«Étant donné le manque de chambres vacantes à Genève, à l’annonce de cet appel, nous avons rapidement développé un projet en partenariat avec la Fondation pour le logement étudiant (FLE), raconte le professeur François Bellanger, directeur de la stratégie immobilière de l’Université. Cette dernière investira 100% des fonds et se chargera de construire le bâtiment. Elle louera ensuite les logements à l’UNIGE qui les exploitera. Il s’agira de chambres meublées pour les étudiant-es et de studios pour doctorant-es et boursiers/ères de la Confédération.»

 

L’opération est gagnante pour toutes les parties: l’investisseur construit du logement social, avec une entité fiable comme locataire. Pour l’alma mater, cela permet, sans rien dépenser pour la construction, de fournir des logements à prix bas aux étudiant-es tout en leur offrant une prestation très qualitative, avec tous les services universitaires à disposition (wi-fi, logistique, etc.).

 

Fin septembre, le projet conjoint proposé par la FLE et l’UNIGE remportait le concours à l’unanimité du jury qui a notamment apprécié l’ouverture du bâtiment sur l’extérieur et le voisinage, la typologie et la qualité des logements proposés, incluant des studios avec sanitaires individuels. «Cette victoire est une première étape très importante, une reconnaissance de la qualité du projet qui présentait un concept et un plan financier extrêmement crédibles, se réjouit François Bellanger. C’est aussi un signal pour d’autres investisseurs/euses: l’UNIGE est un excellent partenaire pour de telles opérations. Et d’autres suivront.»

 

Commence maintenant une phase de développement du projet avec les architectes. Différentes options sont à l’étude pour animer le rez-de-chaussée du futur bâtiment, en particulier avec l’épicerie solidaire La Farce et l’association Genèveroule, qui s’engage notamment pour l’intégration des migrant-es dans le cadre de la location et de la réparation de vélos. «Cette réflexion s’inscrit parfaitement dans les objectifs de la Fondation PAV, qui ambitionne de contribuer à la réalisation d’un quartier vivant et attractif pour toutes les catégories de la population», indique Bertrand Reich, président de la Fondation PAV. Le chantier devrait démarrer en 2026 pour aboutir, d’ici à 2028, à la mise à disposition d’une centaine de logements supplémentaires. Une augmentation substantielle puisque le Bureau des logements en exploite aujourd’hui 800, dont seuls 200 se libèrent chaque année, ce qui est insuffisant pour répondre à la demande.

 

Offrir de nouvelles surfaces est une nécessité. Le nombre d’étudiantes et étudiants a en effet augmenté d’environ 25% depuis 2010, proche aujourd’hui des 18’000 personnes. Si faciliter l’accès au logement pour les étudiant-es est le premier acte du vivre-ensemble pour le directeur de la stratégie immobilière, d’autres éléments ont également leur importance. «L’un d’eux tient à la conception des espaces, précise-t-il, avec des pièces communes pour être ensemble et des endroits où travailler, échanger avec d’autres personnes ou encore faire la fête, des éléments qui permettent de créer une communauté.» L’impact environnemental des nouvelles surfaces sera également au cœur du projet. «Des discussions seront menées avec les mandataires responsables de la construction pour que les solutions choisies soient les plus durables possible, poursuit François Bellanger. Nous pensons aussi à la réutilisation de matériaux pour certains équipements intérieurs et nous veillerons particulièrement à optimiser l’exploitation du bâtiment.»

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