2009

L'art de bien diriger - L'UNIGE prend part à une expérience pionnière débouchant sur le pilotage d'un robot situé à 1500 kilomètres

Une collaboration entre l’Université de Genève (UNIGE), l’Université de Coimbra -Portugal- et les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) a accouché d’un système permettant au cerveau humain de commander, en temps réel, un robot placé à plus de 1500 kilomètres. Expérimentée en première suisse et européenne en avril dernier par le Groupe de neuroimagerie électrique de la Faculté de médecine de l’UNIGE et le Département des neurosciences cliniques des HUG, cette nouvelle technologie permet à un sujet d’envoyer des commandes toutes les 500 millisecondes.

Il sera désormais possible de contrôler, par la pensée, en temps réel, les déplacements d’un robot, sans recours à des implants cérébraux. Une telle réalisation, qui intervenait dans le cadre d’un projet intitulé « Contrôle d’une chaise roulante par des signaux électrophysiologiques », ouvre des perspectives très prometteuses dans le développement d’applications destinées aux personnes à mobilité réduite.

Expérimenter le don d’ubiquité
L’expérience effectuée le 6 avril dernier se déroule comme suit : une personne pilote le robot, qui se trouve physiquement à Genève. Elle porte un casque équipé de huit capteurs d’électro-encéphalogramme (EEG), placés sur la partie postérieure de la tête, qui enregistrent l’activité électrique émise par le cortex visuel. La personne est assise devant un écran d’ordinateur sur lequel des petits carrés clignotent à des fréquences différentes. Chaque carré correspond à une commande possible pour le robot. Lorsqu’on regarde un de ces carrés, le cerveau se met à clignoter lui aussi, c’est-à-dire qu’il va envoyer des impulsions à la même fréquence que le carré clignotant observé. L’expérience effectuée le 6 avril dernier se déroule comme suit : une personne pilote le robot, qui se trouve physiquement à Genève. Elle porte un casque équipé de huit capteurs d’électro-encéphalogramme (EEG), placés sur la partie postérieure de la tête, qui enregistrent l’activité électrique émise par le cortex visuel. La personne est assise devant un écran d’ordinateur sur lequel des petits carrés clignotent à des fréquences différentes. Chaque carré correspond à une commande possible pour le robot. Lorsqu’on regarde un de ces carrés, le cerveau se met à clignoter lui aussi, c’est-à-dire qu’il va envoyer des impulsions à la même fréquence que le carré clignotant observé.

Les capteurs EEG enregistrent alors les ondes émises par le cerveau, ondes qui, par le biais d’un ordinateur, sont interprétées et transformées en commandes directionnelles pour le robot. Ce dernier, qui se trouve à l’Université de Coimbra, au Portugal, reçoit les commandes : il effectue et retransmet en temps réel une image de ses déplacements, grâce à une caméra fixée sur le robot. Un tel échange de données se fait via une connexion Internet. Le temps de réponse du système étant d’une demi-seconde, la réaction est quasiment instantanée.

Applications dans le quotidien des personnes à mobilité réduite
C’est au sein d’un projet développé conjointement par la Faculté de médecine de l’UNIGE et les HUG, que s’est déroulée cette expérience de pilotage à distance. Sara L. Gonzalez et Rolando Grave de Peralta, les deux responsables du groupe de recherche à Genève, assurent que, dans la lignée de celle-ci, de nouvelles expérimentations seront mises en œuvre avec des patients au cours des douze prochains mois.C’est au sein d’un projet développé conjointement par la Faculté de médecine de l’UNIGE et les HUG, que s’est déroulée cette expérience de pilotage à distance. Sara L. Gonzalez et Rolando Grave de Peralta, les deux responsables du groupe de recherche à Genève, assurent que, dans la lignée de celle-ci, de nouvelles expérimentations seront mises en œuvre avec des patients au cours des douze prochains mois.

A terme, l’application de cette interface entre le cerveau et la machine consisterait à développer de nouveaux moyens permettant aux personnes à mobilité très réduite d’acquérir toujours plus d’indépendance dans leur vie quotidienne. Le système pourrait notamment leur permettre de contrôler une chaise roulante, d’allumer un téléviseur ou encore d’écrire par le truchement de l’ordinateur.

Contacts:
Sara Gonzalez ou Rolando Grave, au +41 22 372 83 23

Pour plus d'informations, visitez le site:
www.electrical-neuroimaging.ch

22 juin 2009

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