|
|
La place de
lanalyse du travail réel
en formation initiale : transposition et
dispositifs
Faculté de
psychologie et des sciences de léducation
Université de Genève
2001
L'analyse du travail comme source de transposition didactiqueL'analyse du travail comme démarche de formation
Le rapport au travail réel, analyseur des plans et des démarches de formation
La formation continue sadresse à des gens qui travaillent. Rien ne soppose apparemment à ce quils se forment par lanalyse du travail, puisque leur vie professionnelle quotidienne offre un matériau inépuisable. Le paradoxe est que, dans nombre de formations continues, en particulier celle des enseignants, lanalyse du travail et des pratiques est encore largement absente ou marginale. Sans doute nest-ce pas sans lien avec la conception dominante de la formation initiale. La formation continue est en effet, en particulier lorsquelle dépend de la même institution, souvent développée dans le " prolongement " de la formation initiale (doù lambiguïté de la notion de formation " continuée "), comme un simple aggiornamento, avec des apports théoriques, méthodologiques ou technologiques conçus selon le même paradigme, qui sont censés mettre les professionnels en fonction " à niveau ", notamment au moment où il faut prendre en compte des émergences que la formation initiale na pas pu traiter en matière de technologie, de savoirs, de procédures, dorganisation, de droit ou de sécurité du travail.
Cest pourquoi il importe dinterroger dabord la formation initiale dans son rapport au travail réel. Aucune formation professionnelle initiale ne saurait, semble-t-il, ignorer le métier auquel elle est censée préparer. Or, comment se référer à un métier sans un minimum danalyse des tâches auxquelles il confronte, des activités effectives qui le caractérisent, des compétences quelles mettent en jeu ? " Analyser le travail " pourrait donc faire partie de ces évidences qui, explicitement énoncées, appellent ce commentaire à la fois suffisant et défensif : " On le fait déjà, on ne vous a pas attendu pour y penser ! "
Toutefois, si lon définit lanalyse du travail comme une démarche explicite, systématique, rigoureuse, portant sur le travail réel et appuyée sur les outils " cliniques " de lergonomie, de la psychologie et de la sociologie du travail, la réponse est moins assurée. Il semble alors plus fécond de laisser la question ouverte : quelle place cette forme pointue danalyse du travail tient-elle dans la formation professionnelle ?
On peut la poser comme une question de recherche, sachant cependant quil y a des enjeux pragmatiques autour de la réponse. Chaque acteur dune formation professionnelle prétend connaître le travail et sy référer. Toute mise en visibilité de la façon dont il le (mé)connaît et sy réfère ou non effectivement peut susciter des mécanismes de défense ou des polémiques.
La part de lanalyse du travail en formation varie dun métier à lautre. Au sein dun métier, elle nest pas la même en formation initiale et en formation continue. Elle diffère encore entre les divers cursus de formation initiale ou entre les dispositifs de formation continue. Je mintéresserai principalement ici à la formation des enseignants, en élargissant parfois le propos aux autres métiers de lhumain, notamment les soins infirmiers et le travail social. Il me semble cependant que les problèmes soulevés ont une pertinence au-delà de ces métiers.
Je me limiterai aux formations initiales en alternance, car le va-et-vient entre une école et un terrain de stage me paraît une condition nécessaire - sinon suffisante - du développement de lanalyse du travail comme démarche de formation initiale. Comment, en effet, analyserait-on le travail avec des étudiants qui nen ont aucune expérience personnelle ? On peut douter par ailleurs que, dans des formations qui tournent le dos à lalternance, le curriculum fasse une large place à la simple référence à des activités réelles, puisquil donne aux formateurs de lécole le soin de dispenser des savoirs, en déléguant au fourre-tout de la " formation pratique " linitiation aux gestes du métier, par imitation, essais et erreurs et, dans le meilleur des cas, compagnonnage réflexif (Perrenoud, 1998 a, 2001 e et f).
Je propose de distinguer nettement deux modes de recours à lanalyse du travail dans le champ de la formation initiale en alternance :
1. Lanalyse du travail comme outil de construction des objectifs, du plan et des dispositifs de formation, autrement dit de transposition didactique.
2. Lanalyse du travail comme démarche de formation conduite avec les étudiants.
La suite de mon propos sarticulera donc en deux volets principaux, dont chacun appelle une analyse fine et armée du travail et des situations de travail, mais à des fins différentes.
Spontanément, on perçoit lanalyse du travail comme une démarche de formation, comme une co-analyse entre des formés et un formateur, telle quelle est pratiquée dans les méthodes dautoconfrontation (Clot et al., 2001), dans linstruction au sosie (Oddone, 1981 ; Werthe, 1997) ou, pour prendre des démarches plus familières des formateurs denseignants, dans un groupe danalyse de pratiques (Altet, 2000) ou au cours dun entretien dexplicitation (Vermersch, 1994 ; Vermersch et Maurel, 1997 ; Faingold, 1993, 1996), voire en vidéoformation (Faingold, 1993 ; Mottet, 1997 ; Paquay et Wagner, 1996).
Je vais pourtant traiter lanalyse du travail dabord comme source de transposition didactique. Pourquoi ? Parce quil me semble regrettable que certains formateurs, militants de lanalyse des pratiques ou du travail, singénient et sépuisent à introduire ces démarches dans des cursus de formation qui ne sont pas construits sur une analyse fine du travail des enseignants. Plus globalement, parce quil importe de penser de façon plus rigoureuse et explicite la chaîne de transposition didactique lorsquelle part de pratiques professionnelles.
Élargir la conception de la transposition didactique
La chaîne " classique " de transposition didactique, celle qui prévaut dans létude des disciplines scolaires, va des savoirs savants aux savoirs enseignés, en passant par les savoirs " à enseigner ", autrement dit le curriculum. Chevallard (1991) distingue une phase de transposition externe, qui va des savoirs savants existants hors de lécole aux savoirs " à enseigner ", et une phase interne, qui va des savoirs à enseignés aux savoirs effectivement travaillés et enseignés en classe. On peut encore évoquer une troisième phase de transformation, le passage des savoirs enseignés aux savoirs construits par les apprenants, phase quon englobera ou non dans la " transposition didactique ", selon lextension quon souhaite donner à cette notion.
Ce schéma nest pas dénué de pertinence en formation professionnelle, mais il nest pas suffisant, car la formation ne vise pas uniquement à transmettre ou faire construire des savoirs, et encore moins des savoirs savants. Certes, les travaux fondateurs de Verret (1975), sociologue qui a le premier parlé de transposition didactique, ont mis laccent sur les savoirs, et dabord les savoirs savants, parce quil sintéressait aux études universitaires classiques. Il est clair cependant que la notion de transposition doit être élargie, car rien de ce qui a cours dans une société ne peut être enseigné sans subir des transformations qui le rendent " enseignable ". Cest vrai de toute pratique éducative, même informelle, cest encore plus évident sil existe une institution et un plan de formation. Le problème de la transposition didactique à partir de pratiques ou de savoirs divers se pose dailleurs déjà dans de nombreuses disciplines strictement scolaires, par exemple en langues, en éducation artistique ou musicale, en éducation physique. En formation professionnelle, il importe de laborder ouvertement.
En formation professionnelle, il faut dabord faire la part de savoirs " non savants ", quon qualifiera selon les auteurs de savoirs professionnels, de savoirs dexpérience, de savoirs daction (Barbier, 1996), de savoirs pratiques (ou praticiens, pragmatiques, praxéologiques), de savoirs experts (Joshuah, 1996) ou autrement encore. Sans mettre toutes ces dénominations dans le même sac, notons quelles ont en commun de désigner des savoirs qui némanent pas de la recherche, quelle soit fondamentale ou appliquée, mais de sources plus diffuses et contradictoires encore, liées à la pratique (Rogalski et Samurçay, 1994 ; Raisky, 1996). Alors que la transposition à partir de savoirs savants peut identifier assez sûrement les savoirs " homologués " dans une communauté de recherche et leurs porte-parole légitimes, lopération de transposition se complique lorsquelle sintéresse aux savoirs " non savants ". Cela a conduit la France a instaurer des " conférences de consensus " regroupant professionnels, employeurs et usagers dun même métier, ce qui permet une certaine coordination des divers points de vue et la formation dun consensus provisoire sur la définition du métier lui-même, puis des savoirs et compétences quil exige.
Les choses se compliquent encore lorsquon sintéresse à des formations qui ne visent pas des savoirs seulement, mais des pratiques ou, plus exactement, ce qui les rend possibles, probables, prévisibles. Le travail implique la confrontation dun sujet à des situations et à des tâches, confrontation inscrite dans des rapports sociaux et un contexte organisationnel et culturel. Les processus de formation ne portent pas en ligne directe sur les pratiques, mais sur ce qui les sous-tend : un habitus, des schèmes, des capacités, des compétences, des attitudes, des valeurs, une identité. Ces divers " soubassements de laction " ont en commun de nêtre pas de lordre du discours, mais de dispositions intériorisées, voire incorporées, dont la " mise en mots " ne va pas de soi.
Lorsque ces acquis sont des objectifs de formation et structurent un curriculum, il faut complexifier le schéma de la transposition didactique. La figure 1 le fait pour les compétences (Perrenoud, 1998 b) :
v v Repérage
et description fine v v Identification
des compétences v v Établissement
des objectifs et
des pratiques
et des ressources
des contenus de la formation
Adapté de : Perrenoud, Ph. (1998 b) La transposition didactique à partir de pratiques : des savoirs aux compétences, in Revue des sciences de léducation (Montréal), Vol. XXIV, n° 3, pp. 487-514.
Il ne suffit pas de reprendre le schéma classique en accolant les " pratiques sociales de référence " aux " savoirs savants ", car ces deux réalités ne sont pas du même ordre. Les savoirs sont formulés sur le mode discursif, parfois formalisés. Les pratiques sont dans le registre de laction. Les faire exister dans lordre du discours passe par la construction dune représentation, avec larbitraire et les limites de toute traduction de la sphère de laction dans la sphère des représentations de laction et surtout de ce qui la sous-tend, identité, savoirs experts, habitus, compétences, etc.
Cette transposition se produit même dans une formation par compagnonnage, aussi " immergée " soit-elle dans la pratique. Lorsquil intervient auprès du stagiaire ou de lapprenti, le formateur se représente les gestes professionnels orthodoxes ou souhaitables, mais aussi les compétences et dispositions sous-jacentes. Il travaille à transformer lhabitus de " son " apprenti, pour rendre durablement son action plus pertinente, efficace, assurée ou rapide. Il y a donc transposition didactique, même si elle reste dans limplicite et relève de la pensée privée du formateur ou du dialogue singulier entre lui et lapprenti quil forme davantage que dun plan de formation.
Lorsquon construit un véritable curriculum de formation, avec un programme, un enchaînement dannées ou de modules, il devient nécessaire dexpliciter les capacités, compétences, attitudes et autres dispositions visées. Elles constituent les objectifs de la formation, la référence prioritaire - du moins en principe - de chaque composante du cursus et de chaque formateur, en école et sur le terrain.
Lorsquon applique ce schéma élargi à des pratiques professionnelles, on se " condamne " à une forme pointue danalyse du travail. Comment en effet assurer le repérage et la description fine des pratiques sans sintéresser à ce que les ergonomes (De Montmollin, 1996) ont appelé le travail réel, à ce que font effectivement les praticiens ? Or, ce qui devrait aller de soi nest en réalité guère attesté dans la construction des plans de formation initiale des professeurs.
Une cécité explicable
Pourquoi ne se donne-t-on pas les moyens dune analyse du travail réel des enseignants ? Parfois par mépris ou ignorance, mais surtout parce que nombre dinstitutions et de formateurs se persuadent quils connaissent le travail des enseignants, sans avoir à lanalyser de façon systématique et instrumentée.
On peut distinguer plusieurs mécanismes, souvent à luvre en même temps dans le mode de construction des plans de formation des enseignants :
1. La familiarité avec les gestes du métier que leur confère - du moins les formateurs en sont-ils persuadés -, leur expérience passée, du temps où ils étaient praticiens. Fondée ou non, cette familiarité dispense dy aller voir de façon méthodique et instrumentée. Pourquoi sinformer lorsquon sait ?
2. La référence au travail prescrit plutôt quau travail réel. Dans un métier où les impératifs plus ou moins catégoriques prolifèrent, il est tentant de confondre le métier denseignant avec ce quil est censé être, que ce soit du point de vue des textes officiels, des idéaux des mouvements pédagogiques ou de la recherche en éducation. Lorsque les valeurs et la raison sont censées guider laction, pourquoi ne pas croire quelles le font et quon peut déduire la réalité du travail de la connaissance conjuguée des cahiers des charges, des finalités et des principes pédagogiques de base ?
3. Le passage direct à lécriture dun référentiel de compétences. Cette dernière démarche est certainement la plus proche dune prise en compte du travail réel. Mais elle court également le risque de ne pas voir que, pour décrire les compétences dun enseignant, il faut analyser son activité réelle. Le bon sens ne suggère-t-il pas en effet que tout enseignant " doit " savoir préparer des cours, planifier des progressions, gérer une classe, arbitrer des conflits, prendre des sanctions ou dialoguer avec les parents. Pour quelques analyses pointues fondées sur les sciences sociales (Gauthier, 1997 ; Paquay, 1994), on trouve des dizaines de référentiels qui sont des exercices " en chambre ", plus déductifs quempiriques.
Ces trois mécanismes se combinent et concourent à la fabrication de plans de formation explicites et en apparence complets, mais qui ne sont fondés sur aucune démarche formalisée et concertée danalyse du travail. Bien entendu, certains formateurs perçoivent très finement le travail réel et, sils sont entendus, peuvent le faire prendre en compte dans le processus délaboration des objectifs et du plan de formation. Cela ne suffit pas à assurer le réalisme de la représentation du métier, en particulier lorsque les auteurs du curriculum ont quitté leur classe depuis longtemps, ont enseigné dans des zones privilégiées (classes dapplications, beaux quartiers) ou ne connaissent le travail enseignant que par ouï-dire.
Cela nest pas sans conséquence pour le curriculum, mais aussi pour limage publique du métier. Lhyper rationalisme, lidéalisme, langélisme et parfois le passéisme qui prévalent dans la construction des représentations du métier denseignant entretiennent les non dits (Perrenoud, 1995, 1996), voire les impensés. Si bien quon ne prépare alors quà une partie du métier, celle qui correspond à la partie visible de liceberg, la plus présentable, où il est question de savoirs, de valeurs, de citoyenneté, de justice. On évoque beaucoup moins ce qui touche au pouvoir, aux rapports de force, à la violence symbolique ou physique, au bricolage didactique, aux coupes sombres dans des programmes trop chargés, à la déviance par rapport à des règles inapplicables, ou encore à lennui, à la peur, à la panique, à la séduction, à la manipulation, aux arrangements que consent chaque professeur pour survivre face à ses élèves.
Le travail réel des enseignants nest pas facile à décrire. Divers courants de recherche sy essaient dans le monde francophone (Altet, 1993, 1994 a ; Blanchard-Laville, 2001 ; Bru, 1994 a et b ; Durand, 1996 ; Perrenoud, 1996 ; Tardif et Lessard, 1999) et ailleurs. Mais ces travaux ne sont guère sollicités au moment de construire les plans de formation. Il ny a pas non plus denquête ad hoc en amont de la formulation des objectifs de formation. On commence à peine à songer à instituer des observatoires permanents des pratiques et des gestes professionnels, qui seraient chargés de mettre à jour limage du métier, dans sa diversité, sa complexité et ses évolutions.
Cette relative opacité, qui a de nombreux effets pervers, comporte aussi des bénéfices secondaires. Cest ainsi que le temps de travail des enseignants demeure un mystère, comme la nature exacte de leurs activités de préparation ou de correction hors de la présence des élèves. Lever le voile pourrait mettre en évidence de criantes disparités et permettre des comparaisons entre professions dont les enseignants ne sortiraient peut-être pas grandis
Quant aux pouvoirs organisateurs et aux administrateurs et responsables scolaires, tiennent-ils véritablement à prendre la mesure du travail réel des enseignants ? Ils devraient alors :
Le caractère public de lactivité enseignante et la difficulté de la réguler par ses effets ne sont pas étrangers à cette opacité.
Les formateurs eux-mêmes nont pas tous intérêt à une prise en compte de la réalité du travail enseignant. Nombre dapports disciplinaires, didactiques, technologiques sont surdimensionnés en regard des problèmes réels auxquels sont confrontés les enseignants. Pour défendre leur territoire et leurs heures, certains formateurs ont intérêt à sous-estimer ou ignorer certaines dimensions du travail réel des enseignants. Dautres craignent - à tort ou à raison - que la reconnaissance explicite de ce que font vraiment les enseignants mette en lumière les limites des outils et des compétences des formateurs. Proposer une séquence didactique ou un outil dévaluation formative susceptibles de fonctionner dans le meilleur des mondes est plus facile que de donner des outils pour survivre dans certaines classes où instruire est un combat.
Enfin, il existe un vrai dilemme : une fois la réalité du travail enseignant élucidée, comment justifier le refus de la simple reproduction ? Ainsi, un enseignant peut difficilement ne jamais pratiquer de chantage affectif ou renoncer à toute promesse quil saurait ne pas pouvoir tenir. Que faire de ce constat ? Y souscrire et préparer les futurs enseignants à de tels gestes serait cynique. Les dénier sous prétexte que " cela ne devrait pas arriver " serait assez léger, surtout si lanalyse du travail montre que de telles conduites ne sont pas, en général, leffet dune perversité quelconque ou dune grave incompétence, mais un détour pour faire son travail. Nest-il pas alors plus confortable de " ne pas savoir " ?
Par ailleurs, fonder les objectifs de formation sur une analyse serrée du travail réel est une longue marche, qui confronte ceux qui lentreprennent à la pauvreté des ressources matérielles, mais aussi institutionnelles et conceptuelles. Il est très rare quon donne aux auteurs dun nouveau curriculum le temps et les moyens dune observation méthodique du travail réel des enseignants, ni même dune synthèse des travaux de recherche disponibles.
En auraient-ils le temps et les moyens que ces auteurs seraient très embarrassés. En Suisse romande, la Haute école spécialisée " santé-social " sest engagée dans la rédaction dun référentiel de compétences propre à chacune des dix filières professionnelles représentées. Ceux qui sy sont aventurés ont mesuré la difficulté de la tâche, la fragilité des concepts et des méthodes. Il est beaucoup plus facile daligner des listes de compétences " vraisemblables ", quitte à les soumettre à un débat contradictoire, que de partir des situations de travail et des activités réelles, au risque de se perdre dans la diversité et la complexité, dosciller entre la tentation de sabsorber dans le singulier, à la limite en associant une compétence à chaque situation et la tentation inverse de sen tenir à quelques compétences ou capacités générales, aussi incontestables quinutiles, telles que " savoir gérer des situations complexes "
Pour ces diverses raisons, on peut soutenir lhypothèse que le recours à lanalyse fine et rigoureuse du travail réel compliquerait la rédaction des plans de formation initiale et mettrait certains acteurs en difficulté.
Aussi " explicable " soit-elle, cette (relative) cécité a des implications non négligeables, quil faut mettre en évidence pour ne pas sinstaller dans la bonne conscience relative des auteurs de plans de formation.
Une cécité regrettable
La non prise en compte du travail réel a deux incidences directes sur la qualité de la formation :
1. La formation initiale ne peut préparer au travail réel si les auteurs des plans de formation ne le connaissent pas suffisamment (ou ne se sentent pas autorisés à en faire état aux côtés de la splendeur des savoirs savants). Certes, aucune formation ne peut prétendre préparer intégralement à lactivité réelle non seulement parce quelle varie dun poste à lautre et sécarte partout du prescrit, mais parce quune part de solitude et dinvention paraît indissociable du travail. Toutefois, lorsque des pans entiers du travail réel sont absents ou traités superficiellement en formation initiale, cela a des conséquences sur les capacités danticipation de lentrée dans le travail, donc aussi sur les stratégies de formation et la construction du projet professionnel.
2. Cela disqualifie lanalyse du travail comme démarche de formation, même si elle est adoptée par certains formateurs naviguant " à contre-courant ". On sait bien que dans nombre dinstitutions de formation des enseignants, lanalyse de pratiques apparaît atypique, voire suspecte. On lestime iconoclaste (elle brouille limage dune formation " sérieuse "), fantaisiste (elle relève de lanimation plus que dun enseignement " digne de ce nom "), peu rigoureuse (elle ne se réfère à aucun contenu disciplinaire identifié davance), dénuée de bases scientifiques (contrairement au cours ex cathedra dont lefficacité didactique est prouvée ) ou encore démagogique (elle fait à lanecdote et au vécu une place excessive, séduit les étudiants paresseux et les éloigne de létude ascétique). Cet enjeu de légitimité est central.
Si la formation initiale des enseignants donnait entièrement satisfaction, le problème ne se poserait pas. Accroître la référence au travail réel ne se justifie que comme réponse au décalage criant et peut-être croissant entre la formation initiale des enseignants et les tâches auxquelles ils sont effectivement confrontés.
Il y a, jy insiste, au moins deux raisons majeures de préparer ouvertement les futurs professionnels à ce qui les attend vraiment :
1. Atténuer le " choc de la réalité ", donc affaiblir les réactions agressives, régressives ou dépressives qui accompagnent lentrée dans le métier (Baillauquès et Louvet, 1990 ; Hétu et al., 1999). Cela fait partie des missions dune formation initiale bien conçue. Cest ainsi que nombre de jeunes sengagent dans lenseignement du second degré en croyant que leur travail consistera pour lessentiel à transmettre des savoirs disciplinaires à des adolescents désireux de faire des études longues. Ils tombent de haut lorsquils découvrent que linstruction est un combat et que leur formation ne les a pas armés pour convaincre les élèves de la pertinence des savoirs et de la nécessité des efforts requis pour se les approprier.
2. Justifier la construction doutils fondés et de savoirs permettant daffronter le réel. Anticiper ne suffit pas si lon reste démuni. Si les enseignants en savaient plus sur les racines de la violence, les fondements de lautorité, les déterminants du rapport au savoir, la fragilité du sens de lécole, limportance des enjeux relationnels, ils se sentiraient moins impuissants. Sans doute, la formation initiale doit-elle combattre une éventuelle illusion de toute-puissance. Mais si elle se borne à linverse à accoutumer à limpuissance, à quoi sert-elle, sinon à dispenser un passeport pour lemploi plutôt quun outil de travail ?
Blanchard-Laville (2001) situe les enseignants " entre plaisir et souffrance ". Ce sont des sentiments qui renvoient aux activités réelles et à linvestissement subjectif des professeurs dans leur travail. Tous les deux sont importants, il ne sagit ni déradiquer toute souffrance, car elle est parfois un moteur de développement, ni de cautionner tout plaisir, car certains sont pervers ou mortifères, comme le montre Ranjard (1984).
La dénégation ou leuphémisation de facettes importantes du métier ne peut que nourrir le sentiment de solitude, de non reconnaissance, dimpuissance, de non sens quexpriment nombre denseignants aujourdhui. La crise du recrutement qui touche certains pays, comme la France, peut sans doute dexpliquer par les difficultés de lenseignement du second degré, mais plus encore par le fait que ces difficultés nont pas été anticipées par les enseignants en formation, doù leur amertume au moment où ils découvrent la réalité du travail et leur peu denthousiasme à recommander à de plus jeunes un métier qui les déçoit et quils abandonneraient sils avaient une alternative. Je ferai volontiers lhypothèse que la satisfaction est, comme la frustration, relative : elle dépend moins des difficultés réelles rencontrées dans le travail que du décalage inattendu entre ce que lon imaginait et ce que lon doit faire effectivement, au jour le jour, dans nombre de classes, et pas seulement dans les banlieues les plus déshéritées.
Prenons quelques exemples. Supposons que lon reconnaisse plus ouvertement et collectivement que le métier denseignant consiste souvent à :
Ces caractéristiques du travail des enseignants ne valent pas pour quelques personnes seulement. Elles ne sont pas des signes dincompétence ou de manque de sérieux. Elles participent de la complexité du métier, de la pression ambiante, de lurgence dans laquelle sont prises les décisions en classe, de la résistance des élèves, des contraintes de linstitution, de lincertitude quant aux effets de laction pédagogique (Durand, 1996 ; Perrenoud, 1996 b, 1999 c ; Tardif et Lessard, 1999).
Tout cela nest certes pas aussi exaltant que le mythe de lécole libératrice. Du moins cela donne-t-il une chance, en formation initiale :
Ce dernier point est décisif : reconnaître ouvertement une facette du travail réel est un prérequis absolu pour le traiter en formation. Dès lors quon sait et quon accepte que, dans une classe, on gère des conflits, on rend la justice, on exerce un pouvoir, on menace et on séduit, on se trompe et on censure, on peut tenter de comprendre les tenants et aboutissants de ces actions et tenter de maîtriser leurs possibles dérives.
Autrement dit, la prise en compte du travail réel, si on y fait appel au moment de construire le plan de formation ouvre la voix non seulement à lanalyse du travail et des pratiques comme démarche de formation, mais à deux processus plus généraux :
Ce second point mérite un commentaire : on sait que la transposition didactique ne sarrête pas avec la rédaction des programmes. Dans sa phase interne, elle est prise en charge par les divers formateurs, qui interprètent, reformulent, enrichissent ou appauvrissent le programme en fonction de leurs propres représentations des objectifs de la formation et des pratiques professionnelles.
Lautonomie relative des formateurs est à double tranchant. Elle permet à certains dentre eux, sils sont assez forts pour lassumer, de faire une grande place au travail réel même dans un programme qui na pas été conçu dans cet esprit. Elle permet aussi à un formateur qui ny croit pas ou que cela met en difficulté de gommer les références au travail réel, alors même quil intervient dans un cursus de formation qui la pris en compte Cependant, toutes choses égales dailleurs, la probabilité quun formateur se réfère au travail réel et fasse une place à lanalyse des situations de travail saccroît lorsque le programme est délibérément et ouvertement orienté dans ce sens.
On le voit, lenjeu dépasse largement lencouragement à lanalyse du travail comme démarche spécifique. Les représentations du travail réel traversent - on non - de nombreuses unités de formation et cela dépend en partie des orientations institutionnelles, qui se manifestent à la fois dans le choix des contenus, la détermination des critères dévaluation et le profil des formateurs. Pour prendre un exemple caricatural : la tristement célèbre leçon dagrégation (exercice brillant donné devant un jury, en labsence de tout élève !) atteste dun total mépris du travail réel des enseignants du second degré, y compris en lycée.
En formation denseignants, linstruction au sosie ou lautoconfrontation sont connues de quelques formateurs que le hasard a mis sur les traces dYves Clot (1995, 1999) ou dautres psychologues du travail.
Lentretien dexplicitation est mieux implanté. Mais les démarches les plus connues se nomment études de cas, analyse de pratiques, écriture clinique ou description méthodique dinteractions didactiques. Les études de cas sont plus en vogue dans le monde anglophone, elles ont un aspect assez pragmatique. Lécriture clinique est portée par des psychanalystes, comme Cifali (1996 a et b) ou Imbert (1992). Lanalyse de pratiques (Altet, 1994 b, 1996 a et b, 2000 ; Blanchard-Laville et Fablet, 1996 ; Perrenoud, 1996 c et d, 2001 a et b) a dautres connotations, elle renvoie parfois à la psychanalyse, mais aussi aux sciences sociales et à des théories pluridisciplinaires de laction. Le compte rendu dinteractions didactiques sinspire des protocoles de recherche en didactique des disciplines ou en analyse de lenseignement et privilégie une forme dergonomie cognitive.
Il est difficile de dresser la carte de telles démarches. Ne prendre en compte que les intitulés des unités de formation pourrait conduire à sous-estimer la part de lanalyse du travail, car elle se cache parfois sous des intitulés thématiques ou dans des unités dintégration ou daccompagnement de stages. Quant à la part danalyse du travail qui se fait dans les stages eux-mêmes, elle est encore plus mystérieuse. Il faut se déprendre de lillusion quun stage contient ipso facto de lanalyse du travail. Certes, on ne peut ignorer le travail en situation de stage, éviter den parler et même dy réfléchir. Il serait aventureux de postuler que le rapport analytique au travail prévaut du seul fait que des professionnels accueillent des stagiaires.
Lanalyse de pratiques est peut-être la démarche la plus identifiable dans un curriculum de formation initiale, parce quelle porte depuis quelques années cette étiquette (ou celle danalyse des problèmes professionnels). Elle apparaît dans le curriculum comme une unité de formation à part entière, obligatoire ou optionnelle. Les plans de formation qui ne lui font aucune place deviennent rares, même si elle reste souvent marginale, en heures et en statut, regardée de haut pas les formateurs disciplinaires et même par ceux qui ont une identité " académique " plus spécifique, didactique ou transversale. Ils ont bien tort : Altet (2000) a comparé deux IUFM et montré que le rapport au savoir et à la réflexion dépendait significativement du degré de légitimité et de centralité de lanalyse de pratiques dans le plan de formation. Si pratique réflexive (Perrenoud, 2001 a) et rapport au savoir (Beillerot et al, 1996 ; Charlot, 1997 ; Mosconi et al., 2000) sont des enjeux majeurs dune formation professionnelle de haut niveau, lanalyse de pratiques devrait être lépine dorsale du curriculum et passer par divers dispositifs.
Deux
fonctions de lanalyse du travail
comme démarche de formation
Lanalyse de pratiques a deux fonctions en formation initiale :
1. Elle développe le savoir-analyser (Altet, 1994 b) et la posture réflexive.
2. Elle participe dune démarche clinique de formation.
Ces deux fonctions ne sont pas antinomiques. On peut concevoir des dispositifs danalyse de pratiques qui contribuent aux deux. Elles ont dailleurs en commun de miser sur la capacité dapprendre de lexpérience, avec cette différence de taille : la première vise à développer le savoir-analyser chez le futur professionnel, cest donc un objectif de formation, alors que la seconde est un moyen, dont on se sert pour atteindre dautres objectifs de la formation initiale : construire des savoirs, une identité ou des compétences.
Même si le savoir-analyser (Altet, 1994 b, 1996 a) est un objectif de formation, ce nest pas un but en soi, mais une ressource dont les futurs professionnels se serviront pour :
La démarche clinique naccorde pas une importance centrale à la réflexion comme source de régulation immédiate de laction. Le stagiaire nest pas censé faire preuve dune efficacité sans faille, mais comprendre ce qui se joue et détermine la réussite ou léchec de son action. La démarche clinique vise plutôt, à partir de lexpérience, à alimenter la construction de savoirs nouveaux ou lintégration et la mobilisation réflexives de savoirs acquis. Cest en revenant dans laprès-coup sur une action située que lon forge des concepts, des fragments de théorie ou de nouveaux savoirs procéduraux.
Sur le marché de la formation, il est plus facile de proposer des dispositifs que de partager les théories de lapprentissage et les orientations didactiques sous-jacentes. On peut codifier un dispositif, garantir son fonctionnement et même ses effets de formation, permettre son appropriation par dautres formateurs, sans que les acteurs comprennent précisément pourquoi et comment les apprentissages se font.
Sans renoncer à expérimenter ou inventer des dispositifs, il serait judicieux de formaliser une théorie de lapprentissage à partir de lanalyse du travail et plus globalement de lexpérience. Alors quil y a des bases théoriques chez les fondateurs de certains dispositifs (piagétiennes chez Vermersch pour lentretien dexplicitation, vygotskiennes chez Clot pour lautoconfrontation, plus disparates en analyse de pratiques), il arrive fréquemment que ces bases se diluent avec la diffusion de la méthode.
Or, lingénierie népuise pas la didactique professionnelle (Pastré, 1999) ou léducation des adultes. Il reste à comprendre comment se construisent des savoirs, des compétences ou une identité à partir de lanalyse clinique de situations singulières et de lactivité (Clot, 2000, 2001). Il existe bien entendu les travaux sur lapprentissage expérientiel en éducation des adultes (Bourgeois, 1996 ; Bourgeois et Nizet, 1997 ; Dominicé, 1990, 1996 ; Éducation Permanente, 1989), le courant de Schön (1994, 1996 a et b) et Argyris (1995) sur la pratique réflexive, les travaux sur la clinique (Cifali, 1991 ; Imbert, 1992), les savoirs daction (Barbier, 1996), les compétences (Le Boterf, 1994, 2000 ; Perrenoud, 1999 a, 2000 b ; Dolz et Ollagnier, 2000 ; Roegiers, 2000) ou la prise de conscience (Piaget, 1974 ; Vermersch, 1994). Il me semble quil manque un effort de synthèse entre ces divers courants et que nombre de dispositifs fonctionnent encore sur la base dune sorte dintuition, ancrée dans lexpérience des formateurs davantage que dans une théorie pointue de lapprentissage et de la formation.
Il est donc plus facile de caractériser les dispositifs selon les lieux, les temps, les contrats, les acteurs en présence et les objectifs poursuivis que selon les mécanismes de développement et dapprentissage mis en jeu. Il est probable dailleurs que chaque dispositif un peu complexe touche à plusieurs types et modes de développement et dapprentissage, selon les phases, mais aussi selon les personnes, leur position et leur rôle dans le dispositif, leur implication, leur expérience de lanalyse, leur trajectoire, leurs acquis, leurs attentes, leur rapport à laction, à lanalyse et à la théorie.
Il serait sage en outre de considérer que, même si tout se construit, les processus en jeu sont différents selon quil sagit de développer en priorité des savoirs, des capacités, des compétences, des schèmes, une identité, des principes éthiques ou des valeurs. Les usages de la réalité et les modalités de son analyse diffèrent en effet selon quil est question :
Dans tous les cas, le sujet travaille " sur soi ", mais pas toujours sur la même " partie " de soi et dans des rapports variés au cognitif et à laffectif, au conscient et à linconscient, à soi et aux autres. Lanalyse ne met pas en jeu exactement les mêmes mécanismes intellectuels, na pas exactement les mêmes résonances émotionnelles, ne se heurte pas exactement aux mêmes obstacles, aux mêmes ambivalences, aux mêmes résistances.
Dans la réalité, ces diverses composantes sont interdépendantes, elles forment un système et il serait absurde de chercher à les dissocier complètement. Cependant, selon lentrée quon privilégie, on ne met pas en place le même dispositif danalyse du travail et des pratiques, on ne mobilise pas les mêmes processus de développement et dapprentissage.
Pour examiner de près les divers dispositifs qui ont pignon sur rue, et dautres moins connus, nous aurions besoin dune théorie plus pointue du développement et de lapprentissage. Bien sûr, le " bon sens " nous suggère que, lorsquon réfléchit sur sa propre action, on a quelque chance dengranger " quelque chose ", quon pourra réinvestir dans des actions à venir. De là à décrire précisément ce que provoque lanalyse fine du travail et des pratiques en terme de développement durable de la personne, et les médiations mises en jeu, il y a un pas qui nest pas vraiment franchi.
Quelques exemples
Nul ne dit quil faille attendre dy voir tout à fait clair pour expérimenter divers dispositifs. À condition daccepter quon y fasse fonctionner des processus quon ne maîtrise quen partie, théoriquement et pratiquement. Doù limportance des récits détaillés de ce qui se fait et se dit dans tel ou tel dispositif. Ces récits serviront de matériau à une didactique de lanalyse du travail, autrement dit à la compréhension des mécanismes de développement et dapprentissage sollicités par les divers dispositifs évoqués et dautres qui ne manqueront pas de germer au cours des prochaines années.
Prenons quelques exemples pour mettre en évidence la diversité et la relative opacité de ce qui se joue dans lanalyse du travail et des pratiques. Commençons par lélargissement des savoirs :
Exemple 1 : un enseignant raconte son agacement à légard dun élève qui ne le regarde jamais " en face ", quil soupçonne donc dêtre un " faux jeton ". La discussion au sein dun groupe danalyse de pratiques fait émerger lidée que cette attitude peut sexpliquer par une culture familiale et nationale dans laquelle regarder un adulte dans les yeux est une façon de lui manquer de respect. Un autre participant rappelle que la fuite du regard de lautre peut être un trait psychotique. Cet élargissement des connaissances, donc des grilles dinterprétation, suspend le jugement moral et permet de relire la conduite de cet élève avec dautres lunettes. La discussion peut aussi amener lenseignant concerné à prendre conscience de limportance quil accorde au contrôle dautrui par le regard On travaille là sur des attitudes et des rapports au pouvoir qui conditionnent lactivité enseignante.
Exemple 2 : les échanges autour du sentiment de dispersion mettent en évidence que la grille horaire institue le zapping comme mode normal dorganisation du travail scolaire. Lanalyse permet de comprendre que maîtres et élèves shabituent à ne pas achever des activités et peu à peu à réprimer la frustration des débuts, avec les incidences que lon imagine sur le rapport au savoir et la dévolution de la tâche.
Exemple 3 : lanalyse peut sattaquer au thème de la reconnaissance au travail et de la dimension subjective de lactivité. Un enseignant comprend par exemple pourquoi il passe un temps fou corriger les cahiers alors que ses élèves jettent à peine un coup dil à ses annotations. Il se rend compte que son travail est adressé, certes aux élèves, mais plus encore à leurs parents, voire à dautres professionnels (collègues, inspecteur). Le véritable enjeu nest pas de réguler les apprentissages, mais de se montrer actif, sérieux, attentif, rigoureux, professionnel, consciencieux.
Exemple 4 : le savoir construit peut porter sur les opérations cognitives ou matérielles en jeu dans le travail des élèves ou des enseignants. Un enseignant prendra par exemple conscience du fait quil ne laisse jamais sinstaller un silence, un doute ou une controverse. Se voulant constamment maître des événements, il empêche des questionnements ou des confrontations qui, pourtant, serviraient ses objectifs de formation
Exemple 5 : lanalyse met en évidence la tendance dun enseignant à une " surpréparation " de sa matière, à une sous-estimation des " temps morts ", à une surestimation constante du rythme de travail ou du niveau des élèves. Si bien que les élèves sont soumis à une pression contre-productive, sans pour autant que lenseignant soit satisfait.
De quelle nature sont les savoirs ainsi construits, à partir dune prise de conscience, dun recadrage ou dun questionnement de ce qui, dans lexpérience habituelle, " va de soi " ? Ces savoirs sont-ils vraiment nouveaux ? Ne sagit-il pas " simplement " de réfuter des préjugés, de nuancer des hypothèses spontanées, trop courantes pour nêtre pas suspectes ?
Faut-il les nommer savoirs dexpérience, puisquils sen nourrissent ? Mais comment alors tenir compte des bribes de savoirs savants qui enrichissent le regard et permettent de mettre lexpérience à distance ? Faut-il parler de savoirs professionnels partagés, dans la mesure où lanalyse est une construction collective ? Ces savoirs sont-ils locaux, singuliers, attachés à une situation ? Ou sont-ils, dans une certaine mesure, généralisables, transférables à des situations analogues ?
Lidentification du contenu de ces savoirs ne suffit pas à répondre à ces questions. À contenu égal, la réponse dépend largement des acteurs impliqués. Savoirs savants, savoirs experts et savoirs dexpérience ne diffèrent pas par leur objet, mais par leur mode de genèse, leur dimension existentielle ou pragmatique, leur degré de formalisation, leur mode de validation, leur intégration à des champs disciplinaires ou au contraire à des champs conceptuels intimement liés à une pratique.
Lanalyse du travail, des conditions de travail, de lorganisation du travail, du sens du travail, des relations de travail, des écarts entre travail prescrit et travail réel produit de nouvelles représentations de soi, du monde, de laction. Leur statut " épistémique " doit être débattu, de même que leur connexion à dautres dimensions de la personne.
Prenons plus rapidement quelques exemples relatifs à ces dernières, jamais absentes de la construction de savoirs, mais qui peuvent devenir lenjeu central de lanalyse du travail.
Exemple 6 : un professeur de géographie dit son malaise face à la vidéo ; il voudrait sen servir en classe, mais il ny a pas dinstallation fixe, il faut emprunter un équipement mobile, le connecter correctement, faire les bons réglages. Cela ne marche jamais du premier coup, on perd du temps, les élèves ricanent. Donc, il renonce à se servir de cet outil, quil estime pourtant irremplaçable. Dans un groupe de formation, lanalyse fine des opérations quil conduit montre quil na pas saisi quelques principes de base et ne procède pas dans le bon ordre. On lui explique, on lui montre. Sa dextérité saccroît, il fait quelques essais hors de la présence des élèves et passe à nouveau à lacte. Lanalyse du travail a permis de développer une ou plusieurs capacités techniques qui ont des retombées didactiques.
Exemple 7 : un enseignant comprend, au gré de lanalyse, quil tarde toujours trop à sécarter de son plan, à faire le deuil du scénario qui, avant larrivée des élèves, semblait si convaincant, mais que leur irruption bouscule. Cette prise de conscience favorise la mise en place dune procédure mentale délibérée à deux moments du travail : lors de la préparation &emdash; pour envisager une certaine improvisation &emdash; et lors de la conduite de lactivité, avec une attention accrue aux indices dune inadéquation du plan initial. On travaille là sur les compétences ou plus exactement un certain nombre de schèmes qui fonctionnent de manière inconsciente, que le sujet peut progressivement neutraliser par une forme de vigilance et de contrôle délibéré. Travailler sur linconscient pratique, sur lhabitus ne relève pas ici de la psychanalyse, mais exige néanmoins des outils spécifiques, comme lentretien dexplicitation ou la vidéo (autoconfrontation ou autres méthodes). De simples échanges au sein dun groupe ne peuvent quamorcer le processus (Perrenoud, 1996 b ; 2001 d).
Exemple 8 : un enseignant se rend compte que certains de ses élèves sont en conflit de loyauté entre lui et leurs parents, y compris sur des questions didactiques, lorsque les parents ne comprennent pas que les méthodes quils utilisent avec succès pour soustraire, diviser ou mesurer ne sont plus en vigueur en classe. Certaines difficultés dapprentissage séclairent dun jour nouveau. Si lenseignant sapproprie ce regard, développé au sein dun groupe danalyse de pratiques, il aura une ressource de plus pour interpréter les difficultés ou les résistances. Certes, laccumulation de ressources nassure pas la compétence, mais leur pauvreté la compromet. Encore faut-il que, présentes, elles soient mobilisées à bon escient, en temps utile. Cette mobilisation ne senseigne pas, elle sentraîne, se développe, dautant mieux que le praticien réfléchit, dans laction et dans laprès-coup, à ce quil a vu, pensé, décidé, fait et à ce que cela a donné. Lanalyse du travail arme, modélise et stimule cette démarche réflexive. Elle permet de prendre conscience des mécanismes à luvre dans la mobilisation ou didentifier des ressources manquantes. La démarche danalyse produit des fragments de savoir théorique, mais aussi des procédures mieux codifiées ou plus réalistes.
Exemple 9 : le concept didentité au travail fait lobjet de définitions diverses (voir par exemple Sainsaulieu, 1985 ; Dubar, 1996, 2000 ; Blin, 1997). Bornons-nous à un exemple élémentaire : lanalyse de son travail permet à un enseignant de constater quil investit du temps et de lénergie dans les détails, la vérification de tous les paramètres, un effort mental pour tout prévoir, nêtre jamais pris au dépourvu. Cela le renvoie à son rapport au monde et aux autres, à la fois anxieux et dominateur. Il peut alors se demander sil veut être cette personne, si cest cela quil cherche dans ce métier ou sil aurait intérêt à " travailler sur soi ".
Exemple 10 : un enseignant raconte quil a le sentiment troublant et coupable dignorer certains élèves, littéralement de " ne pas les voir ", sans comprendre pourquoi. Lanalyse de sa pratique le met sur la voie, il saisit que les élèves quil privilégie sont ceux qui facilitent sa tâche ou valorisent son travail. Se posent alors plusieurs questions " philosophiques " : est-ce légitime ? doit-on, dans une classe, la même attention à chacun, la même présence, la même inventivité, la même obstination à faire apprendre ? On travaille alors simultanément le système de valeurs et les dilemmes qui surgissent lorsque deux valeurs ou deux rationalités sont en contradiction.
Ces quelques exemples montrent, je lespère, lintérêt dapprofondir nos représentations de ce qui se construit dans lanalyse du travail et des pratiques et de la façon dont cela se construit. Cela nempêche pas de débattre en parallèle des divers dispositifs disponibles.
Sans en dresser ici le panorama, jinsisterai sur deux thèmes : le rapport au terrain et le contrat danalyse comme figure particulière du contrat didactique,
Deux facettes des dispositifs : le rapport au terrain et le contrat
Pourquoi retenir ces deux dimensions ? Parce que ceux qui développent des méthodes et dispositifs danalyse du travail sont souvent des chercheurs qui coopèrent avec des travailleurs volontaires. Que se passe-t-il en formation initiale ? Les stagiaires ne sont pas des travailleurs comme les autres, car ils ont à gérer un double contrat : faire bonne figure dans le milieu professionnel et continuer à se former. Ces deux logiques peuvent se neutraliser. La recherche defficacité ou dintégration peut paralyser la posture réflexive. Si lon ne travaille pas le contrat didactique, en stage comme en analyse de pratiques, on sen remet au sens commun et aux conventions ordinaires qui régissent " linstitution du questionnement " (Maulini, 2001 a, b et c).
Mais avant de passer des contrats, il faut définir les interlocuteurs. Qui analyse le travail avec qui ? dans quelle configuration ? Cest la question du rapport au terrain, sur le terrain ou ailleurs.
Le rapport au terrain
Le terrain peut être conçu comme le lieu dexercice professionnel, qui soppose alors à " lécole ", assimilée à linstitut de formation initiale " dans ses murs ". Mais la coupure nest pas aussi nette : lorsquon forme par ateliers, travaux pratiques, jeux de rôles ou simulation, on reconstitue dans lenceinte de lécole certains aspects des conditions de travail réel. À linverse, les stages ou lenseignement clinique sur le terrain ne sont pas assimilables à un travail professionnel à part entière, même si le stagiaire est engagé dans la " production ", assume de fortes responsabilités et est considéré comme un véritable travailleur.
Plutôt que dopposer des lieux, mieux vaudrait se demander qui sont les acteurs impliqués dans lanalyse du travail et quel est leur rapport au travail, prescrit ou réel. Parmi les acteurs, mentionnons les formateurs de lécole, les formateurs de terrain, les étudiants-stagiaires, parfois des usagers (élèves ou parents), parfois lencadrement, parfois des experts. Chacun intervient dans lanalyse à partir de sa position, de son point de vue, de ses enjeux.
De qui analyse-t-on le travail, en formation initiale ? En général, soit du stagiaire, soit de son mentor ou des professionnels quil observe autour de lui. Cela dépend largement de limplication du stagiaire, du rôle de simple spectateur assis au fond de la classe à la pleine responsabilité, en passant par lobservation participante, la prise en charge de brèves interventions ou une coanimation de la classe ou de certaines activités.
Comment accède-t-on au travail ? Selon les cas, on peut analyser des traces, rapporter oralement ou par écrit des souvenirs plus ou moins récents, plus ou moins instrumentés. On peut travailler sur des enregistrements audio ou vidéo, ou procéder par observation directe ou entretien. Bref, la méthode daccès aux données varie, sachant que nous sommes en formation et quil est impossible dêtre aussi rigoureux et dépensier que dans certaines recherches
On le voit, conçue comme une activité didactique, lanalyse du travail prend des figures très diverses, dont il serait déraisonnable dattendre de semblables effets de formation, même si on ne sait pas encore très bien rendre à chacune ce qui lui revient. À la didactique professionnelle soffre un champ de recherche considérable. Il se passera donc plusieurs années avant que les formateurs sachent exactement ce quils mettent en jeu dans leurs dispositifs danalyse du travail et des pratiques. On aurait toutefois tort de croire que les méthodes plus classiques ont des bases mieux assurées
Les contrats
Autre angle de vue : si lanalyse du travail est une démarche de formation, elle sinscrit dans un contrat didactique, au sens où Brousseau (1998) ou Jonnaert (1996) lentendent. Il peut être tacite ou explicite. À dispositif et interlocuteurs semblables, la nature de ce contrat, son caractère explicite et négocié peuvent faire une immense différence dans la qualité de lanalyse et de la formation :
Des rapports complexes et ambivalents au savoir, à lerreur, à la norme, à la maîtrise, au secret, à lautre, il en existe dans toutes les situations de formation, mais lanalyse du travail et lanalyse de pratiques y sont particulièrement sensibles, puisquil sagit de simpliquer, de sexpliquer, de sexpliquer en simpliquant (Maulini, 1998).
Il importe donc que le contrat didactique ne soit pas laissé au hasard, que lon travaille, que lon négocie et que lon explicite les limites de lobservation, du questionnement, de linterprétation, du doute. Ce nest pas seulement une question déthique et de protection des personnes. Cest aussi une question proprement didactique, puisque limplication peut être un obstacle à lapprentissage et au développement, aussi bien quun extraordinaire moteur. Tout dépend du climat, de la sécurité, de la réciprocité, de lexistence dun garant des échanges et de la confidentialité, toutes choses élémentaires mais souvent traitées avec légèreté. On prendra un soin tout particulier à ne pas transposer sans examen des méthodes de recherche à des dispositifs de formation. La recherche se fixe une éthique, mais son souci - dans le meilleur des cas - est de ne pas faire de dégâts. En formation initiale, les enjeux sont bien différents, on vise un développement durable, et les étudiants sont aussi moins libres
Le travail et son analyse ont été pris ici dans un sens relativement large : lactivité, mais aussi les contraintes, lorganisation du travail, la culture et les valeurs au travail, linvestissement subjectif, la reconnaissance au travail, lécart entre le réel et le prescrit, les compétences requises, langoisse ou la souffrance au travail. Lanalyse du travail peut être entendue dans un sens plus restreint. Cependant, ce qui est une vertu pour la recherche peut devenir un handicap pour la formation :
1. Lorsquon conçoit le plan de formation, toutes les dimensions du travail réel et de lorganisation du travail sont pertinentes, ce qui ne signifie pas quil faut les traiter constamment ensemble.
2. En analyse à des fins de formation, on courrait le risque de stériliser le processus si lon découpait trop finement ce que les acteurs vivent comme un tout.
Il y a un moyen terme à trouver entre approche systémique et dissociation analytique. Vermersch (1994) souligne la nécessité, dans lentretien dexplicitation comme méthode de recherche, de ramener constamment linterviewé à ce quil appelle le " procédural ", donc à lactivité, alors que le propos " fuit " constamment vers les " satellites de laction vécue " (Figure 2). Dans certaines formes danalyse du travail cela peut être tout aussi pertinent, dans dautres, il faut accepter de traiter les satellites, soit pour eux-mêmes, soit comme condition préalable daccès à lactivité.
|
Circonstances Environnement |
|
Savoirs théoriques Savoirs procéduraux formalisés : consignes, savoirs réglementaires |
Savoirs pratiques Déroulement des actions élémentaires Actions mentales, matérielles, matérialisées |
Buts et sous-buts Finalités Intentions Motifs |
|
Évaluations subjectives Opinions et commentaires Croyances |
|
in Vermersch, P. (1994) Lentretien dexplicitation, Paris, ESF, p. 45.
On comprend bien, en revanche, la nécessité dune conceptualisation pointue du travail et dun repérage de ses diverses facettes et des divers niveaux danalyse. Si cette conceptualisation est partagée avec les étudiants, cest encore mieux, cela les dote de grilles de lecture qui, sans nier les interdépendances, permettent une véritable posture analytique et une certaine " formalisation de lexpérience " (Werthe, 1997).
Lenjeu principal, cependant, cest de faire exister le travail réel, donc aussi les théories et les méthodes qui lapprochent dans le champ de la formation.
Il nest pas excessif de prétendre que le rapport au travail réel est un analyseur privilégié des plans et des démarches de formation. En amont, il convient de scruter la conception et la mise en forme de lalternance, la place de la démarche réflexive, le statut de la démarche clinique. Au bout du compte, ces aspects de la formation nont cependant de sens que dans la connexion quils favorisent entre les savoirs et lactivité réelle à laquelle on prétend préparer.
Altet, M. (1993) Styles denseignement, styles pédagogiques, in J. Houssaye (dir.) La pédagogie : une encyclopédie pour aujourdhui, Paris, ESF.
Altet, M. (1994 a) Comment interagissent enseignant et élèves en classe. Note de synthèse, Revue Française de pédagogie, n°107.
Altet, M. (1994 b) La formation professionnelle des enseignants, Paris, PUF.
Altet, M. (1996 a) Les compétences de lenseignant professionnel. Entre savoirs, schèmes daction et adaptation : le savoir-analyser, in Paquay, L., Altet, M., Charlier, E. et Perrenoud, Ph. (dir.) Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ?, Bruxelles, De Boeck, pp. 27-40.
Altet, M. (1996 b) Les dispositifs danalyse des pratiques pédagogiques en formation denseignants : une démarche darticulation pratique-théorie-pratique, in Blanchard-Laville, C. & Fablet, D. (dir.) Lanalyse des pratiques professionnelles, Paris, LHarmattan, pp. 11-26.
Altet, M. (1998) Quelle formation professionnalisante pour développer les compétences de " lenseignant professionnel " et une culture professionnelle dacteur, in Tardif, M., Lessard, C. et Gauthier, C. (dir.) Formation des maîtres et contextes sociaux. Perspectives internationales, Paris, PUF, pp. 71-86.
Altet, M. (2000) Lanalyse de pratiques : une démarche de formation professionnalisante?, Recherche et Formation, n° 35, pp. 25-41.
Altet, M. (dir.) (1998) Analyse dun dispositif de formation initiale des enseignants : le groupe de référence de lIUFM des Pays de la Loire, Université de Nantes, Centre de recherche en éducation et IUFM des Pays de la Loire.
Argyris, C. (1995) Savoir pour agir, Paris, Interéditions.
Arsac, G., Chevallard, Y., Martinand, J.-L., Tiberghien, A. (dir.) (1994) La transposition didactique à lépreuve, Grenoble, La Pensée Sauvage Éditions.
Baillauquès, S. et Louvet, A. (1990) Instituteurs débutants, faciliter lentrée dans le métier, Paris, INRP.
Hétu, J.-C., Lavoie, M. et Baillauquès, S. (dir.) (1999) Jeunes enseignants et insertion professionnelle. Un processus de socialisation ? De professionnalisation ? De transformation ?, Bruxelles, de Boeck.
Barbier, J.-M. et Galatanu, O. (2000) La singularité des actions : quelques outils danalyse, in Séminaire du Centre de Recherche sur la formation du CNAM, Lanalyse de la singularité de laction, Paris, PUF, pp. 13-51.
Barbier, J.-M. (1996) (dir.) Savoirs théoriques et savoirs daction, Paris, PUF.
Barbier, J.-M. (1996) Lanalyse des pratiques : questions conceptuelles, in Blanchard-Laville, C. & Fablet, D. (dir.) Lanalyse des pratiques professionnelles, Paris, LHarmattan, pp. 27-49.
Barbier, J.-M. (dir.) (1996) Savoirs théoriques et savoirs daction, Paris, PUF.
Beillerot, J., Blanchard-Laville, C. et Mosconi, N. (1996) Pour une clinique du rapport au savoir, Paris, LHarmattan.
Blanchard-Laville, C. (2001), Les enseignants entre plaisir et souffrance. Vers une écologie clinique du lien didactique, Paris, PUF.
Blanchard-Laville, C. et Fablet, D. (dir.) (1996) Lanalyse des pratiques professionnelles, Paris, LHarmattan.
Blin, J.-F. (1997) Représentations, pratiques et identités professionnelles, Paris, LHarmattan.
Bourgeois, E. (dir.) (1996) Ladulte en formation. Regards pluriels, Paris, PUF.
Bourgeois, E. et Nizet, J. (1997) Apprentissage et formation des adultes, Paris, PUF.
Bouveresse, J. (1996) Règles, dispositions et habitus, Critique, août-septembre 1996, n° 579-580 sur Pierre Bourdieu, pp. 573-594.
Bressoux, P., Bru, M., Altet, M. et Leconte-Lambert, C. (1997) Diversité des pratiques denseignement à lécole élémentaire, Revue française de pédagogie.
Brousseau, G. (1998) Théorie des situations didactiques, Grenoble, La Pensée Sauvage.
Bru, M. (1994 a) Lenseignant organisateur des conditions dapprentissage, in J. Houssaye (dir.) La pédagogie, une encyclopédie pour aujourdhui, ESF, Paris.
Bru, M. (1994 b) Quelles orientations pour les recherches sur la pratique de lenseignement ?, Année de la recherche en Sciences de lÉducation, Paris, PUF.
Caillot, M. (1996) La théorie de la transposition didactique est-elle transposable ?, in Raisky, C. et Caillot, M. (dir.) Au-delà des didactiques, le didactique. Débats autour de concepts fédérateurs, Bruxelles, De Boeck, pp. 19-35.
Charlot, B. (1997) Du rapport au savoir. Éléments pour une théorie, Paris, Anthropos.
Chevallard, Y. (1991) La transposition didactique. Du savoir savant au savoir enseigné, Grenoble, La Pensée Sauvage (2e éd. revue et augmentée, en coll. avec Marie-Alberte Joshua).
Cifali, M. (1986) Linfini éducatif : mise en perspectives, in Fain, M. et al. (dir.) Les trois métiers impossibles, Paris, Les Belles Lettres, Confluents psychanalytiques.
Cifali, M. (1991) Modèle clinique de formation professionnelle, apports des sciences humaines, théorisation dune pratique, Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Cifali, M. (1994) Le lien éducatif : contre-jour psychanalytique, Paris, PUF.
Cifali, M. (1996 a) Écriture et transmission de lexpérience, in Actes de lUniversité dété " Lanalyse des pratiques en vue du transfert des réussites ", Paris, Ministère de lÉducation nationale, de lenseignement supérieur et de la recherche, pp. 61-81.
Cifali, M. (1996 b) Démarche clinique, formation et écriture, in Paquay L., Altet M., Charlier E. et Perrenoud, Ph. (dir.) Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ?, Bruxelles, De Boeck, pp. 119-135.
Clot, Y (1995) Le travail sans lhomme. Pour une psychologie des milieux de travail et de vie, Paris, La Découverte.
Clot, Y (1999) La fonction psychologique du travail, Paris, PUF.
Clot, Y (2000) La formation par lanalyse du travail : pour une troisième voie, in Maggi, B. (dir.) Manières de penser, manières dagir en éducation et en formation, Paris, PUF, pp. 133-156.
Clot, Y. (dir.) (2001) " Clinique de lactivité et pouvoir dagir ", Éducation Permanente, N° 146.
Clot, Y., Faïta, D., Fernandez, G. et Scheller, E. (2001) Entretiens en autoconfrontation croisée : une méthode en clinique de lactivité, in Clot, Y. (dir.) " Clinique de lactivité et pouvoir dagir ", Éducation Permanente, n° 146, pp. 17-25.
Courtois, B. (1992) La formation en situation de travail : une formation expérientielle ambiguë, Éducation Permanente, n° 112-3
De Montmollin., M. (1996) Savoir travailler. Le point de vue de lergonome., in Barbier, J.-M. (dir.) Savoirs théoriques et savoirs daction, Paris, PUF, pp. 189-199.
De Montmollin, M. (1996) Lergonomie, Paris, La Découverte, 3e éd.
Dolz, J. et Ollagnier, E. (dir.) (2000) Lénigme de la compétence en éducation, Bruxelles, De Boeck, Coll. Raisons Éducatives.
Dominicé, P. (1990) Lhistoire de vie comme processus de formation, Paris, LHarmattan.
Dominicé, P. (1996) Apprendre à se former, in Bourgeois, E. (dir.) Ladulte en formation. Regards pluriels, Paris, PUF, pp. 95-105.
Dubar, C. (1996) La socialisation. Construction des identités sociales et professionnelles, Paris, A. Colin, 2e éd.
Dubar, C. (2000) La crise des identités. Linterprétation dune mutation, Paris. PUF.
Durand, M. (1996) Lenseignement en milieu scolaire, Paris, PUF.
Durey, A. et Martinand, J.-L. (1994) Un analyseur pour la transposition didactique entre pratiques de référence et activités scolaires, in Arsac, G., Chevallard, Y., Martinand, J.-L., Tiberghien, A. (dir.) La transposition didactique à lépreuve, Grenoble, La Pensée sauvage Éditions, pp. 73-104.
Éducation Permanente (1989) Apprendre par lexpérience, n° 100-101.
Éducation Permanente (1993) Comprendre le travail - I, n° 116-3.
Éducation Permanente (1993) Comprendre le travail - II, n° 117-4.
Faingold, N. (1993) Décentration et prise de conscience. Étude de dispositifs danalyse des situations pédagogiques dans la formation des instituteurs, Nanterre, Université Paris X, thèse.
Faingold, N. (1996) Du stagiaire à lexpert : construire les compétences professionnelles, in Paquay L., Altet M., Charlier E. et Perrenoud, Ph. (dir.) Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ?, Bruxelles, De Boeck, pp. 137-152.
Frenay, M. (1996) Le transfert des apprentissages, in Bourgeois, E. (dir.) Ladulte en formation. Regards pluriels, Paris, PUF, pp. 37-56.
Gauthier, C. (dir) (1997) Pour une théorie de la pédagogie. Recherches contemporaines sur le savoir des enseignants, Bruxelles, De Boeck.
Hétu, J.-C., Lavoie, M. et Baillauquès, S. (dir.) (1999) Jeunes enseignants et insertion profesionnelle. Un processus de socialisation ? De professionnalisation ? De transformation ?, Bruxelles, de Boeck.
Imbert, F. (1992) Vers une clinique du pédagogique, Vigneux, Matrice.
Imbert, F. (1994) Médiations, institutions et loi dans la classe, Paris, ESF.
Imbert, F. (1996) Linconscient dans la classe, Paris, ESF.
Imbert, F. (2000) Limpossible métier de pédagogue, Paris, ESF.
Jobert, G. (1999) Lintelligence au travail, in Carré, P. et Caspar, P. (dir.) Traité des sciences et des méthodes de lanalyse du travail, Paris, Dunod.
Jonnaert, Ph. (1996) Dévolution versus contre-dévolution ! Un tandem incontournable pour le contrat didactique, in Raisky, C. et Caillot, M. (dir.) Au-delà des didactiques, le didactique. Débats autour de concepts fédérateurs, Bruxelles, De Boeck, pp. 115-158.
Joshua, S. (1996) Le concept de transposition didactique nest-il propre quau mathématiques ?, in Raisky, C. et Caillot, M. (dir.) Au-delà des didactiques, le didactique. Débats autour de concepts fédérateurs, Bruxelles, De Boeck, pp. 61-73.
Joshua, S. (1996) Le concept de contrat didactique et lapproche vygotskienne, in Raisky, C. et Caillot, M. (dir.) Au-delà des didactiques, le didactique. Débats autour de concepts fédérateurs, Bruxelles, De Boeck, pp. 145-158.
Lahire, B. (1998) Lhomme pluriel. Les ressorts de laction, Paris, Nathan.
Lamy, M. et al. (dir.) (1996) Lanalyse des pratiques en vue du transfert des réussites ", Paris, Ministère de lÉducation nationale, de lenseignement supérieur et de la recherche.
Le Boterf, G. (1994) De la compétence. Essai sur un attracteur étrange, Paris, Les Éditions dorganisation.
Le Boterf, G. (2000), Construire les compétences individuelles et collectives, Paris, Éditions dorganisation.
Maggi, B. (dir.) (2000) Manières de penser, manières dagir en éducation et en formation, Paris, PUF.
Marcel, J-F. (2001) La connaissance de laction enseignante comme projet de recherche en Sciences de lÉducation, in J.-F. Marcel (dir.) Les Sciences de lÉducation : des recherches, une discipline, à paraître.
Maulini, O. (1999). Explication et implication. La dialectique de la réflexion et de laction dans la réalisation dun curriculum de formation professionnelle, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Maulini, O. (2001 a). La communication scolaire : techniques, ruses et institution du questionnement. Intervention pédagogique et sociologie critique, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Maulini, O. (2001 b). Linstitution scolaire du questionnement. Interaction maître-élèves et rapport au savoir à lécole élémentaire, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Maulini, O. (2001 c). Le pouvoir de la question. Savoir, rapport au savoir et mission de lécole, in : Éducation et francophonie, à paraître.
Mosconi, N., Beillerot, J. et Blanchard-Laville, C. (dir.) (2000) Formes et formations du rapport au savoir, Paris, LHarmattan.
Mottet, G. (1997) Entre théorie et pratique, la médiation vidéo. Perspectives pour la formation des enseignants, in Mottet, G. (dir.) La vidéo-formation, Paris, LHarmattan, pp. 319-332.
Mottet, G. (dir.) (1997) La vidéo-formation, Paris, LHarmattan.
Oddone, I. et al. (1981) Redécouvrir lexpérience ouvrière, vers une autre psychologie, Paris, Éditions sociales.
Paquay, L. (1994) Vers un référentiel des compétences professionnelles de lenseignant ?, Recherche et Formation, n° 16, pp. 7-38.
Paquay, L., Altet, M., Charlier, E. et Perrenoud, Ph. (dir.) (1996) Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ?, Bruxelles, De Boeck.
Paquay, L. et Wagner, M.-C. (1996) Les compétences professionnelles privilégiées dans les stages et en vidéo-formation, in Paquay, L., Altet, M., Charlier, E. et Perrenoud, Ph. (dir.), Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ?, Bruxelles, de Boeck, pp. 153-179.
Pastré, P. (1999) Lingénierie didactique professionnelle, in Carré, P. et Caspar, P. (dir.) Traité des sciences et des méthodes de lanalyse du travail, Paris, Dunod, pp. 403-417.
Perrenoud, Ph. (1983) La pratique pédagogique entre limprovisation réglée et le bricolage, Éducation et Recherche, n° 2, pp. 198-212 (repris dans Perrenoud, Ph., La formation des enseignants entre théorie et pratique, Paris, LHarmattan, 1994, chapitre I, pp. 21-41).
Perrenoud, Ph. (1995) Dix non dits ou la face cachée du métier denseignant, Recherche et Formation, n° 20, pp. 107-124 (repris dans Perrenoud, Ph. Enseigner : agir dans lurgence, décider dans lincertitude. Savoirs et compétences dans un métier complexe, Paris, ESF, 1996, chapitre 3, pp. 69-85).
Perrenoud, Ph. (1996 a) Enseigner : agir dans lurgence, décider dans lincertitude. Savoirs et compétences dans un métier complexe, Paris, ESF.
Perrenoud, Ph. (1996 b) Former les maîtres du premier degré à lUniversité : le pari genevois, in Lapierre, G. (dir.) Qui forme les enseignants en France aujourdhui ?, Grenoble, Université Pierre Mendès France, Actes des Assises de lA.R.C.U.F.E.F, pp. 75-100.
Perrenoud, Ph. (1996 c) Lanalyse collective des pratiques pédagogiques peut-elle transformer les praticiens ?, in Ministère de lÉducation nationale, de lenseignement supérieur et de la recherche " Lanalyse des pratiques en vue du transfert des réussites ", Paris, pp. 17-34.
Perrenoud, Ph. (1996 d) Le travail sur lhabitus dans la formation des enseignants. Analyse des pratiques et prise de conscience, in Paquay, L., Altet, M., Charlier, É. et Perrenoud, Ph. (dir.) Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ?, Bruxelles, de Boeck, pp. 181-208 (3e éd. 2001).
Perrenoud, Ph. (1998 a) De lalternance à larticulation entre théories et pratiques dans la formation des enseignants, in Tardif, M., Lessard, C. et Gauthier, C. (dir.). Formation des maîtres et contextes sociaux. Perspectives internationales, Paris, PUF, pp. 153-199.
Perrenoud, Ph. (1998 b) La transposition didactique à partir de pratiques : des savoirs aux compétences, Revue des sciences de léducation (Montréal), Vol. XXIV, n° 3, pp. 487-514.
Perrenoud, Ph. (1999) A qui appartient-il, aujourdhui, de penser les pratiques pédagogiques ? Savoirs savants et savoirs praticiens : complémentarité ou déni mutuel ?, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Perrenoud, Ph. (1999 a) Dix nouvelles compétences pour enseigner. Invitation au voyage, Paris, ESF.
Perrenoud, Ph. (1999 b) De lanalyse de lexpérience au travail par situations-problèmes en formation des enseignants, in Triquet, E, et Fabre-Col, C. (dir.) Recherche (s) et formation des enseignants, Grenoble, IUFM, pp. 89-105.
Perrenoud, Ph. (1999 c) Gestion de limprévu, analyse de laction et construction de compétences, Éducation Permanente, n° 140, 3, pp. 123-144.
Perrenoud, Ph. (1999 d) Former les enseignants dans des contextes sociaux mouvants : pratique réflexive et implication critique, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Perrenoud, Ph. (2000 a) Obligation de compétence et analyse du travail : rendre compte dans le métier denseignant, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation (à paraître dans les Actes des Entretiens Jacques Cartier, Montréal, 3-6 octobre 2000)
Perrenoud, Ph. (2000 b) Mobiliser ses acquis : où et quand cela sapprend-il en formation initiale ? De qui est-ce laffaire ?, Recherche et Formation, n° 35, pp. 9-22.
Perrenoud, Ph. (2001 a) Développer la pratique réflexive dans le métier denseignant. Professionnalisation et raison pédagogique, Paris, ESF.
Perrenoud, Ph. (2001 b) De la pratique réflexive au travail sur lhabitus, Recherche et Formation, n° 36, pp. 131-162.
Perrenoud, Ph. (2001 c) Quel référentiel de compétences pour guider la formation professionnelle ?, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Perrenoud, Ph. (2001 d) La formation des enseignants au 21e siècle, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Perrenoud, Ph. (2001 e) Former à laction, est-ce possible ?, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Perrenoud, Ph. (2001 f) Articulation théorie-pratique et formation de praticiens réflexifs en alternance, in Lhez, P., Millet, D. et Séguier, B. (dir.) Alternance et complexité en formation. Éducation &emdash; Santé &emdash; Travail social, Paris, Éditions Seli Arslan, sous presse.
Perrenoud, Ph. (2001 e) Les sciences de léducation proposent-elles des savoirs mobilisables dans laction ?, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Perrenoud, Ph. (2001 f) Vendre son âme au diable pour accéder à la vérité : le dilemme des sciences de léducation, Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation.
Piaget, J. (1974) Réussir et comprendre, Paris, PUF.
Piaget, J. et al. (1974) La prise de conscience, Paris, PUF.
Raisky, C. (1996) Doit-on en finir avec la transposition didactique ?, in Raisky, C. et Caillot, M. (dir.) Au-delà des didactiques, le didactique. Débats autour de concepts fédérateurs, Bruxelles, De Boeck, pp. 37-59.
Ranjard, P. (1984) Les enseignants persécutés, Paris, Robert Jauze.
Roegiers, X. (2000) Une pédagogie de lintégration. Compétences et intégration des acquis dans lenseignement, Bruxelles, De Boeck.
Rogalski, J. et Samurçay, R. (1994) Modélisation dun " savoir de référence " et transposition didactique dans la formation de professionnels de haut niveau, in Arsac, G., Chevallard, Y., Martinand, J.-L., Tiberghien, A. (dir.) La transposition didactique à lépreuve, Grenoble, La Pensée sauvage Éditions, pp. 35-71.
Sainsaulieu, R. (1985) Lidentité au travail, Paris, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques.
Samurçay, R. et Pastré, P. (1995) La conceptualisation des situations de travail dans la formation des compétences, Éducation Permanente, n° 123-2, pp. 13-31.
Samurçay, R. et Pastré, P. (dir.) (1995) Le développement des compétences. Analyse du travail et didactique professionnelle, Éducation Permanente, n° 123-2.
Schön, D. (1994) Le praticien réflexif. À la recherche du savoir caché dans lagir professionnel, Montréal, Éditions Logiques.
Schön, D. (1996 a) À la recherche dune nouvelle épistémologie de la pratique et de ce quelle implique pour léducation des adultes, in Barbier, J.-M. (dir.) Savoirs théoriques et savoirs daction, Paris, PUF, pp. 201-222.
Schön, D. (dir.) (1996 b) Le tournant réflexif. Pratiques éducatives et études de cas, Montréal, Éditions Logiques.
Schwartz, Y. (1997) Reconnaissance au travail. Pour une approche ergologique, Paris, PUF.
Séminaire du Centre de Recherche sur la formation du CNAM (2000) Lanalyse de la singularité de laction, Paris, PUF.
Tardif, M. et Gauthier, C. (1996) Lenseignant comme acteur " rationnel " : quelle rationalité, quel savoir, quel jugement ?, in Paquay L., Altet M., Charlier E. et Perrenoud, Ph. (dir.) Former des enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ?, Bruxelles, De Boeck, pp. 209-237.
Tardif, M. et Lessard, C. (1999) Le travail enseignant au quotidien. Expérience, interactions humaines et dilemmes professionnels, Québec, Les Presses de lUniversité Laval et Bruxelles, De Boeck.
Theureau, J. (2000) Anthropologie cognitive et analyse des compétences, in Séminaire du Centre de Recherche sur la formation du CNAM, Lanalyse de la singularité de laction, Paris, PUF, pp. 171-211.
Vergnaud G. (1996) Au fond de laction, la conceptualisation, in Barbier J.-M. (dir.) Savoirs théoriques et savoirs daction, Paris, PUF, pp. 275-292.
Vergnaud, G. (1994) Le rôle de lenseignant à la lumière des concepts de schème et de champ conceptuel, in Artigue, M. et al. (dir.) Vingt ans de didactique des mathématiques en France, Grenoble, La Pensée Sauvage, pp. 177-191.
Vermersch, P. (1994) Lentretien dexplicitation, Paris, ESF.
Vermersch, P. et Maurel, M. (dir.) (1997) Pratiques de lentretien dexplicitation, Paris, ESF.
Verret, M. (1975) Le temps des études, Paris, Honoré Champion, 2 vol.
Werthe, Ch. (1997) Élaboration et formalisation de lexpérience professionnelle : linstruction au sosie, Dialogue, n° 86, pp. 41-42.
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_2001/2001_28.html
Téléchargement d'une version Word au format RTF :
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_2001/2001_28.rtf
© Philippe Perrenoud, Université de Genève.
Aucune reprise de ce document sur un site WEB ou dans une publication imprimée ne peut se faire sans l'accord écrit de l'auteur et d'un éventuel éditeur. Toute reprise doit mentionner la source originale et conserver l'intégralité du texte, notamment les références bibliographiques.
Autres textes : http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/textes.html Page d'accueil de Philippe Perrenoud : http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/ Laboratoire de recherche Innovation-Formation-Éducation - LIFE : |