Marion van Brederode a enseigné, pendant 15 ans, la biologie dans le secondaire en France, dans des établissements d’éducation prioritaire accueillant des publics dits « difficiles ». En parallèle de sa carrière d’enseignante, elle s’est formée en sciences humaines et sociales en réalisant tout d’abord un master 2 « formation de formateurs » à l’université de Paris 8- Saint-Denis. Puis, au sein du laboratoire ESCOL, dont elle est aujourd’hui membre associée, elle a soutenu, en 2016, sous la direction de Patrick Rayou, sa thèse : « Savoirs scientifiques, malentendus et inégalités sociales à l'école : les formes disciplinaires des SVT en 6^ème ». Dans cette dernière, elle s’appuie sur les travaux de didactique qui postulent que les savoirs scientifiques proposés en classe doivent être fondés en raison pour mettre au jour la façon dont les formes disciplinaires des SVT, rencontrées par les élèves en 6^ème (première année du secondaire I), peuvent participer à produire passivement et activement des apprentissages inégaux. Avant de rejoindre l’université de Genève, elle a travaillé dans plusieurs instituts de formation des enseigant-es en France, soit dans les dimensions transversales pour les enseignant-es du primaire et du secondaire, soit dans la formation des enseignant-es du secondaire en biologie.

Actuellement, Marion van Brederode est chargée d’enseignement dans la formation initiale des enseingant-es du secondaire au sein de l’Institut Universitaire de Formation des Enseignant-es. Elle assure des enseignements dans les dimensions transversales au sein du programme de la Formation des enseignant-es du secondaire (FORENSEC) : il s’agit de transmettre des savoirs issus de la recherche dans le champ de la sociologie de l’éducation mais également d’aider les enseignant-es en formation à mettre en lien ces savoirs avec leur expérience de terrain dans le but d’analyser et de transformer leur activité d’enseignement de façon à favoriser les apprentissages de tou-tes les élèves. Elle intervient également dans des programmes de formation continue telle que le CAS Enseigner en situation complexe au secondaire qu’elle coordonne conjointement avec Valérie Lussi Borer (et Adrien Jacot-Des-Combes).

Sur le plan de la recherche, Marion van Brederode continue de s’intéresser aux processus de production des inégalités socio-scolaires, en particulier dans la manière dont les représentations que les enseignant-es ont des capacités réelles ou supposées de leurs élèves influent sur leurs pratiques d’enseignement. Ensuite, elle s’intéresse à la formation des enseignant-es. Les recherches qu’elle mène actuellement, au sein de l’équipe AFORDENS, visent à produire des savoirs sur les facteurs qui favorisent, ou non, les apprentissages et le développement professionnel dans différentes instances de formation : en formation initiale, dans des communautés d’apprentissage professionnel au sein d’établissements du secondaire ou encore dans des communautés où des enseignant-es et des chercheur-es collaborent.

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