À quoi ça rime
Elias Abderraziq
À quoi ça rime ?
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Reparti pour un tour,
Au centre la tour
De pierres, d’ombre, de pierres.
À quoi ça rime ?
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Je sors, parcours ma sphère
Baigné dans la lumière
Je me mêle, me perds,
Dans le flou, l’or et les pierres
À quoi ça rime ?
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Les géants de l’air, surgissent de terre
Un visage écrasé, une bouche glacée
L’œil embrumé me cerne,
Que faire ? Que faire ?
À quoi ça rime ?
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Ô ciel, qui est-ce ?
Dans le ciel, se dégage le nébuleux visage
Ô ciel que faire ?
Au centre une tour, de pierres, d’ombre, de pierres.
À quoi ça rime ?
//
Reparti pour un tour,
Je sors, parcours ma sphère
Des pierres, un coffre, lumière
À quoi ça rime ?
//
Au sol, la pièce d’or rayonne
Dans ce bois carré gardé par les anémones
Une étoile rose et rugueuse
Sur la tour de pierres, accroche sa muqueuse
À quoi ça rime ?
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Au ciel, Ô ciel
Lumière, main, éclipse
Autour de moi des vers
Mon aliment, mon met
À moi, à moi à moi
Autour de moi des vers
Mon aliment, mon met
À moi, à moi à moi
À quoi ça rime ?
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Les géants de l’air, secouent l’univers
Une main posée sur les limites du vide
Deux bouches vibrantes
Comme ma faim, avide
Autour de moi des vers
Mon aliment, mon met
À moi, à moi à moi
Les yeux embrumés me cernent,
Dans le vert, le verre et les vers
À quoi ça rime ?
//
Ô ciel, qui est-ce ? Ô ciel que faire ?
Aussi, qui suis-je ?
Au centre une tour,
De pierres, d’ombre, de pierres
Reparti pour un tour
D’aquarium
Zoopoétique
Comment écrire du point de vue d’un animal non-humain ? Comment faire d’une bête, petite ou grande, la narratrice d’un récit ? À partir d’études récentes menées en zoopoétique ou en éthologie (Baptiste Morizot, Anne Simon, François Sarano, Vinciane Despret), ces textes tentent un décentrement de point de vue.
À quoi ça rime
Elias Abderraziq
Des sens captifs
Lauréline Ricci