2007-2008

Lutte hyperthermique contre le cancer - Start-up de l’UNIGE et de l’EPFL, Antia Therapeutics décroche son financement et ouvre la voie à une neutralisation ciblée de tumeurs cancéreuses

Deux millions de francs suisses, c’est la somme que Antia Therapeutics est parvenue à rassembler sur la base du dispositif prometteur de traitement du cancer qu’elle a mis au point. Fruit de recherches transdisciplinaires menées par l’Université de Genève (UNIGE) et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en collaboration avec les Hôpitaux universitaires de Genève, cette approche novatrice se fonde sur une destruction sélective des tissus cancéreux par hyperthermie modérée. Le financement obtenu par la start-up lui permet aujourd’hui d’assurer l’ensemble de la phase de tests précliniques nécessaires au démarrage, d’ici environ deux ans, des premiers essais sur l’humain. La valorisation de ce succès scientifique est à verser au compte d’Unitec, le bureau de transfert de technologies de l’UNIGE.

Les recherches actuelles sur le traitement des tumeurs sont marquées par un abandon progressif de la chimiothérapie, de la radiographie ou encore de la chirurgie au profit d’approches nouvelles qui privilégient une destruction plus ciblée des tissus malades. Dans cette perspective, le prof. Daniel Rüfenacht, de la Faculté de médecine de l’UNIGE, le prof. Eric Doelker et le Dr Olivier Jordan de l’Ecole de pharmacie à l’UNIGE, et le prof. Heinrich Hofmann, de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne ont joint leurs compétences pour mettre au point un procédé à même de neutraliser les zones tumorales sans toucher aux cellules saines.

Au cœur de la tumeur
Elaboré sur une période de plus de six ans, leur traitement repose sur le constat que les cellules cancéreuses sont plus vulnérables à la chaleur que les cellules saines. Partant, les scientifiques ont misé sur l’injection d’un liquide contenant des nanoparticules superparamagnétiques d'oxyde de fer dispersées dans un véhicule qui, une fois injecté dans les espaces intérieurs de la tumeur, forme un implant. Cet implant, sous l’effet de l’augmentation modérée de température induite par un champ magnétique externe, détruit les tissus malades. «C’est un procédé très sélectif et minimalement invasif, avance le prof. Rüfenacht, qui offre l’avantage supplémentaire d'empêcher la migration des nanoparticules au sein du corps.»

Financement assuré
Après plusieurs mois d’essais prometteurs sur des souris, les chercheurs ont monté une start-up avec l’aide d’Unitec, le bureau de transfert de technologies de l’UNIGE. Appelée Antia Therapeutics, la société vient de boucler les deux millions de financement nécessaires à la conduite de la phase d’étude préclinique, condition indispensable aux expérimentations cliniques qui doivent lui succéder. «Nous sommes vraiment heureux de l’accueil favorable qu’a reçu notre projet de la part des investisseurs, c’est un signal très encourageant pour le développement de cette recherche» a précisé Eric Doelker.

Une fois l’implant et la méthode opératoire validés, les chercheurs passeront aux tests sur des patients, avant d’envisager la commercialisation de ce qui pourrait constituer une véritable alternative dans le traitement de différentes formes de cancer.

  

Contacts: Daniel Rüfenacht au 022 372 70 30 ou Olivier Jordan au 022 379 65 86

19 févr. 2008

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