LIFE
Laboratoire de
recherche
Innovation-Formation-Éducation
Jacques
Weiss en collaboration avec Urs Meier
Les formations supérieures : un défi pour la
Suisse
Berne, Office fédéral de la statistique,
1996.
Le niveau de qualification de la population des pays industrialisés et tertiarisés ne cesse de se modifier en raison de la démocratisation des études et de l'élévation des exigences de la société civile et du monde professionnel, mais aussi sous l'effet de la crise de l'emploi. Qu'en est-il en Suisse en 1990 ? Le recensement fédéral de la population fournit nombre de données susceptibles d'apporter quelques réponses à cette question et notamment de dresser un état de l'importance des formations supérieures dans ce pays.
Cette étude examine plus particulièrement le niveau de formation des hommes et des femmes, des Suisses et des étrangers, des Suisses alémaniques, des Suisses romands et des Tessinois, en distinguant les formations supérieures, universitaires et professionnelles. Ces formations sont en outre mises en rapport avec la profession apprise et avec la situation acquise dans la profession.
Les formations tertiaires représentent 15,7 % de l'ensemble de la population active de Suisse, les formations professionnelles supérieures (type " maîtrise ") 7,0 %, les écoles professionnelles supérieures (Ecoles techniques supérieures, Ecoles supérieures de cadres pour l'économie et l'administration, etc.) 2,7 % et les formations universitaires 6,0 %. Les formations de niveau tertiaire se situent légèrement en-dessous de la moyenne en Suisse alémanique et nettement en-dessous en Suisse italienne ; en revanche, elles sont bien en-dessus en Suisse romande. L'analyse des données relatives à la population active féminine montre en outre que les femmes sont bien moins que les hommes en possession de titres de niveau tertiaire.
La population active recensée en 1990 est davantage dotée en formations supérieures que celle des années précédentes. On observe une très nette accession des hommes et des femmes à un niveau universitaire au cours des 20 dernières années. Les femmes de 30 à 39 ans sont en 1990 bien plus qu'en 1970 en possession de titres universitaires ; 6,4 % en 1990 alors qu'elles n'étaient que 1,8 % en 1970. Cette progression est telle que les femmes universitaires de 30 à 39 ans se trouvent en 1990 plus nombreuses que les hommes en 1970 (5,7 %). A formation supérieure équivalente, universitaire et non-universitaire, les femmes occupent pourtant bien moins souvent (7,2 %) que les hommes (23,1 %) des postes de direction ou d'encadrement. En dépit de leurs titres, elles conservent fréquemment des tâches d'exécutantes.
Selon les résultats de cette recherche, la Suisse a donc à relever trois défis majeurs :
Les initiatives prises récemment en vue du développement des formations professionnelles supérieures, initiales et continues, pourraient contribuer sensiblement à l'amélioration, à l'avenir, du niveau de qualification de la population active de ce pays.
Problématique
Les formations tertiaires non-universitaires et universitaires
Les formations tertiaires de 1970 à 1990, par groupes d'âges
Les formations tertiaires, la profession apprise et la situation dans la profession
Les formations tertiaires et la situation professionnelle de 1970 à 1990
Les formations tertiaires dans les catégories socio-professionnelles élevées
Les formations supérieures et le chômage
Principaux résultats et conclusions
LIFE
Coordinatrice : Monica Gather Thurler
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