En 2017, le mouvement #MeToo a permis une prise de conscience du sexisme et des violences subies par les femmes. Comment le sexisme se manifeste-t-il aujourd’hui ? Quelles en sont les conséquences ? Que peuvent faire les femmes et les hommes pour le combattre ?
Dans le cadre d’un atelier-reportage encadré par le photographe Denis Ponté, les étudiantes du cours « Comprendre et combattre les préjugés » et du programme « Horizon Académique » ont travaillé par l’image, diverses facettes liées au sexisme et au harcèlement sexuel.
7 étudiantes –Shivani Berry, Anaïs De Morais, Seyhun Eroglu, Isabel Guillinta, Anna Guliaieva, Andrea Rodriguez et Alicia Semon – expriment leurs points de vue sur ces questions sous la forme de séries photographiques.
Cette exposition s’inscrit dans le cadre du cycle d’expositions « Université | Diversité » dont elle est la 4e édition, et dans celui de la « Semaine des Droits humains ». Elle contribue à la campagne de sensibilisation « Pour une Uni bienveillante » ainsi qu'à celle du 25 novembre "violences sexistes et sexuelles: finissons-en!".
© Anna G. ( Parle moi)
Vernissage : mardi 12 novembre, 11h
Exposition : dès le mardi 12 novembre 2024
Lieu: Bains des Pâquis
Définir le sexisme
Le sexisme peut être défini comme l’ensemble des attitudes, croyances ou comportements discriminatoires basés sur le sexe et sur des conceptions stéréotypées des sexes; il s’agit d’un ensemble d’idées et d’attitudes qui hiérarchise les sexes de façon arbitraire postulant la supériorité de la catégorie des hommes sur celle des femmes[1].
Le sexisme se manifeste sous différentes formes et implique une série de comportements variant sur un continuum allant du sexisme subtil jusqu’au harcèlement sexuel.
Au niveau cantonal, Genève définit depuis 2023 le harcèlement sexuel comme « tout propos ou comportement importun à caractère sexuel ou tout autre comportement importun fondé sur le sexe, sur l’orientation affective et sexuelle, l’identité de genre, l’expression de genre ou l’intersexuation qui porte atteinte à la dignité de la personne » (LED-Genre , art. 3 let. D)[2].
Contrer le sexisme
Au niveau légal, plusieurs textes protègent les femmes de toutes formes de discriminations tels que la Loi générale sur l'égalité et contre toutes les discriminations (LED)[3] (2023) ou encore la Loi sectorielle se focalisant sur le sexe, l’orientation affective et sexuelle, l’identité de genre, l’expression de genre ou l’intersexuation[4] (2023).
Malgré l’impulsion de mouvements sociaux comme #MeToo ayant permis d’ouvrir la parole, le sexisme perdure dans plusieurs contextes comme l’espace public ou les lieux de travail et d’études. Une récente étude[5] réalisée en Ville de Genève montre que 21% des femmes ont été victimes de faits de violences sexuelles au travail. Il peut s’agir de propos à caractère sexuel, regards insistants et/ou invitations insistantes et/ou propositions sexuelles non désirés, exhibitionnisme/voyeurisme mais aussi de faits de violences sexuelles avec contact.
[5] Ducret, V., Lempen, K., Urben, C., Rossier, C., & Lieber, M. (2024). Harcèlement sexuel au travail : État des lieux, analyse du dispositif existant et préconisations pour la mise place d’une politique de prévention et de prise en charge des situations de harcèlement sexuel au travail au sein de l’administration. Consulté sur https://www.geneve.ch/document/harcelement-sexuel-travail-rapport-complet-ville-geneve