Université de Genève - Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation - Sciences de l'éducation

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Laboratoire de recherche Innovation-Formation-Éducation

 Livres à (re)lire

 

 

Marie Duru-Bellat
L'inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie
Paris, Seuil, 2006.

« Les études, plus on en fait, mieux on se porte ». Voici ce qu'on pourrait lire dans le Dictionnaire des idées reçues contemporaines à l'entrée « École ». Cette conviction partagée est-elle encore pertinente ? On peut en douter. Pour les individus d'abord, dont le mérite ne se trouve pas nécessairement mieux reconnu, ni l'hérédité sociale mieux conjurée, parce qu'ils seront restés plus longtemps sur les bancs de l'école. Pour la société ensuite, car la distribution des places et des emplois ne se fait pas forcément de manière plus pertinente quand elle s'appuie sur les seuls diplômes délivrés par l'école. Bref, devant les déceptions et les sentiments de déclassement que creuse et creusera davantage encore demain « l'inflation scolaire », le temps est peut-être venu de se défaire d'une idée devenue un dogme et de repenser les manières d'entrer dans la vie.

Marie Duru-Bellat est sociologue de l'éducation, professeur à l'Université de Bourgogne et chercheur à l'Institut de Recherche en Education (IREDU-CNRS). Elle a notamment publié l'Hypocrisie scolaire (avec François Dubet, Seuil, 2000) et Les inégalités sociales à l'école. Genèse et mythe (PUF 2002)

 

Table des matières

1. Les promesses déçues de l'« ascenseur » social

Tel père, tel fils ?
Le diplôme, un bien inégalement distribué
Des diplômes dont la valeur marchande est en baisse
L'importance relative du diplôme
Les avatars de la méritocratie en Europe

2. Mérite et justice sociale

Les incertitudes du mérite scolaire
Mérite scolaire et mérite professionnel
Les ambiguïtés du déclassement
Les multiples mérites du travailleur

3. Plus d'éducation, pour quoi ?

Quels bénéfices économiques et sociaux ?
L'invocation hasardeuse des « besoins de l'économie »
Comparaison n'est pas raison
Des « effets sociaux » difficiles à cerner
Quand le « tout scolaire » tue l'éducation

4. Repenser l'entrée dans la vie

Dissocier éducation et orientation/sélection
Une orientation plus professionnelle et plus responsable
Rendre la vie professionnelle plus attractive

Conclusion 


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