Maison de charme dans un cadre grandiose pour passer quelques jours de vacances ou participer à un séminaire? L'Université de Genève a ce qu'il vous faut
Maison de charme dans un cadre grandiose pour passer quelques jours de vacances ou participer à un séminaire? L'Université de Genève a ce qu'il vous faut!
Située en Haute Engadine, la Chesa Laret, propriété de l'Université depuis 1970, est un magnifique héritage. Lieu unique empreint d'histoire et de sérénité, cette demeure a été construite en 1912 pour la famille Spitzer sur les hauts du lac de Sils. A hauteur des mélèzes qui l'entourent, l'extérieur de la Chesa est un exemple d'architecture engadinoise. Meublée d'époque avec originalité et décorée par quelques esquisses d'artistes connus comme Picasso, Miró ou encore le mime Marceau, elle a conservé au fil des rénovations et aménagements un caractère unique.
La maison, offerte à l'Université par la veuve Olga Spitzer, est depuis lors dévolue aux rencontres, comme l'avait souhaité la donatrice. A disposition des chercheurs, des enseignants et de leurs étudiants de notre institution ou d'autres universités suisses et étrangères, la maison accueille principalement séminaires, colloques et groupes de travail. Mais la Chesa Laret est également un lieu de détente pour les collaborateurs de l'Université qui peuvent, en période de vacances, louer des chambres pour des séjours individuels.
Malgré les multiples avantages qu'offre ce patrimoine, l'avenir de la Chesa a vacillé il y a deux ans : le Fonds général, légalement propriétaire de la maison, a souhaité s'en défaire pour des raisons de coût notamment. Une pétition lancée au sein de l'alma mater a permis à la communauté universitaire de se mobiliser et les quelque 700 signatures récoltées ont convaincu les responsables du Fonds de renoncer à leur projet.
Pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise, le rectorat lance aujourd'hui une nouvelle politique d'utilisation de la Chesa visant à maximiser son taux d'occupation.
Tour du propriétaire engadinois en compagnie d'André Vifian, ancien Secrétaire général de l'Université
Qu'est ce que la Chesa Laret?
André Vifian: Une magnifique maison de style art déco, entièrement préservée et restaurée. Elle possède des pièces uniques de mobilier d'époque, comme le dressoir dans la salle à manger, la coiffeuse de la chambre de Mme Spitzer, les lavabos d'époque ou encore les lampes à perles dans les chambres. Par ailleurs, la maison détient une collection de lithographies originales. On y trouve notamment une gravure signée de Pablo Picasso. Pour l'anecdote, elle a été réalisée sur un coin de table à l'époque où l'Université avait lancé un appel de fonds pour faire de la Villa Rigot un centre culturel. Mon prédécesseur avait alors demandé à Picasso, de passage à Genève, de réaliser une litho pour nous. Ce qu'il a fait. Elle est maintenant conservée à la Chesa Laret. Enfin, la Chesa recèle une collection importante de CD de musique classique, avec des enregistrements rares, ainsi qu'une bibliothèque impressionnante. En effet, chaque hôte venu écrire dans ce lieu de calme et de réflexion a laissé une de ses œuvres. Jean Starobinski fut l'un d'entre eux mais il y a également eu Raymond Paulin, de l'Académie française, et d'autres.
Qui peut profiter de cette maison?
En priorité les membres de la communauté universitaire genevoise, puis ceux des autres Hautes écoles avec lesquelles nous sommes partenaires. Nous tenons à favoriser l'utilisation de la Chesa comme lieu de formation et de recherche. Le rectorat met ainsi gratuitement la maison à disposition de ses chercheurs, enseignants ou administrateurs pour l'organisation de séminaires durant certaines périodes de l'année académique. Les universités partenaires, suisses et européennes, peuvent, quant à elles, louer la maison. Enfin, durant les vacances scolaires, les collaborateurs peuvent y séjourner individuellement. Les réservations, pour toute la maison ou par chambre, se font directement à l'Université de Genève.
Avec cette nouvelle politique, la maison ne risque-t-elle pas de perdre son âme?
Non. Il ne s'agit pas véritablement d'une nouvelle politique mais d'un renforcement de la politique pratiquée. Par ailleurs, nous maintenons la vocation que la donatrice voulait donner à cette maison : être un lieu de rencontres et d'échanges culturels.
En ce qui concerne la conservation de la maison, ses hôtes sont, dans leur grande majorité, respectueux des lieux . Certains même contribuent, par exemple, à compléter la batterie de cuisine ou l'équipement mobilier.
Comment est-elle gérée?
Alors que la maison devait être initialement donnée à l'Université, le legs s'est fait au Fonds général dont la mission est de récolter des ressources pour venir en aide à l'Université et soutenir ses projets de développement. Il y a deux raisons qui expliquent ce choix. Si la Chesa avait été donnée à l'Université, elle devenait propriété de l'Etat. L'Etat pouvait alors décider à tout moment de son utilisation. Il ne fallait pas que l'exploitation de la maison se fasse sur le budget de l'Université. Le Fonds est donc responsable du bâti. En revanche, l'Université assume entièrement les frais de fonctionnement grâce aux recettes d'exploitation. Elle se charge en outre de la rénovation, des travaux d'entretien, de la décoration, etc. Par ailleurs, sur place, elle emploie un couple qui s'occupe de l'intendance.
Quel est l'avenir de la Chesa?
Serein car la fréquentation de la maison est réjouissante. J'encourage les membres de la communauté universitaire à y séjourner. Ceux qui ne la connaissent pas encore seront séduits. Par ailleurs, les personnes qui veulent apporter leur soutien au maintien et au développement de ce patrimoine peuvent faire des dons en faveur du Fonds culturel de la Chesa Laret. Ce fonds est destiné à la musicothèque, aux équipements culturels et de loisirs ainsi qu'à la décoration de la maison.
Pour en savoir plus:
Site internet : http://www.unige.ch/batiments/15-DIVERS/80-LARET/
Réservation :
Pour un soutien financier : UBS compte 221.407525.01K, mention Fonds culturel Chesa Laret
2003