Actualités

"Parcours de combattantes: enquêter sur la santé des femmes migrantes", 16 décembre

CYCLE DE CONFÉRENCES PUBLIQUES EN ÉTUDES GENRE 2019-2020

Lundi 16 décembre 2019: "Parcours de combattantes: enquêter sur la santé des femmes migrantes précaires en France"

Accès public, salle MR070, 18h15-20h

FLYER

Armelle Andro est Professeure à l’Institut de Démographie de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Fellow à l’Institut Convergence Migrations. Elle coordonne actuellement le projet DSAFHIR (Droits, accès aux soins et santé des femmes hébergées, immigrées, réfugiées) et la mise en oeuvre de la future enquête nationale sur la sexualité et la santé sexuelle (E3S) en France. Elle travaille depuis une dizaine d’années sur la santé sexuelle et reproductive des femmes migrantes et particulièrement sur les mutilations génitales féminines. Elle a publié de nombreux articles sur ces questions notamment dans Social Science and Medecine, Population, The Lancet. En 2019, elle a publié « Parcours migratoires, Parcours migratoire, violences déclarées et santé perçue des femmes migrantes » dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire et a coordonné deux numéros de la revue Mouvements : « Santé: la fin du grand partage? Crises, mondialisation et politique des besoins » et « Révoltes sexuelles après #MeToo ».

Etudier la santé sexuelle et reproductive des femmes migrantes et réfugiées en France s’inscrit dans une double perspective: objectiver et reconnaître les conséquences des politiques migratoires et de la vulnérabilité qu’elles produisent sur les femmes migrantes et leur santé, et construire et tester des prises en charge adaptées visant à renforcer leur capacité d’agir. Menée auprès de 469 femmes migrantes vivant à l’hôtel en 2017, l’enquête DSAFHIR, inédite dans sa complexité, permet de décrire la dureté et les conséquences délétères des trajectoires de vie et de migrations de ces femmes ainsi que les facteurs de vulnérabilité face aux violences politiques, administratives, sociales vécues depuis leur arrivée en Europe. Les difficultés de cette étude tenaient à la mise en oeuvre d’un protocole d’enquête « allez vers » c’est à dire sur leur lieu de vie et dans leur langue d’origine. Elle comble des lacunes en matière de connaissances sur ces femmes souvent invisibilisées et échappant largement aux enquêtes de santé publique traditionnelles. A l’heure de la remise en cause du droit universel à la santé en France, les enjeux de la restitution des résultats de cette étude sont ardus.

 

 

 

21 novembre 2019
  Actualités