Dies Academicus 2007
Une journée particulière, destinée à saluer le mérite de celles et ceux qui participent à l’édification d’une société plus libre mais aussi plus responsable en faisant reculer les limites de la connaissance. L'UNIGE a vécu tout cela à la fois, ce mardi 5 juin 2007, à l'occasion de son Dies academicus. Des personnalités marquantes de la scène nationale et internationale se sont vues remettre les doctorats honoris causa de l'UNIGE, la Médaille de l'Université, ainsi que les Prix Latsis et Nessim Habif. La cérémonie était présidée par le recteur de l'UNIGE, M. Jacques Weber. A ses côtés, le président du Conseil de l'UNIGE, M. Roger Mayou, et le président du Conseil d’Etat en charge de l’instruction publique, M. Charles Beer. Un psychologue, une informaticienne, une linguiste, un mathématicien… Pour son Dies academicus 2007, l’UNIGE a réuni une palette de personnalités qui, par leurs efforts et leur créativité, ont toutes contribué de manière significative à un élargissement du savoir dans leur sphère de compétence respective. L'UNIGE les a distingués en leur décernant ses doctorats honoris causa ainsi que les différents prix qui viennent récompenser la qualité du tribut qu’elles ont versé à la recherche scientifique. Petit échantillon emblématique. Des personnalités d’exception Spécialiste de l’étude de l’expression faciale, Paul Ekman s'est vu remettre un doctorat honoris causa par la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation. Dans le cadre de ses travaux, le prof. Ekman a catalogué les expressions humaines en déterminant leurs relations avec les muscles de la face. À partir de l’expression faciale des émotions chez les hommes, Paul Ekman en est arrivé à reconnaître six émotions universelles: la joie, la surprise, le dégoût, la colère, la peur et la tristesse. Pour lui, il existe des catégories universelles d'émotions, associées de façon univoque à des expressions faciales, un véritable langage des émotions dont il a passé sa vie à déchiffrer l'alphabet. La prof. Deirdre Wilson est certainement l’une des figures mondiales les plus importantes de la linguistique en sémantique et en pragmatique, et cela depuis une trentaine d’années. Professeure au University College de Londres, elle a fait ses études à Oxford et au MIT où elle a soutenu sa thèse en 1974 sous la direction de Noam Chomsky. Son livre sur la présupposition a été le premier traitement dit «pragmatique» du sujet, et son ouvrage avec l’anthropologue français Dan Sperber a été le point de départ d’une nouvelle théorie pragmatique - la Pertinence - qui a eu une influence très forte dans toutes les disciplines qui s’intéressent au langage: linguistique, psychologie, philosophie, sciences cognitives, etc. Son doctorat honoris causa lui a été remis par la Faculté des lettres de l’UNIGE. Enfin, la prof. Colette Rolland est mondialement connue par son œuvre fondatrice en systèmes d’information. Dès les années 70, elle a considéré que l’informatique avait une place très importante pour le développement des activités de toutes sortes, soulignant combien le couple «organisation - système d'information» est étroit et que la réussite de ce couple est un facteur déterminant d'efficience des processus d’organisation, d'amélioration de la chaîne de valeur et de compétitivité pour une entreprise. La Faculté des sciences lui a remis un doctorat honoris causa. Une Médaille pour des étoiles Le prix Latsis de l’UNIGE a été décerné cette année à Mme Valérie Junod pour son ouvrage Clinical Drug Trials - Studying the Safety and Efficacy of New Phamaceuticals. Ce travail aborde de manière brillante et pluridisciplinaire la question de la recherche médicale sur l’être humain, qui joue un rôle essentiel dans le développement de nouvelles substances thérapeutiques. Œuvre majeure dans un secteur du droit quasiment inexploré par la doctrine, la thèse de Valérie Junod constitue désormais la référence juridique en matière de tests cliniques et représente à ce titre un progrès marquant dans le domaine du droit. |
2007