La GSEM au télétravail: Eva Cantoni, Professeure de statistique
Comment les membres de la GSEM vivent le confinement et le télétravail? Aujourd'hui, Eva Cantoni, Professeure de statistique en congé scientifique, partage son expérience:
Comment votre travail se passe-t-il à distance ?
Plutôt bien, mes activités s’y prêtent relativement facilement. Le défi consiste à composer avec les contraintes logistiques de la nouvelle situation.
Ma situation est un peu particulière, car je suis en congé scientifique en Angleterre. Je suis donc déchargée des charges administratives et d’enseignement habituelles pendant toute l’année académique 2019/2020. Cela a l’avantage d’enlever le stress de la gestion de l’urgence du moment. Le revers de la médaille est le manque de structure dans l’organisation de chaque journée, ce qui est prône à se dissiper.
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Depuis l’arrivée des turbulences coronavirus, je continue les activités de recherche que j’avais planifiées dans mon projet de congé scientifique. Entre mars et juin, je suis invitée à la Cass Business School. Le confinement a été prononcé le jour après que j’ai reçu les accès à mon bureau dans les beaux locaux de cette université à Londres. Je n’y suis donc plus retournée !
Mais le type de recherche que je fais (qui n’implique pas d’expériences en laboratoire, par exemple) peut facilement se faire depuis chez soi et avec les technologies de communication modernes. Avec mes collègues, nous poursuivons donc nos travaux presque comme normalement, sauf peut-être à un rythme un peu plus réduit qu’à l’accoutumée, car chacun-e doit faire face aux contraintes pratiques imposées par la situation.
Ironie du sort, un des travaux sur lequel nous travaillons actuellement, mais qui a commencé avant l’apparition du coronavirus, porte sur une nouvelle méthodologie pour la modélisation et la prévision des congestions hospitalières pendant les saisons de grippe saisonnière !
Qu’a changé cette situation pour vous ?
On découvre des ressources méconnues, ou carrément insoupçonnées, en soi et chez les membres de l’entourage.
Qu’est le défi majeur pour vous depuis le début du confinement?
La cohabitation avec le reste de la famille 24h/24, sur une période prolongée.
Qu’est-ce qui vous manque le plus?
- Les relations sociales! Cela doit être mon côté latin…..
- Je trouve également difficile à vivre le fait de ne pas pouvoir se projeter et l’impossibilité de faire des plans
Qu’est-ce qui vous plaît le plus ?
Le fait que cette crise nous fait et fera réfléchir sur notre manière de vivre à un rythme effréné.
Que garderez-vous en pratique après le confinement ?
Le confinement nous aura fait explorer de nouvelles pistes et aura changé certaines de nos habitudes, en nous faisant sortir parfois de notre zone de confort. Peut-être que certaines d’entre elles seront adoptées définitivement ?
Merci, Professeure Cantoni !
Cette année, Eva Cantoni effectue un congé scientifique en Angleterre.
6 mai 2020La GSEM au télétravail