Associate researchers

Languillon Raphaël

 

Raphaël Languillon-Aussel est chercheur titulaire à la l’Institut Français de Recherche sur le Japon, à Tokyo (IFRJ-MFJ et UMIFRE 19), et chercheur associé à l’Institut de Gouvernance de l’Environnement et de Développement Territorial (IGEDT) de l’Université de Genève.  Docteur et agrégé de géographie, ancien élève de l’École normale supérieure de Lyon, Raphaël est aussi diplômé d'histoire de Lyon 2, de langue et civilisation japonaises de Science Po Lyon, et a suivi des études de sociologie à l'université de Tokyo et de politiques publiques à l'université de Chûô (Japon). Entre 2017 et 2021, il a occupé divers postes et fonctions à l'Université de Genève, dont ceux de chargé de cours et de collaborateur scientifique. Il a à ce titre enseigné au bachelor de géographie, ainsi que dans trois masters de la Faculté des Sciences de la Société, dont le master "Innovation, Human Development, and Sustainability", co-habilité par les universités de Genève et Tsinghua (Pékin, Chine).


Recherche

Raphaël Languillon-Aussel inscrit ses travaux dans le champ d’une économie politique critique de l’aménagement urbain des métropoles en Europe de l’Ouest et en Asie de l’Est. Il s’intéresse en particulier aux relations entre les dynamiques d’urbanisation, les régimes politiques qui en assurent le cadre légal, et les régimes capitalistiques qui y déterminent en partie les logiques d’accumulation du capital. Dans le cadre de ce questionnement général, il conduit des recherches sur quatre sujets qui partagent des dynamiques que l'on observe à Tokyo, son terrain principal: les politiques de renaissance urbaine et la verticalisation des métropoles ; l'impact du vieillissement sur les marchés immobiliers (en partenariat avec les économistes de l'équipe CREM de Paris-Dauphine) ; les projets d'aménagement olympique ; et enfin le déploiement du numérique en ville avec le modèle des smart cities

Intérêts

Etudes urbaines, économie politique, aménagement, urbanisme, durabilité, métropolisation, verticalisation, vieillissement, olympisme, smart cities, Japon, Asie, Europe.

 

Projets

  • Projet déposé à l’IFRJ-MFJ (2021-2025) : Intitulé 1930-2025 : un siècle de grands événements urbains au Japon. De la modernité à la maturité, géohistoire des relations entre événementiel et régimes d'urbanisation des métropoles japonaises, ce projet de recherche se construit autour d’une problématique géohistorique interrogeant les modèles d’aménagement présents dans les grands événements urbains, ce qu’ils peuvent nous apprendre des régimes politiques qui les ont formalisés et ce qu’il en est resté dans les logiques et les cultures d’aménagement ultérieur des métropoles japonaises. L'hypothèse générale tend à considérer que ces grands événements ont marqué les processus d’urbanisation des métropoles japonaises bien au-delà des seuls sites aménagés et des temporalités de leur préparation et de leur tenue, et nous renseigneraient sur la nature des régimes politiques, économiques et urbains de leur période respective. Il s’agit ainsi de voir, à travers une confrontation et une comparaison historique d'une petite dizaine de projets, comment les métropoles japonaises ont été en partie structurées via l'événementiel international, et comment grands événements, dynamiques urbaines et régimes politiques se sont mutuellement influencés au Japon.

  • Projet financé par l’IGEDT et la fondation Schmidheiny : Intitulé Les asymptotes immobilières du numérique, ce projet de recherche porte sur les facteurs contre-productifs de déploiement du numérique dans le secteur parfois jugé conservateur et traditionnaliste de l’immobilier. L’hypothèse est double. D’une part, le projet de recherche postule l’idée que le numérique ne transforme pas le cœur de métier de l’immobilier, à savoir la création de valeur via la fonction d’abri au sens large. D’autre part, il n’existerait pas de miracle numérique : bien au contraire, le tournant numérique du secteur de l’immobilier rencontrerait un effet asymptote où des externalités négatives, nées de la disruption numérique, freinent son mouvement. Au-delà d’un certain seuil de pénétration numérique, ce tournant serait même parfois contreproductif. L’enjeu est alors moins le numérique en soi que les démarches d’innovation, protéiformes et multiples, et la cohérence des stratégies mises en place.


Publications

 

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Dr. Raphaël Languillon

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