Eviter les éditeurs prédateurs
Editeurs prédateurs
OMICS international et l’entreprise turque WASET (World Academy of Science, Engineering and Technology) qui publient des dizaines de revues et organisent des centaines de conférences sont des exemples d’entreprises éditoriales prédatrices.
La Bibliothèque s'est abonnée à un répertoire listant des revues et des éditeurs prédateurs, de manière non exhaustive malheureusement. Si vous y trouvez le journal qui vous sollicite pour publier un article, laissez tomber immédiatement. Voir : Cabells Predatory Reports.
Editeurs douteux
Entre les éditeurs prédateurs et les éditeurs scientifiques sérieux se trouve une zone grise où évoluent une frange du monde de l'édition regroupée sous le terme d'éditeurs douteux. Ces éditeurs ne sont pas forcément des arnaqueurs, mais souvent de petits acteurs qui ne veulent pas, ou n'arrivent pas, à respecter tous les standards qualité qu'un académique est en droit d'attendre de son éditeur.
A titre d'exemple, les nouveaux et nouvelles docteur-es des universités reçoivent souvent par email de la publicité pour réaliser un livre à partir de leur thèse. Ces maisons d'édition, telles que les Editions universitaires européennes (EUE), les Presses académiques francophones (PAF) ou encore LAMBERT Academic Publishing (LAP), proposent à l'auteur-e un contrat exclusif de publication en ligne de sa thèse, ainsi que parfois une participation sur les ventes à partir d'un certain nombre d'exemplaires.
Les risques pour l'auteur-e sont très faibles, de même que les bénéfices. Il faut en effet savoir que ces maisons d'édition se contentent de mettre en vente sur Amazon le PDF fourni par l'auteur-e, sans apporter aucun travail éditorial. De plus, des conditions particulières au contrat limitent les redevances versées aux auteur-es (seuil minimal, paiement sous forme de bons d'achat sur la plateforme de l'éditeur, etc.) Ce ne sont donc pas vraiment des pratiques frauduleuses, mais à tout le moins des promesses douteuses. Voir aussi le billet de Blogus operandi.
Publier un article et éviter les soucis ?
Il vous revient de choisir la revue dans laquelle publier votre recherche. Afin de vous aider à poser les bonnes questions pour évaluer les risques et éviter les arnaques, suivez les conseils du site http://thinkchecksubmit.org/
Le site indien https://ugccare.unipune.ac.in/apps1/home/index liste des revues non-prédatrices dans lesquelles les auteure-s sont invité-es à publier. Liste contrôlée, mais évidemment pas exhaustive.
Vérifier si le journal a été détourné : Retraction Watch Hijacked Journal Checker. (ou éventuellement https://beallslist.net/hijacked-journals/)
Autres mesures
La Bibliothèque s'est abonnée chez Cabell à un répertoire de titres/éditeurs prédateurs.
A l'inverse, il existe un répertoire de revues sérieuses (liste blanche), à l'exemple du Directory of Open Access Journal - https://doaj.org.
Une autre initiative demande aux auteur-es d'évaluer les revues dans lesquelles ils ont publié un article. Cette auto-évaluation par les auteur-es, pour autant que le nombre de vote soit suffisant, est une piste très intéressante : cf. QOAM.
Le site Retraction Watch suit attentivement toutes les affaires liées à des fraudes, des omissions ou des faiblesses dans le système d'édition des contenus scientifiques : http://retractionwatch.com/