2023
Plateforme numérique et activisme
Notre partenaire, Amnesty International Suisse, est une organisation basée à Berne qui se consacre à la défense des droits humains. Ils comptent plus de 60 groupes militants locaux et sont à la recherche d'un outil/plateforme d'échange permettant de mettre en lien et de rendre visible les activités de leurs 1'200 membres.
Nombreux sont ceux qui se dédient à une cause et deviennent membres, militants d’associations à buts tout aussi variés qu’engagés. Le militantisme est présent depuis toujours au sein de notre société qui a connu toutes formes de manifestations et d’actions au fil des siècles. Les progrès technologiques transforment notre approche du militantisme en le démocratisant notamment grâce aux réseaux sociaux. Les actions ont donc une portée plus importante grâce à la vitesse de l’information et à son accessibilité. L’exposition des activistes sur les différentes interfaces peut les exposer à des dangers tels que le cyberharcèlement et les atteintes à l'honneur, mettant en péril la protection de leur personnalité et celle de tiers.
De quelle manière Amnesty International Suisse peut-elle concilier l'utilisation d'une plateforme numérique destinée aux militants et activistes tout en les sensibilisant contre le cyberharcèlement sur Internet ?
Le cyberactivisme, selon l’encyclopédie Britannica, est une forme de militantisme qui utilise les plateformes et autres médias numériques comme outil de mobilisation de masse notamment pour l’action politique.
Amnesty International Belgique définit le cyberharcèlement comme étant "un acte agressif, intentionnel, commis par une personne ou un groupe, au moyen de communications électroniques, de façon répétée, à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule". Il s'agit de l'utilisation de technologies de communication, notamment Internet, pour harceler ou intimider une personne ou un groupe de personnes.
Livrable 1: Design d'une Plateforme Numérique
Le premier livrable est un prototype de la plateforme Amnesty+ que nous proposons à Amnesty International, destinée à partager l’information des actions, manifestations prévues par les utilisateurs, la plateforme permet aussi d'établir un contact entre les membres.
Dans ce prototype, il sera question d’un fil d’actualité général sur lequel l’ensemble des manifestations, actions, etc. seront annoncés, tous domaines confondus. Ensuite, des groupes sont créés en fonction des intérêts des activistes.
Au sein de ces groupes, il y a un forum communautaire permettant aux membres de pouvoir discuter entre eux et d’échanger plus d’informations.
Livrable 2: Charte d'engagement + Quiz
Nous avons rédigé une charte d’engagement, disponible sur la plateforme à l’inscription de chaque membre, détaillant de manière complète leurs droits, devoirs et actions possibles s’ils se voient victimes des problèmes qu’ils peuvent rencontrer en tant qu’activistes. Cette charte a pour objectif de devenir une ressource consultable et utilisable par tous les activistes qui seraient confrontés à des situations de cyberharcèlement sur toutes les plateformes qu’ils seraient susceptibles d’utiliser.
Pour rendre la charte plus ludique, nous proposons un quiz sous forme de mises en situations de cyberharcèlement, destiné à illustrer les propos de la charte, qui sera disponible sur le prototype de la plateforme Amnesty+.
Dupuis/Moreillon/Piguet/Berger/Mazou/Rodigari, Petit commentaire CP, Helbing Lichtenhahn (2017), 2ème édition.
Britannica, M. A. Fuentes, (2014). Digital activism, disponible au moyen du lien suivant : https://www.britannica.com/topic/digital-activism
Amnesty France, Qu’est-ce qu’un défenseur des droits humains, disponible au moyen du lien suivant : https://www.amnesty.fr/focus/defenseur-des-droits-humains
Amnesty International Belgique, (2021). Le cyberharcèlement, on en parle, disponible au moyen du lien suivant : https://jeunes.amnesty.be/jeunes/informe/notre-blog/article/cyberharcelement
Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18 avril 1999, RS 101.
Règlement UE 2016/679 du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données.
Code pénal suisse (CP) du 21 décembre 1937, RS 311.0.
Code civil suisse (CC) du 10 décembre 1907, RS 210.
Loi fédérale sur la protection des données (LPD) du 19 juin 1992, RO 2022 491.
Loi sur les télécommunications (LTC) du 30 avril 1997, RO 1997 2187.
Département fédéral de l’intérieur DFI, Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes BEFG, Stalking, du 20 juin 2020 accessible via lien suivant : www.bfeg.admin.ch / C:/Users/Probst/Downloads/b2_stalking-fr.pdf
Membres du groupe
Matilda Probst, Droit
Julie Auzary Duvocelle, GSI
Mikail Durrani, GSI
Yannick Lievre, GSI
Nicolas de Vantery, CUI
Sabrina Mohamed, CUI
Encadrement
Cécile Anne Rosset
Partenaires
Amnesty International Suisse
Coordination
Prof. Yaniv Benhamou, Responsable du cours
Seth Médiateur Tuyisabe, Assistant d'enseignement et de recherche
Mention légale
Cours transversal : comprendre le numérique, [Matilda Probst, Julie Auzary Duvocelle, Mikail Durrani, Yannick Lievre, Nicolas de Vantéry, Sabrina Mohamed, Cécile Anne Rosset], Licence CC-BY