L'UNIGE au FIFDH
Le rôle de la presse dans la polarisation des idées
Dans un monde où nous sommes noyé·es sous une pluie d’informations, les médias semblent s’être polarisés. Plus globalement, la manière de consommer l'informations évolue. Dans quelle mesure la presse pondère-elle les positions et éclaire les points de vue ?
L'accès à l'information est plus facile que jamais. Les réseaux sociaux et les médias traditionnels entrent en compétition donnant naissance à des mouvements sociaux puissants tels que #MeToo. Parallèlement, certains médias suivent un agenda politique précis pour acquérir la confiance de leur auditeurs. Des chaînes polarisent les idées et tendent à la désinformation. On peut notamment parler de surcharge informationnelle : fake news, contenus politiquement orientés et l’impératif de “faire le buzz”, il devient complexe de trier les faits. Dans ce contexte, on aperçoit une tendance à ne lire ou n’écouter plus que ce qui conforte nos sensibilités et confirme nos opinions. La propension à suivre les discours qui en appellent aux émotions au détriment de la nuance entrave les échanges et appauvrit le débat. De ce fait, peut-on parler d’une théâtralisation des évènements et d’une forme de marketing médiatique ? Ou au contraire, cette crise de confiance est injustifiée dans un système où la presse se porte encore garante de l’espace démocratique?
Intervenant-es : Isabelle Falconnier, directrice du Club suisse de la presse, journaliste et critique littéraire
Serge Michel, rédacteur en chef d’Heidi.news, directeur des publications de Kometa et journaliste
Sébastien Salerno, chargé de cours en sociologie des médias numériques à l'UNIGE et chercheur au Medi@LAB, UNIGE.
Rencontre proposée par Anthony Francioli, étudiant du cours Gestion de projets, Global Studies Institute, UNIGE.