Communautés de pratiques
Témoignages de pairs
Partage de pratiques par les enseignant-es de l'UNIGE. Différent-es professeur-es et enseignant-es nous expliquent comment ils et elles ont mis en place leurs enseignements à distance.
Priscilla Soulié, collaboratrice scientifique à la faculté de médecine et des sciences de l’Université de Genève, explique comment elle a adapté les TPs d’histologie en Biologie (1ère année de Bachelor) afin de les proposer à distance.
Vous découvrirez comment elle a utilisé le site de microscopie virtuelle, afin que ses étudiant-es puissent observer des coupes microscopiques.
Elle témoigne également des méthodes qu’elle a choisies pour motiver et encadrer ses étudiant-es avec l’aide précieuse de moniteurs/trices.
Son dispositif ayant été plébiscité par les étudiant-es, une partie sera conservée lorsque les étudiant-es pourront à nouveau faire des TP en présentiel
Jérémy Lucchetti, professeur en faculté de management et d’économie de l’Université de Genève explique comment il a basculé son enseignement en ligne. Comme dans son cours en présence, il utilise l’outil de vote en ligne Pingo et le logiciel de tableau blanc interactif OpenBoard associé à une tablette avec stylet pour maintenir l’attention de ses étudiant-es.
Le logiciel de visioconférence Zoom est selon lui très intuitif, il apprécie ces fonctionnalités de collaboration avec le chat et le fait de pouvoir lever la main pour prendre la parole.
Concernant les examens en ligne, il soulève trois principaux points de vigilance. Le premier est le temps imparti, si celui-ci est trop court il va générer un stress chez les étudiant-es. Le deuxième est la fiabilité de la connexion internet pouvant être également une source importante de stress. Le troisième est le recours à des moyens de triche plus ou moins élaborés pouvant engendrer des inégalités entre étudiant-es.
Jérôme Kasparian, professeur en faculté des Sciences de l’Université de Genève explique comment il a basculé son enseignement en ligne. Il a utilisé le logiciel de visioconférence Zoom en complément avec le logiciel de tableau blanc interactif OpenBoard associé à une tablette avec stylet.
Il a appliqué le concept “learning by doing” afin de s’approprier Zoom et ces fonctionnalités et a pu profiter du partage des pratiques et des découvertes de ces collègues en temps réel.
Ayant l’habitude en présence de jongler dans l’utilisation de différents dispositifs pédagogiques (diapositives, tableau blanc, communication directe), le passage en ligne a été un challenge technique. Ce fonctionnement multimodal lui demande beaucoup plus de temps de préparation et une concentration accrue.
Lucie Mottier Lopez, professeure à la faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève, explique comment elle a basculé ses enseignements à distance.
En présentiel, son dispositif de formation est basé essentiellement sur des travaux collaboratifs inter-groupes et des contrôles continus. Une de ses difficultés a été de réussir à garder cet esprit collaboratif. En effet, elle a constaté que les étudiant-es n’étaient pas spécialement à l’aise avec ces outils collaboratifs, tels que SWITCHdrive, OneDrive, et Google Docs et utilisaient des canaux de communication plus classiques, comme les groupes sur les réseaux sociaux.
Ses ardeurs pédagogiques ont été freinées par les craintes exprimées par les étudiant-es face à la surcharge de travail. Elle a donc revu ses ambitions et les a adaptés à la situation. Pour stimuler la motivation des étudiant-es, elle a dû être plus proactive, plus présente personnellement et expliciter plus sa logique d’enseignement.
Daniel Schneider, professeur à la faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève, enseigne à l’unité TECFA (Technologies de Formation et Apprentissage).
Une partie de son enseignement est déjà dispensé en ligne, il a dû néanmoins adapter certains cours nécessitant normalement des journées entières de formations en présence. Afin de diminuer le temps passé sur Zoom, il a choisi de renforcer la pédagogie en classe inversée. Pour améliorer la gestion de projet par les étudiant-es à distance, il a notamment utilisé Kanban board.
Pour aider ces collègues enseignant-es à faire face à la crise, il a notamment mis en place sur son wiki un portail de l’enseignement à distance en urgence.
Cecilia Mornata, chargée d’enseignement à la faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève, explique comment elle a utilisé la pandémie pour donner un sens au dispositif de formation continue qu’elle a dû adapter.
Afin de modifier son dispositif, elle a renforcé sur Moodle la pédagogie en classe inversée. Concernant l’enjeu et l’importance de l’engagement des étudiant-es avec un dispositif à distance, elle insiste sur le fait de bien clarifier les objectifs et le travail qui est attendu par les étudiant-es.
Au niveau de l’encadrement des étudiant-es, le challenge est d’arriver à les accompagner de façon efficace. Ne pas leur laisser le sentiment d’être seul-es, mais en même temps, ne pas faire le travail à leur place.
Aurélie Picton, professeure à la faculté de traduction et d’interprétation de l’Université de Genève, explique comment elle a basculé son enseignement à distance en se basant sur le portail de l’enseignement à distance en urgence développé par un de ces collègues et les formations pédagogiques dispensés par l’institution.
Pour se faire, elle a renforcé la pédagogie en classe inversée sur Moodle en créant notamment des vidéos interactives, ponctuées d’exercices ou de questions. Ces cours dispensés sur le logiciel de visioconférence Zoom étant alors centrés des discussions avec les étudiant-es.
Afin de soutenir et motiver les étudiant-es, elle leur envoyait hebdomadairement un email avec les objectifs, les rappels des séances Zoom et les forums de la semaine.