"The Lancet" publie deux articles sur l’envenimation par morsures de serpent
L'envenimation par morsures de serpent est une des 20 maladies tropicales considérées comme "négligées" par l'OMS, et la plus mortelle.
La grande plaine agricole du Terai, qui occupe toute la bande sud du Népal, est un hotspot de morsures de serpents. Dans cette région, ces morsures font plus de 30'000 victimes, dont 3'000 décès par année. À cela s'ajoutent plus de 30'000 morsures sur des animaux domestiques qui s'avèrent mortelles dans plus de 90% des cas. Ces chiffres ont été déterminés grâce au projet SNAKE-BYTE financé par le Fonds national suisse. Cette vaste étude épidémiologique, médicale, vétérinaire, environnementale et économique, utilisant une approche "One Health" est co-dirigée depuis 2018 par Nicolas Ray, membre de l'ISE et professeur à l'Institut de santé globale, et François Chappuis, professeur au Département de santé et médecine communautaire (Faculté de médecine).
Les résultats sur le Népal viennent d'être publiés dans deux articles parus dans The Lancet Global Health du mois de mars. Dans le premier article, l'étude épidémiologique transversale (63'000 personnes interrogées dans la région du Terai) a montré une incidence très élevée des morsures de serpent et des taux de mortalité, avec les enfants et les femmes touchés de manière disproportionnée.
Dans le deuxième article, l'approche One Health a estimé un fardeau annuel très élevé pour la santé humaine et animale dû à l'envenimation dans cette région.
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