Dies Academicus 2006
L'audace scientifique récompensée
L’Université de Genève a vécu, mardi 6 juin 2006, son Dies academicus, une journée particulière, dédiée à celles et ceux qui s’emploient à faire reculer les limites de la connaissance. A cette occasion, l'UNIGE a remis des titres de Docteur honoris causa, la Médaille de l’Université, ainsi que les prix Latsis et Nessim Habif, en présence d’André Hurst, recteur, de Roger Mayou, président du Conseil de l’Université et de Charles Beer, Conseiller d’Etat en charge de l’instruction publique.
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L’édition 2006 du Dies academicus met a mis en présence des personnalités d’horizons très divers, qui ont chacune fait progresser leur champ d’investigation respectif. Du droit à la biologie moléculaire en passant par l’histoire économique ou les sciences de l’éducation, les récipiendaires du titre de Docteur honoris causa délivré par l’UNIGE présentent toutes et tous la caractéristique d’avoir marqué, par leur audace scientifique, leur discipline et, partant, la connaissance que l’être humain peut acquérir de son milieu ou d’autres environnements. Plusieurs facultés ont souhaité honorer des personnalités.
Qui sont-elles, qui sont-ils?
La Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation a invité Marguerite Altet, spécialiste française de la formation des enseignants. Cette pionnière a fondé des réseaux où la sociologie croise désormais les sciences du langage, la psychologie ou la didactique, le tout au bénéfice de l’observation scientifique des pratiques enseignantes.
En Faculté des sciences, on a distingué James M. Anderson, chercheur américain qui s’est consacré aux biomatériaux et à leurs multiples possibilités d’application dans le domaine des sciences pharmaceutiques. Avec celle de médecine, la Faculté des sciences salue Christiane Nüsslein-Volhard, prix Nobel de médecine et de physiologie en 1995, initiatrice d’une entreprise dantesque, qui marquera définitivement la biologie moléculaire: le criblage génétique de la drosophile.
C’est Pierre Corvol qu’a honoré la Faculté de médecine. Ce médecin hospitalier est également titulaire de la chaire de médecine expérimentale au Collège de France. Il doit son renom aux recherches qu’il mène dans le champ cardiovasculaire, plus précisément sur les mécanismes génétiques qui déterminent l’hypertension.
La Faculté de droit a fait quant à elle venir à l’UNIGE Françoise Tulkens, juge à la Cour européenne des droits de l’homme, pénaliste et criminologue, sommité dans le domaine des droits élémentaires de la personne et personnalité connue du grand public belge pour avoir travaillé comme experte au sein de la commission parlementaire chargée d’analyser l’affaire Dutroux.
Enfin, la Faculté des sciences économiques et sociales a rendu hommage à Maurice Lévy-Leboyer, historien qui a fait connaître à ses pairs francophones des problématiques développées par les approches anglo-saxonnes. Son exploration de l’histoire des banques et des grandes entreprises ou celle de l’économie française du XIXème siècle, a ouvert la voie à la plupart des historiens économistes actuels.
Une journée riche, un programme varié
Placée sous le signe de la musique, qui a ouvert, ponctué et achèvé la cérémonie, cette édition tripartite du Dies academicus a été émaillée par les messages d’André Hurst, recteur de l’Université, de Roger Mayou, président du Conseil de l’UNIGE, de Charles Beer, Conseiller d’Etat en charge du Département de l’instruction publique (DIP) du canton et d’un représentant du corps estudiantin.
La remise du prix pour «L’Université dans ma vie», concours lancé par l’UNIGE à l’attention de tous les membres de la communauté universitaire et qui exigeait la forme d’un clip vidéo, d’un montage photo, d’une affiche ou d’un texte, précèdera un déjeuner avec les Docteurs honoris causa; enfin, la Médaille de l’Université est allée cette année à la Fondation Wright, tandis que les prix Latsis et Nessim Habif sont revenu respectivement à Pierre-Marie Glauser et Arno J. Mayer. Nul doute que ce jour à part dans le calendrier universitaire a permis une fois de plus le partage de réflexions et de connaissances propres à développer le dialogue entre l’Université et la société.
30 mai 20062006