Conférences


En 2020, le Centre Pompidou dédiait une rétrospective à l’artiste plasticien Christian Boltanski sous le titre « Faire son temps ». Cette exposition revenait sur l’importance et la fragilité d’un temps à vivre en lui reconnaissant tout son prix et en contribuant, à travers les traces qu’on laisse derrière soi, à écrire une histoire qui est tout ensemble individuelle et collective.

A l’occasion de son départ à la retraite, Lorena Parini, professeure associée à l’Institut des Études genre a choisi de s’inspirer du titre de cette exposition parisienne pour revenir sur son propre parcours dans le cadre d’une leçon d’adieu qui se tiendra sous forme de e-conférence. Elle y évoquera « son temps » académique, qui est aussi celui de l’émergence des études genre et LGBT à l’UNIGE ; un mouvement auquel elle a activement contribué durant sa carrière en participant à la création, dans les années 2000, de l’Institut des Études genre et plus récemment à celle du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités.

Lorena Parini a mené ses recherches sur des thèmes liés notamment à l’histoire des idées politiques et aux théories et épistémologies féministes. Depuis plusieurs années, elle travaille sur la construction sociale des « minorités sexuelles » et sur les processus de discrimination dont elles sont l’objet, en particulier dans le contexte professionnel. Elle a été la première à introduire à l’UNIGE des enseignements qui s’inscrivent dans le courant des « gay and lesbian studies », façonnant ainsi durablement « son temps ».

Le 17 mai, date symbolique qui, en 1990 seulement, a vu l'Organisation mondiale de la santé supprimer l’homosexualité de sa liste des maladies mentales, Lorena Parini revient sur l’idée centrale de « liberté » en tant qu’enjeu fondamental des revendications sociales et juridiques, en particulier pour les personnes LGBT (Lesbian, gay, bisexuel, trans) ; mais « liberté » aussi en tant que valeur première, à la fois académique et citoyenne, que Lorena Parini a toujours désirée et cultivée, y reconnaissant la condition nécessaire au développement, depuis les marges, et non seulement sur elles, des savoirs politiques et sociaux. 

Mots d’introduction par : 

  • Ferdinando Miranda, Directeur exécutif du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités (CMCSS), UNIGE jusqu'au 06.06.2024
  • Prof. Juan Rigoli, Directeur scientifique du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités, UNIGE

Conférence de :

Discussion et modération :