Matthieu Vétois
Quel est votre activité professionnelle actuelle ?
Je suis assistant doctorant à l’unité de psychologie sociale à l’Université de Genève. Je suis également affilié au centre de recherche sur la migration et la mobilité basé à l’Université de Neuchâtel. J’enseigne des travaux pratiques en psychologie sociale et j’assiste des professeur-es pour leurs cours. Ma thèse porte sur l’influence des médias sur les attitudes vis-à-vis de l’immigration.
Bien que j’aie officiellement le statut d’étudiant, le doctorat est en réalité un travail à part entière, qui permet de développer des expertises théoriques ainsi que des compétences méthodologiques, liées à la gestion de projets, à la communication et à l’enseignement.
Quelles sont les orientations en psychologie que vous avez suivies ?
Après avoir terminé un bachelor en psychologie à l’UNIGE, j’ai effectué un master en psychologie fondamentale à l’UNIGE également. Mes orientations étaient la psychologie des émotions et la psychologie sociale.
Quelles compétences transmises lors de vos études en psychologie sociale vous sont particulièrement utiles dans votre activité professionnelle actuelle ?
Ma formation en psychologie sociale m’a permis de me familiariser avec les théories les plus importantes de la discipline. De plus, elle m’a donné des outils de communication qui me permettent de communiquer des idées complexes de manière accessible. De plus, ma formation m’a transmis des compétences méthodologies et statistiques pour réaliser des interventions et des études scientifiques.
J’ai également réalisé plusieurs stages dans des laboratoires de recherche et j’ai été engagé comme auxiliaire de recherche et d’enseignement. Ces expériences et ces compétences m’ont permis de me familiariser avec le milieu de la recherche, ce qui m’a par la suite aidé à prendre la décision d’entamer une thèse de doctorat.
Avez-vous suivi d’autres formations (continues ou ponctuelles) ?
Dans le cadre de mon doctorat, j’ai participé à ce que l’on appelle des « écoles doctorales » en psychologie sociale et sur la migration. Il s’agit d’un ensemble de formations en statistiques, en psychologie et en sciences sociales qui m’ont permis d’approfondir ce que j’avais appris lors de mon bachelor et de mon master.
Quel message souhaitez-vous faire passer aux étudiant-es en psychologie sociale ?
La psychologie sociale est un domaine qui donne beaucoup de clés de lecture pour comprendre comment les gens développent leur identité, leurs valeurs, forment leurs relations et se comportent dans des groupes. La psychologie sociale permet en outre de comprendre comment les individus réagissent à des évènements d’envergure tels que des manifestations, des votations, des crises migratoires et des conflits. De plus, la psychologie sociale donne des outils qui permettent par exemple de désamorcer des croyances infondées, de lutter contre les discriminations, de réduire la consommation d’énergie ou encore d’aider à arrêter de fumer.
Par conséquent, la psychologie sociale peut vous offrir une multitude de compétences qui peuvent être utiles dans de nombreux domaines professionnels différents. Par exemple, la psychologie sociale peut être utile pour travailler dans des municipalités, des gouvernements, des ONG, dans un contexte clinique, dans les ressources humaines, dans des campagnes politiques ou de santé publique.