Le livre à l’heure des humanités numériques
Fruit d’une collaboration entre l’Université de Genève et l’EPFL, l’exposition «Le Lecteur à l’œuvre», présentée à la Fondation Bodmer jusqu’au 25 août, associe trésors du patrimoine littéraire et nouvelles technologies. Son propos: illustrer les différents rôles que le lecteur – au sens large du terme – joue dans la transformation du livre.
Des commentaires de Leibniz sur le Principia Mathematica de Newton, au Livre simultané publié en 1913 par Blaise Cendrars, en passant par la singulière destinée du Neveu de Rameau, le parcours proposé au visiteur démontre qu’une œuvre écrite est davantage «un espace où on se promène qu’un système figé dans le marbre», comme l’explique Michel Jeanneret, professeur au Département de langue et de littérature françaises modernes de la Faculté des lettres et initiateur du projet.
A défaut de tuer le livre, comme on l’a souvent prédit, la révolution numérique a donné un sérieux coup de fouet aux recherches traditionnelles en sciences humaines. Témoin de l’énorme potentiel de ce que l’on appelle aujourd’hui les "humanités numériques".
Outre le caractère exceptionnel des documents présentés, l’originalité du projet réside dans la valeur ajoutée en termes de muséographie apportée par un certain nombre d’innovations technologiques parmi lesquelles, des vitrines «intelligentes» animées par des hologrammes.
Le lecteur à l’œuvre
FONDATION BODMER (rte Marti-Bodmer 19-21, Cologny)
JUSQU'AU 25 AOÛT
2013