Projets terminés

Résistance aux antibiotiques

Les taux élevés de bactéries pathogènes et de bactéries résistantes aux antibiotiques observées dans les écosystèmes aquatiques proviennent essentiellement des effluents des stations d’épurations des eaux domestiques et des rejets des eaux hospitalières non ou partiellement traitées. Dans plusieurs régions du monde, ces effluents sont rejetés dans l’environnement sans traitement préalable. Dans la plupart des pays en voie de développement, les eaux de rivières et des nappes recevant ces effluents sont souvent utilisées comme eaux de consommation, de baignade et pour l’irrigation des cultures maraîchères. La situation est plus préoccupante dans les grandes villes des pays d’Asie du sud, de l’Amérique du sud et de l’Afrique sub-saharienne. De plus en plus de problèmes épidémiologiques ainsi qu’une forte mortalité infantile liés à l’utilisation de ces eaux y sont observées. Des recherches sur la propagation et les effets des bactéries résistantes aux antibiotiques sont ainsi indispensables en regard de la santé humaine. Cette recherche poursuit les objectifs suivants: (i) évaluation d’impacts des effluents hospitaliers sur la dissémination et la prévalence des bactéries multirésistantes aux antibiotiques et de leurs gènes de résistances dans les eaux de surface et les sédiments, (ii) analyses bactériologues des produits de consommation issus des cultures maraichères utilisant ces eaux pour l’irrigation, et (iii) évaluation d’impact de la population utilisant les eaux des étangs et des puits contaminés par les bactéries fécales à partir des latrines.

Les méthodes et les scénarios qui seront développés comprendront entre autres les stratégies pour le développement de la nouvelle pratique de gestion de l'eau et de la production alimentaire durable, ainsi que de la prévention des risques sur la santé humaine dans les Pays en voie de développement. Ce projet propose aussi le renforcement de capacités via des enseignements aux chercheurs locaux et des modalités de transfert de technologies appropriées à cette problématique. L’étude sera réalisée dans certains sites au sud de l’Inde, dans la province de Tamil-Nadou, en République Démocratique du Congo et dans le site de Vidy, Lac Léman (Lausanne, Suisse).

Contact et encadrement :

Mme Amandine Laffite, Dr John Poté, Prof. Vera Slaveykova, en collaboration avec Profs. Josué Mubedi & Pius Mpiana (Université de Kinshasa, RD Congo) & Prof. Kandasamy Prabakar, Jamal Mohamed College, (Bharathidasan University, India)