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Les marchés financiers en 2021: 3 questions à Michel Girardin


La Bourse américaine qui caracole au plus haut alors que l'économie du leader mondial peine à se remettre de la pandémie : vous trouvez cela normal ?

Expliquer la bonne tenue de la Bourse dans un environnement économique déplorable se justifie par le fait que les investisseurs sur les marchés financiers sont tournés vers l'avenir, plutôt que le présent ou le passé. D'ailleurs, cette capacité prédictive de la croissance économique par la Bourse est illustrée par le fait que cette dernière est l’une des dix composantes de l'indicateur avancé utilisé par les économistes pour prédire la croissance de l'économie américaine.

Partout dans le monde, les marchés financiers escomptent une belle reprise de l’activité en 2021, grâce aux politiques de relance tant monétaires que budgétaires et aux vaccins contre le coronavirus.

À 1,3 fois le PIB des États-Unis, la taille de la Bourse américaine paraît toutefois élevée, comme en témoigne ce graphique.

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Il faut donc vendre toutes ses actions et se ruer sur les obligations ?

Assurément pas ! D’une part, les obligations gouvernementales sont hors de prix, ce qui se traduit par des rendements très faibles, parfois même négatifs, comme en Suisse ou en Allemagne. D’autre part, la cherté de la Bourse américaine, c’est d’abord et surtout celle des titres du FAANGM (Facebook, Apple, Amazon, Netflix, Google et Microsoft) qui ont énormément profité de la pandémie. En-dehors de ces valeurs, il y a de nombreux titres dont les évaluations ne sont pas excessives. En 2021, il faut miser sur les perdants de 2020, dans les secteurs des loisirs, du transport et de l’énergie. A cet égard, les marchés européens offrent plus d’opportunités que les États-Unis.

Mais comment faire pour piloter au mieux ses investissements ?

J’ai une règle d’or : il faut rayer de sa mémoire les cours des titres auxquels nous avons effectué nos achats ! Très souvent, nous vendons un titre parce qu’il est en hausse de 15 ou 20% par rapport à notre prix d’achat. C’est une erreur ! Comme celle de croire au « pas vendu, pas perdu » qui nous fait garder des titres simplement parce qu’ils sont en-dessous de notre prix d’achat ! Effacer le prix d’achat de sa mémoire ou du relevé bancaire, c’est le meilleur moyen de piloter nos investissements sur l’autoroute de la performance en regardant devant, plutôt que dans notre rétroviseur.

 

SESSION Maîtrise des Marchés financiers