Aux sources des différences entre filles et garçons - Des chercheurs de l’UNIGE participent à un ouvrage sur la socialisation différenciée des enfants
La question des rapports sociaux entre filles et garçons et de leur régulation est aujourd’hui au cœur de plusieurs actualités. Dans ce contexte, Anne Dafflon Novelle, Docteure en psychologie de l’Université de Genève (UNIGE), s’est demandé s’il y avait encore aujourd’hui des différences dans la manière d’élever, de socialiser, de se représenter les filles et les garçons dans le monde occidental. Fruit d’une réflexion collective sur différents aspects de cette question, préfacé par Micheline Calmy-Rey, son ouvrage Filles-garçons. Socialisation différenciée? sort ces jours en librairie. En se penchant sur des problématiques telles que celles de la construction de l’identité sexuée des plus petit-e-s, du rôle du milieu scolaire ou familial dans la socialisation des enfants ou des effets que peuvent avoir les habits, les jouets, les albums illustrés qui leur sont destinés, son livre permet d’appréhender l’origine des différences de comportements entre filles et garçons et, partant, entre femmes et hommes. Est-il acceptable pour un papa de voir son fils pleurer? La colère et l’indiscipline sont-elles plus réprimées chez une fille que chez un garçon? Les sports vers lesquels sont orientés les filles et les garçons induisent-ils des différences dans la socialisation des deux sexes? Le fait que les jouets techniques soient situés au rayon destiné aux garçons constitue-t-il un facteur explicatif quant aux différences de choix de carrière entre hommes et femmes? Autant de questions pertinentes auxquelles Anne Dafflon Novelle a tenté de répondre en dirigeant un ouvrage collectif sur la question de la socialisation différenciée des filles et des garçons. Les agents de la socialisation différenciée Parmi les scientifiques de l’UNIGE ayant pris part au projet, Martine Chaponnière s’est intéressée à la problématique de la mixité scolaire, Joëlle Droux aux éléments qui ont influencé la santé des filles et des garçons en Occident sur le plan historique et Fabio Lorenzi-Cioldi à la représentation des jeunes dans la publicité. Quant à Elodie Baerlocher, elle s’est penchée sur le rôle des jouets dans la transmission des stéréotypes de genre aux enfants. Quand différenciation rime avec hiérarchisation Un Label attentif au potentiel féminin Soutenu par l’UNIGE, ce label a été lancé par l’association lab-elle – laboratoire pour elle – en partenariat avec l’Institut suisse Jeunesse et Médias. A la veille des fêtes de Noël, il cherche à attirer l’attention sur des livres qui décrivent de manière positive et valorisée le féminin, soit à travers des personnages de sexe féminin, soit en témoignant d’une ouverture d’esprit vis-à-vis des activités associées aux filles et aux garçons. Son site internet www.lab-elle.org présente un catalogue téléchargeable qui permet de découvrir les albums labellisés avec un résumé de chaque histoire. Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à contacter: Pour voir la liste des chapitres de Filles-garçons. Socialisation différenciée?
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