possibles, qui peuvent éclairer les chances et les difficultés que rencontreront les enseignants de la Vallée dAoste et quils rencontrent déjà.
Alors quau stade de la conception du projet le travail déquipe paraissait une ressource majeure, ne présentant que des vertus, il est apparu au gré de lexpérience que lon avait sous-estimé de beaucoup les difficultés de la coopération entre adultes et lampleur des conflits et des problèmes que ce mode de fonctionnement allait entraîner. Plutôt que dy renoncer, on sest plutôt efforcé danalyser les difficultés, de décrire les ombres et les lumières, les avantages et les inconvénients de ce mode de travail. Ce qui a abouti à un inventaire de points positifs - les thèses - et à un autre inventaire, de points négatifs, les antithèses.
Thèses
Travailler en équipe, c'est :
Antithèses
Travailler en équipe, c'est :
La médaille et son revers
À cet inventaire, il conviendrait sans doute dajouter de nombreux éléments. Ainsi, il nest pas sûr que léquipe garantisse une pluralité de regards sur lenfant. Il se peut au contraire quon lenferme dans une image qui le poursuit de degré en degré et de groupe en groupe, une image partagée par les membres de léquipe et que chacun renforce plutôt que de la nuancer. Les familles, elles aussi, peuvent se trouver face à un acteur collectif fort plutôt quà plusieurs personnes sensibles à des attitudes et valeurs différentes. Doù cet autre paradoxe : plus léquipe sera cohérente, plus sa perception des élèves sera pauvre
On le voit, chaque médaille a son revers : pour les enfants, la diversité des enseignants est un facteur favorable mais aussi une source dinsécurité. Du point de vue de lorganisation du travail, cest un potentiel intéressant, mais aussi une source de lourdeur et de complication. Enfin, pour les enseignants, le travail en équipe est à la fois un cadeau et un fardeau.
Face aux nombreux effets pervers du travail en équipe, au coût de cette formule pour les enfants, pour les enseignants, pour le système, on pourrait être tenté de renoncer, de baisser les bras, de dire " Cest trop difficile. On ny arrivera jamais ! " Mais ce serait renoncer aux vertus potentielles de ce mode dorganisation du travail, en particulier comme ressource majeure de différenciation de lenseignement et de lutte contre léchec scolaire. Pour analyser ce potentiel, je reprendrai une distinction (Perrenoud, 1987) entre deux usages possibles du travail en équipe :
Premier usage : léquipe comme environnement favorable ; dans cette perspective, la formation dune équipe pédagogique ne modifie rien à la division du travail ; chacun garde sa classe, soccupe de ses élèves toute la semaine, et deux seulement. Léquipe fonctionne alors essentiellement comme une ressource, un environnement pour chacun de ses membres.
Second usage : léquipe comme acteur collectif ; la formation dune équipe modifie alors la division du travail de prise en charge ; il y a décloisonnement, mobilité des maîtres ou des élèves, multiplication des modes de groupement des élèves et de prise en charge par les maîtres.
Chacune de ces formules présente des avantages spécifiques sous langle de la différenciation de lenseignement. Examinons-les de plus près.
On se trouve là dans le cadre dune division du travail assez classique, ou faiblement aménagée : chaque membre de léquipe conserve la responsabilité propre dun groupe délèves, avec lesquels il passe le plus clair de son temps. Simplement, plutôt que dêtre isolé, chaque enseignant retrouve régulièrement des collègues avec lesquels il peut échanger : parler de ses élèves, de sa pratique, de ses problèmes, fabriquer et partager du matériel, préparer en commun des évaluations, clarifier des objectifs, concerter une planification didactique ou simplement trouver quelque réconfort dans les moments de doute ou de déprime. Léquipe reste un écosystème pour chaque individu, elle nentame pas fondamentalement sa liberté, et nassume pas davantage ses responsabilités.
On peut alors envisager les médiations suivantes entre le fonctionnement en équipe et la capacité de différenciation de chacun de ses membres :
Léquipe nest plus alors une coopérative dartisans mettant en commun certaines ressources. Elle devient lacteur principal, qui assume en tant que groupe la responsabilité dun ensemble délèves et attribue des tâches à ses membres en jouant de façon optimale des compétences et désirs des uns et des autres. Une équipe dégaux nest pas une organisation hiérarchisée, tout le monde participe à la formation des décisions. Mais lorsquelles sont prises, plus question de se retrancher derrière son autonomie statutaire : chacun devient le prolongement de léquipe, il lui doit une certaine loyauté. Si chacun joue ce jeu, léquipe dispose dune force de travail supérieure à la réunion des forces individuelles.
Voici ce que cela rend possible en matière de différenciation :
Les modules offrent les bases dun travail en équipe, qui lui-même peut favoriser la différenciation de lenseignement et la lutte contre léchec scolaire. Mais on voit bien que ce ne sont que des virtualités, quil reste un immense travail. Comment lamorcer ? Il ny a évidemment pas de recette miracle. On peut cependant indiquer quelques pistes. Ce ne sont pas des conseils pratiques, plutôt des éléments danalyse des processus dont la prise en compte devrait dédramatiser, relativiser et rendre intelligible ce que chaque personne et chaque équipe peut vivre.
1. Sans perspectives pédagogiques claires, sans volonté daboutir à une conception partagée de léchec scolaire et de la différenciation de lenseignement, du curriculum et de lévaluation, le travail en équipe nest quune forme de solidarité entre adultes, condamnée à navoir que peu deffets directs sur laction didactique.
2. Il importe de reconnaître les difficultés, de les mettre sur la table, de les analyser ; aussi longtemps que lessentiel est tabou ou implicite, on ne peut rien en faire. Il se peut que les enseignants qui se trouvent en situation de collaborer naient aucune envie de travailler en équipe ou y mettent des conditions très exigeantes. Il ne servirait à rien de faire comme si le souci des enfants et de leurs apprentissages pouvait à lui seul imposer une formule efficace, au mépris des préférences et résistances des personnes.
3. Il faut accepter la patience, renoncer à la pensée magique, se parler ; lanalyse nest quun moyen pour changer progressivement les représentations, les attitudes, les pratiques ; cest nécessairement un long chemin, il faut shabituer à lidée dune période de transition assez inconfortable.
4. Mieux vaudrait renoncer à lhéroïsme traditionnel dans la profession enseignante, qui consiste à ignorer les désirs et les besoins des adultes, en prétendant que " seul lenfant compte " ; dans une pédagogie moderne, ignorer lenseignant comme personne, cest se condamner à ignorer lenfant comme personne ; on ne peut espérer rendre les enfants autonomes, créatifs, équilibrés, désireux dapprendre, etc. si les enseignants sont mal dans leur peau, dépendants, obsessionnels ou malheureux.
5. A linverse, il ne faut pas méconnaître les risques de " nombrilisme " aigu : une équipe peut absorber lessentiel de son énergie à assurer son propre fonctionnement, à gérer des conflits, des territoires, des pouvoirs, des modes de décisions, des climats, sans plus guère avoir de forces pour se centrer sur la pédagogie et les apprenants.
6. Autre renoncement dimportance : le métier denseignant est un métier " impossible " quon ne peut exercer durablement en prétendant à la maîtrise totale et durable de tous les éléments du savoir, de la relation, de la gestion de classe ; plutôt que de se jouer mutuellement la comédie de la maîtrise, on ferait mieux dapprendre à dévoiler ses failles et mettre à profit lexpérience des autres.
7. Parmi ces failles, les plus difficiles à reconnaître touchent à laction pédagogique proprement dite. Avec un peu de confiance, on peut avouer quon est " allergique " à tel enfant, quon ne sentend pas avec tel collègue, que tel parent délève " vous donne des boutons " ; il est plus périlleux de dire quon ne maîtrise pas certains aspects de la gestion de classe, de lanimation dun groupe ou de laction didactique, car sur ce terrain, chacun joue jusquau bout la comédie de la compétence professionnelle.
8. Aucune pratique pédagogique nest entièrement rationnelle, parce quelle implique la personne, son corps, son affectivité, son rapport à lautre, tant du côté du maître que de lélève ; autrement dit, il faut faire la part de lirrationnel, de linconscient, de larbitraire, du subjectif et même de la " folie " de chacun.
Ces quelques options de principe nauront guère dincidence sil nexiste pas des lieux, des temps et des modalités de fonctionnement favorables à la création et au renforcement dune culture professionnelle commune. En ce sens, les réunions de programmation didactique, les réunions interclasses et tous les lieux de gestion communautaire sont des lieux essentiels de professionnalisation, si lon veut bien renoncer à les utiliser comme des lieux purement administratifs.
Les enseignants ne sont pas des amateurs. Plus de professionnalisme, cela ne veut pas dire moins de dilettantisme. Cela veut dire plus de qualifications et de responsabilités, et, en contrepartie, davantage dautonomie dans lorganisation du travail et laction pédagogique. Un métier est en voie de professionnalisation lorsque le respect des règles cède la place à lorientation par des finalités globales, le professionnel étant libre de choisir les stratégies qui conviennent le mieux à la situation.
La coopération entre collègues nest pas la seule dimension de la professionnalisation, mais elle est importante. Elle intervient au minimum dans le domaine de léthique et de la responsabilité mutuelle. En effet, une profession se caractérise par le fait que chacun de ses membres se sent responsable de sa propre action et, dans une certaine mesure, de laction des autres, sans déléguer cette responsabilité à une autorité hiérarchique. Professionnaliser le métier denseignant, cest mettre fin au régime bien connu selon lequel chacun fait ce quil veut sans interférences de la part de ses collègues, sauf dans des cas extrêmement graves. Or pour exercer une responsabilité plus collective, il ne suffit pas de critiquer, de censurer les pratiques injustes ou inefficaces. Il faut pouvoir les comprendre, aider les collègues en difficulté, ouvrir et maintenir le dialogue. Tout cela sapprend et fait partie de la qualification.
De façon générale, les professionnels sont capables de concerter les conditions de travail, lorganisation générale, le rôle des uns et des autres, la mise en commun des ressources, la définition et le mode de résolution des problèmes, le fonctionnement de leurs échanges. Ce qui, même si on ne travaille pas ensemble au jour le jour, suppose une capacité de vivre avec des différences, de les expliciter, daccepter et de régler les conflits.
Tout cela devient plus nécessaire encore si on travaille ensemble face aux mêmes usagers, ici les élèves et leurs parents. Car alors, il ne sagit plus seulement dune coordination générale au sein de la profession, mais de la coordination étroite dactions visant un même destinataire. Partager les mêmes élèves, ce nest pas nécessairement avoir la même religion, la même philosophie de lexistence, les mêmes valeurs. Ce nest pas non plus sentendre comme des larrons en foire, tout se dire, être des complices ou des amis dans tous les registres de lexistence. Mais cest au minimum justifier les divergences, et surtout rechercher les convergences qui donnent de la cohérence au parcours éducatif proposé aux élèves.
Ainsi, on peut difficilement imaginer quà lintérieur dun module il ny ait pas au minimum concertation sur les règles de vie collective, lemploi du temps, lusage des espaces et des moyens matériels, la programmation didactique, les exigences, le dialogue avec les parents. Dans certaines limites, certaines convergences à propos du curriculum, de la didactique et de lévaluation seraient souhaitables, de même quune éthique commune en ce qui concerne les relations maîtres-élèves et avec les familles. De plus, les maîtres devraient sentendre suffisamment, sur le plan stratégique et tactique, pour constituer un véritable acteur collectif face aux autres modules et à ladministration.
Franchir tous ces obstacles, ce nest pas un mince travail, mais cest une occasion exceptionnelle daccélérer la marche du métier denseignant vers la professionnalisation. Travailler ensemble, cest nécessairement une formidable source de formation continue, de réflexion commune, de construction de lidentité professionnelle.
Travailler ensemble, cest un choix personnel. Aucune administration ne peut le faire à la place des intéressés. Elle peut bien, à travers la gestion du personnel, créer des pseudo-équipes pédagogiques et leur enjoindre de travailler de façon coopérative. Si lesprit ny est pas, il sensuivra une mascarade bien connue.
Quy a-t-il de pire quun travail solitaire, dans lenseignement ? Sûrement une fiction de travail en équipe, une coopération " pour la galerie " où chacun sefforcerait de tirer son épingle du jeu, de préserver son territoire sans prendre de risques, sans sexposer à la confrontation, sans considérer ses partenaires autrement que comme des alliés ou gêneurs potentiels dans une stratégie personnelle.
Peut-être est-ce la question quon peut poser à la Vallée dAoste et à ses modules : est-ce une structure qui veut véritablement inciter au travail en équipe ? Et dans ce cas, sen donne-t-on les moyens, au plan de la formation et de lencadrement des maîtres, de lapprentissage de la coopération, de la façon de composer les équipes ?
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