Giorgia Magni
Communication | 10ième colloque international en éducation | Cyberviolence de genre dans l’enseignement à distance : un impensé de la continuité pédagogique ?
Intervention de
Giorgia Magni
Isabelle Collet
GAëlle Geslin
Évènement organisé par
Le CRIFPE
Organisateurs et organisatrice
du symposium:
Simon Collin
Nicolas Guichon
Jean Gabin Ntebutse
Elisabeth Schneider
En savoir plus sur l'évènement
Montréal, Canada
Colloque :4-5 mai 2023
Symposium : 4 mai 2023
Communication : 13h55-14h20
Résumé du symposium :
"La conception et l'usage des technologies suscitent régulièrement des enjeux sociaux, politiques, éthiques et économiques transversaux, qui s'actualisent de manière spécifique au sein de chaque secteur, incluant celui de l’éducation et de la formation. Pour appréhender ces enjeux sur le plan scientifique, les études interdisciplinaires de la technique et les approches critiques offrent des ancrages théoriques et empiriques riches et variés. L’objectif de ce symposium est de mettre en présence et en discussion des cadres théoriques et des travaux empiriques qui se réclament explicitement d’auteur.e.s et de courants critiques, d’identifier leurs origines, leurs apports, leurs limites et leurs éventuelles complémentarités pour l’étude critique des technologies en éducation, sur les plans épistémologiques, théoriques et empiriques. Ces lectures critiques croisées permettront de mettre en lumière certains des enjeux sociaux, politiques, éthiques, et économiques au regard des finalités éducatives et formatives, en abordant les technologies dans leurs dimensions techniques ou sociales sur tout ou partie du processus de conception et d’usage. Une attention particulière sera portée à l’explicitation des auteur.e.s et courants critiques mobilisés (présentation d’auteur.e.s ou de courants critiques, spécificités par rapport à d’autres chercheur.e.s ou courants possibles, implications pour l’étude des technologies en éducation, etc.)."
Résumé DE LA COMMUNICATION :
Des recherches récentes sur la violence à l’école et à l’université ont montré l’ampleur de la cyberviolence, ainsi que l’existence de facteurs sociaux, dont le genre, qui influent sur le dégrée d’exposition et le caractère des cyberviolences (UNESCO, 2019). Couchot-Schiex et al. (2016) signalent par exemple que les collégiennes et lycéennes françaises sont davantage la cible d’insultes et moqueries en ligne portant sur leur apparence physique que les garçons. Selon une recherche en milieu universitaire au Québec, une personne sur six, étudiant ou travaillant, à l’université a vécu des violences sexuelles dans l’environnement virtuel. L’arrivée de la pandémie de COVID-19 a transformé l’expérience éducative et les dynamiques sociales de façon radicale. De fait, l’absence de contact physique a supprimé les possibilités de violences scolaires ou estudiantines au sein de l’Institution. Mais si les établissements se sont préoccupés d’assurer dans l’urgence la continuité pédagogique, le déplacement possible de ces violences en ligne est resté impensé. En s’appuyant sur les données recueillies en 2021 auprès du personnel enseignant (France et Suisse romande) et de la population étudiante de l’université de Genève, cette communication analysera la manière dont la cyberviolence de genre s’est invitée dans les cours en ligne, prenant par surprise la communauté éducative.