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Pour survivre, les bactéries doivent trier leurs déchets

cresentus

La vie des cellules – chez les bactéries comme chez les eucaryotes - est régie par un rythme bien précis. La destruction de certaines protéines régulatrices, à un moment donné, est ainsi indispensable afin d’assurer la réplication et la croissance des cellules. Ce phénomène s’appelle protéolyse : des enzymes particuliers, les protéases, assistées de protéines appelées adaptateurs, sont chargés de dégrader des protéines selon le calendrier du cycle cellulaire. Comme la protéolyse est irréversible, la cellule doit faire face au défi important de distinguer rigoureusement les protéines spécifiques dont il faut se débarrasser rapidement de celles, nombreuses, qui doivent rester stables. En étudiant la bactérie Caulobacter crescentus, une bactérie modèle pour l’étude du cycle et de la différenciation cellulaire, des chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec une équipe de l’Université du Massachusetts, aux Etats-Unis, ont pu mettre au jour la hiérarchie mise en place pour orchestrer la dégradation sélective des protéines, et, pour la première fois, décortiquer le rôle des différentes protéases et adaptateurs impliqués. Des résultats à lire dans la prestigieuse revue Cell, qui, appliqués à des bactéries pathogènes, ouvrent la voie à de nouvelles thérapies antibactériennes.

9 oct. 2015

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