Note(s)

[1]  Terme retenu par la CNUCED pour désigner l'entreprise combinant le procès productif à travers plusieurs pays. Sont considérés ci-après comme synonymes les termes « entreprise multinationale », « société commerciale », « société par actions » ou « grande entreprise. »

[2]  La mondialisation économique contemporaine résulte d'une part de l'internationalisation des échanges commerciaux qui s'initie en Europe dès le XVIe siècle pour se développer considérablement au début du XIXe siècle, et d'autre part de la multinationalisation des entreprises dès le dernier tiers du XIXe siècle. Cf. Bairoch, P. (1997), T. 3 : 429ss.

[3]  UNDP (1999) : 1.

[4]  The Economist, 12.02.00 : 86.

[5]  CNUCED (2000) ; cf. aussi chapitre 6.

[6]  UNRISD (2000) : vii.

[7]  UNDP (1999) : 32.

[8]  OIT (2000b).

[9]  UNDP (1999) : 32.

[10]  Banque mondiale (2000) : 7.

[11]  Brundtland Commission (1988).

[12]  WEF (2000) : 6-7.

[13]  Somavia, J. (2000) : 4), Directeur général du Bureau international du travail (BIT).

[14]  Leary, V. (1999-2000).

[15]  UNRISD (2000) : vii.

[16]  Schumpeter, J. (1939) ; Jossua, Cl. (1996) ; The Economist, 20.02.99.

[17]  Mathews, J. (1997).

[18]  Strange, S. (1996) : 4.

[19]  UNCTAD (1999b) : 1.

[20]  Devetak, R. & Higgott, R. (1999).

[21]  Murphy, D. & Bendell, J. (1999).

[22]  Commission on Global Governance (1994) : 2.

[23]  Stoker, G. (1998) : 19.

[24]  Merrien, Fr.-X. (1998).

[25]  Jessop, B. (1998) : 31-2.

[26]  UNCTAD (1999b) : 11ss ; Tolentino, P. (1999).

[27]  UNCTAD (1999a) : xxxiv.

[28]  SPE (1999) : cahier D2.

[29]  Annexe 1 ; Annan, K. (1999) ; UNCTAD (1999b) : 17 ; http://www.unglobalcompact.org.

[30]  Aglietta, M., in : Le Monde, 09.12.97.

[31]  DFE (1999) : point 1.1.

[32]  Watts, Ph. (2000) : 1.

[33]  Dermagne, J. (1996) : 18.

[34]  Schwab, Kl. (2000), Président du Forum économique mondial.

[35]  Bairoch, P. (1997), T.1 : 11.

[36]  UNDP (1999) : 16.

[37]  Bairoch, P. (1997), T.1 : 11.

[38]  Aglietta, M. (1982) : 92.

[39]  Royle, E. (1987) : 399.

[40]  Rosanvallon, P. (1995) : 221-3.

[41]  L'affirmation citoyenne de l'entreprise s'effectue par la publication de brochures et de rapports imprimés ou électroniques. Ces documents présentent généralement la «mission» de l'entreprise et les valeurs ou principes qui la guident, ainsi que les réalisations y relatives.

[42]  Par exemple WBCSD (2000) & (1999) ; Tateisi, N. (1997) ; Dermagne, J. (1996).

[43]  En particulier Korten, D. (1995) ; Le Goff, J.-P. (1995) ; Lesgards, R. (1996) ; Méda, D. (1995).

[44]  La citoyenneté de l'entreprise ne se confond pas avec le thème d'organizational citizenship behaviour. Cette dernière thématique concerne les initiatives émanant de collaborateurs «citoyens» de toute organisation, initiatives qui augmentent l'efficience fonctionnelle de l'organisation sans que celle-ci ne les valorise formellement. Exemple : la dénonciation de pratiques illégales ou immorales dans une entreprise (whistleblowing).

[45]  La plus ancienne référence identifiée est un recueil d'actes de conférence : Greanias, G. & Windsor, D. (eds., 1982). La littérature se développe à la fin des années quatre-vingts, écrite notamment à l'intention des sociétés multinationales japonaises qui s'implantent alors sur le marché américain. Cf. chapitre 9.

[46]  Monks, R. & Minow, N. (1995) : 7.

[47]  Morgan, G. (1986).

[48]  Vérin, H. (1982) : 249.

[49]  Vérin, H. (1982) : 31-2.

[50]  L'anthropologie démontre que l'action humaine est motivée non seulement par l'utilité d'un bien telle que la conçoit la science économique, mais également par des considérations de prestige ou de pouvoir. M. Weber (1997b) établit la distinction entre la rationalité par rapport à un but (instrumentale) et par rapport à des valeurs (en finalité), la première s'approchant le plus de la rationalité économique. H. Simon démontre le caractère limité de la rationalité humaine, vu les capacités restreintes de l'individu à intégrer l'information disponible dans son environnement.

[51]  Cf. chapitres 2 & 6.

[52]  Vérin, H. (1982) : 250.

[53]  Crozier, M. & Friedberg, E. (1997) : 167ss.

[54]  Selon Cl. Lévy-Strauss et M. Serres, une culture sociale est beaucoup plus un mode d'articulation des différences qu'un partage harmonieux de valeurs et de représentations communes. Cf. Sainsaulieu, R. (1988) : 222.

[55]  Crozier, M. et Friedberg E. (1977).

[56]  Thuderoz, C. (1996) : 102.

[57]  Powell, W. & DiMaggio, P. (eds., 1991).

[58]  Rojot, J. (1997) : 3362.

[59]  Coriat, B. & Weinstein, O. (1995) : 41 ; 191.

[60]  Thuderoz, C. (1996) : 80-1 ; Sainsaulieu, R. (1988) : 230-3.

[61]  Favereau, O. (1994) : 127-8.

[62]  Drucker, P. (1946) : 13.

[63]  Grawitz, M. (1994) : 223-4.

[64]  Bartoli, H. (1996) : 331-2.

[65]  Huntington, S. (1968) : 11.

[66]  Coriat, B. & Weinstein, O. (1995) : 42 ; Sainsaulieu, R. (1988) : 230-3.

[67]  Grawitz, M. (1994) : 223-4.

[68]  Zucker, L. (1988) : 39-40.

[69]  French, P. (1984) : préface, ix ; Sainsaulieu, R. (1988) : 342.

[70]  Sainsaulieu, R. (1990).

[71]  Berle, A. & Means, G. (1932) : 1 ; Drucker, P. (1946) : 11ss. ; French, P. (1984) : ix ; Mintzberg, H. (1994) : 471 ; Segrestin, D. (1992) : 201.

[72]  Giddens, A. (1987) : glossaire.

[73]  Wagner, P. (1996).

[74]  Sainsaulieu, R. (1988) : 226.

[75]  Thuderoz, C (1996) : 91-2 ; Laufer, R. & Ramanantsoa, B. (1982) : 20 ; Rojot, J. (1997) : 3362.

[76]  Child, J. (1969) : 4.

[77]  A l'instar des organisations mafieuses, certaines entreprises définissent leur utilité sociale de façon très restreinte par la seule considération de leurs investisseurs. Cette approche ne paraît pas viable à terme, car elle néglige l'interdépendance de l'entreprise avec son milieu social.

[78]  Laufer, R. & Burlaud, A. (1997) : 1754.

[79]  Suchman, M. (1995) : 574.

[80]  Mitchell, R. et al. (1997) : 866-7.

[81]  Coriat, B. & Weinstein, O. (1995) : 37.

[82]  Thuderoz, C (1996) : 90.

[83]  Scott, R. (1995) : 37.

[84]  Van Deth, J. & Scarbrough, E. (1998) : 46.

[85]  Hofstede, G. (1991) : 9-10.

[86]  Schnapper, D. (2000) : page de couverture.

[87]  Tassin, E., in : Laville, J.-L. & Sainsaulieu, R. (1997, dirs.) : 54.

[88]  Hermet, G. et al. (1994) : 49-50 ; Schnapper, D. (2000) : 10.

[89]  Schnapper, D. (2000) : 11.

[90]  Hermet, G. et al. (1994) : 49-50.

[91]  Walzer, M. (1997) : 122.

[92]  Aristote (1995) ; cf. également : Touraine, A. (1994) : 41ss. ; Schnapper, D. (2000) : 18-20.

[93]  Les femmes, enfants et esclaves sont exclus de la polis de par leur dépendance envers les citoyens propriétaires. Cf. Mulgan, G. (1991) : 134.

[94]  Méda, D. (1995) : 37-9.

[95]  Schnapper, D. (1997) : 16.

[96]  Schnapper, D. (1994) : 87-8.

[97]  Schnapper, D. (1994) : 89-90.

[98]  Hermet, G. et al. (1994) : 49-50 ; Schnapper, D. (1994) : 89-90.

[99]  Thèse centrale de T. Marshall (1996 : 8). Selon l'auteur, la citoyenneté antique et moyenâgeuse est une marque de classe et une source d'inégalités. La citoyenneté moderne est en revanche pensée comme un contrepoids égalitaire aux inégalités sociales. A suivre son analyse marxisante, la citoyenneté moderne du XIXe siècle aurait plutôt institutionnalisé que réduit les inégalités sociales. Par contre, l'émergence au XXe siècle de l'Etat-providence et des droits sociaux du citoyen auraient renforcé l'égalité et la cohésion sociales.

[100]  Hermet, G. et al. (1994) : 49-50.

[101]  Marshall, T., in : Marshall, T. & Bottomore T. (1996) : 10.

[102]  Cf. Etzioni, A. (1996) : xvii.

[103]  Il s'agit d'une oraison funèbre qu'aurait prononcé Périclès en 431 avant notre ère, en l'honneur des soldats athéniens tombés au combat contre Sparte. Thucydide remet lui-même en cause la nature réellement démocratique de la république athénienne, estimant qu'elle est « le gouvernement du premier citoyen » -- soit de Périclès.

[104]  Chevallier, J.-J. (1983), T. 1 : 24-7.

[105]  Hermet, G. et al. (1994) : 49-50 ; Prélot, M. & Lescuyer, G. (1992) : 29-30.

[106]  Chevallier, J.-J. (1979), T. 2 : 39-40 ; Marquant, D. (1997) : 45-6.

[107]  Citoyen de Genève, Rousseau s'inspire pour la théorisation du Contrat social des institutions de la petite République. Les autorités politiques locales condamnent pourtant l'ouvrage dès sa parution et enjoignent le philosophe à renoncer à sa citoyenneté. Cf. G. Ferrero, in : Prélot, M. & Lescuyer, G. (1992) : 310.

[108]  Le Goff, J.-P. (1995) : xiii ; Marquant, D. (1997) : 45-6.

[109]  Gianni, M. (1994) : 40-9.

[110]  Prélot, M. & Lescuyer, G. (1992) : 283-8 ; Sabine, G. & Thorson, T. (1973) : 490-5.

[111]  La célèbre métaphore du voile d'ignorance (veil of ignorance) proposée en 1971 par J. Rawls dans sa Théorie de la justice explicite ce point : pour négocier les principes de justice d'une société, les individus doivent être placés derrière un voile d'ignorance qui occulte leurs différences de race, d'âge, de genre, de richesse, etc. Plus récemment, Rawls (1993) amende le postulat très critiqué d'une société relativement homogène dans ses principes moraux, stable et bien ordonnée, sur lequel est bâti sa théorie de la justice. Il définit dès lors pour problème fondamental des sociétés modernes la réconciliation parfois impossible d'intérêts exprimés par divers groupes sociaux.

[112]  Rousseau, J.-J. (1966) : 50-6. Cf. Chevallier, J.-J. (1983), T. 2 : 123ss. ; Chelli, M. (1987) : 85-90 ; Prélot, M. & Lescuyer, G. (1992) : 330ss.

[113]  Gianni, M. (1994) : 40-49, 69-73 ; Oldfied, A. (1990) : 4.

[114]  Schnapper, D. (1998) : 417. Dans une vue similaire, K. Marx (1993) estime que la citoyenneté «bourgeoise» du XIXe siècle émancipe la seule bourgeoisie propriétaire. Marx préconise l'émancipation générale pour un fonctionnement plus effectif des institutions sociales. Cf. Barbalet, J. (1988) : 1-3 ; Mulgan, G. (1991) : 107.

[115]  Aristote (1990) ; cf. aussi Oldfied, A. (1990) : 21-2 ; Jeremy, D. (1998) : 530.

[116]  Rawls, J. (1993) : 18-20.

[117]  Etzioni, A. (1996) : 11 ; 23 ; 85-6.

[118]  Van Dyne, L. et al. (1994) : 768.

[119]  Wilson, I. (2000) : 45-6.

[120]  Nelson, J. (1996) : 2 ; Schnapper, D. (1994) : 412-3 & (2000) : 231-61 ; Oldfied, A. (1990) : 1-2.

[121]  Schnapper, D. (1997) : 15-6.

[122]  Smith, A. (1976b) : 140-1 ; 231. L'ouvrage est publié en 1759, soit 17 ans avant La Richesse des nations (1976a), alors qu'A. Smith est titulaire d'une chaire de logique et de philosophie morale à l'université de Glasgow.

[123]  Smith, A. (1976b) ; Seligman, A. (1997) : 61-2.

[124]  Sen, A. (1999), préface de M. Saint-Upéry : 18.

[125]  Par rapport au Mitbestimmungsrecht du collaborateur de la société commerciale allemande, les pays scandinaves connaissent dans le second XXe siècle quelques tentatives plus élaborées mais sans lendemain de démocratie industrielle. Cf. chapitre 5.

[126]  « For I believe a private enterprise is entrusted with a vital public mission, and it is the fullfillment of this mission that is the essence of good corporate citizenship. » Matsushita, K. (1989) : 98.

[127]  « What happens to society matters to us, because it happens to us. » GrandMet (1997) : page intérieure de couverture.

[128]  « We are committed to respect the rule of law, conduct our business with integrity, and show respect for human dignity and the rights of the individual wherever we do business. » BP (1997) : 2.

[129]  Korten, D. (1995) : 309.

[130]  Reich, R. (1998) : 10-4.

[131]  Lesgards, R. (1996).

[132]  « Que signifie en effet ce droit que s'arrogent les entreprises de créer des valeurs ? Elles ne les créent que pour les imposer. » Etchegoyen, A. (1991) : 125-6 (italiques originales).

[133]  Le Goff, J.-P. (1995) : vii-xv.

[134]  « Participating in society as a responsible corporate citizen. » Omron (1998) : 3.

[135]  « Integrity is one of our core values. [It is] both about behaving honestly and ethically and being consistent and in harmony with physical, economic and social surroundings. » GrandMet (1997) : 1 ; 7.

[136]  Wilson, I. (2000) : 3.

[137]  Smith, A. (1976a) ; Avishai, B. (1994) : 38.

[138]  Cf. chapitre 5.

[139]  Nelson, J. (1996) : 34.

[140]  Le Pacte global proposé au secteur privé par les Nations Unies appelle à un développement durable qui opérationnalise ces trois éléments : au sens d'humanité correspond le respect et la promotion des droits de l'homme, à la justice sociale le respect des droits du travail et à la conscience écologique la préservation des ressources et du milieu naturels. Cf. annexe 1.

[141]  Murphy, D. & Bendell, J. (1999).

[142]  UNCTAD (1999b) : 15.

[143]  Rojot, J. (1994) : 3363-4.

[144]  Rudolf, Fl. (1995) : 167, analysant Beck, U. (1992).

[145]  Cf. chapitre 2.

[146]  En 1994, le CNPF opte également pour la notion de citoyenneté de l'entreprise plutôt que d'entreprise citoyenne, estimant que le premier terme « mettait mieux l'accent sur notre volonté de développer un aspect de l'entreprise riche pour elle de potentialités, et non de la convertir tout entière à une mission pour laquelle elle n'est pas faite. » Dermagne, J. (1996) : 76.

[147]  Drucker, P. (1946) : 209.

[148]  Child, J. (1969) : 11-2.

[149]  Coriat, B. & Weinstein, O. (1995) : 5-6 ; 14-5.

[150]  L'économie néo-institutionnelle se fonde sur les travaux des premiers économistes institutionnalistes -- Veblen, Common, Mitchell -- ainsi que sur l'analyse transactionnelle de Coase. Oliver Williamson conceptualise l'entreprise comme une institution-chose, c'est-à-dire en tant que faisceau de règles de droit (droits de propriété ou autres dispositions contractuelles) qui contraint le comportement individuel et régit les rapports à autrui. Cf. Bartoli, H. (1996) : 331-2. Trop centrée sur l'individu et trop contractuelle, cette conception ne convient pas à la citoyenneté de l'entreprise. Nous lui préférons l'idée d'institution-groupe, qui vise à constituer un équilibre de pouvoir dans un groupe social donné par la définition d'un objectif collectif.

[151]  Vigezzi, M. (dir.,1995) : 39.

[152]  « [N]either the student of economic policy nor that of business management analyses the corporation politically, that is as a social institution organizing human efforts to a common end. Our study, however, sees the essence and the purpose of a corporation not in its economic terms or in its formal rules but in the human relationships both between the members of the corporation and between the corporation and the citizens outside of it. »Drucker, P. (1946) : 12.

[153]  Le dernier argument constitue le point de départ de l'analyse institutionnelle des organisations. Elle enrichit de psychosociologie le paradigme utilitariste qui sous-tend la microanalyse néoclassique. L'utilitarisme pose en effet les intérêts de l'acteurs comme uniques déterminants des mobiles de son action ainsi que de ses résultats. Cf. DiMaggio, P. (1988) : 5 ; 16-7.

[154]  Marx, K. (1993).

[155]  Sainsaulieu, R. (1988) : 342-5.

[156]  Child, J. (1969) : 22-3.

[157]  Adapté de Child, J. (1969) : 15-6. L'auteur relève justement que la nature discrète et intangible des variables socioculturelles complique leur opérationnalisation, ce qui ne diminue pas en soi leur pouvoir explicatif.

[158]  Elias, N. (1991), en particulier : 70-1.

[159]  Veblen, T. (1932) ; Heilbroner, R. (1970) : 218-9.

[160]  Sainsaulieu, R. (1987) : 341, 346-7.

[161]  Dans son oeuvre maîtresse, Karl Polanyi (1983) recense quatre principes économiques de base : l'administration domestique, la réciprocité, la redistribution et le marché. La modernité consacre la primauté du marché sur les autres principes économiques. Le libéralisme pose le mécanisme de marché comme l'institution principale de régulation sociale, ce qui réduit ainsi considérablement le poids des coutumes sociales et des institutions politiques dans la vie économique. Selon Polanyi, l'autorégulation du marché bouleverse l'organisation sociale sans proposer de réelle alternative. Quoi qu'il en soit, l'activité économique pénètre aujourd'hui indubitablement de larges pans de la vie sociale.

[162]  Cf. chapitre 6 ; Schumpeter, J. (1961, 1967).

[163]  Engels, P. (1997) : 125. Cf. aussi chapitre 6.

[164]  Putnam, R. (1993) : 184.

[165]  Granovetter, M. (1994).

[166]  Saint-Simon, H. de, in : Ansart, A. (1970) : 127.

[167]  Rappelons les trois sources de légitimité identifiées par M. Weber (1997b) : la tradition (pouvoir traditionnel), les croyances (pouvoir charismatique) et la légalité (pouvoir rationnel-légal).

[168]  Parsons, T., in : Caroll, A. (1996) : 592.

[169]  Boltanski, L. & Thévenot, L. (1987) : chapitre 1.

[170]  Caroll, A. (1996) : 592-3.

[171]  Suchman, M. (1995) : 576-7.

[172]  Adapté de Pasquero, J. , in : Tessier, J. & Tellier, Y. (1990) : 88 ss.

[173]  Courpasson, D. (1998).

[174]  Mulgan, G. (1991) : 44.

[175]  Mulgan, G. (1991) : 37-41.

[176]  WBCSD (2000) : 6-7.

[177]  UNCTAD (1999b) : 15.

[178]  Cf. encadré 1, citation d'H. Ford : 71.

[179]  Berthoin Antal, A. (1992) : 23 ; Freeman, R. (1984) : 92.

[180]  Wood, D. (1991).

[181]  Robertson, D. & Nicholson, N. (1990) : 1096.

[182]  Ricoeur, P. (1995) : 41.

[183]  UNCTAD (1999b) : 7-9.

[184]  Cf. chapitre 7.

[185]  Bierce, A., in : Monks, R. & Minow, N. (1993) : 21.

[186]  French, P. (1984) : 34-5.

[187]  MacIntosh, M. et al. (1998) : 45.

[188]  Handy, Ch. (1995) : 144. Le statut juridique de société à responsabilité limitée est en principe réservé aux petites entreprises, alors que celui de société par actions est pensé pour les grandes unités. Le droit commercial anglais autorise toutefois une grande société par actions à bénéficier également du privilège légal de responsabilité limitée. Cf. Kay, J. (1997) : 125-6.

[189]  La littérature contemporaine sur la responsabilité collective s'est développée dès la fin de la Seconde Guerre mondiale afin d'examiner la question de l'éventuelle responsabilité collective du peuple allemand à l'égard du génocide juif. Le courant essentialiste, notamment par Annah Ahrendt et Jean-Paul Sartre, y a contribué. Le débat a rebondi dans les années septante aux Etats-Unis en rapport à l'intervention américaine au Vietnam. Cf. Mellema, G. (1997).

[190]  Cf. Mellema, G. (1997) : chapitre 4.

[191]  French, P. (1984) ; Mellema, G. (1997) : chapitre 5.

[192]  Gray, R. et al. (1996) : 56.

[193]  Ricoeur, P. (1995) : 62.

[194]  Berlin, I., Four Essays in Liberty, in : Sen, A. (1999) : 47-8.

[195]  Sen, A. (1999) : 119.

[196]  UNCTAD (1999b) : 16.

[197]  Cf. encadré 1, citations de J.M. Keynes et de K. Matsushita : 71.

[198]  Wilson, I. (2000) : 42-3.

[199]  Cf. chapitre 6.

[200]  Cf. encadré 1, citation de J. Collins & J. Porras : 71. Il s'agit d'une des conclusions d'une étude empirique approfondie portant sur un groupe d'entreprises «visionnaires» dont les résultats financiers outrepassent largement à long terme ceux de leurs concurrentes.

[201]  Michelin, Fr. (1998) : 100.

[202]  Freeman, R. (1984) : 25. La typologie présentée ici est indicative. Elle est susceptible de regroupements ou au contraire de distinctions supplémentaires. L'insertion d'une catégorie résiduelle est une manière d'en pallier les lacunes.

[203]  Ozaki, R. (1991) : 13-4.

[204]  Cf. Wheeler, D. & Silanpää, M. (1998) : 144, IIEDH (1998) : 11 ; Hopkins, M. (1997).

[205]  Sur base de Nelson, J. (1996) : 29.

[206]  Coleman, J. in : Fukuyama, Fr. (1997) : 22.

[207]  Le capital immatériel est transversal dans notre typologie puisqu'il comprend l'investissement technologique et qualifiant, les logiciels informatiques, les études de marché et les systèmes d'information. OCDE, in : Bounfour, A. (1998) : 18.

[208]  Quy Nguyen Huy (1999).

[209]  OIT (1999), particulièrement les chapitres 2 & 5.

[210]  Omori, T. (2000) : 3 ; 12.

[211]  A. Seligman (1997) étudie en profondeur la notion de confiance. Fr. Fukuyama (1997) et R. Putnam (1993) analysent l'impact positif d'un capital confiance élevé sur l'activité économique à la lumière respectivement du Japon et de l'Italie du Nord. A. Peyreffitte (1995) explore la pertinence historique de cette même relation. Sur un plan managérial, Fr. Reichheld (1996) souligne les gains pour l'entreprise de relations à long terme avec ses sous-traitants, ses clients et sa main-d'oeuvre.

[212]  Fukuyama, Fr. (1997) : 151.

[213]  Powell, W. & Smith-Doerr, L. (1994) : 385.

[214]  Granovetter, M. (1994).

[215]  Cf. chapitre 9.

[216]  Bounfour, A. (1998).

[217]  Une étude empirique menée à large échelle en 1995 par la Banque mondiale révèle que la somme du capital humain et du capital social constituent en moyenne 64% des richesses d'une société, sauf pour les pays particulièrement riches en matières premières. Cf. Nelson, J. (1996) : 29-31.

[218]  Sennett, R. (1998) : 23.

[219]  R. Cornelius, fondateur et directeur de Mabrouc (Switcher) , in : L'Agefi, 11.04.99.

[220]  A partir de Cannon, T. (1992) : 34-5 ; Drucker, P. (1946) : 10.

[221]  Sainsaulieu,R. (dir., 1990).

[222]  Kanter, R. (1995).

[223]  Cf. chapitre 8.

[224]  Peyreffitte, A. (1995) : 15.

[225]  Basé sur Cotta, A. (1977) 13-4.

[226]  Ferguson, A. (1992).

[227]  Clarkson, L. (1991) : 12 ; 28-38.

[228]  Schnapper, D. (1997) : 18.

[229]  Lévy-Leboyer, Cl. (1998) : 23.

[230]  « Il est plus aisé pour un chameau de passer par le chas d'une aiguille que pour un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » Evangile selon Saint Marc, X, 25.

[231]  Weber, M. (1997a) : 77.

[232]  « [...] Calvin montre, avec toute la clarté voulue, que la fin suprême des biens que Dieu accorde à quiconque est le secours du pauvre. » Cf. Biéler, A. (1959) : 492 (italiques originales).

[233]  Weber, M. (1997a) : 91-2 ; 124 ; 209 ; Jeremy, D. (1998) : 536-7 ; Segrestin, D. (1992): 52-4.

[234]  Cf. Par exemple Pernoud, R. (1977).

[235]  « [I]l est hors de question de soutenir une thèse aussi déraisonnable et doctrinaire que l'esprit du capitalisme [...] ne saurait être que le résultat de certaines influences de la Réforme [...] » Weber, M. (1997) : 103 (italiques originales).

[236]  Boltanski, L. & Chiapello, E. (1999) : 42.

[237]  Boltanski, L. & Chiapello, E. (1999) : 53.

[238]  Biéler A. (1959), en particulier : 493ss.

[239]  Goodman, J. & Honeyman, K. (1988) : 80-1.

[240]  Léon, P. (1970) : 251-2.

[241]  Les physiocrates soutiennent que le mercantilisme crée des pénuries artificielles par son foisonnement réglementaire. Dans son Tableau économique de 1758, Quesnay estime que les relations de marché garantissent, à travers les droits à la propriété et à la liberté, l'existence d'un ordre social efficient. Il dresse un réquisitoire contre l'ordre corporatif en dénonçant la «stérilité» de l'artisan qui coordonnerait des moyens de production sans produire, comme l'agriculteur, de réelle valeur ajoutée.

[242]  Laski, H. (1950) : 163-7.

[243]  Braudel, F. (1988) : 51. L'ouvrage synthétise son imposante Civilisation matérielle, économie et histoire du capitalisme, XVe - XVIIIe siècle.

[244]  La fonte au coke élimine le soufre de la fonte, ce qui la rend moins cassante. Quant au puddlage, il permet l'extraction du fer et de l'acier à partir de la fonte. Perroux, Fr. (1960) : 38.

[245]  De Coster, M. (1993) : 44.

[246]  Truant, C. (1986) : 143.

[247]  Verley, P. (1994) : 10.

[248]  Braudel, F. (1988) : Chap. 2 ; Manthoux, (1959) : 380-1.

[249]  L'accent est mis ci-après sur le cas français, car l'ordre corporatif y est encore très solide au XVIIIe siècle, au contraire de l'Angleterre qui connaît au même moment un déclin prononcé de l'organisation des métiers.

[250]  Van Uytven, R. in : Lamprechts, P. & Sosson, J.-P. (éds.) : 426. A noter que le terme corporation n'est pas usité au Moyen Age. On parle alors de guilde ou de métier.

[251]  Heers, J. (1975) : 106-7.

[252]  Morsa, D. (1986) : 232.

[253]  Le travail à façon consiste à exécuter l'ouvrage sans fournir la matière première.

[254]  Morsa, D. (1986) : 233 ; Coornaert, E. (1941) : 266.

[255]  Castel, R. (1995) : 114 ; Morsa, D. (1986) : 258.

[256]  Heers, J. (1975) : 108-9.

[257]  Heers, J. (1975) : 110-11.

[258]  Coornaert, E. (1941) : 207-10.

[259]  Coornaert, E. (1941) : 228-30.

[260]  Morsel, H. (1987) : 148 ; Coornaert, E. (1941) : 247-50.

[261]  Coornaert, E. (1941) : 253-4.

[262]  Bairoch, P. (1997), T. I : 195-9.

[263]  Fohlen, Cl. (1972) : 43-4.

[264]  Verley, P. (1997) : 105-9.

[265]  La manufacture dispersée est parfois aussi dénommée « entreprise de travail à domicile », « proto-fabrique » ou encore « proto-industrie. »

[266]  Lefranc, G. (1975) : 173-4 ; Verley, P. (1994) : 12 ; Léon, P. (1970) : 252.

[267]  Clarkson, L. (1991) : 15-27.

[268]  Woronoff, D. (1998) : 13-5 ; Dewerpe, A. (1989) ; 32.

[269]  Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la manufacture dispersée se répand tout particulièrement dans le secteur textile. Ce modèle productif convient particulièrement aux biens de luxe, tels les rubans, dont les marchés sont peu concentrés géographiquement et guidés par des goûts éphémères. L'action coordonnatrice du marchand-fabricant est alors particulièrement cruciale. Cf. Guitton, H. (1928) : 34ss. ; Morsel, H. (1987) : 149.

[270]  Goodman J. & Honeyman, K. (1988) : 76.

[271]  Braudel, F. (1988) ; Morsa, D. (1986) : 23.

[272]  Vérin, H. (1982) : 186-8.

[273]  Lefranc, G. (1975) : 123-4.

[274]  In : Dewerpe, A. (1989) : 12. La manufacture concentrée est parfois désignée sous le terme de proto-fabrique, voire de fabrique.

[275]  Dewerpe, A. (1989) : 12.

[276]  On observe tantôt le soutien initial de l'Etat dans la naissance de la manufacture, tantôt sa garantie ultérieure lorsque celle-ci a fait ses preuves. Dans les deux cas, le soutien étatique est formalisé par l'octroi du statut de manufacture royale.

[277]  Certaines manufactures sont tantôt de propriété publique comme celles des Gobelins et de Beauvais (textile) ou de Saint-Etienne (armes), soit en mains privées comme celles de Saint-Gobain (glaces).

[278]  Boyer, L. & Equilbey, N. (1990) : 127-8.

[279]  Castel, R. (1995) : 125 ; Verley, P. (1994) : 16-7 ; Woronoff, D. (1998) : 104.

[280]  Manthoux, P. (1959) : 394.

[281]  Des formes de manufacture concentrée apparaissent précocement en l'Angleterre. Certains grands drapiers du XVIe siècle ou maîtres de forge du Sussex au XVIIe sont propriétaires de leurs locaux et de leur outillage, contrôlent directement la production et organisent le travail dans un même lieu. Ces entrepreneurs sont cependant loin de constituer une classe sociale. Cf. Manthoux, P. (1959) : 381.

[282]  Morsel, H. (1987) : 149. L'industrie lourde qui se développe en milieu rural ne rencontre en revanche guère d'opposition corporative. Cf. Morsa, D. (1986) : 252.

[283]  L'indienne -- cotonnade légère, peu onéreuse, durable et commode -- concurrence dans la France du XVIIe siècle la soierie et le lainage réalisés par les manufactures royales. Celles-ci boudent pourtant toujours la fabrication de la cotonnade, suite à la prohibition en 1686 de son importation des Indes et de sa fabrication en France. En raison de la persistance sur le territoire français d'un marché illégal de fabrication et d'importation en provenance de Suisse, l'interdiction est levée en 1759. L'indiennage connaît alors un rapide essor ; les deux frères Oberkampf fondent bientôt une manufacture aux abords de Paris. Cf. Chassagne, S. (1980) : 9.

[284]  En France, la manufacture royale des glaces de Saint-Gobain bénéficie par exemple pour l'écoulement de sa production d'un monopole légal jusqu'à la révolution. Pour une discussion sur les divers facteurs de concentration industrielle au XVIIIe siècle, cf. Verley, P. (1994) : 19ss. ; Goodman, J. & Honeyman, K. (1988) : 79-80. Pour le cas de l'industrie cotonnière française, Chassagne, S. (1980) : 226-7.

[285]  Sur ces deux derniers points, cf. Léon, P. (1970) : 253-5.

[286]  A. Cotta (1977 : 8-9) note par exemple que les artisans drapiers flamands acquièrent dès le XVIe siècle un statut d'ouvrier salarié, et ce sans innovation technique préalable. Des formes modernes de société commerciale existent dès le XVIe, comme la Compagnie des marchands aventuriers de Londres (1553), et la Compagnie des Indes orientales (1662). Enfin au XVe siècle, les grandes banques privées comme celles des Fugger et des Médicis contribuent notablement à l'essor des échanges commerciaux internationaux.

[287]  La noblesse française du XVIIe siècle ne peut exercer d'activités commerciales ou bancaires. Trois types d'activités lui sont autorisées : forger des armes, armer des navires et fabriquer du verre. Le travail de la forge est le plus prisé car il répond aux besoins générés par l'essor de nouvelles armes, principalement par l'artillerie et ses boulets, tout comme il épouse bien l'idée de suzeraineté de la noblesse sur un petit domaine. Ainsi lance Jean-Marie Wendel sa forge dans le Nord-Est français. Cf. Fritsch, P. (1976) : 23-4.

[288]  Verley, P. (1994) : 26.

[289]  Castel, R. (1995) : 129.

[290]  Cotta, A. (1977) : 49.

[291]  Lefranc, G. (175) : 118.

[292]  Cottereau, A. (1995).

[293]  Truant, C. (1986) : 131-2.

[294]  Le mot travail vient du latin tripalium, terme qui désignait un appareil facilitant le ferrage ou l'opération des chevaux rétifs. Au Moyen Age, il prend le sens plus général de torture. Dès le XVIe siècle il prend l'acception qu'on lui connaît aujourd'hui. Au XVIIIe siècle, l'Encyclopédie présente le travail comme une activité impliquant un effort pénible. Cette connotation négative perdure jusqu'à nos jours. Cf. Lefranc, G. (1975) : 8.

[295]  Coornaert, E. (1941) : 200-6.

[296]  Carnet personnel du compagnon, dans lequel ses employeurs successifs recensent de façon détaillée ses différentes occupations. Le livret ouvrier est ainsi l'ancêtre du certificat de travail et du curriculum vitae contemporains.

[297]  L'«achat du métier» auprès du roi et l'agape offerte à la corporation coûtent au compagnon environ l'équivalent d'une année de son salaire, sans compter l'achat des équipements. Cf. Morsa, D. (1986) : 251.

[298]  Coornaert, E. (1941) : 194-8 ; 267-8.

[299]  Le niveau inférieur des salaires en milieu rural par rapport aux villes sont dus à la croissance démographique du second XVIIIe siècle, au sous-emploi endémique de ces populations et au fort nombre d'agriculteurs sans terre. Clarkson, L. (1991) : 39.

[300]  Verley,P. (1994) : 15.

[301]  Lefranc, G. (1975) : 175.

[302]  Woronoff, D. (1998) : 102.

[303]  Perroux, Fr. (1960) : 42.

[304]  Dewerpe, A. (1989) 33-34.

[305]  Clarkson, L. (1991) : 39-40.

[306]  Clarkson, L. (1991) : 49-50.

[307]  Manthoux, P. (1959) : 393.

[308]  Van Robais, chef de manufacture en 1716, in : Woronoff, D. (1998) : 102.

[309]  Ewald, F. (1996) : 44-5.

[310]  Sur des éléments législatifs datant du XVIe siècle, la première version complète de la loi remonte à 1601. Elle s'est maintenue jusqu'à ce siècle, moyennant de multiples modifications.

[311]  Manthoux, P. (1959) : 456-65.

[312]  Cottereau, A. (1995) : 10.

[313]  Morsa, D. (1986) : 260.

[314]  Coornaert, E. (1941) : 205-6.

[315]  L'expression de cette solidarité se lit par exemple au travers de la mise à disposition d'un logement pour le maître désargenté dont le loyer est réglé par des cotisations des membres.

[316]  Coornaert, E. (1941) : 280 ; 288.

[317]  Coornaert, E. (1941) : 237-41.

[318]  Dewerpe, A. (1989) : 16.

[319]  Le tour de France -- le Nord et l'Est du territoire en sont exclus -- dure de deux à huit ans et permet au compagnon de perfectionner son bagage technique. A chaque étape, la Mère locale lui fournit le gîte, la pitance et le travail. Cf. Fohlen, Cl. (1972) : 47-8.

[320]  Dessagne, S. 1980) : 240-2.

[321]  Oberkampf évoque la présence de ces jeunes enfants au sein de son indiennerie dans sa requête adressée en 1784 à la Royauté, afin que son entreprise accède au statut de manufacture royale. L'entrepreneur entend démontrer par-là sa responsabilité sociale.

[322]  Chassagne, S. (1980) : 240.

[323]  Par exemple, la loi sur le domicile visant à sédentariser les vagabonds confère à la pratique de la charité un caractère très local, avec pour conséquence de négliger tout indigent étranger à la paroisse. La loi sur le domicile est assouplie en 1795 seulement. Par contre, les maisons de travail mises sur pied au début du XVIIIe siècle perdurent jusqu'au XIXe siècle.

[324]  Manthoux, P. (1959) : 456-65.

[325]  Manthoux, P. (1959) : 402.

[326]  Le droit politique et juridique à l'union syndicale est alors un thème très débattu.

[327]  Manthoux, P. (1959) : 395.

[328]  Manthoux, P. (1959) : 393-406 ; Verley, P. (1994) : 29.

[329]  Braudel, F. (1989) : 39.

[330]  Braudel, F. (1989) : 48.

[331]  Pernoud, R. (1977) : 18-20.

[332]  Burke, P. (1991) : 110-6.

[333]  Burke, P. (1991) : 106.

[334]  De la Roncière, Ch.-M. (1990) ; Antonetti, P. (1997) : 13-4.

[335]  De la Roncière, Ch.-M. (1990) ; Antonetti, P. (1997) : 29-30 ; Burke, P. (1991) : 150.

[336]  Brucker, G. (1983) : 121-2 ; Antonetti, P. (1997) : 13-4.

[337]  Livet, G. (1990) ; Ehrenberg, R. (1955) : 51-2 ; Kapfhammer (1985).

[338]  Jeannin, P. (1968) : 12-3.

[339]  Kapfhammer (1985).

[340]  L'opinion publique et les diètes d'Empires s'émeuvent de l'emprise croissante des grandes sociétés à monopole comme celle des Fugger. Perceptible dès 1512, ce vent de contestation prend de l'ampleur dès 1522. Par un décret promulgué en 1525, Charles Quint tranche en faveur des sociétés mises sur la sellette. Jakob Fugger ne jouit pas longtemps de son succès puisqu'il décède peu après. Cf. Schick, L. (1957) : 184ss.

[341]  Cf. Verley, P. (1997) ; Bairoch, P. (1997), T.1 : 580ss. ; Braudel, F. (1988) : 51.

[342]  Pollard, S. (1996) : 386 ; Royle, E. (1987) : 398.

[343]  Daviet, J.-P. (1995) : 12 ; Dewerpe, A. (1994) : 7 ; Lefranc, G. (1975) : 329.

[344]  Dewerpe, A. (1989) : 5-6.

[345]  Bruhat, J. (1976) : 779-8 ; Cotta, A. (1977) : 50-1.

[346]  Bruhat, J. (1976) : 784-5 ; Fohlen, Cl. (1972) : 48ss.

[347]  Cf. chapitre 1.

[348]  Gide, Ch. (1929) : 2-4.

[349]  Boyer, L. & Equilbey, N. (1990) : 157-8.

[350]  Dewerpe, A. (1989) : 14-5.

[351]  Fohlen, Cl. (1972) : 46-7.

[352]  En 1850, la petite production artisanale et domestique correspond en France à environ 75% de la force de travail et à 60% de la valeur de la production industrielle. La production en petits ateliers croît en Europe jusqu'en 1870, voire 1900. Cf. Dewerpe, A. (1989) : 14 ; Goodman J. & Honeyman, K. (1988) : 84.

[353]  Cf. chapitre 3.

[354]  Berg, M. (1994) : 206-7.

[355]  Verley, P. (1994) : 34-6.

[356]  Dans les premiers temps de l'industrialisation et à niveau technologique similaire, la production en manufacture dispersée n'est pas forcément moins productive que sa variante concentrée. Cf. Goodman J. & Honeyman, K. (1988) : 81-3.

[357]  En 1815 l'Angleterre compte dans les zones urbaines et rurales 200'000 métiers à tisser manuels et 2'500 métiers mécaniques. En 1830, le nombre de ces derniers dépasse déjà celui des métiers à bras.

[358]  Goodman J. & Honeyman, K. (1988) : 81-3.

[359]  Verley, P. (1997) : 623.

[360]  Cotta, A. (1997) : 98.

[361]  Verley, P. (1994) : 37-9.

[362]  Verley, P. (1994) : 61.

[363]  Verley, P. (1994) : 206 ; 208.

[364]  Verley, P. (1994) : 210-1.

[365]  Bairoch, P. (1997), T. 2 : 258-9.

[366]  Verley, P. (1997) : 624-5.

[367]  Goodman, J. & Honeyman, K. (1988) : 81-3.

[368]  Verley, P. (1994) : 44ss.

[369]  Tel est le parcours familial de la famille Motte-Bossut en France, au sein de laquelle Jean-Baptiste démontre au XIXe siècle ses talents d'industriel par la fondation d'une filature de coton. Cf. Verley, P. (1994) : 74.

[370]  Bergeron, L. (1978) : 126.

[371]  Cf. chapitre 5.

[372]  Woronoff, D. (1998) : 261-6 ; Verley, P. (1994) : 78-9.

[373]  Bergeron, L. (1978) : 129.

[374]  Le père de la future épouse doit attribuer ou au moins promettre à sa fille une dot, ce qui diminue d'autant les avoirs disponibles pour son entreprise.

[375]  Pollard, S. (1996) : 375. En 1881, l'économie française présente un visage guère différent : les ouvriers ne constituent environ que le quart de la population active, et les salariés de la grande industrie seulement le tiers des effectifs ouvriers. Cf. Woronoff, D. (1998) : 284.

[376]  Dewerpe, A. (1989) : 41.

[377]  Dewerpe, A. (1989) : 34-5.

[378]  En Angleterre, le phénomène des enclosures, qui prive nombre de petits paysans de communaux, ne paraît pas un facteur explicatif en l'occurrence : l'augmentation des flux migratoires vers les villes est concomitante du ralentissement de l'expropriation des terres.

[379]  Dewerpe, A. (1989) : 57-60.

[380]  Lefranc, G. (1975) : 260-2. Cf. aussi chapitre 3, encadré 3, citation de S. Chassagne : 114.

[381]  Morin, P. (1997) 192-3.

[382]  En fait, le revenu ouvrier est fluctuant, car partiellement tributaire de la situation conjoncturelle, les périodes de crise économique se traduisant souvent par des baisses des salaires réels et par une flambée du chômage. Le risque d'accident est une autre source de précarité de la condition ouvrière, du fait de l'absence de sécurité sociale. Cf. Dewerpe, A. (1989) : 53-7.

[383]  La nourriture et le logement sont parfois assurés à l'ouvrier. Cf. Cotta, A. (1977) : 50-1 ; Woronoff, D. (1998) : 297.

[384]  Dewerpe, A. (1989) : 63-4.

[385]  Woronoff, D. (1998) : 311.

[386]  Pollard, S. (1996) : 375.

[387]  Le livret ouvrier constitue au XIXe siècle une sorte de passeport à présenter au futur patron lors de l'embauche, et que l'ouvrier ne recouvre que lorsqu'il est franc de tout engagement. Cette pratique n'est officiellement supprimée en France qu'en 1890. Cf. Lefranc, D. (1975) : 260-2.

[388]  Bruhat, J. (1976) : 779-8 ; Dewerpe, A. (1989) : 47.

[389]  Dewerpe, A. (1989) : 41.

[390]  Bruhat, J. (1976) : 779-8.

[391]  Woronoff, D. (1998) : 311.

[392]  Pollard, S. (1996) : 375 ; Dewerpe, A. (1989) 56-7.

[393]  Dewerpe, A. (1989) : 18 ; Pollard, S. (1996) : 375.

[394]  En France, Les grandes écoles parisiennes d'enseignement supérieur scientifique et technique qui sont alors fondées trouvent un complément en province, et notamment en Lorraine. Cette région représente un pôle d'enseignement technique dès la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle.

[395]  Léon, P. (1976) : 494 ; 506-7.

[396]  Terme qui dérive d'un personnage semi-mythique dans l'Angleterre des années 1810. Le luddisme symbolise la révolte ouvrière contre la mécanisation du travail perçue comme responsable de la misère et du chômage endémiques. Il se caractérise par le bris de machine et même par l'incendie de la manufacture. Les crises luddites éclatent en Angleterre dès 1780 et surtout entre 1810 et 1820. Elles sont sévèrement réprimées par la force publique. Le mouvement s'éteint vers 1840. Cf. Bairoch, P. (1997), T. 2 : 450-1. La Suisse connaît des flambées de violence similaire, notamment à Uster en 1832.

[397]  Dewerpe, A. (1989) : 64-5.

[398]  Bruhat, J. (1976) : 803-5.

[399]  Lefranc, G. (1975) : 282-3 ; Fohlen, Cl. (1972) : 45.

[400]  Pour une étude historique de la question syndicale, cf. De Laubier, P. (1985). Pour une analyse contemporaine du fait syndical, cf. Bibes, G. & Mouriaux, R. (dirs., 1990).

[401]  Dewerpe, A. (1989) : 69-74.

[402]  Owen, R. (1963), préface d'A. Morton : 18.

[403]  Si les enquêtes sur la condition ouvrière fleurissent dans les années 1830, la meilleure d'entre elles à l'époque est probablement l'oeuvre de L.-R. Villermé (1989) [1840]. Mandaté par l'Académie des Sciences morales et politiques, l'auteur dresse un tableau nuancé de la condition ouvrière française dans lequel transparaît son libéralisme social. Quant à Fr. Engels (1975) [1845], il brosse un portrait apocalyptique de la condition ouvrière sur la base de son séjour dans les milieux industriels de la région de Manchester entre 1842 et 1844. Paru en 1854, Hard Times de Ch. Dickens témoigne sur le mode romanesque de la pauvreté ouvrière tout en stigmatisant la suffisance bourgeoise. Cf. les préfaces des ouvrages précités ; Verley, P. (1997) : 40 ; Woronoff, D. (1998) : 297 ; Dewerpe, A. (1994) : 87-91.

[404]  " La taxe pour les pauvres ne suffit pas -- et de loin --, la charité des riches est un coup d'épée dans l'eau, dont l'effet disparaît l'instant d'après ; la mendicité est peu efficace étant donné le nombre de mendiants. " Engels, Fr. (1975) : 132.

[405]  Castel, D. (1995) : 269-70.

[406]  Ewald, Fr. (1996) ; Dewerpe, A. (1994) : 72-9.

[407]  Berg, M. (1994) : 190.

[408]  Owen, R. (1963), introduction d'A. Morton : 18-9 ; De Laubier, P. (1985) : 72-3.

[409]  En 1815, Owen milite par exemple beaucoup pour l'adoption par le parlement anglais d'une législation sur le travail des enfants, initiative ambitieuse qui accouche d'une souris.

[410]  R. Owen possède une faible partie du capital social de la société.

[411]  Owen, R. (1963), introduction d'A. Morton : 24-8 ; De Laubier, P. (1985) : 72-3 : Heilbroner, R. (1971) : 11ss.

[412]  Parmi les 4'800 propriétaires d'entreprises dénombrés en Angleterre en 1840, seuls 40 à 50 pratiquent un paternalisme éclairé. Cf. Jeremy, D. (1998) : 537 ; Cannon, T. (1992) : 13-5.

[413]  Polanyi, K. (1983) : 176-7.

[414]  Ansart. P. (1970) : 166.

[415]  Fourier, Ch. (1953) : 69-71.

[416]  Ansart, P. (1967) : 53-7.

[417]  En France et suite à l'enquête de Villermé, une loi est votée en 1841 pour limiter le travail des enfants. Son application est toutefois sujette à caution. Cf. Dewerpe, A. (1994) : 93.

[418]  Woronoff, D. (1998) : 299-300.

[419]  Le Play, F. (1891) : 223. également

[420]  Le Play est polytechnicien, puis haut fonctionnaire et homme politique sous le Second Empire. Il fonde en 1856 la Société d'économie sociale, dont les membres sont aussi appelés catholiques sociaux. Cette société repose sur le triple pilier de la vie associative et religieuse, du patronage et de la politique publique pour promouvoir le développement économique et social. Cf. Gide, Ch. (1920).

[421]  Ewald, Fr. (1996) : 90.

[422]  Le Play, F. (1891) : 207-9.

[423]  Sismondi formule dans ses Nouveaux principes d'économie politique de 1819 les premières conceptions de l'économie sociale. Systématisé par Le Play, le patronage est la doctrine sociale officielle du Second Empire (1852-1870), alors que l'économie sociale sert de base aux réformes sociales. Sous la IIIe République (1871-1945), il connaît encore de beaux jours, malgré la menace du socialisme d'Etat venue d'Allemagne. Cf. Ewald, Fr. (1996) : 74 ; Dewerpe, A. (1994) : 79.

[424]  L'effort en matière de logement ne profite généralement qu'à la frange la plus favorisée du salariat, soit les ouvriers les mieux qualifiés qui sont engagés par des contrats à long terme. Concernant la glacerie de Saint-Gobain, au plus 20 à 25% des effectifs sont logés par l'entreprise en 1848. Cf. Daviet, J.-P.(1988).

[425]  Woronoff, D. (1998) : 301-2 ; Bruhat, J. (1976) : 790-1.

[426]  Perrot, M. (1979) : 470-1.

[427]  La gestion de l'internat et le contrôle du travail sont assurés par des religieuses. Admise dès l'âge de treize ans, la jeune fille est astreinte à l'épargne afin de préparer son futur mariage par la patiente constitution de la dot et du trousseau. Le fiancé adresse sa demande au patron. Cette pratique sera répandue surtout dans les manufactures concentrées du secteur de la soie dans le Midi de la France durant les années 1860. Cf. Dewerpe, A. (1989) : 79.

[428]  Cf. encadré 4, citation de L. Reybaud : 144.

[429]  En 1853, l'industriel et maire de Mulhouse Jean Dollfuss crée la Société des cités ouvrières de la cité de Mulhouse, qui réalise un millier de logements ouvriers au coeur de la ville. Au sein de la Société industrielle de Mulhouse germe dès 1827 l'idée de la loi sur le travail des enfants qui est votée en 1841. Cf. Stoskopf, N. (1994) : 36-7 ; Bruhat, J. (1976) : 784-5 ; cf. note 78 : 138.

[430]  Cf. encadré 4, citation de P. Fritsch : 144.

[431]  Cf. encadré 4, citation de J.-L. Beaucarnot : 144.

[432]  Daviet, J.-P. (1988 : 143), en évoquant le quotidien de la glacerie de Saint-Gobain.

[433]  En 1865, les Wendel, concurrents les plus directs des Schneider, occupent 10'000 ouvriers. Cf. Morin, P., (1997) : 191-2 ; Fritsch, P. (1976) : 83-4.

[434]  Beaucarnot, J.-L. (1986) : 59-60 ; 85-6 ; 162ss ; Jobert, Ph. (dir., 1991) : 193.

[435]  Fritsch, P. (1976) : 85.

[436]  Daviet, J.-P. (1988) : 207-9.

[437]  Daviet, J.-P. (1988) : 177.

[438]  Beaucarnot, J.-L. (1986) : 161-2.

[439]  Morin, P. (1997) : 117.

[440]  Martin, N. (2000).

[441]  Beaucarnot, J.-L. (1986) : 107ss.

[442]  Cf. chapitre 5.

[443]  S. Brandes (1976 : 5) définit le welfare capitalism américain comme " any service provided for the comfort or improvement of employees which was neither a necessity of the industry nor required by the law. "

[444]  Segrestin, D. (1992) : 58.

[445]  Selon notre définition, l'approche entrepreneuriale de la responsabilité sociale de la firme intervient en amont de l'activité productive pour mieux s'intégrer à celle-ci.

[446]  Beaucarnot, J.-L. (1986) : 166-7.

[447]  Reybaud, L. (1982) : 22.

[448]  Stoskopf, N. (1994) : 42.

[449]  Entrepreneur et maire du Creusot, Adolphe Schneider s'implique beaucoup dans la formulation de politiques publiques contre l'ivrognerie et l'ignorance. Quant à son frère Eugène, il est le premier président du Comité des forges -- association patronale fondée en 1864 pour défendre les intérêts de l'industrie sidérurgique française. Sous la IIe République, il est nommé ministre de l'Agriculture et du Commerce en 1851 ; il devient sous le Second Empire président du Corps législatif en 1867. Ces mandats politiques l'amènent à confier à son fils la direction des aciéries du Creusot. Cf. Beaucarnot, J.-L. (1986) : 59-60 ; Jobert, Ph. (1991) : 194.

[450]  Birck, Fr. (1990) : 54-5 ; Fohlen, Cl. (1972) : 51-3.

[451]  Caron, Fr. (1997) : 71.

[452]  Chandler, A. (1988) : 14.

[453]  L. Chevalier, cité in : Fournier, J. et al. (1989) : 520.

[454]  Maître, B. & Aladjidi, G. (1999) : 1-2 ; Ramonet, I. (2000).

[455]  The Economist, 24.07.99 : 15.

[456]  Ramonet, I. (2000).

[457]  Morsel, H. (1995) : 160-1.

[458]  Basé sur CJD (1996) : 23-8.

[459]  Drancourt, M. (1997) : 22-3.

[460]  Cotta, A. (1997) : 98-9.

[461]  Woronoff, D. (1998) : 402-3 ; Dewerpe, A. (1989) : 100-1 ; Piore, M. & Sabel, Ch. (1984) : 19.

[462]  En 1930, la production agrégée des cinquante plus grandes firmes manufacturières américaines comptent pour moitié dans la production nationale. Cf. Piore, M. & Sabel, Ch. (1984) : 49-50.

[463]  Dewerpe, A. (1989) : 103-4.

[464]  Chandler, A. (1977) : 455.

[465]  Verley, P. (1994) : 229.

[466]  Chandler, A. (1977).

[467]  Chandler, A. (1977) : 491.

[468]  Daviet, J.-P. (1988).

[469]  Verley, P. (1994) : 143 ; Boyer, L. & Equilbey, N. (1990) : 130-1.

[470]  Capron, L. (1995) : 22-3.

[471]  Chandler, A. (1977) : 316-30. L'historien remarque en outre (1990 : 230-1) que la croissance à long terme des grands groupes ainsi constitués intervient non pas grâce à des stratégies d'intégration horizontale ou verticale, mais par la capture de marchés étrangers ou la diversification vers une production de biens connexes.

[472]  Kay, J. (1995) : 155.

[473]  Caron, Fr. (1997) : 71.

[474]  Caron, Fr. (1997) : 54-7.

[475]  Woronoff, D. (1998) : 427.

[476]  Cotta, A. (1977) : 103.

[477]  Meuleau, M. (1988) : 58 ; Daviet, J.-P. (1995) : 16-7.

[478]  Fayol, H. (1931).

[479]  Rojot, J. (1997) : 3341-2.

[480]  Selon T. Cochran, & W. Miller (1961 : 243), le niveau de gestion des entreprises américaines est en 1890 inférieur à celui des entreprises européennes. Fr. Taylor (1927 : 25ss.) déplore la «flânerie» des ouvriers, c'est-à-dire la limitation systématique de leur capacité productive. La stratégie ouvrière entend préserver les emplois menacés par une cadence plus élevée et reflète le refus « d'en faire plus que l'autre. » Ce nivellement par le bas de la productivité perdure d'autant mieux que le patron ignore souvent le temps réel nécessaire à l'exécution du travail.

[481]  Maier, Ch. (1970) : 29.

[482]  Dans un passage célèbre, A. Smith (1976 : 37ss., livre premier, chapitre premier) décrit la fabrication d'épingles dans une manufacture, fabrication divisée en 18 opérations.

[483]  Rojot, J. (1997) : 3338-9 ; Morin, P. (1997) : 41-2 ; De Coster, M. & Pichault, M. (1994) : 224-5.

[484]  Ford, H. (1926b) ; Verley, P. (1994) : 175-6 ; Tarondeau, J.-C. (1988) : 28.

[485]  Chandler, A. (1988) ; Capron, L. (1995) ; Mintzberg, H. (1994) : 227.

[486]  Kay, J. (1995) : 155.

[487]  Tessier, R. & Tellier, Y. (dir., 1990) : 28.

[488]  Aglietta, M. (1986) : 63.

[489]  Morin, P. (1997) : 107ss. ; Mintzberg, H. (1994) : 169.

[490]  Aglietta, M. (1982) : 103-5.

[491]  Lefranc. G. (1975) : 410ss.

[492]  Ce type d'organisation sociale du travail représente la phase C de la typologie d'A. Touraine (1955), après la phase A de la production en ateliers (XIXe siècle) et la phase B de travail à la chaîne (début du XXe siècle).

[493]  Wagner-Beck, E. (1989) : 122.

[494]  Aglietta, M. (1986) : 63.

[495]  Dans les économies d'Europe et d'Amérique du Nord, le PIB triple en moyenne entre 1945 et 1975. Cf. De Coster, M. & Pichault, Fr. (1994) : 69.

[496]  Laszlo, E. & Laszlo, Ch. (1993) : 60.

[497]  Piore, M. & Sabel, Ch. (1984) : 194-5.

[498]  Kay, J. (1995) : 156.

[499]  Les fusions-acquisitions portent entre 1990 et 1999 sur plus de 7'000 milliards de dollars, soit presque autant que le PIB américain. Elles interviennent surtout dans les secteurs bancaire, pharmaceutique, des médias et des télécommunications, de l'agro-alimentaire et de l'automobile. Cf. Monde Diplomatique, 09.99 : 3 ; 06.98 : 1 ; Le Monde, 30.03.99 : 18. Cf. également chapitre 6, note 86.

[500]  Les actifs des fonds de pension dans le monde totalisent 11'000 milliards de dollars en 1998 et probablement 15'000 milliards en 2003. Cf. Monde Diplomatique, 09.99 : 3.

[501]  Morin, P. (1997) : 200-10.

[502]  Boyer, R. (1986) : 234-5.

[503]  H. von Pierer, PDG de Siemens, cité in : Drancourt, M. (1997) : 30.

[504]  Sennett, R. (1998) : 56 ; Drancourt, M. (1997) : 22-3.

[505]  Laszlo, E. & Laszlo, Ch. (1993) : 24; Mintzberg, H. (1994) : 169; cf. aussi chapitre 1, encadré 1, citation de R. Scott : 33.

[506]  Knight, Fr. (1939).

[507]  Wagner, P. (1996) : 200-2 ; Laszlo, E. & Laszlo, Ch. (1993) : 45.

[508]  Laszlo, E (1997) : 60. Le toyotisme est parfois aussi appelé système juste-à-temps.

[509]  Caron, Fr. (1997) : 472.

[510]  L'autonomisation de la ligne de production signifie que son arrêt est automatique en cas de disfonctionnement.

[511]  L'information est véhiculée par le kanban -- fiche qui renseigne sur le nombre des pièces à produire ou à livrer. Le kanban gère le volume de production en fonction des commandes, et définit le volume de production intermédiaire en fonction de l'assemblage final. Cf. Shimizu, K. (1999) : 16-8 ; Baranger, P. & Chen, J. (1997) : 1726-39.

[512]  Toyota s'inspire dans les années cinquante des systèmes d'inventaire de supermarchés américains pour l'adapter aux nécessités de la construction automobile. Ozaki, R. (1991) : 85.

[513]  Shimizu, K. (1999) : 16-8.

[514]  Shimizu, K. (1999) : chapitre 5.

[515]  Segrestin, D. (1992) : 203-4.

[516]  Laszlo, E (1997) : 60.

[517]  Dewerpe, A. (1989) : 104.

[518]  Dewerpe, A. (1989) : 124.

[519]  Fohlen, CL. (1972) : 56.

[520]  Cf. chapitre 1, encadré 1, citation d'A. Berle et G. Means : 33.

[521]  Dewerpe, A. (1989) : 7 ; 97.

[522]  Perrot, M. (1979) : 476-7.

[523]  Dewerpe, A. (1989) : 112-4 ; Lévy-Leboyer, M. (1979) : 22-5.

[524]  Perrot, M. (1979) : 479.

[525]  Verley, P. (1994) : 175.

[526]  Dewerpe, A. (1989) : 111-2.

[527]  Perrot, M. (1979) : 473-5 ; 478-9.

[528]  Noiriel, G. (1988) : 27.

[529]  Ford, H. (1926b) : 148.

[530]  Perrot, M. (1979) : 479-83 ; Lévy-Leboyer, M. (dir.,1979) : 300 ; Dewerpe, A. (1989) : 110-3.

[531]  Aglietta, M. (1982) : 107.

[532]  Aglietta, M. (1982) : 96 ; 101.

[533]  Segrestin, D. (1992): 67-8.

[534]  Rojot, J. (1997) : 3342-3 ; Scheid, J.-Cl. (1980) : 173-7.

[535]  Wagner-Beck, E. (1989) : 121-2.

[536]  Rojot, J. (1997) : 3347-8 ; Scheid, J.-Cl. (1980) : 202-6.

[537]  Au début des années cinquante, les mines de Durham sont le théâtre de telles expériences menées par le Tavistock Institute. Autre expérience célèbre, Volvo introduit dès 1974 une organisation sociale par rotation de groupes de travail dans ses usines de Kalmar et d'Uddevalla. La firme abandonne l'expérience au début des années nonante à l'occasion de la nomination d'un nouveau PDG. D'autres firmes, Ford et Olivetti notamment, procèdent à des expériences analogues. Cf. Grint, K. (1995) : 95.

[538]  Wagner-Beck, E. (1989) : 122-3.

[539]  Woronoff, D. (1998) : 564-7 ; Segrestin, D. (1992) : 202 ; Fournier, J. et al. (1989) : 224.

[540]  De Coster, M. & Pichault, Fr. (1994) : 226-7.

[541]  Dans sa Théorie générale des systèmes, Ludwig von Bertalanffy jette en 1968 les bases théoriques de cette conceptualisation de l'entreprise.

[542]  Woronoff, D. (1998) : 661-2 ; Wagner-Beck, E. (1989) : 123-4.

[543]  Zarifian, Ph. (1994).

[544]  Shimizu, K. (1999) : 41.

[545]  Segrestin, D. (1992) : 204-5 ; 209-10.

[546]  Segrestin, D. (1992) : 205-6.

[547]  Schnapper, D. (1997) : 17.

[548]  Castel, D. (1995) : 404-5.

[549]  Un Américain moyen au bénéfice d'au moins deux ans de collège peut s'attendre à changer au cours de sa vie professionnelle au moins onze fois de place de travail, et au moins trois fois de connaissances socioprofessionnelles de base. Cf. Sennett, R. (1998) : 22.

[550]  Cheysson, E. (1911) : 24.

[551]  Daumart, A. (1979) : 446-7.

[552]  Woronoff, D. (1998) : 441-3.

[553]  Dewerpe, A. (1989) : 132.

[554]  Piore, M. & Sabel, Ch. (1984) : 64-5.

[555]  Merrien, Fr.-X. (1997) : 13-6.

[556]  Fournier, J. (1989) : 520.

[557]  Le concept anglo-saxon du welfare comporte en effet trois dimensions complémentaires : les solidarités familiale et privée, professionnelle et marchande, et enfin publique. Cf. Merrien, Fr.-X. (1997) : 5. La solidarité sociale prend des formes variables selon les cultures nationales et les époques. Elle peut revêtir également un caractère clanique ou religieux, par exemple.

[558]  Trattner, W. (1974) : 179-80.

[559]  Merrien, Fr.-X. (1997) : 17-22 ; Trattner, W. (1974) : 248. Quant à la Suisse, elle introduit en 1911 une loi sur l'assurance santé et accident professionnel aux objectifs bien modestes. La caisse nationale d'accidents (CNA) est fondée en 1918 alors que l'assurance vieillesse attend 1948 pour voir le jour. Cf. Ruegg, W. (1985) : 189.

[560]  Ewald, Fr. (1996).

[561]  Fritsch, P. (1976) : 121-8.

[562]  Gordon, M. (1996) : 87.

[563]  Perrot, M. (1979) : 471.

[564]  Stoskopf, N. (1994) : 36-7.

[565]  Directeur des machines lors de l'Exposition universelle de 1867, Cheysson y rencontre E. Schneider. Il accepte quatre ans plus tard la direction des aciéries du Creusot. Il s'efforce jusqu'à son départ en 1875 de concilier au mieux le moralisme philosophique de Le Play et le bon sens de l'industriel Schneider.

[566]  Cheysson, E. (1911) : 25-9.

[567]  Noiriel, G. (1988) : 34.

[568]  Noiriel, G. (1988) : 27-8.

[569]  Noiriel, G. (1988) : 29 ; 32.

[570]  En France, le secteur minier d'avant-guerre présente la particularité de développer une politique de fixation de la main-d'oeuvre étrangère, car les jeunes Français répugnent de plus en plus à accepter la dureté des conditions du travail minier.

[571]  Dewerpe, A. (1989) : 106-8.

[572]  Noiriel, G. (1988) : 33-4.

[573]  Noiriel, G. (1988) : 31.

[574]  Birck, Fr. (1990) : 36-54.

[575]  Allusion au roman Au Bonheur des Dames, publié en 1883 par E. Zola. L'auteur s'inspire pour la rédaction de son ouvrage de la vie du premier grand magasin parisien.

[576]  Miller, M. (1987) : 73-82 ; Perrot, M. (1979) : 466-7.

[577]  La traduction française de la monographie de M. Miller (1987 : 75) évoque un régime de «paternalisme institutionnalisé». Les modalités de la politique sociale décrites par l'auteur la rattachent en fait davantage au patronage du second XIXe siècle.

[578]  Miller, M. (1987) : 86-95.

[579]  Miller, M. (1987) : 96.

[580]  Beaucarnot, J.-L. (1986) : 154-8.

[581]  Birck, Fr. (1990) : 55.

[582]  The Times dénombre en 1885 plus de 1'000 charités dans la seule agglomération londonienne. Le total de leur budget annuel atteint presque 4,5 millions de livres sterling, soit davantage à l'époque que le budget public de la Suède, du Danemark ou du Portugal, et le double du budget de la Confédération helvétique. Cf. Walvin, J. (1987) : 96 ; 499.

[583]  Himmelfarb, G. (1995) : 146-7.

[584]  Owen, D. (1965) : 371-2 ; Himmelfarb, G. (1995) : 159 ; Walvin, J. (1987) : 104-7.

[585]  Le chocolat est alors consommé sous forme liquide, en substitution aux boissons alcoolisées que certains milieux bien-pensants réprouvent.

[586]  Dans Garden Cities of Tomorrow, E. Howard expose en 1902 le concept de cité-jardin. A noter que la fondation par W.H. Lever de Port Sunlight est antérieure (1888) à l'éclosion des cités-jardins. Son concept d'habitat se distingue de la cité-jardin pour s'assimiler à la cité ouvrière d'Europe continentale. Port Sunlight comprend en effet des logements à loyer modéré destinés seulement aux ouvriers de la firme. Cf. Royle, E. (1987) : 29 ; Wagner, G. (1987) : 58-9.

[587]  « Long before Japanese industrialists had developed the concept, [...] no Cadbury employee need look beyond the factory for his welfare. » Cf. Wagner, G. (1987) : 153.

[588]  L'expérience de Bournville est reproduite à New Earswick par J. Rowntree, à Bristol par J. Fry, ainsi qu'à Hampstead, Letchworth, Wolverhampton, Rosyth. Cf. Gardiner, A. (1923) : 142.

[589]  Wagner, G. (1987) : 59 ; 71.

[590]  Brandes, S. (1976) : ; 7-8 ; 30-3.

[591]  Brandes, S. (1976) : 34.

[592]  Nelson, D. (1979) : 106-7.

[593]  A noter que le Genevois Henry Dunant, fondateur en 1863 du Comité international de la Croix-Rouge, est à l'origine du regroupement mondial des associations nationales de YMCA dont la première conférence mondiale se tient à Paris en 1855. Cf. http://www.cicr.org.

[594]  Brandes, S. (1976) : 14-5.

[595]  Bertier de Sauvigny, G. (1992) : chap. 8 ; Nelson, D. (1979) : 104-5 ; Brandes, S. (1976) : 16-7.

[596]  Piore, M. & Sabel, Ch. (1984) : 63-4. La répression brutale de la grève qui paralyse l'usine de Homestead fait 20 victimes. Carnegie dissout ensuite le syndicat d'entreprise, diminue de 70% les salaires et augmente de huit à dix heures la durée quotidienne du travail. Les firmes sidérurgiques concurrentes l'imitent bientôt. Carnegie avait pourtant fustigé dans les années 1880 l'intransigeance du patronat face aux grévistes. Cf. Landier, H. (1991) : 188 ; Pusateri, J. (1988) : 230-1 ; Bertier de Sauvigny, G. (1992) : chapitre 14.

[597]  Cochran, T. & Miller, W. (1961) : 246.

[598]  Brandes, S. (1976) : 18-9.

[599]  Brandes, S. (1976) : 25-6.

[600]  Cochran, T. & Miller, W. (1961) : 242-3.

[601]  En 1926, l'étude de 1'500 firmes américaines occupant plus de quatre millions de travailleurs révèle que 80% d'entre elles mettent en oeuvre des pratiques paternalistes, et qu'environ la moitié d'entre elles offrent un programme social conséquent. Entre 1912 et 1924, U.S. Steel consacre à sa politique sociale le montant record de 126 millions de dollars. La société Bell Telephone se distingue également à cette époque. Cf. Brandes, S. (1976) : 28-9.

[602]  Brandes, S. (1976) : 28-9 ; 140-5.

[603]  De 1860 à 1900, les investissements dans l'industrie manufacturière américaine sont multipliés par douze, la valeur totale de sa production par presque six et la main-d'oeuvre qu'elle mobilise par plus de quatre. Cf. Trattner, W. (1974) : 75.

[604]  Tycoon dérive du terme japonais taï-Kun, désignant un puissant seigneur.

[605]  Debouzy, M. (1972) : 9-10.

[606]  Cochran, T. (1972) : 44.

[607]  Dans sa Théorie de la classe oisive parue en 1899, T. Veblen pronostique le déclin rapide des barons voleurs, qui sont à ses yeux non pas des acteurs mais des saboteurs de la vie économique. Cf. Pusateri, J. (1988) : 232ss.

[608]  L'argumentation paraît inspirée de Self-help, ouvrage de Samuel Smiles paru en 1859. L'ouvrage retrace l'histoire des pionniers de l'ère industrielle et met en exergue quatre vertus entrepreneuriales clé, soit le sens de l'épargne, la force de caractère, la faculté de se prendre en charge (self-help) et le sens du devoir. Traduit en 17 langues, l'ouvrage connaît un succès d'estime en Occident ainsi qu'au Japon. Cf. Jeremy, D. (1998) : 540 ; Cannon, T. (1992) : 15.

[609]  Spencer s'inspire de L'Origine des espèces (1859) de Darwin ainsi que des idées malthusiennes sur la lutte pour l'existence pour définir des «lois» de transformation sociale et de sélection sociale «naturelle». Les idées de Spencer sont en vogue de la guerre de Sécession au New Deal et surtout entre 1870 et 1890. Cf. Cochran, T. & Miller, W. (1961) : 122-8.

[610]  Rockefeller, D., cité in : Debouzy, M. (1972) : 145.

[611]  Carnegie, A. (1903) : 99.

[612]  Carnegie, A. (1891). Le texte original est paru dans la North American Review.

[613]  Bertier de Sauvigny, G. (1992) : chapitre 14.

[614]  Carnegie aurait dépensé 350 millions de dollars à titre philanthropique, contre 150 millions pour Rockefeller. Cf. Debouzy, M. (1972) : 194-5.

[615]  Carnegie établit également une Fondation pour la paix internationale et finance la construction du Palais de la Paix à La Haye, siège des négociations pour le désarmement (1899-1907).

[616]  Bertier de Sauvigny, G. (1992) : chapitre 14.

[617]  Rockefeller fonde l'université de Chicago, Stanford et Vanderbilt font de même avec les établissements qui portent leur nom respectif. Morgan, Vanderbilt et Pulitzer offrent des dons substantiels à l'université de Columbia, de même que Carnegie à Pittsburgh, la famille Gould à New York et Morgan à Harvard. Cf. Debouzy, M. (1972) : 187-8.

[618]  La plupart des grands industriels de l'époque sont de confession protestante, et plus précisément membres des Eglises presbytérienne, congrégationnaliste et épiscopale. L'exception la plus notable est Carnegie, agnostique. Rockefeller, quant à lui, est un baptiste convaincu. Cf. Debouzy, M. (1972) : 184-5.

[619]  « Hospitals, libraries and museums were the main objects : all built in a style that re-affirmed the principles of conspicuous waste rather than public benefit. » Cf. Camplin, J., The Rise of the Rich. Cité in : Financial Times, 19.12.00.

[620]  Dans l'analyse de M. Weber (1997b), le pouvoir rationnel-légal se substitue au pouvoir charismatique traditionnel et s'exprime dans la forme autorégulée de l'entreprise moderne. Celle-ci s'organise en un modèle bureaucratique rationnel basé sur la règle et la compétence.

[621]  Fayol, H. (1931) : 29.

[622]  Maier, Ch. (1970) : 29.

[623]  Taylor, Fr. (1927) : introduction ; 114.

[624]  Maier, Ch. (1970) : 31-2.

[625]  Maier, Ch. (1970) ; 28 ; 37 ; 59.

[626]  Dewerpe, A. (1989) : 104-5 ; Perrot, M. (1979) : 467-70.

[627]  Cf. encadré 5, citation de G. Navel : 196.

[628]  Segrestin, D. (1992) : 44-7.

[629]  Morin, P. (1997) : 44.

[630]  T. Veblen (1932) [1904] a également foi en la science et la technologie pour permettre le progrès économique et social. L'ingénieur est pour lui le véritable acteur économique alors que l'entrepreneur et l'hommes d'affaires forment une classe oisive orientée vers la spéculation.

[631]  Wagner, P. (1996) :134-5 ; Segrestin, D. (1992) : 66 ; Brandes, S. (1976) : 36.

[632]  « Nos ressources naturelles sont abondantes, si l'on considère nos besoins présents. Nous n'avons donc pas à nous en occuper en tant que ressources. » Ford, H. (1926a) : 119.

[633]  « Le progrès est entièrement affaire d'organisation et d'ajustement. » Ford, H. (1926b) : 2.

[634]  Ford, H. (1926b) : 95.

[635]  Ford, H. (1926b) : 226.

[636]  Ford, H. (1926b) : 124-6.

[637]  La qualité de la vie privée de l'ouvrier est appréciée selon ses bonnes manières, son civisme, son souci de sa propre santé, de la qualité de son habitat et de l'éducation de ses enfants ou encore son sens de solidarité à l'égard de ses proches. Cf. Brandes, S. (1976) : 88-9.

[638]  Cf. encadré 5, citation d'H. Ford : 196.

[639]  Tarondeau, J.-C. (1988) : 28.

[640]  D'un taux annuel de 370% en 1913, la rotation de la main-d'oeuvre dans les usines Ford diminue à 16% en 1916. Ce résultat est exceptionnel pour l'époque, puisque sur un échantillon de 105 firmes, une étude établit un turn-over de presque 100% entre 1912 et 1915. Cf. Brandes, S. (1976) : 135 ; Cochran, T. & Miller, W. (1961) : 232.

[641]  Le prix de vente du modèle T passe de 900 à 500 dollars entre 1908 et 1911. Cf. Chadeau, D. (1988) : 62.

[642]  Ford créée un département «sociologique» qui gère la politique sociale d'entreprise et qui lutte contre l'alcoolisme et le syndicalisme. L'industriel participe parallèlement au financement des écoles publiques de Detroit.

[643]  Segrestin, D. (1992) : 69-70 ; Wagner-Beck, E. (1989) : 121.

[644]  Henri Ford finance et participe à l'Expédition pour la Paix qui tente de mettre fin à la Première Guerre mondiale. L'industriel affrète l'Oscar II, navire qui transporte en décembre 1915 au départ du New Jersey les membres d'une mission officieuse auprès des gouvernements neutres des pays scandinaves, afin que ceux-ci proposent un armistice aux belligérants. Ford retourne rapidement aux Etats-Unis, d'où il soutient financièrement la diplomatie des délégués. Il s'en dégage en février 1917, soit peu avant l'entrée en guerre des Etats-Unis. Cf. Kraft, B. (1978).

[645]  Maier, Ch. (1970) : 55.

[646]  Marcel, frère de Louis, décède dans un accident qui endeuille le raid Paris-Madrid de 1903.

[647]  Chadeau, E. (1988) : chapitre 2 ; Hatry, G. (1990) : chapitre 4.

[648]  Hatry, G. (1990) : 180.

[649]  Hatry, G. (1990) : 177.

[650]  Lamy, Ch. & Fornaro, J.-P. (1990) : 169 ; Michelin, Fr. (1998).

[651]  Cf. encadré 5, citation de L. Renault : 196.

[652]  Hatry, G. (1990) : 180-1.

[653]  Lamy, Ch. & Fornaro, J.-P. (1990) : 17-21 ; 173-6.

[654]  Cannon, T. (1992) : 25.

[655]  13 à 15 millions de travailleurs américains se retrouvent alors sans travail. Cf. Trattner, W. (1974) : 228.

[656]  Lallement, M. (1996) : 67-8.

[657]  Sabel, Ch. (1992) : 244-5.

[658]  Aglietta, M. (1986) : 38.

[659]  Drucker, P. (1992) : 2 ; Caroll, A. (1996) : 226-7.

[660]  De Laubier, P. (1978) : 84-6.

[661]  Rosanvallon, P. (1995) : 10.

[662]  De Laubier, P. (1978) : 94-100.

[663]  Cannon, T. (1992) : 26-8.

[664]  Le système bismarkien de protection sociale publique finance ses prestations par ponction sur les salaires et abandonne sa gestion à des organismes sociaux. Ce système est une sorte d'assurance professionnelle qui exclut le non-travailleur. En revanche, le système beveridgien s'adresse à l'ensemble des citoyens, finance les prestations sociales par l'impôt et les gère de façon centralisée. Cf. CJD : 123-4.

[665]  Fournier, J. et al. (1989) : 519-21; Royle, E. (1987) : 206-7.

[666]  Merrien, Fr.-X. (1997) : 23-7.

[667]  La part moyenne des dépenses sociales publiques dans le PNB des Etats d'Europe occidentale croît de 25% à 45% entre 1950 et 1975. De fortes différences nationales subsistent. En 1977, ce ratio est de 30% pour la Suisse, proportion bien inférieure à la moyenne des pays de l'OCDE, hormis le Japon. Cf. Flora, P. (1985) : 17; Ruegg, W. (1985) : 190-1.

[668]  Flora, P. (1985) : 17; Castel, D. (1995) : 384 ; Wagner, P. (1996) : 145.

[669]  Cannon, T. (1992) : 26-8.

[670]  Magri, S. & Topalov, Ch. (dir., 1989) : 27-8.

[671]  Boyer, L. & Equilbey, N. (1990) : 164-5.

[672]  Sloan, A. (1966).

[673]  Aglietta, M. (1982) : ix.

[674]  Drucker, P. (1992) : 2-3.

[675]  Rosanvallon, P. (1995) : 10.

[676]  UNDP (1999) : 39.

[677]  « Le programme Reagan est une caricature du capitalisme. Il montre l'attitude désuète de milieux d'affaires dressés contre le progrès social, non par vitalité agressive comme jadis mais par l'incapacité de surmonter leurs propres carences. » Cf. Aglietta, M. (1982) : xxi.

[678]  Caroll, A. (1996) : 450.

[679]  La loi instaurant en France le bilan social obligatoire aux entreprises de plus de 300 employés vise à stimuler par le dialogue entre les partenaires sociaux dans l'identification des domaines d'action sociale et la mesure des réalisations y relatives. Dès son entrée en vigueur, le bilan social suscite les réticences. Difficilement lisible et non remanié depuis 1977, il faillit à son objectif de concertation, s'avère d'un faible utilité comme outil de gestion et pêche par ses lacunes en tant que banque de données sociales. Cf. Capron, M. (2000) ; Danziger, R. (1997).

[680]  « L'Etat conserve une mission importante: il lui appartient de créer des conditions qui permettent aux entreprises de prospérer tout en veillant à assurer une protection sociale suffisante aux catégories les plus vulnérables. » Cf. OIT (1996): 93.

[681]  http://www.csreurope.org

[682]  Seillières, E.-A. (2000).

[683]  Par exemple Evian (1997).

[684]  Kay, J. (1995) ; Fournier, J. et al. (1989) : 224-5.

[685]  Laszlo, E (1997) : 60.

[686]  Caroll, A. (1996) : 451.

[687]  Godbout, J. & Caillé, A. (1992) : 218-9.

[688]  Cotta, A. (1977) : 9-10.

[689]  Cf. Annexe 2.

[690]  Pirenne, H. (1914).

[691]  Représentation graphique des cycles d'affaires tirée de The Economist, 20.02.99 : 8.

[692]  The Economist, 20.02.99 : 7-8 ; Jessua, Cl. (1996).

[693]  Berthoin Antal, A. (1992) : 138.

[694]  De Woot, Ph. (1968) : 175.

[695]  Vérin, H. (1982) : 21.

[696]  Barbier, F. (1989) : 46-7.

[697]  Daviet, J.-P. (1995) : 11 ; Goodman J. & Honeyman, K. (1988) : 207 ; Manthoux, P. (1959) : 383-5.

[698]  Chassagne, S. (1980) : 230-1.

[699]  Perroux, Fr. (1993) : 149-50.

[700]  CJD (1996) : 73.

[701]  L'ouvrage est vraisemblablement écrit plusieurs décennies avant sa date de parution.

[702]  Martinelli, A. (1994) : 476 ; Pusateri, J. (1988) : 6 ; Cochran, T. (1968) : 88.

[703]  Vérin, H. (1982) : 171.

[704]  Chadeau, E. (1988) : 15.

[705]  Chatelus, M. (1995) : 148-9 ; Cochran, T. (1968) : 88.

[706]  Cf. chapitre 2.

[707]  Cochran, T. (1968) : 89.

[708]  Chatelus, M. (1995) : 149.

[709]  Cochran, T. (1968) : 89.

[710]  Hormis ceux de Schumpeter, les travaux de Fr. Knight (1921), I. Kirzner (1993) et M. Casson (1991) comptent parmi les plus significatifs durant le XXe siècle. La littérature managériale est plus abondante : cf. Kanter, R. (1995, 1992, 1983) ; Drucker, P. (1992, 1985) ; Pinchot, G. (1985) ; Peters, T. & Waterman, R. (1982). Cole, A. (1971) exemplifie les travaux sociologiques du Harvard Center for Entrepreneurial History. Pour une synthèse de la littérature sociologique plus récente, cf. Connolly, P. (1986) ; Martinelli, A. (1994).

[711]  Perret, P. & Roustang, G. (1993) : 253.

[712]  Wagner, P. (1996) : 35.

[713]  Hirschman, O. (1980).

[714]  Cottereau, A. (1995) : 8-9.

[715]  Wagner, P. (1996) : 41.

[716]  Perret, P. & Roustang, G. (1993) : 268.

[717]  Schumpeter, J. (1961) & (1967).

[718]  De Vecchi, N. (1995) : 6 ; 15.

[719]  Chatelus, M. (1995) : 143-5 ; Coe, R. & Wilber, Ch. (1985) : 9.

[720]  Chatelus, M. (1995) : 155-6. Pour un aperçu des thèses néoinstitutionnalistes, cf. Powell, W. & DiMaggio, P. (eds., 1991).

[721]  B. Coriat & O. Weinstein (1995) présentent une synthèse des récentes théorisations économiques de l'entreprise.

[722]  Perroux, Fr. (1993) : 328-9.

[723]  Peyrefitte, A. (1995) : 22 ; 367-70.

[724]  Perroux, Fr. (1993) : 145 ; Pusateri, J. (1988) : 7.

[725]  Perroux, Fr. (1993) : 157-8.

[726]  Cochran, T. (1968) : 90.

[727]  Engel, P. (1997) : 125 (italiques originales).

[728]  Hugo, V. Les Misérables, Livre V, chapitre 2, in : Plum , W. (1977) : 26-7.

[729]  Drucker, P. (1985).

[730]  Kanter, R. (1983) : 27.

[731]  Beck, U. (1992).

[732]  Bernstein, P. (1996).

[733]  Luhmann, N. (1993) : 16-7 ; 122-3.

[734]  Knight, Fr. (1971) : chapitres 7 à 9. A noter que le manager contemporain se rapproche

[735]  Drucker, P. (1992) : 61-2.

[736]  Luhmann, N. (1993) : 190 ; 199.

[737]  Cf. chapitre 9.

[738]  Lévy-Leboyer, Cl. (1998) : 175-8.

[739]  Drucker, P. (1985) : 53 & (1992) : 274-5.

[740]  Drucker, P. (1992) : 275.

[741]  Kanter, R. (1983) : 20.

[742]  Th. Gaudin, Pouvoirs du rêve, in : Landier, H. (1991) : 228.

[743]  " Je constate que l'innovation est toujours spontanée, si l'environnement humain est propice. Les bonnes idées naissent partout : dans les ateliers, les bureaux, auprès des clients, etc. " Michelin, Fr. (1998) : 183.

[744]  " Du point de vue de l'entrepreneur, il est important de savoir comment libérer la créativité innée des gens. Mon opinion est que chacun a un pouvoir créatif mais que très peu savent s'en servir. " Morita, A. (1986) : 173.

[745]  Peters, T. & Watersman, R. (1982).

[746]  Bounfour, A. (1998) : 77.

[747]  Sainsaulieu, R. (1988) : 293-4.

[748]  Chandler, A. et al. (1997) : 36.

[749]  D'Iribarne, Ph. (1989) : 263-5.

[750]  Boutillier, S. & Uzunidis, D. (1999).

[751]  " [Owen] était travailleur, prompt à apprendre, prêt à prendre des risques, et il éclatait de confiance en soi. " Owen, R. (1963), Introduction de A.L. Morton : 16.

[752]  Hayek, Fr. (1993) : 145.

[753]  Schumpeter, J. (1961) : 92-4 ; Connolly, P. (1986) : 12-3.

[754]  " Le rêve, le risque et le rire : trois maîtres mots qui n'ont jamais cessé d'orienté ma vie. " Tapie, B. (1986) : 253.

[755]  Connolly, P. (1986) : 14.

[756]  Luhmann, N. (1993) : 29-30 ; 72.

[757]  Schumpeter, J. (1961) : 92-4 ; Connolly, P. (1986) : 12-3.

[758]  Schumpeter, J. (1967), en particulier : 225 ; Chatelus, M. (1995) : 150ss.

[759]  Schumpeter, J. (1967) : chapitre 13 ; 189-96.

[760]  Peters & Waterman (1982) ont par exemple analysé l'"excellence" de certaines firmes, ce qui n'a pas empêché que plusieurs d'entre elles connaissent par la suite de sérieux problèmes managériaux ou financiers. Cf. Connolly, P. (1986) : 4 ; MacIntosh, M. et al. (1998) : 74.

[761]  " Entrepreneurs do not run these giants [the multinational corporations] ; bureaucratic management does. " Horsman, M. & Marshall, A. (1994) : xii.

[762]  Depuis les années 70, la croissance moyenne du volume des ventes réalisées par les grandes sociétés est inférieure à celle de l'agrégat des entreprises de toute taille. Les grandes entreprises réduisent leur contribution à l'emploi pendant la même période. Cf. Pyke, F & Sengenberger, W. (1992) : 10.

[763]  Ainsi les premières universités américaines et les premiers gouvernements locaux anglais sont créés au XIXe siècle en réponse à des besoins nouveaux dégagés par le progrès technique, économique et sociopolitique.

[764]  Segrestin, D. (1992) : 6-7.

[765]  De Woot, Ph. (1968) : 180-1.

[766]  J. Kay (1997b) développe une argumentation similaire pour démontrer les limites des droits de propriété dont jouit l'investisseur.

[767]  L'économiste Fr. Perroux (1993 : 143) abonde dans le sens de Schumpeter : " La société par actions a non seulement accentué la scission entre capital d'une part, organisation et direction d'autre part, elles a encore fait apercevoir qu'il y a une véritable opposition entre le capitaliste et le ou les individus qui assument les risques de l'entreprise. " Cf. aussi Morin, Fr. (1997) : 180.

[768]  Berle, A. & Means, G. (1932) : 333 ; 338 ; 347.

[769]  Galbraith, J. (1968).

[770]  Pastré, O. (1994) : 18-20 ; Kaufman, A. (1992) : 552.

[771]  Cf. conclusion.

[772]  Kanter, R. (1983) : 48.

[773]  Terme générique désignant le remodelage des structures et des processus d'une entreprise aux fins de sa revitalisation et de son adaptation à l'évolution de son milieu opérationnel. Il regroupe ci-après les pratiques de downsizing et de délocalisation des sites de production. Pour un descriptif plus précis des caractéristiques du re-engineering, cf. Grint, K. (1995) : 94ss.

[774]  Sennett, R. (1998) : 47.

[775]  Drucker, P. (1999) : 53-4.

[776]  Pour la période 1980-1995 et pour le seul marché américain, on estime à entre 13 et 39 millions de postes de travail supprimés lors d'opérations de re-engeneering. Au début des années 90, moins de 50% de ces firmes ont ainsi réduit leurs coûts et moins de 25% augmenté leur profit. De plus la productivité du travail diminue parmi les travailleurs "rescapés" suite à la détérioration de leur motivation et du climat de travail. Cf. Sennett, R. (1998) : 50-1.

[777]  Capron, L. (1995).

[778]  Le montant total des transactions concernant des fusions-acquisitions s'est réduit entre les années 1999 et 2000 de 3'350 à 2990 milliards de dollars. Cf. Le Monde, 04.01.01.

[779]  Powell, W. & DiMaggio, P. (1983) : 152.

[780]  En 1999, B. Gates promet de consacrer un milliard de dollars en vingt ans au soutien éducationnel des minorités ethniques américaines. La promesse intervient peu avant la fin des plaidoiries lors du procès public de sa société accusée de violer les lois antitrust américaines. Lors du Forum économique de Davos de janvier 2001, Gates annonce le versement de 100 millions de dollars en faveur du développement d'un vaccin contre le SIDA. La fortune de la Fondation Gates est estimée à 17 milliards de dollars. Cf. Le Monde, 21.09.99 : 22 ; http://www.gatesfoundation.org.

[781]  " [L]a compétitivité et la libéralisation des marchés détruisent des emplois dans un premier temps, mais permettent ensuite d'en créer d'autres. C'est ce qu'il est difficile de faire comprendre aux gens. " H. Maucher, L'Hebdo, 05.02.98 : 43.

[782]  Schwartz, P. & Gibb, B. (1999) : 70.

[783]  Perroux, Fr. (1993) : 157-8.

[784]  Thurow, L. (1997) : 305-7.

[785]  Watson, Th. (1968) : 11.

[786]  Boudon, R. & Bourricaud, F. (1986) : 329-32 ; Crozier, M. & Friedberg, E. (1977).

[787]  Drucker, P. (1993) : 13.

[788]  Zucker, L. (1988) : 28.

[789]  Boutillier, S. & Uzunidis, D. (1999).

[790]  Colonomos, A. (1995) : 22-3.

[791]  Adapté de Powell, W. & Smith-Doerr, L. (1994) : 369-70.

[792]  Respectivement Crozier, M. & Friedberg, E. (1977) ; Powell W. & DiMaggio, P. (eds., 1991).

[793]  Gerlach, M. (1992).

[794]  Powell, W. & Smith-Doerr, L. (1994) : 370.

[795]  Engel, P. (1997) : 148-9.

[796]  Hage, J. & Alter, C. (1997) : 96-8.

[797]  A. Orléans (1994 : 29) souligne le déficit de confiance interpersonnelle dont souffrent les relations marchandes. Celles-ci se formalisent par le contrat, le serment ou la réputation. Ces trois modalités introduisent dans l'interaction des acteurs un élément externe de supervision de leur comportement -- respectivement une convention, une norme et le regard de la collectivité. Cette supervision relativise l'importance du calcul d'intérêt comme principe ordonnateur des relations marchandes.

[798]  Seligman, A. (1997) : 43.

[799]  Granovetter, M. (1985).

[800]  Piore, M. & Sabel, C. (1984).

[801]  Piore, M. & Sabel, C. (1984) : 17 ; 265-6 ; Pyke F. & Sengenberger, W. (eds., 1992) : 25-7.

[802]  Alfred Marshall est l'inventeur du terme. Dans Industry and Trade (1919), l'économiste désigne par "districts industriels" certains réseaux régionaux de petites firmes du XIXe siècle. L'auteur relève par-là que l'essor économique ne se traduit guère par la tendance à la concentration des unités productives. L'unité d'analyse est alors la région, et non pas l'entreprise. La théorie des districts industriels désigne ci-dessous toutes les théorisations apparentées à ce thème.

[803]  Pyke F. & Sengenberger, W. (1992) : 4-5.

[804]  Piore, M. & Sabel, C. (1984).

[805]  Sabel, Ch. (1992) : 240-4.

[806]  Berg, M. (1994) : 24.

[807]  Chandler, A. et al. (1997) : 56.

[808]  Piore, M. & Sabel, Ch. (1984) : 265-8.

[809]  Cf. chapitre 9.

[810]  Hage, J. & Alter, C. (1997) : 94-5 ; 101 ; 121.

[811]  " While there are other possible groups, -- the employees, the consumers, etc., upon whose interest a corporation might be run, discussion of them can best be delayed. " Berle, A. & Means, G. (1932) : 333, note 2.

[812]  Cf. chapitre 8.

[813]  Basé sur Gray, R. et al. (1996) : 45-6.

[814]  Crozier, M. & Friedberg, E. (1997) : 130 ; 152

[815]  Crozier, M. & Friedberg, E. (1997) : 142.

[816]  Pruzan, P. (1998) : 1386.

[817]  SPE (1999) : cahiers D2 & D3.

[818]  Pinchot, G. (1985) ; Kuratko, D. & Hodgett, R. (1998).

[819]  Sengenberger, W. et al. (1990) : 46-7.

[820]  Laszlo, E. & Laszlo, Ch. (1993) : 59.

[821]  La culture interne de Hewlett & Packard incite les collaborateurs à cultiver un "esprit de garage" porteur d'innovation. Le terme fait allusion au garage de Palo Alto qui abrite les premières réalisations des fondateurs de la société. Ce garage constituerait le berceau historique du tissu de PME de la Silicon Valley californienne. La firme s'est distingué également par ses nombreuses initiatives sociales. Cf. Packard, D. (1995).

[822]  A titre illustratif de l'approche mutualiste du risque social, certaines communautés villageoises de l'arc alpin organisent dès le XVIe siècle des caisses de secours mutuel pour faire face aux aléas climatiques et naturels. Ces caisses permettent la réduction du risque individuel par sa collectivisation. Leur fonctionnement est basé sur la confiance, tant en la viabilité financière du système qu'en l'honnêteté des individus. Cf. Albert, M. (1991) : 100-1.

[823]  L'approche probabiliste et assurantielle du risque individuel est exemplifiée par le prêt à la grosse aventure pratiqué vis-à-vis des cargaisons de navires au long cours à Venise et Gênes au XVIIe siècle, puis à Londres au XIXe siècle. L'enjeu n'est pas la sécurité de l'acheminement, mais la garantie de couverture du risque encouru par chacun des partenaires. Il s'ensuit une gestion spéculative -- appréciation fine par calcul de probabilité -- du risque individuel. La garantie est ici d'ordre contractuel et assurantiel. Cf. Albert, M. (1991) : 101-2.

[824]  Perret, P. & Roustang, G. (1993) : 15.

[825]  Cf. chapitre 2.

[826]  Ainsi la fondation en 1992 d'Entreprises pour l'environnement, vouée au nettoyage des sites productifs pollués, découle du souci de ses fondatrices d'éviter la taxation des déchets industriels. Cf. Dermagne, J. (1996) : 125-8.

[827]  Kaufman, A. & Zacharias, L. (1992) : 523.

[828]  Greider, W. (1997) : 348 ; Mouzelis, in : Ackoff, R. (1994) : 11-2.

[829]  Greider, W. (1997) : 348.

[830]  The Economist, 31.11.99 : 84.

[831]  Le lobbying est un droit reconnu par la Constitution américaine et largement usé par un grand nombre de groupes de pression. Ce droit de consultation et d'influence du processus politique est reconnu à des degrés divers par les système juridiques anglais, allemand et néerlandais.

[832]  En matière d'enseignement public, la mise à disposition par une société commerciale de matériel et de logiciels informatiques conditionne l'organisation par l'établissement de cours d'utilisation. Ce don est également l'opportunité pour l'usager de se familiariser avec ces produits et d'en acquérir lui-même par la suite.

[833]  Le respect des conditions suivantes paraît crucial pour éviter l'orientation directe de la recherche scientifique publique par les intérêts privés. (a) Un accord de partenariat exprime une mise en commun de ressources. Il ne saurait lier toutes les activités d'un département de recherche à une seule entreprise. (b) L'entreprise jouit d'un droit de regard sur l'orientation des recherches sans définir précisément ses buts et ses modalités. (c) L'établissement de droits de propriété sur l'innovation intervient ex post, dans une négociation qui succède à la découverte scientifique. (d) La jouissance de ces droits de propriété intellectuelle est conditionnée à l'exploitation effective de l'innovation. Certaines innovations techniques sont en effet parfois achetées par des firmes afin geler leur développement qui concurrencerait leurs propres produits. Cf. entretien avec L. Miéville, Unitec Genève.

[834]  Fukuyama, Fr. (1997) : 16. Si le secteur privé est inclus en principe dans cette définition, il fait ici l'objet d'une catégorie distincte.

[835]  Korten, D. (1995) : 297.

[836]  En 1995, on estimait à 29'000 le nombre d'ONG internationales. Ce chiffre a considérablement augmenté depuis lors. La progression du nombre d'ONG nationales est plus important encore, y compris dans les pays en développement. Cf. The Economist, 29.01.00 : 25.

[837]  Murphy, D. & Bendell, J. (1999).

[838]  Berthoin Antal, A. (1992) : 31.

[839]  Basé sur Cannon, T. (1993) : 48.

[840]  Un sondage d'opinion mené en septembre 2000 par l'institut MORI dans 12 pays européens révèle 70% des personnes interrogées se déclarent influencées par le degré de responsabilité sociale de l'entreprise dont elles achètent les produits. 20% d'entre elles se déclarent prêtes à payer davantage pour un produit certifié sur le plan social et environnemental. Cf. http://www.csreurope.org. A l'étalage, la tendance est moins évidente, mais perceptible.

[841]  Par exemple, le Comité pour l'engagement social de l'entreprise privée fait campagne au Danemark dès 1993 pour convaincre les entreprise de contribuer plus activement à l'emploi. Cf. OIT (1996): 56-7.

[842]  Un exemple de boycott à large échelle est celui qu'a connu dans les années 70 le groupe Nestlé pour protester contre sa politique de promotion de son lait en poudre dans les pays en développement. Dans les années quatre-vingts, des boycotts sont organisés vis-à-vis des firmes américaines actives dans l'Afrique du Sud de l'apartheid. Des actions similaires ont été plus récemment menées vis-à-vis du brasseur Heineken ou du pétrolier Unocal à Myanmar.

[843]  Wilson, I. (2000) : 6.

[844]  Dans Silent Spring, Rachel Carson émet en 1962 une critique scientifique fondamentale à l'égard de l'idée de croissance illimitée, à laquelle fait écho le rapport Halte à la croissance ! du Club de Rome une décennie plus tard.

[845]  L'ouvrage critique le constructeur automobile Chevrolet pour son laxisme face aux nombreux accidents occasionnés par l'explosion du réservoir d'essence de son modèle Corvair. L'ouvrage donne lieu à de vives controverses. Cf. Graby, Fr. (1997) : 652-3 ; Caroll, A. (1996) : 362-3.

[846]  The Economist, 29.01.00.

[847]  Un exemple de l'usage stratégique des médias est la campagne orchestrée en 1995 par Greenpeace pour protester contre l'immersion en Mer du Nord par le pétrolier Shell de la plate-forme de forage Brent Spar Sous la pression, Shell a renoncé à cette immersion en dépit de l'autorisation officielle en sa disposition.

[848]  Le WWF a constitué des partenariats avec notamment Canon, Unilever et AEG. La section suisse d'Amnesty International s'est associée en 1998 à Body Shop pour une campagne de sensibilisation à l'occasion du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme.

[849]  Cf. Hooghiemstra, R. (1999) ; Schwartz, P. & Gibb, B. (1999).

[850]  Sur un total de 52 études consacrées depuis 1974 à la thématique, 33 concluent en une relation positive entre les performances sociale et économique, cinq aboutissent à une conclusion inverse, alors que 14 ne dégagent pas de tendance significative. Cf. Roman, R. et al. (1999). Cette tendance concorde celle exprimée par Belkaoui & Karpik : « There is an overwhelming evidence that there is a positive relationship between being a 'good' business and commercial performance such as improved stock market performance, increased profits and long-term returns. » In : Perks, R. (1993) : 82. Cf. aussi http://www.conference-board.org.

[851]  « Profitability has not been found to be a reliable predictor of responsiveness, nor is responsiveness a guarantee of profitability, [...] » Cf. Berthoin Antal, A. (1992) : 38-9. Idem pour la relation entre la rentabilité et le management par les valeurs, ainsi qu'entre la rentabilité et la gestion de ressources humaines. Cf. Pruzan, P. (1998) : 1388 ; Kanter, R. (1983) : 19.

[852]  Présentation orale d'Y. Maillard de Centre-Info, lors d'une réunion du Réseau pour la responsabilité sociale dans l'économie (RSE) tenue le 12.02.01 à Lausanne.

[853]  Marmuse, Ch. (1997) : 2194-5.

[854]  Berthoin Antal, A. (1992) : 137.

[855]  Maxwell, J. (1997) : 119.

[856]  Vacek, L. (1997) : 5.

[857]  Kanter, R. (1992, 1983) ; Kay, J. (1995) ; Nelson, J. (1999, 1996), Collins, J. & Porras, J. (1994).

[858]  La valeur du titre de la société suisse Logitech sur le marché boursier américain des valeurs technologiques (Nasdaq) atteint entre avril et juin 2000 environ 140 fois le montant de ses bénéfices annuels. L'ampleur de ce différentiel indique d'une part l'irrationalité dans les attentes des investisseurs, d'autre part les difficultés de valorisation du capital immatériel de la nouvelle économie dans l'analyse comptable classique. Sur la place financière helvétique, ce ratio est en moyenne de l'ordre de 20 à 30. Cf. entretien avec D. Biedermann, directeur de la fondation Ethos à Genève.

[859]  Aux Etats-Unis, un investisseur conserve en moyenne 4 à 8 jours une action d'une société de la nouvelle économie comme Amazon ou Yahoo !, 4 à 6 mois un titre d'une société informatique comme Dell ou Microsoft, 22 à 33 mois une action de McDonald's ou de General Electric. Les chiffres concernent le floating capital. Cf. Business Week, 20.09.99.

[860]  Strange, S. (1998) : chapitre 2.

[861]  Les critères d'évaluation varient considérablement suivant les fonds d'investissement. Ils se limitent souvent, tels le Social Domini Index, à l'exclusion de secteurs d'activité comme l'alcool, le tabac, le jeu, l'armement et le nucléaire.

[862]  Cf. encadré 6, page suivante.

[863]  Le marché suisse comptait à fin décembre 1999 plus de 25 fonds « verts. »

[864]  Aux Etats-Unis, les fonds d'investissement éthique représentent à fin décembre 1999 environ 2'000 milliards de dollars, soit 10% des montants totaux investis. Sur les marchés boursiers européens, cette proportion atteint à peine 1%. En Suisse, les divers fonds d'investissement éthique totalisent 3,2 milliards de francs. Cf. Union Bancaire Privée, gestion institutionnelle.

[865]  Pour une présentation synthétique de la taxe Tobin, cf. http://www.attac.org; http://www.ppp.ch.

[866]  Cf. chapitre 1 ; Crozier, M. & Friedberg, E. (1977).

[867]  Powell, W. & Smith-Doerr, L. (1994) : 371.

[868]  Berthoin Antal, A. (1992) : 108ss ; Freeman, R. (1984) : 95.

[869]  Powell, W. & Smith-Doerr, L. (1994) : 371.

[870]  Berthoin Antal, A. (1992) : 136.

[871]  Berthoin Antal, A. (1992 : 116.

[872]  CJD (1996) : 153.

[873]  Berthoin Antal, A. (1992) : 117.

[874]  Cf. chapitre 6.

[875]  Kanter, R. (1983) : 48.

[876]  Cf. chapitre 8.

[877]  J. Dermagne, (1996 : 71) analyse en détails les fondations d'entreprise aux Etats-Unis.

[878]  Financial Times, 28.08.99.

[879]  Logan, D. et al. (1997) : 20.

[880]  Porter, M. & Kramer, M. (1999) : 128-9. La critique concerne le cas américain.

[881]  Jacoby, N. (1977) : 198-9.

[882]  Les fonds gérés par les fondations d'entreprise américaines totalisent plus de 330 milliards de dollars, dont plus de 20 milliards sont alloués annuellement à des projets éducationnels, humanitaires et culturels. Cf. Financial Times, 19.12.00.

[883]  Cf. chapitre 5.

[884]  Waddock, S. & Boyle, M.-E. (1995) : 126-7.

[885]  Nelson, J. (1996) : 65.

[886]  Adapté de Nelson, J. (1996) : 66.

[887]  Waddock, S. & Boyle, M.-E. (1995) : 125-6.

[888]  En 1993, plus de 90% des grandes firmes actives sur le marché américain avaient mis sur pied un programme d'implication de leurs employés dans la communauté locale. Plus des deux tiers d'entre elles accordaient à leurs employés du temps de travail pour des activités de volontariat et 63% d'entre elles disposaient d'un fonds d'investissement pour les oeuvres envers la communauté locale. Au Royaume-Uni, ces chiffres sont moins élevés. Cf. Wheeler,D. & Silanpää, M. (1997) : 275.

[889]  Tuffrey, M. (1998) : 3.

[890]  Logan, D. et al. (1997) : 36 ; Tuffrey, M. (1998) : 6.

[891]  Logan, D. et al. (1998) : 48.

[892]  Nelson, J. (1996) : 59.

[893]  Pionnier du marketing social, American Express verse en 1983 un penny par transaction financière réalisée grâce à l'une de ses cartes de crédit au financement de la restauration de la statue de la Liberté à New York. 1,7 millions de dollars sont ainsi récoltés alors que la société bénéficie de l'opération par l'amélioration de son volume d'affaires et de son image publique.

[894]  Grimshaw, Ch. et al. (1997) : 43 ; Smith, Cr. (1994) : 111.

[895]  A témoin la campagne de Body Shop en faveur du respect des droits politiques du peuple ogoni au Nigéria. Si la cause est moralement irréprochable, ses circonstances de promotion sont plus contestables. La campagne intervient après la mise en cause du pétrolier Shell dans l'exécution en 1995 par le gouvernement Abasha du prix Nobel de littérature Ken Saro-Wiwa et de sept autres Ogonis. Elle exploite ainsi les déboires d'une société commerciale ainsi que la forte réceptivité de l'opinion publique occidentale. A sa décharge, Body Shop s'est engagé par la suite dans des actions de promotion des droits humains dans des circonstances moins troubles et moins médiatisées.

[896]  Logan, D. et al. (1998) : 29-30.

[897]  Maxwell, J. et al. (1997) : 131 ; Nelson, J. (1996) : 89 ; Tateisi, N. (1997) : 23.

[898]  Adapté de Logan, D. et al. (1998) : 56.

[899]  Logan, D. et al. (1998) : 29-30.

[900]  Maxwell, J. et al. (1997) : 131 ; Nelson, J. (1996)89 ; Tateisi, N. (1997) : 23.

[901]  Logan, D. et al. (1998) : 44-5.

[902]  Telle est également la conclusion de l'étude empirique menée au Royaume-Uni par Nicholson, D. & Robertson, N. (1996 : 1367). Les deux types de facteurs -- type d'activité et rapport de l'entreprise avec son l'environnement opérationnel -- sont interdépendants. Une étude réalisée en Malaisie retient pour facteurs explicatifs des actions sociales de l'entreprise, par ordre décroissant d'importance, la philosophie d'affaires de la direction de l'entreprise, le respect de la législation et la concordance avec la culture d'entreprise de la maison mère. Cf. Teoh & Thong, in : Gray, R. et al. (1996) : 162-3.

[903]  Kanter, R. (1995) : 197ss.

[904]  « The term «accountability» means the onus, requirement, or responsibility to provide an account (by no means necessarily a financial account) or reckoning of the actions for which one is responsible. » Cf. Gray, R. et al. (1987) : 2-3.

[905]  « Accountability is conceived of as relating to the rights to information of a participatory democracy which, for the sake of this project, is conceived of as neo-pluralist in structure. » Cf. Gray, R. et al. (1997) : 329.

[906]  Gray R. et al. (1997) : 333ss ; MacIntosh, M. et al. (1998) : 197.

[907]  Jordan, J. (1996) : 30.

[908]  Gray, R. et al. (1997) : 331.

[909]  Mathews, M. (1997) : 483-90.

[910]  Rendu obligatoire en 1972, le bilan social français exemplifie les préoccupations de l'époque et représente une tentative précoce d'élaboration d'un standard contraignant en la matière. L'équivalent du bilan social français est introduit au Portugal en 1985.

[911]  Gray, R. et al. (1997) : 325-6 ; Mathews, M. (1997) : 490-6.

[912]  Mathews, M. (1997) : 496-500.

[913]  Adams, C. et al. (1998) : 7 ; Robertson, D. & Nicholson, N. (1996) : 1102.

[914]  La CERES est une association américaine d'investisseurs constituée en 1989 après le naufrage en Alaska du pétrolier Exxon Valdez. Elle s'est fait connaître par la publication des Principes Valdez, rebaptisés par la suite Principes CERES qui promeuvent la protection de la biosphère. Cf. http://www.ceres.org.

[915]  Cf. GRI (2000) ; http://www.globalreporting.org.

[916]  Gray, R. et al. (1996) : 211-2.

[917]  Adams, C. et al. (1998).

[918]  Henderson, in : Mathews, M. (1993) : 28.

[919]  Sethi, S. (1977) : 58.

[920]  Alvesson, M. & Olof, P. (1982) : 158.

[921]  Alvesson, M. & Olof, P. (1982) : 160-7.

[922]  Alvesson, M. & Olof, P. (1982) : 172.

[923]  Debouzy, M. (1972) : 139.

[924]  Tedlow, R. (1979): 12-9 ; 197-8.

[925]  Sethi, S. (1977) : 8 ; Jordan, J. (1996) : 30.

[926]  Jordan, J. (1996) : 33.

[927]  Christensen, L. (1996) : 665-6.

[928]  Di Sciullo, D. (1993) : 243.

[929]  Silanpää, M. (1997) : 8-10.

[930]  Grimshaw, Ch. et al.(1997) : 32.

[931]  97% des chefs d'entreprise interrogés lors d'un sondage réalisé en 1993 déclarent que l'amélioration de la motivation de leur personnel représente une de leurs préoccupations majeures. Cf. Lévy-Leboyer, Cl. (1998) : introduction.

[932]  Cf. chapitre 5.

[933]  Daviet, J.-P. (1995) : 22-3.

[934]  Selon Maslow, les besoins seraient, par ordre décroissant d'importance, de nature physiologique, sécuritaire, sociale, d'estime et enfin d'actualisation de soi (réalisation personnelle). Des études empiriques ont démontré la vacuité d'une telle hiérarchie dans une perspective interpersonnelle et surtout interculturelle.

[935]  Maslow, A., Motivation and Personality ; Herzberg, F., Work and the Nature of Man, in : Lévy-Leboyer, Cl. (1998) : chapitre 1.

[936]  Notamment Vroom, V., Work and Motivation ; Porter L. & Lawler, E., Managerial Attitudes and Performance, in : Lévy-Leboyer, Cl. (1998) : chapitre 2.

[937]  Locke, E. & Latham, G. (1990), A Theory of Goal Setting and Task Performance, in : Lévy-Leboyer, Cl. (1998) : chapitre 3.

[938]  Boyer, L. & Equilbey, N. (1990) : 165-7.

[939]  Daviet, J.-P. (1995) : 24-5.

[940]  Tessier, R. & Tellier, Y. (dirs, 1990) : 38.

[941]  De Coster, M. (1993) : 356-70.

[942]  Lévy-Leboyer, Cl. (1998) : 179-81.

[943]  De l'après-guerre aux années 80, l'entreprise occidentale a souvent mené ce que Ph. d'Iribarne nomme une «politique sociale invisible». Pendant cette période, l'ouvrier le plus qualifié subventionne ses collègues moins qualifiés. De même, le jeune employé finance par son modeste salaire celui plus élevé de ses aînés, sachant que son propre revenu croîtra au long de sa carrière. Cf. Rosanvallon, P. (1995) : 111-2. Très similaire au système de rémunération traditionnelle de la firme japonaise, cette politique redistributive requiert pour sa viabilité une certaine stabilité temporelle de l'emploi et un sens de solidarité entre les salariés. Ces deux aspects clé sont aujourd'hui remis en question par la précarisation de l'emploi et l'individualisation des carrières.

[944]  Le double message réflexif et transitif de la citoyenneté de l'entreprise se décrypte sous d'autres formes. Par exemple dans l'industrie vestimentaire, le firme Hey s'est rebaptisée récemment WE (nous). Ce changement de raison sociale suggère en interne une communauté de situation et d'intérêts, alors qu'en externe il fait allusion au lien de l'entreprise avec la société.

[945]  Baldi, M. (2000) ; cf. également conclusion.

[946]  Les principaux instruments généraux sont les Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales de 1976, ainsi que la Déclaration tripartite de l'OIT concernant les entreprises multinationales et la politique sociale de 1977. Le Code international de commercialisation des substituts au lait maternel de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est un instrument plus spécifique.

[947]  OCDE (2000). L'instrument révisé a été adopté le 27.06.00 par les Etats membres.

[948]  Baldi, M. (2000).

[949]  Les ONG peuvent s'adresser au PCN -- en Suisse au Secrétariat fédéral à l'économie (Seco) -- au cas où elles douteraient de la conformité du comportement d'une entreprise transnationale avec les dispositions des Principes de l'OCDE. La procédure est non judiciaire et confidentielle.

[950]  Au Royaume-Uni, les sondages concordent pour attester de la crise de confiance du public envers les managers des sociétés multinationales. Cf. Wheeler, D. & Silanpää, M. (1998) : 3.

[951]  Moins de 10% des Européens donnent crédit à la communication non financière des entreprises si elle n'est pas corroborée par des preuves tangibles. Cf. Laszlo, E. (1997) : 61.

[952]  Robertson D. & Nicholson N. (1996) ; pour une étude de cas, cf. J. Entine (1998).

[953]  Adapté de Ball, A. et al. (1999).

[954]  Ball, A. et al. (1999) : 12-3.

[955]  Gray R. et al. (1997).

[956]  Perk, R. (1993) : 78 ; Geddes, M. (1992) : 215 ; Capron, M. (2000b).

[957]  Capron, M. (2000b) ; Freeman, E. (1984).

[958]  Wheeler, D. & Silanpää, M. (1998) : 162.

[959]  Gray, R. et al. (1997) : 325.

[960]  Perks, R. (1993) : 82 ; Geddes, M. (1992) : 218 ; 237.

[961]  Galbraith, J. (1968) ; Child, J. (1969) : 52.

[962]  Wheeler, D. & Silanpää, M. (1998) : 162.

[963]  Power, M. (1998): 134.

[964]  L'étude concerne 56 rapports de firmes lauréates de l'Environment Reporting Award décerné au Royaume-Uni par l'Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) entre 1991 et 1998. Seule la moitié des documents analysés a fait l'objet d'une vérification externe réellement indépendante. Cf. Ball, A. et al. (1999).

[965]  Expression désignant communément les cinq plus grandes sociétés de conseil et d'audit, soit Arthur Andersen, Deloitte Touche Tohmatsu, Ernst & Young, KPMG, PricewaterhouseCoopers.

[966]  BIT (1998) : 35. Ces sociétés engagent de plus en plus de spécialistes de l'audit social -- souvent d'anciens collaborateurs de sociétés commerciales.

[967]  Robertson, D. & Nicholson, N. (1996) : 1099-101.

[968]  Le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 suscite plusieurs initiatives du secteur privé en matière environnementale. Ainsi le World Business Council for Social Development (WBCSD) et la Chambre de commerce internationale (CCI) publient alors tous deux une Charte pour le développement durable. La Fédération japonaise des organisations économiques (Keidanren) élabore également en 1991 une Charte environnementale et une Charte d'éthique économique. Le secteur privé japonais est alors critiqué pour sa négligence en matière environnementale et pour des pratiques d'affaires troubles. Ces associations épousent à présent les préoccupations sociales de l'opinion publique. L'organisation patronale japonaise publie en 1996 une Keidanren Charter for Good Corporate Behavior alors que le WBCSD travaille à des Principles for Corporate Social Responsibility. Pour sa part, la CCI a mis sur pied un groupe de travail qui a publié un premier document. Cf. CCI (2000) ; Keidanren (2000) ; WBCSD (2000) ; http://www.wbcsd.org; http://www.iccwbo.org; http://www.keidanren.or/jp.

[969]  Ainsi la European Declaration of Businesses against Exclusion de l'European Business Ethics Network (EBEN) ; les Principles of Corporate Community Investment formulés par Business in the Community (BITC) ; les Principes pour la conduite des affaires de la Table ronde de Caux. Cf. EBEN (1995) ; BITC (2000) ; Table ronde de Caux (2000).

[970]  Le programme Responsible Care lancé en 1984 au Canada par la Chemical Manufacturers Association a acquis à présent pour le secteur chimique un caractère de programme mondial en matière de santé et de sécurité au travail ainsi que de protection environnementale.

[971]  Les Principles for Global Corporate Responsibility ou les Global Sullivan Principles ont une vocation générale. Les Human Rights Guidelines for Compagnies d'Amnesty International sont plus spécifiques. Cf. respectivement http://www.iccr.net ; Sullivan (2000) ; AI (1998).

[972]  Ainsi l'Initiative d'éthique commerciale (en anglais ETI) est une association anglaise de sociétés commerciales, d'ONG et de syndicats qui travaille à l'identification et la promotion des bonnes pratiques en matière de code de conduite. Sur la base d'un code de conduite modèle élaboré par consensus, elle teste actuellement diverses formules de vérification indépendante. Cf. http://www.ethicaltrade.org.

[973]  Adapté de OIE (1999) : 3.

[974]  Ainsi les Principes de Sullivan en 1977 et de McBride en 1984 visant à guider les pratiques d'affaires respectivement en Afrique du Sud et en Irlande du Nord. Les Principes concernant les maquiladoras au Mexique sont un autre exemple de ce type de code.

[975]  BIT (1998) : 13-4.

[976]  Toutes les sociétés américaines présentes dans le Top 500 du magazine Fortune disposent d'un code de conduite. Parmi les sociétés anglaises, cette proportion dépasse 60% -- contre 18% en 1989. Financial Times, 05.08.99.

[977]  Une étude de l'OCDE (1999) conclut que 18% des 233 codes de conduite examinés se réfèrent explicitement à des principes ou valeurs universels définis par l'Organisation des Nations Unies.

[978]  BIT (1998 : 23-5), d'après un échantillon de 215 codes de conduite.

[979]  Telle est la conclusion d'une étude documentaire de 360 codes de conduite de sociétés américaines. 20% des codes examinés s'attachent au respect des droits fondamentaux du travailleur, alors que 10% d'entre eux prévoient un mécanisme de vérification. CEP (1998), Research Report, Oct.-Dec.

[980]  CEP (1998), Research Report, Oct.-Dec.

[981]  « L'expérience semble montrer que les systèmes d'application des codes sont souvent insuffisamment dotés en ressources humaines, que les travailleurs n'y participent guère et qu'ils manquent de transparence. On note une tendance, parmi les multinationales, à se doter d'une unité qui centralise la gestion de tout ce qui a trait à la responsabilité et à l'image sociales de l'entreprise. » Cf. BIT (1998) : 34.

[982]  Ce problème n'est pas l'apanage de pays en développement. Une étude réalisée aux Etats-Unis révèle qu'une faible proportion d'employés connaissent la substance du code de conduite de leur société et que les cours de training sont rares. Cf. BIT (1998) : 32.

[983]  En 1996, Levi's comptait 600 à 700 fournisseurs. Le secteur de l'habillement connaît une forte volatilité des liens d'affaires en raison du caractère saisonnier de la production.

[984]  Cf. ICC (2000) ; OIE (1999).

[985]  Wilson, I. (2000) : 64.

[986]  Parmi les distinctions les plus connues, citons : au Royaume-Uni l'ACCA Environmental Reporting Awards et désormais l'ACCA Social Reporting Awards, le Malcom Baldridge National Quality Awards ; aux Etats-Unis le Corporate Conscience Awards du CEP, le Deming Prize, ou le Ron Award for Corporate Citizenship lancé suite au Message sur l'Etat de l'Union prononcé en janvier 1996 par le président Clinton.

[987]  Pour une position du secteur privé, cf. OIE (1999).

[988]  BIT (1998) : 36

[989]  BIT (1998) : 37-40.

[990]  Cf. chapitre 9.

[991]  BIT (1998) : 42-3.

[992]  BIT (1998) : 40-1.

[993]  A titre d'exemple, la norme ISO 9000 et l'European Quality Award (EQA) de l'European Foundation for Quality Management traitent de la qualité de la gestion interne ; les questions environnementales sont adressées notamment par la norme ISO 14001, le Marine et le Forest Stewardship Council Guidelines ainsi que par la norme d'éco-efficience du WBCSD.

[994]  Cf. Respectivement http://www.cepnyc.org, http://www.cepaa.org. L'agence d'accréditation compte parmi ses membres du secteur privé la Société générale de surveillance (SGS) et une seule PME, Eileen Fisher. Il comprend en sus un représentant du National [American] Child Labour Committee, d'une association philanthropique (l'association François-Xavier Bagnoud), d'une ONG (Amnesty International) ainsi que d'un professeur d'université.

[995]  En janvier 2000, les cinq organismes d'accréditation du SA8000 sont SGS-ICS, Det Norske Veritas, BVQI, Intertek Testing Services, et Underwriters Laboratories.

[996]  La liberté d'association et le droit de négociation collective (conventions 87 et 98), la non-discrimination au travail (100 et 111), l'interdiction du travail forcé (29 et105), et l'interdiction du travail des enfants (138), ainsi que les dispositions des conventions 135, 146, 155, 159 et 177.

[997]  CEP (1998), Research Report, Oct.-Dec.

[998]  L'ISEA comprend pour membres à l'été 1999 une majorité d'entreprises privées (environ 35%), des représentants d'ONG et d'organismes publics (env. 30%), des consultants du secteur privé (env. 20%) et enfin des membres du milieu académique (env. 15%). Cf. ISEA (1999) : 118.

[999]  ISEA (1999).

[1000]  L'ETI et le code de conduite de la campagne européenne Clean Clothes (cf. chapitre 9) sont assez similaires au label SA8000 dans leur objectif de protection des collaborateurs des pays en développement ainsi que dans leur référence aux normes fondamentales du travail élaborées par l'OIT. Le label SA8000 prend cependant moins en considération les sensibilités locales et le capacity building des groupes sociaux locaux qui permet à terme leur association à la vérification indépendante. Cf. http://www.ethicaltrade.org et http://www.cleanclothes.org.

[1001]  LARIC (1999).

[1002]  Cf. Gray, R. et al. (1997) : 333ss.

[1003]  BIT (1998) : 15-6 ; 19.

[1004]  Les méthodes et critères détaillés d'audit usés en l'occurrence ne sont pas publiés, et sont trop complexes pour être présentés succintement. Cf. Annexe 3 pour une grille d'évaluation.

[1005]  Il n'a pas été possible d'obtenir des renseignements détaillés sur l'élaboration d'un tel indice.

[1006]  Sabel, Ch. et al. (2000).

[1007]  Power, M. (1997): 146 ; Ball, A. et al. (1999).

[1008]  Gray, R. et al. (1996) : 164.

[1009]  Perks, R. (1993) : 173-5.

[1010]  ISEA (1999) : introduction.

[1011]  Boyer, R. (1997) ; Albert, M. (1991) ; L'Hélias, S. (1997) ; Handy, Ch. (1995).

[1012]  Boyer, R. (1997) : 42.

[1013]  « [L]e problème majeur des Etats-Unis est bien celui du creusement des écarts de revenus. Dans les quatre, huit, voire douze ans à venir, la correction des inégalités devra rester la priorité majeure du gouvernement. » Reich, R. (1996-1997) : 19. L'auteur est ancien Secrétaire au travail de l'administration Clinton (1993-1996) et professeur à l'Université de Harvard. Le revenu réel des travailleurs américains les moins qualifiés a baissé de 30% depuis 1970. Cf. Adda, J. (1997), T. 2 : 96-7. Voir aussi Sennett, R. (1998) : 53 ; Rifkin, J. (1996).

[1014]  Fukuyama, Fr. (1997); Putnam, R. (1993); Plender, J. (1997) : 117-22.

[1015]  D'Iribarne, Ph. (1989) : 263.

[1016]  Le Monde, 07.03.00 : 17.

[1017]  Tatseisi, N. (1997) : 22.

[1018]  Drucker, P. (1993) : 188 ; Laville, J.-L. (dir. 1994) : 120-35.

[1019]  Logan, D. et al. (1997) : 64-5.

[1020]  Hamden-Turner, Ch. & Trompenaars, A. (1993) : 14.

[1021]  Atsushi, Y. (1999).

[1022]  MacIntosh, M. et al. (1998) : 45.

[1023]  Le zaibatsu est naît fréquemment de l'expansion des firmes commerciales du XIXe siècle par intermariages entre familles de marchands. Mais les anciens samouraïs -- élite sociale de l'ère Tokugawa qui a mené la Révolution Meiji -- transposent volontiers leur combativité dans les activités industrielles. Cf. Yamamura, K. (1978) : 217ss.

[1024]  A la tête des forces d'occupation américaines de l'archipel japonais, le général MacArthur décide en 1947 de la dissolution de 325 zaibatsu jugés en position monopolistique. Finalement, seules 18 sociétés sont démantelées. La mise en vente du capital social de nombreuses firmes ne se traduit guère par la démocratisation de leur actionnariat. La majeure partie du capital social est rachetée par d'anciennes banques de zaibatsu qui établissent de nouveaux groupes, les keiretsu. Cf. Gravereau, J. (1993) : 235ss.

[1025]  Gravereau, J. (1993) : 197.

[1026]  La société Toyota est par exemple un keiretsu vertical.

[1027]  Les six keiretsu horizontaux -- Dai-Ichi, Fuyo, Kangyo, Mitsubishi, Mitsui, Sanwa et Sumimoto -- sont actifs dans tous les secteurs industriels et sont liées avec la moitié des plus grandes firmes japonaises et avec presque toutes les grandes institutions financières. Au début des années 90, leurs activités représenteraient 20% du total de la valeur de la production de l'économie japonaise. Cf. Powell, W. & Smith-Doerr, L. (1994) : 388-9. Cf. également note 53.

[1028]  Yamamura, K. (1978) : 252-3.

[1029]  Gerlach, M. (1992): 198-200.

[1030]  Gerlach, M. (1992): 63 ; 114-8.

[1031]  Powell, W. & Smith-Doerr, L. (1994) : 388-9.

[1032]  Gerlach, M. (1992): 149-59.

[1033]  Abbeglen, J. (1958) : 29-30 ; 82-3.

[1034]  On a pu dire que si le fonctionnement des sociétés occidentales est guidé par le sentiment de culpabilité, la vie de la société japonaise serait régie par la honte. Un Japonais doit pouvoir garder la face en toutes circonstances même si son comportement était socialement réprouvé.

[1035]  Abbeglen, J. (1958) : 84-93.

[1036]  Handy, Ch. (1995) : 148.

[1037]  Monks, J. (1995) : 275.

[1038]  Monks, R. (1995) : 273.

[1039]  Handy, Ch. (1996) : 133.

[1040]  Yamanaka, K. (1997) : 192.

[1041]  Kaufman, A. (1992) : 572.

[1042]  Hofstede, G. (1991).

[1043]  Jiro, U & Dore, R. (1999) : 7.

[1044]  Dans une entreprise japonaise, le différentiel entre les salaires le plus et le moins élevé ne dépasse traditionnellement pas 6 :1 Cf. Ozaki, R. (1991) : 21-3. Parmi les 500 plus grandes multinationales américaines répertoriées par le magazine Fortune, ce ratio atteint en moyenne 464 :1 pendant l'année 1999. Cf. OIT (1999), Travail, N°32 : 16. Un simple employé de General Electric devrait travailler 3'363 ans pour gagner l'équivalent de la rémunération de son PDG, Jack Welch, pour la seule année 1999. Cf. The Economist, 23.09.00 : 23.

[1045]  « Cutting jobs is the last thing management should do. » H. Okuda, président de Toyota, in : Far Eastern Economic Review (FEER), 03.06.99 : 50.

[1046]  Cette pratique japonaise est plus proche de celle des firmes européennes qu'américaines, même si certaines de ces dernières (Exxon, IBM) ont développé des solutions semblables.

[1047]  Yamanaka, K. (1997) : 200-2.

[1048]  Atsushi, Y. (1999).

[1049]  Yamanaka, K. (1997) : 190-1 ; 196-200.

[1050]  Hanada, M. (1996) : 129-30.

[1051]  Kay, J. (1995) : 82-3 ; Handy, Ch. (1995) : 148-9.

[1052]  Une étude empirique réalisée à l'époque révèle que le tiers environ -- davantage dans les campagnes -- des employés jouit d'un logement d'entreprise. Le paternalisme de l'entreprise s'immisce profondément dans la vie de ses employés pour concerner la gestion du budget familial, les standards de vie et l'éducation infantile. Les épouses d'employés font honneur aux activités éducatrices (éducation sexuelle et contrôle des naissance) et surtout culturelles (cuisine, arrangements floraux, danse classique). Cf. Abegglen, J. (1958) : 95-7.

[1053]  Yamanaka, K. (1997) : 206-7.

[1054]  Yamamura, K. (1978) : 263.

[1055]  Ozaki, R. (1991) : 103.

[1056]  En 1999, le taux de chômage est à son apex depuis 1953 -- date des premières statistiques officielles en la matière. Cf. International Herald Tribune (IHT), 04.02.99.

[1057]  Akira, K. (1999).

[1058]  Boyer, R. (1997) : 36 ; FEER, 03.06.99 : 50.

[1059]  Omori, T. (2000) : 7.

[1060]  Cf. Schwartz, P. & Gibb, B. (1999) : 19-21.

[1061]  Ainsi la récente faillite la société de distribution Sogo, figure emplématique de l'économie japonaise et dont la fondation est antérieure à la révolution Meiji. La faillite intervient suite au net refus de l'opinion publique d'un énième plan de sauvetage proposé par les autorités. La disparition de la société doit beaucoup à sa stratégie d'expansion inconsidérée durant les années 80, effectuée avec le soutien des grandes banques et des autorités. Cf. IHT, 02.08.00.

[1062]  Gerlach, M. (1992): 125.

[1063]  Les fusions intervenues entre les banques de keiretsu semblent initier une dynamique similaire parmi les entreprises industrielles des keiretsu. Les participations croisées entre les sociétés de sont aussi considérablement réduites depuis une décennie. Cf. The Economist, 25.11.00 : 98.

[1064]  Financial Times, 25.08.99.

[1065]  Malgré que 50 trillions de yen (440 milliards de dollars) aient été rayés de l'actif des 17 plus grandes banques japonaises depuis 1995 à titre de prêts non recouvrables, ceux-ci se montent officiellement encore à 19,5 trillions de yen et probablement en réalité à 35 trillons de yen. Cf. The Economist, 18.03.00: 85.

[1066]  Le Keidanren a recommandé à l'automne 1998 la suppression des participations croisées entre sociétés, afin que celles-ci se soucient davantage de leurs actionnaires. Cette proposition a été reprise en écho par le PLD au début de l'année 1999.

[1067]  Jiro, U & Dore, R. (1999) : 7 ; Asian Wall Street Journal, 08.04.99.

[1068]  Omori, T. (2000) : 8.

[1069]  « Japanese managers have a reasonable capability to start new things, but lack the decision-making power to stop anything. » K. Hori in : FEER, 01.04.99 : 11.

[1070]  Yamanaka, K. (1997) : 178-83.

[1071]  Cf. IHT, 10.03.99 ; FEER, 01.04.99 : 10-3 ; The Economist, 20.11.99 : 86.

[1072]  Atsushi, Y. (1999).

[1073]  Le rachat en mars 1999 par Renault de presque 37% du capital social de Nissan s'est accompagné de la nomination de Carlos Ghosn en tant que directeur général (N°2) de la firme nippone. Ancien bras droit de Louis Schweitzer, président de Renault, Ghosn s'est taillé une réputation de «tueur de coûts», notamment suite à la fermeture en 1997 de l'usine de Vilvorde en Belgique. Cf. Le Monde, 02.09.99: 20 ; 17.06.99 : 26 ; 20.04.99 : 21.

[1074]  Le quart des 31'700 suicides intervenus au Japon en 1998 sont dus à l'anxiété quant à l'avenir professionnel. On a vu par exemple des pères de famille se donner la mort afin que leur famille touche les rentes d'une assurance vie. Pour protester contre sa mise à la retraite anticipée, un cadre japonais âgé de 58 ans s'est donné la mort par hara-kiri (suicide à l'arme blanche par perforation de l'estomac) dans les bureaux de la société qui l'employait. Cf. The Economist, 20.11.99 : 86 ; IHT, 24.03.99. Suitê à la mise en faillite d'une société, il arrive également que certains cadres supérieurs choisissent cette issue fatale afin de laver leur famille de la honte de ce qui est considéré comme un cuisant échec socioprofessionnel. Cf. Le Temps, 11.10.00 : 28.

[1075]  Atsushi, Y. (1999).

[1076]  IHT, 04.06.99 ; Bremner, B. (1999).

[1077]  The Economist, 19.02.00 : 59-61.

[1078]  Seizelet, E. (1997).

[1079]  La démographie japonaise est caractérisée par l'extrême longévité de la population (record mondial) et par un faible taux de natalité. Plus du quart de la population japonaise sera âgée de plus de 65 ans en 2025. Cf. Seizelet, E. (1997).

[1080]  Logan, D. et al. (1997) : 75.

[1081]  Befu, H. (1983) : 212-5.

[1082]  Handy, Ch. (1995) : 148-9.

[1083]  Si le Japon connaît depuis peu la fondation d'associations à but non lucratif, le mouvement reste d'ampleur bien modeste par rapport au monde occidental, anglo-saxon tout particulièrement. Cf. Logan, D. et al. (1997) : 75-7.

[1084]  Monks, J. (1995) : 274.

[1085]  Entre 1985 -- date des accords de Plaza qui marquent la forte appréciation du yen par rapport au dollar américain) et 1991 --, la part japonaise dans les investissements directs étrangers aux Etats-Unis double pour atteindre plus de 20%. Cf. Logan, D. et al. (1997) : 78.

[1086]  « Japanese companies in the United States often act as if they were in Japan. Although the United States is open to foreign companies, there is an expectation of good corporate relations with the community. Japanese companies should study this American custom, and then modify their behaviour accordingly. » Ohashi, F. (1989) : 30.

[1087]  Ce manque d'expérience en matière d'engagement communautaire n'est pas l'apanage des firmes japonaises. Les multinationales européennes qui se sont implantées à l'époque sur le marché américain ont connu des difficultés similaires. Cf. Kanter, R. (1995) : 184-6,

[1088]  Tatseisi, N. (1997) : 122.

[1089]  Smith, Cr. (1994) : 114.

[1090]  Cf. http://www.keidanren.or.jp/CBCC. L'organisation comptait 299 membres en décembre 1999.

[1091]  Cf. http://www.jetro.org/jh2-2.html#2 ; Logan, D. et al. (1997) : 76-8.

[1092]  Tatseisi, N. (1997) : 37ss.

[1093]  Ohashi, F. (1989) : 26.

[1094]  Logan, D. et al. (1997) : 78-80.

[1095]  Au début de la décennie, près de 80% des firmes japonaises situées en zone urbaine disposent de shataku pour leur main-d'oeuvre et 5 à 7 % des ménages japonais en bénéficient. Cf. Yamanaka, K. (1997) : 208-10.

[1096]  Logan, D. et al. (1997) : 80-1.

[1097]  Bairoch, P. (1997), T. 1 : 390-9.

[1098]  De nombreuses filatures de coton sont mises sur pied en Italie lors du XIXe siècle. Cf. Bergier, J.-Fr. in : Bairoch, P. (1997), T.1 : 569.

[1099]  Bairoch, P. (1997), T.1 : 570.

[1100]  Bergmann, A. (1994) : 119-20.

[1101]  11 sociétés suisses figurent dans le dernier classement mondial établi par le Financial Times des 500 plus grandes sociétés classées selon leur capitalisation boursière (situation au 04.01.00). Leur position recule plutôt au profit principalement de sociétés de la nouvelle économie. La plus grande société est Microsoft et le plus grand employeur DaimlerBenz avec 464'000 employés. Cf. FT, 04.05.00.

[1102]  Bergmann, A. (1994) : 106-33.

[1103]  Schröter, H. (1997).

[1104]  Bergmann, A. (1994) : 106.

[1105]  Hampden-Turner, Ch. & Trompenaars A. (1993) : 14-5.

[1106]  « Nous avons été très lents, chez Nestlé, à comprendre la nécessité de prendre en mains de manière professionnelle une activité aussi importante que les «relations publiques». » Cf. Maucher, H. (1995) : 152. La citation fait référence aux politiques controversées de commercialisation du lait en poudre dans les pays en développement durant les années 70. Depuis lors, Nestlé a souscrit au Code international de commercialisation des substituts au lait maternel proposé par l'OMS (cf. chapitre 8) et publié ses Principes de conduite. Sa politique d'information envers l'actionnariat, les pouvoirs public et le grand public reste encore lacunaire, notamment par rapport aux organismes génétiquement modifiés (OGM). Cf. Nestlé (1999) & (1998) ; Ethos (2000) : 17.

[1107]  Longtemps passive en la matière, Novartis fait à présent état de sa volonté de participer plus activement aux débats en matière de biotechnologies et de génie génétique (Novartis (1999) : 16). Quant à l'UBS, son image publique a fortement souffert de la fusion de 1996 qui lui a donné naissance. Le groupe bancaire entend améliorer sa réputation par diverses actions dont la publication d'un rapport environnemental et d'un rapport social concernant ses collaborateurs et sa clientèle (UBS (1999) : 16-7). Les résultats de cette politique de communication sont perceptibles, mais n'occultent pas les problèmes internes de motivation des collaborateurs. Ethos (2000) : 29.

[1108]  Novartis Venture Fund (1999) ; http://www.venturefund.novartis.com.

[1109]  La fibre sociale de la population suisse est particulièrement élevée, selon le sondage d'opinion mentionné en note 19 du chapitre 7. Elle se manifeste au travers des choix de consommation, du recyclage et des oeuvres caritatives. Cf Tribune de Genève, 10.11.00.

[1110]  La Suisse occupe le 3e rang mondial quant à la proportion d'actionnaires parmi sa population adulte, derrière l'Australie et la Suède, mais devant les Etats-Unis. Cf. Le Temps, 01.11.00.

[1111]  Cf. chapitre 7, encadré 6 : 264.

[1112]  Respectivement http://www.amnesty.ch; http://www.wwf.ch; http://www.access.ch/evb/db; http://www.centreinfo.ch

[1113]  Le réseau Philias a participé à la première Convention européenne sur la responsabilité sociale des entreprises, tenue à Bruxelles en novembre 2000. Cf. http://www.csreurope.org

[1114]  Journal de Genève et Gazette de Lausanne, 09.07.97 :11.

[1115]  ABB (2000) dispose d'une très solide politique environnementale. En revanche, sa responsabilité sociale est ternie par la délocalisation de 24'000 postes de travail d'Europe vers l'Asie, ainsi que jusque récemment par son concours à la réalisation de grands barrages hydroélectriques en Chine et en Turquie, dont les conséquences sur les populations locales sont très controversées. Le groupe Sulzer privilégie également la dimension environnementale au vu d'un rapport (1998-99) qui laisse entrevoir une politique et des objectifs bien définis. Son rapport social (1997) n'est par contre guère informatif. A l'identique, le rapport environnemental de Roche (1999) qui reflète sa politique calquée sur le programme Responsible Care (cf. chapitre 8) est également fouillé. Par contre sa politique sociale reste largement perfectible et opaque. Enfin, la remarquable politique environnementale du groupe Crédit Suisse est également pauvrement retranscrite sur le plan social. Cf. Ethos (2000) : 9 ; 13 ; 20.

[1116]  Dans le secteur bancaire, la Banque cantonale de Genève (BCGe) inaugure en 1998 la pratique d'un rapport social. Le document est consacré à la relation de l'établissement avec sa clientèle, suivi en 2000 par un second rapport consacré à ses collaborateurs. Le prochain rapport concernera l'actionnariat de la société.

[1117]  Cf. chapitre 8.

[1118]  Cf. notamment Shell (2000), BP Amoco (1999) ; Body Shop (1997).

[1119]  Par exemple Coop ne dispose pas moins que de quatre labels écologiques pour ses produits.

[1120]  Cf. http://www.abb.com, communiqué de presse du 31.03.00

[1121]  Veillon (1998).

[1122]  Switcher (1999).

[1123]  Cf. Construire, 30.01.01.

[1124]  Cf. chapitre 4.

[1125]  La liberté d'association et le droit de négociation collective, la non-discrimination au travail, l'interdiction du travail forcé et l'interdiction du travail des enfants.

[1126]  Clean Clothes (1998) ; http://www.cleanclothes.ch; chapitre 8.

[1127]  Pour un aperçu, cf. Agefi (1998).

[1128]  Cf. http://www.economiesuisse.ch.

[1129]  Union des confédérations de l'industrie et des employeurs d'Europe (en anglais UNICE).

[1130]  Cf. http://www.unice.org.

[1131]  La référence du CNPF à la citoyenneté de l'entreprise (cf. J. Dermagne (1995) & (1996)) est attachée à la présidence assumée dès décembre 1994 par J. Gandois. A sa démission en octobre 1997, son successeur E.-A. Seillière (2000) s'est désolidarisé de ce thème pour appeler notamment à la flexibilisation des contrats de travail (salaires, santé et retraite) sous le motto de la « refondation sociale. » Cf. Le Monde, 15.10.97 ; 11.04.00 ; 06.12.00. La citoyenneté de l'entreprise inspire implicitement le concept d'implication territoriale dans l'environnement local développé par la société Evian (1997).

[1132]  Respectivement http://www.wbcsd.org; http://www.csreurope.org; http://www.iccwbo.org; http://www.pwblf.org; http://www.bitc.org; http://www.bsr.org. Le Forum économique mondial (en anglais WEF, http://www.weforum.org) envisage un programme d'action dans ce domaine.

[1133]  Cf. Fortune, 12.04.99.

[1134]  Ainsi le siège européen de beaucoup d'entreprises japonaises se situe aux Pays-Bas.

[1135]  Cf. Le Temps, 28.12.00 : 2-3.

[1136]  La ville, l'agglomération et le canton de Genève comptent respectivement environ 175'000, 400'000 et 600'000 âmes.

[1137]  Le secteur des services compte en 1995 pour 82,5% de la production totale cantonale et l'économie genevoise compte alors environ 250'000 emplois.

[1138]  OCSTAT (1996) : 3-13. Il s'agit des statistiques les plus récentes disponibles.

[1139]  Entre 1991 et 1995, l'économie genevoise perd plus de 13'000 emplois surtout dans les secteurs du commerce et de la construction. Plus de 3'000 emplois sont alors créés dans les domaines de la santé et de l'action sociale. OCSTAT, in : SPE (1999) : cahier P3.

[1140]  SPE (1999) : cahier A3.

[1141]  CCIG (2000) ; SPE (1999) : cahier A3.

[1142]  Discours de Saint-Pierre prononcé le 08.12.97 par G. Ramseyer, président du Conseil d'Etat, devant la Grand Conseil genevois, in : SPE (1999) : cahier P1.

[1143]  Kanter, R. (1995) : 369.

[1144]  Basé sur DEEE (1999) ; CES (1999), GEM (1998) ; CICG (1997) et sur divers entretiens.

[1145]  Le permis de travail octroyé à un ressortissant étranger par l'administration cantonale genevoise n'est pas valable dans le canton de Vaud.

[1146]  Firmenich (2000), communiqué de presse du 15.03.99.

[1147]  CCIG (1997).

[1148]  SPE (1999), cahier P3.

[1149]  DFE (1999) : point 4.3.

[1150]  De nombreuses sociétés ont été récemment fondées en Suisse romande, en particulier dans le secteur des NTIC. Les entrepreneurs sont souvent issus des milieux universitaires ou des hautes écoles techniques, ainsi que des sociétés transnationales. Cf. Le Temps, 18.01.01

[1151]  Le Temps, 29.05.00 ; Tribune de Genève, 26.05.00.

[1152]  Cf. chapitre 7.

[1153]  Cf. Le Nouveau Quotidien, 03.11.97 : 19, pour le compte-rendu d'une étude portant sur la motivation des collaborateurs des grandes entreprises en région genevoise.

[1154]  En vertu d'un contingentement fédéral, l'Etat de Genève est autorisé à émettre 748 permis de travail par an. Des dérogations sont toutefois possibles notamment lorsque l'implantation de l'entreprise multinationale est reconnue d'intérêt national. Une commission tripartite pouvoirs publics/milieux patronaux/syndicats se prononce au cas par cas sur leur attribution.

[1155]  Environ 65% de ces 748 permis seront alloués aux ressortissants de l'UE, ce qui correspond grosso modo à la situation actuelle. Les ressortissants d'autres pays dont les Etats-Unis se contenteront du solde.

[1156]  GEM (1998) : 6.

[1157]  GEM (1998) : 7

[1158]  CCIG (1997) : 10-1.

[1159]  CES (1999).

[1160]  CCIG (1997) : 4-5.

[1161]  Le taux suisse d'imposition de la société commerciale est de l'ordre de 25% de ses bénéfices contre 31% au Royaume-Uni, 40% aux Etats-Unis et 43-52% en Allemagne. L'imposition des personnes physiques à Genève est moins favorable en comparaison internationale -- en particulier pour les hauts revenus -- mais reste inférieure à de nombreuses villes européennes. Cf. DEEE (1999) : 38-41.

[1162]  CCIG (1997) : 6-7.

[1163]  DEEE (1999) : 32-3.

[1164]  La CCIG est la section genevoise du Vorort. Elle regroupe 1'400 entreprises et réunit périodiquement une centaine de cadres et dirigeants au sein de divers groupes de travail.

[1165]  Le GEM n'admet pas parmi ses membres des entreprises transnationales qui auraient conclu des conventions collectives de travail. Le groupement emploie au total environ 6'000 personnes dont presque la moitié de ressortissants suisses.

[1166]  L'idée d'une distinction décernée à une entreprises pour son engagement citoyen a été retenue par le gouvernement genevois parmi les mesures de contribution des acteurs privés à la mise en oeuvre locale de l'Agenda 21. cf. http://www.geneve.ch/Agenda21, décision du 07.04.00.

[1167]  Cf. chapitres 1, 2, 6 & 7.

[1168]  DFE (1999) : points 3.2 & 5.2.

[1169]  Cf. chapitre 8.

[1170]  L'Ecole internationale assure une formation par équivalences dont le contenu est uniformisé sur un plan mondial, ce qui facilite l'adaptation de l'enfant à différents contextes culturels.

[1171]  GEM (1998) : 3-4.

[1172]  SPE (1999) : cahier P7 ; CCIG (1997).

[1173]  Une étude portant sur l'engagement social de 180 firmes sur le marché américain révèle que l'importance de ces initiatives décline en fonction de l'éloignement géographique de la communauté locale par rapport au siège social (même région ou Etat fédéré, autre Etat fédéré ou autre pays). Cf. Kanter, R. (1995) : 178-9.

[1174]  Logan, D. et al. (1997) : 81-2.

[1175]  Le marché national d'origine des multinationales américaines ou japonaises absorbe en moyenne 50% de leurs ventes, alors que cette part avoisine 2-3% pour Nestlé ou Novartis.

[1176]  Adda, J. (1997), T. 2 : 114.

[1177]  Brenner, Y. (1991) : 268 ; Boltanski, L. & Chiapello, E. (1999) : 69 ; Wilson, I. (2000) : 177.

[1178]  Boudon, R. et al. (1986) : 334.

[1179]  Cf. Annexe 2.

[1180]  Himmelfarb, G. (1995) : 259.

[1181]  Churchill, W. in : Berthoin Antal, A. (1992) : 30-1.

[1182]  Laszlo, E. (1997) : 109.

[1183]  Landier, H. (1991) : 313-5.

[1184]  Thuderoz, C. (1996) : 95-9.

[1185]  Etchegoyen, A. (1991) : 82-3.

[1186]  Manthoux, P. (1959) : 402.

[1187]  Le Goff, J.-P. (1995) : vii.

[1188]  Lorino, Ph. (1991).

[1189]  Wilson, I. (2000) : 45-6.

[1190]  Ford, H. (1926b) : 226.

[1191]  Annexe 1.

[1192]  Cf. Cataui, M. (2001).

[1193]  UE (1999).

[1194]  Huber, A. (2000).

[1195]  Il s'agit de PricewaterhouseCoopers et d'Ernst & Young. Cf. Financial Times, 21.09.00 : 6

[1196]  Devetak, R. & Higgott, R. (1999) : 497.

[1197]  Cutler, Cl. et al. (eds., 1999) : 3-5.

[1198]  Attali, J. in: Bindé, J. (1999) : 501.

[1199]  The Economist, 23.09.00 : 17.

[1200]  Le Monde, 31.10.00 : dossier économie.

[1201]  Gardiner, A. (1923) : 96.