Pia Pannatier

Faire connaissance avec les candidat-es au doctorat de la Geneva School of Economics and Management. Aujourd'hui, Pia Pannatier, candidate au doctorat à l'Institute of Economics and Econometrics, nous en dit plus sur ses recherches.

Nom complet et nationalité ?
Pia Pannatier, allemande.

Formation universitaire ?
- Bachelor en économie, management et langues, français et espagnol, avec une spécialisation en économie
- Master en sciences économiques

Programme et spécialisation ?
Je prépare un doctorat en économie, avec une spécialisation en économie des migrations et du marché du travail. Mon projet actuel porte sur les « Effects of Forced Displacement on Inequalities over the Life-cycle », avec le Prof. Tobias Müller.

À quel stade de votre doctorat en êtes-vous ?
J'ai terminé ma troisième année et je suis actuellement en congé de maternité.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier pour votre doctorat à la GSEM ?
Je voulais étudier à l'étranger pour mon master et j'ai choisi Genève où j'ai obtenu mon diplôme. Lorsque l'opportunité de faire un doctorat s'est présentée, je l'ai saisie. J'aime beaucoup l'atmosphère de la Faculté, le petit département, les professeur-es très accessibles et l'environnement collaboratif. En outre, mon mari travaille à Genève.

Sur quoi porte votre doctorat, et pourquoi avez-vous choisi votre sujet de recherche ?
Mon doctorat porte sur l'économie de la migration. Pour l'un de mes projets, j'étudie l’impact de l'ouverture du marché du travail aux travailleurs frontaliers sur les choix en matière d’éducation des personnes nées ici. Dans mon second projet, mes co-auteurs et moi nous penchons sur les déplacements forcés en Suisse et étudions les inégalités qui en résultent pour les réfugiés en Suisse. J'ai choisi ce sujet parce qu'il est d'une importance capitale, et que la migration et les déplacements forcés deviennent des questions de plus en plus urgentes. Avec les guerres et le changement climatique, de nombreux pays doivent faire face à la question de la migration et une intégration efficace est cruciale.

Qu'est-ce qui est innovant dans votre recherche ?
Grâce à un ensemble de données longitudinales unique constitué de dossiers administratifs et de données de sécurité sociale concernant les réfugiés en Suisse de 1998 à 2018, nous sommes en mesure de reconstruire les trajectoires des réfugiés au niveau individuel et de les suivre tout au long de leur cycle de vie depuis leur arrivée. Ce qui est nouveau par rapport aux études existantes, c'est que nous disposons d'une période de temps beaucoup plus longue. Nous sommes en mesure de suivre les mêmes individus pendant 20 ans. Cela nous permet d'examiner le modèle d'intégration économique et son évolution dans le temps à court, moyen et long termes.

Qu’avez-vous le plus apprécié pendant votre doctorat ? Quelle a été la partie la plus compliquée ?
J'ai apprécié l'environnement de collaboration avec mes collègues et les nombreuses possibilités de présenter des travaux et échanger sur nos recherches. Même pendant le COVID-19, nous avons continué à nous réunir aussi souvent que possible pour rester en contact et partagers idées et connaissances. Le soutien de mon superviseur et le travail que nous avons effectué ensemble m'ont beaucoup aidé à avancer.

La partie la plus difficile a été la période où nous travaillions tous à domicile. Pour la recherche, un échange régulier est indispensable et même s'il y avait quelques opportunités par vidéoconférence, il n’y a rien de tel que, rencontrer quelqu'un dans le couloir et avoir une discussion informelle.
   

Auriez-vous des conseils à donner à quelqu'un qui envisage de faire un doctorat ?
Faites-le dans un lieu où vous pouvez compter sur le soutien des autres, et choisissez un sujet qui vous passionne, car un doctorat peut être une expérience solitaire, et il faut parfois être capable de se motiver et de travailler seule.

Dites-nous quelque chose d'amusant sur vous.
Je suis une grande fan de Noël !