Une équipe de l’UNIGE à la tête
du projet AnEUploidy - Vers la compréhension des mécanismes
moléculaires des trisomies et monosomies
Après plus de 15 ans de recherches reconnues mondialement sur la trisomie 21, l’équipe du prof. Stylianos Antonarakis de la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE) se voit attribuer un budget de 12 millions d’euros pour piloter, pendant 4 années, le projet européen «AnEUploidy». L’aneuploïdie regroupe les différentes formes de déséquilibres de contenu génique responsables de nombreuses maladies. Ce projet intégré, de la plus ambitieuse des catégories de projets européens à vocation finale de recherche appliquée, a pour but de comprendre les mécanismes moléculaires à l’origine de ces anomalies génétiques. Il compte atteindre ses objectifs par la mise en réseau, dès le 1er décembre prochain, des compétences scientifiques et techniques de 17 partenaires issus de 9 pays. Qu’est-ce que l’aneuploïdie?
La trisomie 21 ou syndrome de Down est le modèle le plus connu de ces maladies génétiques. Mais parfois, les duplications ou délétions concernent des portions génomiques plus petites qu’un chromosome. L’aneuploïdie est le nom donné à toute anomalie génétique par laquelle le nombre de copies d’un segment du génome est unique ou triple, au lieu d’être double. Et AnEUploidy? A ce jour, les mécanismes moléculaires responsables de ces déséquilibres géniques n’ont pas été identifiés. Par ailleurs, depuis les accords bilatéraux, les équipes suisses n’ont plus seulement accès à la participation aux projets européens mais elles peuvent aussi les coordonner. Profitant de cette occasion, le prof. Antonarakis, épaulé par le Dr Samuel Deutsch et d’autres membres de son laboratoire du Département de médecine génétique et développement de la Faculté de médecine de l’UNIGE, a déposé, le 9 novembre 2005, un ambitieux projet nommé «AnEUploidy» faisant appel aux compétences acquises spécifiquement en Europe en matière de trisomie et autres aneuploïdies. Au cours de la dernière décennie, le terreau fut particulièrement fertile à Genève, où la Faculté de médecine, considérant la recherche en génétique comme l’un de ses axes de développement prioritaires, a créé les conditions propices à son épanouissement. Elle a recruté des chercheurs étrangers à la pointe dans le domaine et mis en place des services techniques hautement spécialisés notamment en bioinformatique, génomique et biologie systémique. Une recherche de très grande dimension… à tous niveaux! L’Union européenne a accueilli le projet sans la moindre coupure au budget de 12 millions d’euros pour 4 ans, dont 1,83 million pour l’équipe genevoise coordinatrice et 730 000 euros pour la partenaire lausannoise. Cette étude des mécanismes de l’aneuploïdie fédérera, dès le 1er décembre 2006, 17 équipes issues des pays suivants : Suisse, France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Hollande, République Tchèque et Israël. Elle intégrera des activités de recherche réparties en 5 thématiques scientifiques complémentaires et du développement technologique confié au personnel hautement qualifié de 4 types de plateformes technologiques. Echanges en réseaux Le but est d’arriver, au terme des 4 années
de recherches intenses, à une meilleure compréhension des
mécanismes de l’aneuploïdie humaine, grâce à
laquelle sera ensuite envisagé le développement de thérapeutiques
ciblées.
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