Le sentiment d’injustice au travail est-il une fatalité ?
Le sentiment d’injustice au travail affecte aussi bien la performance de l’organisation que le bien-être des collaborateurs et collaboratrices. Les dirigeant-es accordent souvent trop peu d’importance à ce poison qui gangrène le moral des troupes et la réussite des organisations. Comment pouvez-vous y remédier ?
Le sentiment d’injustice est une des premières causes de stress, de frustration et de désengagement des collaboratrices et collaborateurs. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter les gens parler de leur travail lorsqu’ils ne sont plus sous l’emprise de leurs dirigeant-es.
L’essentiel des misères exprimées est lié à des abus de pouvoir (favoritisme, décisions arbitraires, promesses non tenues, etc.). Source de souffrance, le sentiment l’injustice conduit notamment 26% des Canadien-nes à préférer que leur manager soit un logiciel. Un pourcentage non négligeable et peu flatteur pour les managers… auxquel-les ils et elles préfèreraient donc une machine !
Il n’y a pas que les Nord-Américains à se plaindre. Le Baromètre 2016 des Ressources humaines (RH), réalisé par l'Université de Zurich et l'EPF Zurich, indique que 60% des employé-es suisses sont désenchanté-es ou cyniques envers leur manager ou la direction en raison de relations difficiles ou de promesses non tenues. Il va de soi que ces « frustré-es » ne sont pas aussi engagé-es que des collaboratrices et collaborateurs qui ne sont pas victimes d’abus de pouvoir. L’ennui est que 60% de frustré-es, c’est non seulement beaucoup, mais que cela témoigne aussi de l’étendue du problème.
Le sentiment d’injustice coûte cher
Comme les collaboratrices et collaborateurs désengagé-es sont moins performant-es que celles et ceux qui le sont, le coût de l’injustice est non-négligeable. Qui plus est, rares sont les organisations qui mesurent le sentiment d’injustice… certainement car cela reviendrait à reconnaître son existence et celle des abus de pouvoir qui en sont, bien souvent, la source. Une tolérance bien mal placée. Le sentiment d’injustice est alors un véritable poison qui gangrène les organisations.
En effet, la politique de l’autruche entretient l’invisibilité de l’injustice, et ne supprime ni l’existence du problème ni le coût qu’il induit en termes de performance réduite. Plus grave encore, le sentiment d’injustice sabote la sécurité psychologique, ce prérequis fondamental pour maximiser l’engagement et la réussite collective. De surcroit, dans de tels environnements, l’attraction et la rétention des talents sont… lettre morte ! L’organisation se prive ainsi des meilleur-es, qui fuiront chez la concurrence.
Comment une organisation peut-elle éviter de se retrouver dans cette fâcheuse posture ?
L’équité, comme principe incontournable
Pour prévenir le sentiment d’injustice, il est essentiel de maximiser le sentiment de sécurité psychologique. Le prérequis pour y parvenir est de mettre en place des conditions-cadres et une gouvernance qui visent à faire respecter l’équité. C’est logique certes, mais ce n’est pas si facile à mettre en œuvre.
Les programmes de formation continue en Entrepreneurial Leadership et en Responsible Leadership vous forment, entre autres, aux outils nécessaires pour développer une culture d’entreprise où l’équité est mieux assurée. Vous serez alors en mesure de cultiver un leadership équitable, bienveillant et juste, et d’ainsi maximiser le niveau d’engagement de vos collaboratrices et collaborateurs.