Cycles semestriels


Avec l’invention du Minitel en France dans les années 80 notamment, proposant les premières messageries de rencontres, puis l’arrivée d’Internet au tout début des années 90, le monde numérique et les sexualités s’entremêlent depuis plusieurs décennies déjà. Les technologies numériques ont accompagné les manières actuelles dont les sexualités sont vécues ; elles ont contribué à l’émergence de nouvelles façons de représenter et de parler de sexualité, d’accéder à l’information, d’accompagner les soins, d’archiver et d’être en lien, tout comme elles permettent la multiplication des formes de transactions et d’expressions des corps, des désirs, des fantasmes, des plaisirs.

Plusieurs événements sont proposés durant le semestre d’automne 2023, par le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève (CMCSS) et ses partenaires, abordant tour à tour la question de l’éducation sexuelle par les réseaux sociaux à l’ère de la Pop Culture, le rôle du numérique dans l’histoire culturelle et médicale du VIH-Sida, le potentiel subversif des avatars et des nouvelles technologies vis-à-vis des sexualités, ou encore les dessous de l’industrie du sexe en ligne, notamment les enjeux fiscaux entourant la pornographie.

Ce programme propose d’explorer cette thématique actuelle et émergente des sexualités à l’ère numérique, dans le but d’amener quelques éclairages sur ce domaine si vaste, à partir d’expériences spécifiques.

 


Mardi 5 septembre 2023 | 10h15
Éducation sexuelle – Hier, aujourd’hui et demain: Espaces numériques

Il s’agira de faire un état des lieux et de questionner les médias sociaux en tant que sources d'éducation sexuelle (in)formelle. Quels sont leurs atouts et leurs limites pour une approche positive des sexualités ? Quelles utilisations en faire, spécifiquement dans un contexte d’éducation sexuelle ? Un focus particulier sera fait sur leur potentiel en termes d'informations sur les sexualités, de construction des identités, ainsi que de déploiement d'espaces de réflexion et de créativité pour les jeunes.

  • Dr Jean-Victor Blanc, médecin-psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP, Paris), enseignant à Sorbonne Université
  • Elvire Duvelle-Charles (@clitrevolution), journaliste, réalisatrice et activiste féministe
  • Prof.e Claire Balleys, sociologue, directrice de Medialab, Institut des sciences de la communication et des cultures numériques, Faculté des sciences de la société, Université de Genève

Modération :

  • Pauline Guex, chargée de projets au Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l'Université de Genève (CMCSS)

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Vendredi 6 octobre 2023 | 9h - 16h
D’une mémoire du VIH/SIDA à la bibliothèque d’objets numériques

Un atelier conçu avec Fabric’Art-Thérapie, Positive Life Festival et le FacLab
En partenariat avec l'association PVA-Genève (Personnes Vivant Avec le VIH/Sida) et le Service Agenda 21 - Ville durable I Ville de Genève
Lien d'inscription

À partir d’une sélection d’ouvrages et de documents issus des collections du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève (CMCSS), ainsi que des archives de l'association PVA-Genève (Personnes Vivant Avec le VIH/Sida), l’atelier mené par Isabelle Sentis a permis de réfléchir aux enjeux de mémoire liés à l’histoire du VIH/SIDA et à la manière de garder des archives vivantes, notamment la 12ème Conférence mondiale sur le Sida qui s’est tenue en 1998 à Genève. Réalisé au FacLab – laboratoire de fabrication et outil du pôle d’innovation numérique de l’UNIGE – l’atelier a fait appel aux cultures geek et pop numériques pour questionner et aller à la découverte de ressources documentaires traitant de l’histoire culturelle et médicale de la pandémie qui a changé à jamais les rapports à la sexualité. Après un passage par la Fabrique de l’intangible (conception, prototypage), il s’est agi pendant cet atelier de lire autrement les ressources documentaires pour concevoir, par une démarche participative, des artefacts physiques ou numériques (objets 3D, interface, animation, etc.) qui proposent un narratif contemporain des archives papier du passé.

L’atelier a commencé par une présentation de l'écrivain Mathias Howald qui a parlé de l'usage des archives dans son travail et a raconté, à partir de son roman Cousu pour toi (Éditions Scribes/Gallimard, mai 2023), comment le VIH/SIDA a modelé des identités et des aspirations, en particulier dans le contexte de la Suisse romande.

  • Isabelle Sentis (Lille, France, *1974) est art-thérapeute, activiste de la lutte contre le VIH/Sida. Elle a cofondé la Fabric’Art-Thérapie. Ses pratiques d’art-thérapeute relient prévention, soin et archives, comme dans le projet TraceS. Elle est membre du collectif Notre Histoire Compte.
  • Mathias Howald (Lausanne, *1979) est écrivain et enseignant. Il vient de publier son deuxième roman Cousu pour toi (Éditions Scribes/Gallimard, mai 2023). Il s'occupe de médiation au sein de Positive Life Festival, une initiative du CHUV pour changer nos représentations du VIH aujourd'hui.

 

Cet événement s'inscrit dans le programme du mois de l'histoire LGBTIQ+ de la Ville de Genève.

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© Université de Genève 2023 – photographe mandatée La Émotionne


Samedi 11 Novembre 2023 | 16h45 | Fonction: cinéma, Maison des arts du Grütli, 16, Rue du Général Dufour, 1204 – Genève
Avatars, cam-girls, cyberfeminism
Dans le cadre du GIFF (Geneva International Film Festival)

Dans l’œuvre Syntia_CAM, présentée à l’occasion du GIFF 2023, l’artiste Ludovica Galleani d’Agliano produit des avatars (images et identités virtuelles) à partir de récits de travailleuses du sexe, et notamment de cam-girls.

Quelles relations entre la technologie, le sexe, le genre, la production d’images et de contenus audiovisuels ? De quelle manière l’interaction design permet-il d’imaginer le travail du sexe autrement ? Comment les subjectivités interagissent-elles avec l’espace digital et les images qui y sont créées ? À quel moment et de quelles manières se fusionnent la réalité et la fiction, par la création de nouveaux imaginaires et de nouvelles images ? En quoi les nouvelles technologies et les images permettent-elles une forme d’émancipation et de réappropriation des corps, des genres, des sexualités, plus particulièrement pour les femmes et les travailleuses du sexe ? Quels contenus, données/data ou narratifs alternatifs les œuvres numériques ont-elles le potentiel de générer autour des questions de sexualités ?

Cette discussion co-organisée avec le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève (CMCSS) permettra de questionner les notions de représentations, d’images et d’imaginaires dans l’espace virtuel, les identités digitales, les avatars et leur potentiel subversif, émancipatoire et d’empowerment, depuis une perspective féministe et post-cyberféministe.

En présence de :

Ludovica Galleani d'Agliano, designer multidisciplinaire et artiste new media
"Miammy", travailleuse du sexe, artiste plasticienne, participante au processus de co-design de l’œuvre Syntia_CAM

Modération : Pauline Guex, chargée de projets au CMCSS

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© Ludovica Galleani d'Agliano / GIFF 2023 Lisa Frisco


Vendredi 24 et samedi 25 novembre 2023
Deux projets proposés par le CMCSS dans le cadre de Hackademia 2023

Hackademia est le hackathon numérique de l'Université de Genève. Vous souhaitez proposer des projets innovants pour transformer l’Université ? Le Bureau de la Transformation Numérique (BTN) lance la deuxième édition du hackathon HACKADEMIA.

Pour cette édition 2023, le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l'Université de Genève propose deux projets :

Equipe : Camille Yassine, Pablo Iriarte
 

Quel problème tentez-vous de résoudre?

L’interface de recherche « swisscovery », regroupe la documentation de près de 500 bibliothèques du réseau Swiss Library Service Plateforme (SLSP) dont celle de la Bibliothèque de l’Université de Genève. « Swisscovery » ne dispose pas d’une interface de visualisation qui permette de mettre en images les ressources. En effet, l’interface « swisscovery » UNIGE permet de rechercher, affiner et filtrer la liste de résultats mais ne permet pas l’intégration de ces mêmes résultats dans des sites Web externes. Ainsi, pour des collections spécifiques de l’Université de Genève, comme la collection patrimoniale « Michel Froidevaux » abritée dans les locaux du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l’Université de Genève (CMCSS), apparait le besoin d’une visualisation spécifique afin de valoriser de manière distincte et identifiable les ressources. Cette visualisation pourra, au besoin, être intégrée aux multiples collections de la Bibliothèque de l’Université de Genève.

Quelle est la solution que vous proposez pour le résoudre?

A l’occasion d’Hackademia 2023 et à partir de l’exemple de la collection « Michel Froidevaux », nous souhaitons mettre en place un outil de visualisation, à partir des données déjà présentes dans l’interface swisscovery, qui permette de faciliter l’accès aux documents, leur rapprochement et leur classement de façon pertinente, tout en autorisant la recherche au sein de la collection. Assurer la meilleure expérience utilisateur-ice possible, en développant des visualisations originales, créatives et fonctionnelles est en ce sens le cœur du projet. Ainsi, la question de la transformation des métadonnées en images, porteuses de représentations, est centrale dans ce projet. Par ailleurs, nous souhaitons également rendre possible l’intégration de ces visualisations dans le site web du CMCSS.

Comment pensez-vous procéder pour arriver à cette solution?

Il s’agira de : - Analyser avec l’aide de swisscovery UNIGE et le site internet du CMCSS la manière dont la collection « Michel Froidevaux » est organisée ; - Créer une base de données pour stocker et organiser les datas (un export complet des métadonnées de la collection sera fourni) ; - Enrichir les données à l’aide des réservoirs ouverts de données sémantiques (notamment WikiData) ; - Réfléchir à des liens sémantiques pour structurer la collection à l’aide des liens entre les auteurs, les sujets, les lieux, etc. ; - Mettre en place une interface de visualisation de la collection selon les axes sémantiques identifiés et particuliers à l’organisation de cette collection ; - Réfléchir à l’implémentation de la visualisation sur le site du CMCSS et à l’actualisation automatisée des données en fonction des nouveaux documents catalogués.

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Equipe : Pauline Guex, Taline Garibian
 

Quel problème tentez-vous de résoudre?

À notre connaissance, l’Université de Genève possède de multiples collections – matériel informatique, moulages archéologiques ou en encore instruments de mesure – qui pourraient faire l’objet d’un musée virtuel afin d’être mieux connues et plus accessibles à un public interne et externe à l’Université.

Le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l'Université de Genève (CMCSS), par exemple, détient depuis décembre 2022 une collection de 5000 ex-eroticis. Cette collection pourrait faire l’objet d’une valorisation par le biais d’un musée virtuel. Cette collection spécifique servirait de collection d’objets pilote pour le développement d’un musée virtuel dans le cadre de Hackademia 2023, qui se passe cette année dans le bâtiment-même où se trouve cette collection.

Les ex-eroticis sont de petites œuvres d’art qui suscitent l’intérêt de la recherche dans de nombreux domaines transdisciplinaires, tels que les études culturelles et visuelles, l’histoire, la sociologie, la littérature, etc... Ces ex-eroticis se trouvent actuellement dans des classeurs, rangés par ordre alphabétique selon les noms des artistes. Ils ne sont pour le moment consultables qu’au sein des locaux du CMCSS, où se trouvent les classeurs qui les contiennent. Ces objets sont peu accessibles et peu mis en valeur dans le cadre actuel, alors qu’ils constituent un patrimoine important dans le contexte universitaire, pour l’Académie tout comme pour la Cité.

Eléments de contexte | la collection d’ex-eroticis du CMCSS :

La Fondation F.I.N.A.L.E (Fondation Internationale des Arts et Littératures Érotiques) a donné gracieusement au Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l'Université de Genève (CMCSS), les 5000 ex-eroticis rassemblés sa vie durant par le collectionneur lausannois d’origine jurassienne Michel Froidevaux (1951-2020). Ces ex-eroticis ont rejoint les livres et les périodiques du même collectionneur au sein des locaux du Centre au Campus Battelle. Les ex-eroticis appartiennent à la famille des ex-libris, qui sont les marques d’appartenance d’un livre à son/sa propriétaire et peuvent parfois prendre la forme d’une composition graphique et artistique. Les ex-libris de la collection privée « Michel Froidevaux », devenue désormais universitaire, se particularisent par leur rapport aux sexualités et à l'érotisme, et sont donc essentiellement considérés comme des ex-eroticis.

Quelle est la solution que vous proposez pour le résoudre?

Lors de Hackademia 2023, nous souhaitons réfléchir à la conception d’un musée virtuel pilote, sur une collection spécifique de l’Université de Genève, celle des ex-eroticis du CMCSS. Ce musée virtuel permettra d’exposer et de rendre accessible en ligne ces objets, ainsi que du contenu à leur sujet (notices, biographies des artistes, etc.). Puis, il s’agira d’implémenter le musée virtuel imaginé et de le rendre accessible à des visiteurs et visiteuses en ligne, depuis le site internet de l’Université. Le CMCSS fournira tout le contenu visuel (scans de tous les ex-eroticis), ainsi que le contenu textuel. Cette interface permettra de rassembler tous les ex-eroticis digitalisés et pourra être mis à jour au gré de la production de contenu à leur sujet. Par ailleurs, le musée virtuel permettra de classer les ex-eroticis et de faire des recherches par mots clés ou autres critères à imaginer. Il existe déjà des plateformes en ligne permettant de créer des musées virtuels et nous souhaitons que la proposition issue du hackathon puisse être créative, innovante, intuitive, réalisable et se différencier des options déjà existantes. L’interface qui sera développée spécifiquement pour les ex-eroticis – en tant qu’objets et projet pilote dans le cadre de Hackademia – pourrait être aussi utilisée et adaptée à d’autres collections d’objets issues du contexte universitaire.

Comment pensez-vous procéder pour arriver à cette solution?

Il s'agira de :
- Comprendre en quoi consiste les collections universitaires, dont celle d’ex-eroticis propre au CMCSS ;
- Définir ce qui est entendu par le concept de musée virtuel, et quels types de collections pourraient être accueillies par ce musée ;
- Définir collectivement les besoins réels des personnes qui visiteront le musée virtuel ;
- Faire des propositions de solutions d’interface, les comparer et débattre de leur faisabilité, pérennité, originalité et convivialité ;
- Réfléchir concrètement au développement de l’interface et à son implémentation, dont l’accès se fera depuis le site internet de l’Université.

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Pour qui?
L'événement est proposé à tous les étudiant-es, collaborateurs-trices et chercheurs-euses de l'Université de Genève.
Pour quoi? L'objectif est de se réunir pour travailler dans une logique collaborative et interdisciplinaire sur des projets numériques à fort potentiel de transformation pour l’institution. Les membres de la communauté universitaire eux-mêmes proposent une solution innovante qu'ils élaborent et, à l’issue du hackathon, il en résulte un prototype qui sera implémenté et qui permettra d’améliorer les prestations de l’Université.
Où? Hackademia se tient cette année dans le Bâtiment A du Campus Battelle, dans les espaces du CMCSS.
Quand? D'abord, il y a un Bootcamp le 16 novembre de 16h à 18h pour former les équipes et apprendre à se connaître. Ensuite, le hackathon sera sur deux jours, du vendredi matin au samedi soir. Les repas sont prévus sur place. Comment? Lors de l'appel à projet, tout le monde peut proposer une idée. Les projets sont sélectionnés et les inscriptions à participer au hackathon sont ouvertes à tout le monde.

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© Université de Genève 2023 - photographe mandaté Angel Denys


Mercredi 29 novembre 2023 | 19h-20h30 | Uni Dufour, Auditoire U600
Sexualité et numérique: les dessous de l'industrie de la pornographie en ligne

Dans le cadre du cycle de conférences Parlons Numérique

La conférence est déconseillée au moins de 16 ans en raison des propos qui peuvent être tenus et de visuels suggestifs  qui peuvent être utilisés

Les dessous de l’industrie de la pornographie en ligne sont peu thématisés dans le débat public, contrairement à d’autres sujets, tels que les questions de cyber-délits sexuels et de protection des données. Pourtant, ils sont fondamentaux pour comprendre l’impact de cette industrie sur la société. Une première question est de comprendre l’architecture même de cette industrie. Qui en sont les acteurs et quels sont les flux d’argent sous-jacents ?

Une autre question est de comprendre l’impact des nouvelles technologies sur la transformation de l’industrie de la pornographie (réalité virtuelle et métavers). L'industrie va-t-elle basculer dans les métavers ? Et comment cette industrie peut-elle utiliser le design au service des sexualités sans rejouer les stéréotypes (p.ex. a-delà des robots sexuels anthropomorphiques) ?

Aussi, nous tenterons de mettre en lumière l’impact de cette industrie sur le comportement des individus, en particulier sur leur vie sexuelle. Quels sont les mythes et réalités autour des questions d'addiction et d’hypersexualité ?

Cette conférence visera à répondre à ces différentes questions grâce à des expert-es, juriste, médecin-phsychiatre et/ou sociologue. Elle sera organisée en partenariat avec le Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l'Université de Genève (CMCSS) et s’inscrit dans son cycle d’événements « Le numérique et les sexualités ». 

Mots de bienvenue :

Prof. Yaniv Benhamou, Faculté de droit, Bureau de la transformation numérique, UNIGE.

Discussion :

​​Giedre Lideikyte Huber, Maître d’enseignement et de recherche Geneva Centre for Philanthropy à la faculté de droit de l'Université de Genève.
Cathline Smoos, Psychologue – sexologue, conférencière, digital fantasy creator.
Francesco Bianchi-Demicheli, Docteur en médecine spécialiste en sexologie et thérapeute.
Saul Pandelakis, Chercheur et auteur de fiction, Université de Toulouse.
Modération : Ferdinando Miranda, Directeur exécutif du Centre Maurice Chalumeau en sciences des sexualités de l'Université de Genève (CMCSS).

Parole aux étudiant-es (questions et interventions des étudiant-es du cours transversal Comprendre le numérique).

Parole à la cité (questions du public en présentiel et en ligne via l'application Slido).

À LIRE OU À ÉCOUTER SUR LE SUJET

«L’université est attachée à la libre expression des opinions. Dans le cadre de la conférence, seront exclus les attaques personnelles, les propos à caractère raciste, sexiste, xénophobe, prenant à partie une minorité quelle qu’elle soit, incitant à la haine, ou dont le contenu est contraire à la loi, à l’éthique ou aux valeurs de l’institution. Seront également exclus les commentaires et questions sans rapport direct avec le sujet traité par la conférence.»

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Mercredi 13 décembre 2023 | 12h15-13h45 | HEAD, bât. E, Georges Addor, également par zoom
Les Sexbots au risque du design : quelle sexualité avec les robots ?
Saul Pandelakis (Université Toulouse - Jean Jaurès)
Dans le cadre du cycle de conférences
Actualité de la recherche de la HEAD Genève & UNIGE

Cette conférence se propose de revenir sur 7 années de recherches menées au sujet des sexbots, en collaboration avec Anthony Masure. Si les robots conçus pour le sexe sont omniprésents en science-fiction, force est constater que læ sexbot, en tant que tel·le, n’existe pas encore. En tant que chercheurs en design, nos recherches ont porté sur les sexdolls (des corps anthropomorphes réalistes), les sextoys et les chatbots orientés vers la conversation amoureuse et sexuelle. Peut-on imaginer un futur où ces trois typologies de technologies se rencontreraient pour former les sexbots ? Quel biais affectent l’existant, et menacent de teinter les dispositifs futurs ? Comment, par le design, la spéculation et l’écriture de science-fiction pouvons-nous imaginer des sexbots qui nous empouvoirent, nous font aimer et jouir autrement ? 

Cette conférence est organisée en partenariat avec la HEAD Genève & le Département d'histoire de l'art et de musicologie de la Faculté des lettres de l'UNIGE dans le cadre du cycle d’événements « Le numérique et les sexualités ».

Saul Pandelakis est auteur de fiction, enseignant-chercheur et illustrateur. Son premier roman de science-fiction, La Séquence Aardtman, paraît en octobre 2021 aux éditions Goater. Il est publié en poche en 2023 chez ActuSF. Saul a également écrit des nouvelles parues dans diverses revues et anthologies. Les Hygialogues de Ty Petersen (un recueil contenant une novella, une nouvelle, un essai et une interview) paraîtra chez Goater en novembre 2023. Cet ouvrage intègre des expérimentations typographiques et linguistiques en lien avec un récit de premier contact.

Télécharger l'affiche en pdf.

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