À chaque famille ses secrets. Du 25 septembre au 18 décembre, le Ciné-club universitaire propose une immersion dans l’univers opaque et oppressant des non-dits, des traumatismes qui refont surface à la faveur d’une rencontre inattendue, des retrouvailles avec le passé, de ses zones d’ombre et d’oubli. Car la famille est ce qui nous est à la fois le plus proche et le plus mystérieux.

Pour parcourir ce dédale de faux-semblants, les membres du Ciné-club ont choisi 12 œuvres de styles et d’époques très diverses, de l’approche très sensible de Luchino Visconti dans Sandra (1965) – qui traite de l’inceste entre un frère et une sœur – à la quête historique de Pawel Pawlikowski dans Ida (2014), en passant par le regard social de Mike Leigh dans Secrets et mensonges (1996), la culpabilité refoulée dans Caché (2005) de Michael Haneke ou encore l’atmosphère macabre de The Loved Ones de Sean Byrne (2010).

L’affiche annonce cependant une majorité de longs-métrages plutôt récents. «Certains secrets sont plus faciles à mettre en images aujourd’hui qu’il y a quelques décennies, notamment sur les questions liées à la sexualité», observe Julie Polli, coordinatrice du Ciné-club.

Dans le but de décloisonner les publics, le programme a été développé en partenariat avec Everybody’s Perfect, premier festival de films LGBTIQ+ de Suisse romande, et le festival Caramelo y Limón, qui est dédié aux films hispaniques.

Le Ciné-club universitaire prépare trois cycles par an. Les thématiques sont choisies par un comité composé majoritairement d’étudiant-es. Les films sont ensuite sélectionnés par un plus petit groupe également chargé de rédiger un numéro de La Revue cinéma de l’Université proposant des contenus critiques. Le Ciné-club s’adresse prioritairement aux étudiant-es et vise à faire découvrir le cinéma au travers d’un dosage de films d’auteur-es et d’œuvres plus grand public. Dans cette optique, le prix de la séance dans l’auditorium Arditi-Wilsdorf se veut particulièrement attractif (6 francs).

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