L’isolement cellulaire et l’obligation au silence caractérisent le quotidien des détenus. Les seuls mots tolérés doivent concerner le travail en atelier et être rigoureusement prononcés à voix basse. S’organise ainsi une forme de communication clandestine qui se développe dans les marges des ouvrages de la bibliothèque, avec de petits billets, avec parfois un langage crypté. Le papier à disposition des détenus est contrôlé par la direction, ce qui limite énormément la production écrite en dehors de ce qui est autorisé.
Comme toute entorse au règlement, la communication clandestine donne lieu à des punitions.
Message clandestin écrit sur la page d’un livre puni de 2 jours de cachot et 10 jours de cellule.
[Archives d’État de Genève, Prisons Cf 77]
Règlement de la bibliothèque de la prison collé sur un ouvrage provenant de la Prison pénitentiaire de Genève.
Eusèbe-Henri Gaullieur, La Suisse en 1847 ou précis des événements politiques et militaires accomplis dans la Confédération pendant le cours de cette année et au commencement de 1848.
Règlement de la bibliothèque de la prison collé sur un ouvrage provenant de la Prison pénitentiaire de Genève.
Eusèbe-Henri Gaullieur, La Suisse en 1847 ou précis des événements politiques et militaires accomplis dans la Confédération pendant le cours de cette année et au commencement de 1848.
Communication clandestine, dilapidation de pain et refus de travail punis de 2 jours de cachot, 15 jours de cellule dont 4 au pain et à l’eau.
[Archives d’État de Genève, Prisons Cf 87]
Communication clandestine, dilapidation de pain et refus de travail punis de 2 jours de cachot, 15 jours de cellule dont 4 au pain et à l’eau.
[Archives d’État de Genève, Prisons Cf 87]
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