2023

Sobriété numérique

Malgré son aspect dématérialisé souvent vanté, le secteur du numérique est bien physique. Les CPUs, GPUs, écrans et autres éléments qui composent nos biens électroniques sont faits à partir de matériaux bien physiques et – pour la plupart – très peu sobre écologiquement (souvent dû aux processus de fabrication). 
Nous pouvons pousser le trait et prendre le cas des serveurs qui hébergent nos données du « cloud ». Au-delà d’être tout sauf dématérialisé, leurs utilisations consomment de l’énergie électrique et produisent de l’énergie thermique ce qui implique de les refroidirent – ce qui consomme encore de l’électricité –.

Seulement 4% me diriez-vous, quid du secteur aérien ou des hydrocarbures ? 
Premièrement, le secteur du numérique est en expansion avec encore 37% de la population mondiale qui n’a jamais utilisé Internet, il est à prévoir – quantitativement – une augmentation de l’utilisation du numérique et fatalement de ses émissions. De plus, sachant la dynamique de numérisation du monde, nous observons une intensification dans l’usage du numérique (communication, journalisme, commerce, etc.).

Secondement, nous parlons de 4%, mais cela correspond à la part d’un total toujours plus important. Ainsi, les 1.48 milliards de tonnes émis par le numérique représente 9.8% des émissions planétaires de 1970.
Enfin, il ne faut pas considérer l’importance d’une action écologique par rapport à la part du secteur concerné. L’aviation ne représente de 7% des émissions planétaires, pourtant c’est un des secteurs les plus pointé du doigt par les activistes.

C’est pourquoi, l’Université de Genève, fort de ses 19'078 étudiants et quelques 2'405 collaborateurs – qui utilisent pour la très grande majorité le numérique – représente une concentration de l’utilisation du numérique et où une meilleure utilisation de cet outil peut être fait. 

Comment profiter des possibilités qu’offrent les outils numériques tout en réduisant la pollution engendrée notamment par les émissions de gaz à effet de serre ? 

Dans quelle mesure une plateforme collaborative fédérant les différents corps de l’Université de Genève ferait-elle émerger des initiatives dans le sens de la sobriété numérique ?

La sobriété numérique : Est une démarche qui vise à réduire l'impact environnemental du numérique passant par une limitation de son usage. Nous pourrions le définir en partant du terme "modération", il ne vise pas à un abandon de son utilisation, mais bien à une utilisation pragmatique à contrario de son usage excessif actuel.  

Crise climatique : La crise climatique est un terme décrivant le réchauffement planétaire et le changement climatique, ainsi que leurs impacts. Ce terme et celui d'urgence climatique ont été utilisés pour décrire la menace que représente le réchauffement climatique pour l'humanité et la planète, et pour préconiser des mesures énergiques d'atténuation du changement climatique.

Gaz à effets de serre : Sont des gaz qui absorbent les rayonnements infrarouges qu'ils reçoivent ce qui conduit à une hausse des températures qui est un des facteurs de la crise climatique actuelle. Le numérique malgré son aspect dématérialisé est un secteur émetteur de GES, qui commence par l'extraction de ressources en vue de la production d'objet numérique/informatique, continue lors de l'utilisation en consommant de l'énergie et s'achève avec la fin de vie de ces objets qui sont dans 82,6% des cas non-recyclés. 

Low-tech : Les low-techs sont des technologies qui par définition s'opposent aux high-techs. Elles se basent sur des techniques simples, durables, appropriables et résilientes. Le terme low-tech est intimement lié à celui de sobrité numérique dans la dimension de la modération. Un contre-exemple serait d'acheter un ordinateur avec une puissance de calcule phénoménale pour faire du traitement de texte. 

 

La problematique et les questions sous-jacentes ont donné naissance aux trois principaux piliers du projet, la sensibilisation, l'engagement et les propositions, qui ont été transformés en deux livrables :​

1- Le site-web "Sober Garden" : C'est le livrable principale qui inclura une Vitrine; Ce sont les bonnes pratiques au sein de l'UNIGE mais aussi des projets déjà réalisé ou en cours qui permettrons d'informer et inciter les étudiants, collaborateurs et professeurs à rejoindre le mouvement.​ Le livrable inclura aussi un sondage qui permettra de récolter des informations concrètes et des avis ou proposition de projets qui pourront être mis sur pied dans notre université.​

2- Une vidéo informative/tutoriel d'utilisation : Un court métrage en vue de sensibiliser les différents corps de l'Université de Genève et qui explique comment utiliser le site web "Sober Garden". 
 

Membres du groupe :
  • Dhevin Timon Chamroenvidhya
  • Nazim Belaloui
  • Jonah Duncan Erickson
  • Julien Alexandre Döbeli
  • Gabriela De Souza Guedes
  • Quentin Vuilleumier
  • Raphaël Christophe Vidon

 

Encadrement :
  • Aloïs Chevassus À L'Antoine

 

Partenaires :
  • Nicolas Szilas

Coordination

Prof. Yaniv Benhamou, Responsable du cours

Seth Médiateur Tuyisabe, Assistant d'enseignement et de recherche


Mention légale

Cours transversal : comprendre le numérique, [noms des étudiant-es et assistant-es], Licence CC-BY