La littérature à l’ère du texte numérique
On assiste aujourd’hui à la mise en ligne exponentielle des textes littéraires tombés ou non dans le domaine public. Des pôles patrimoniaux importants se constituent grâce aux mises en réseau de grandes bibliothèques, et des entreprises privées numérisent des documents à un rythme effréné sans avoir encore trouvé le moyen de les rendre accessibles de façon rentable. Actuellement, plusieurs dizaines de milliers de textes littéraires sont à la disposition de tout internaute. A terme, le nombre en augmentera dans une proportion difficilement imaginable.
Quels défis que cette numérisation galopante des textes littéraires lance-t-elle aux modalités actuelles et à venir de leur interprétation ? Et quelle est la place des savoirs littéraires dans les humanités numériques (ou «digital humanities»)? Si la littérature, aussi bien contemporaine que passée, est déjà entrée dans l’ère du numérique, les tentatives de penser les répercussions de cet état de fait sur les pratiques savantes d’interprétation et de constitution des corpus demeurent rares dans les études littéraires.
Afin d’aborder ces questions, le professeur Jérôme David et la Faculté des lettres ont invité, pour une conférence publique, Ryan Heuser, directeur associé du Stanford Literary Lab, fondé en 2010 par Franco Moretti et Matthew Jockers. Dans son exposé, intitulée «Doing Distant Reading», Ryan Heuser fera part de ses réflexions sur le statut de l’interprétation littéraire lorsque le corpus d’analyse embrasse, comme c’est le cas à Stanford, plusieurs milliers de textes à la fois.
«Doing Distant Reading»
Conférence de Ryan Heuser
Uni Dufour, salle 159
Lundi 18 février, de 13h30 à 15h
Conférence donnée en anglais, sans traduction
14 février 20132013