A la Une

L’autodétermination des élèves ayant une déficience intellectuelle moyenne à sévère

Catherine Charette, Céline Chatenoud, Martin Caouette, Fatine Souissi

Résumé

La participation sociale et le développement de l’autodétermination des personnes ayant une déficience  intellectuelle sont au cœur de plusieurs conventions internationales (ONU, 1971, 1975) et de politiques ministérielles au Québec (MSSS, 2001). L’implantation, au Québec, du programme éducatif CAPS-I, Compétences axées sur la participation sociale (Gouvernement du Québec, 2019) constitue un changement pour les enseignants d’élèves  ayant une déficience  intellectuelle moyenne à sévère (DIMS). L’autodétermination y est positionnée comme un levier important au développement de la participation sociale des élèves (Algozzine et al., 2001 ; Cobb et al., 2009). Or, l’appropriation de ce concept au sein des écoles est encore partielle (Cho et al., 2011 ; Shogren et al., 2014), ce qui nécessite d’accompagner les enseignants (Shogren et al., 2015a ; Whemeyer et al., 2013). L’article présente les résultats de sept entretiens de recherche menés avec des enseignantes du primaire oeuvrant auprès d’élèves ayant une DIMS. L’analyse des représentations qu’elles ont de l’autodétermination permet de mettre en lumière les liens entre leurs connaissances et leurs croyances au sujet de celle-ci ainsi que les pratiques pédagogiques qu’elles y associent. Des recommandations sont formulées afin  de favoriser l’appropriation du concept d’autodétermination dans les écoles québécoises et de soutenir l’accompagnement des enseignants vers le changement souhaité.

25 nov. 2021

A la Une