Projets

Dossiers pédagogiques

Fiche de Projet
Réalisé par : Nadine Bordessoule Gilliéron
Contact : Nadine.Bordessoule@unige.ch
Cours : CultureS de la Francophonie
Cursus : Formation Continue
Nombre d'étudiant-es : < 25
Innovations utilisées :
Faire gérer un projet
Problématique :
Faire créer
Faculté : Lettres
Institut : ELCF
Description du Projet
Situation de départ

Ce cours vise exclusivement des étudiant-es non francophones et leur propose un apprentissage linguistique actif par approfondissement culturel sur des thématiques variées. Au lieu d’enseigner de manière traditionnelle, il s’agit de proposer aux étudiant-es de choisir un élément culturel de leur choix (chanson, BD, roman, conte, dessin animé) et de le travailler pour élaborer une fiche pédagogique à destination de jeunes élèves non francophones. Le pari est donc de transformer des apprenant-es non francophones de niveau B2 en « expert-es » sur des microprojets destinés à des élèves de niveau inférieur (A2-B1).


Mise en place et déroulement du projet

Lors des deux premières séances de séminaires de type « classique », les étudiant-es reçoivent une introduction à la francophonie sur les plans : historique, politique et culturel. À la suite de quoi, ils/elles partent en quête de leur « objet » d’étude. Certain-es peuvent ainsi choisir des chansons, d’autres des contes, des BD, des romans, des documentaires, etc. 

Les 4 séances suivantes consistent en une présentation par chacun-e des étudiant-es à l’ensemble du groupe de leur état d’avancement avec projection des fiches pédagogiques en construction. Cette étape essentielle permet aux étudiant-es de développer leur compétence en communication orale, mais également à l’équipe enseignante de recadrer les fiches pédagogiques dans l’optique souhaitée (à savoir rendre ce matériel accessible au public visé soit des élèves de niveau A2-B1). Les étudiant-es reprennent et corrigent leurs fiches avant de les présenter sous leur forme finale lors d’un examen oral.

À la fin du cours, chaque étudiant-e a la possibilité de partager son projet pédagogique sur le site de la semaine de la langue française (SLFF). Les différentes activités pédagogiques qu’ils/elles proposent dans leurs fiches pourront ainsi être effectivement reprises et utilisées par des enseignant-es.


Retour et conseils sur la mise en place d'un tel projet

L’élaboration par les étudiant-es de fiches pédagogiques à destination d’un jeune public les oblige non seulement à s’approprier un objet d’étude, mais également à le vulgariser et le rendre didactique.

L’équipe enseignante a pour mission de mettre en place un cadre d’apprentissage favorable. Elle joue le rôle de guide, fait part de ses conseils, de ses critiques et de ses suggestions de remédiation, mais laisse les étudiant-es gérer leurs projets comme ils/elles le souhaitent.

La mise en forme finale des projets en vue de la mise en ligne est faite en collaboration avec le graphiste du site de la semaine de la langue française.


Avis des étudiant-es

« Le cours de « Culture de la Francophonie » est un cours innovant. Il donne aux étudiant-es envie de faire une recherche sur le sujet de son choix, auquel il s’intéresse beaucoup et cela leur fait donc apprendre des études de la manière créative et intéressante. »

« Personnellement c’est une expérience exceptionnelle d’apprendre en élaborant une séquence pour SLFF. J’ai beaucoup réfléchi pour trouver un bon sujet, un bon angle et pour dessiner des activités pédagogiques intéressantes pour les enfants et tout cela demande beaucoup de recherche d’informations. C’est pendant cette recherche que j’ai regardé pleines de vidéos, d’actualités et que j’ai un regard plus proche sur l’île de Mayotte. À mon avis, ce cours nous permet non seulement de connaître la généralité de « francophonie », mais aussi de choisir un point qui nous intéresse le plus et avoir une expérience d’apprentissage autonome et profonde sur cela. »

« Parmi les cours que j’ai suivi, le cours de CultureS de la Francophonie occupe sans aucun doute une place privilégiée, pour l’innovation et la modernité qui le caractérisent. Du point de vue didactique, ce fut une découverte continue. Le fait d’apprendre, d’étudier, non pas à partir de simples livres ou notes, mais en regardant des vidéos, en faisant des recherches individuellement, en construisant mon propre projet, m’a aidé à grandir et à mettre mes connaissances et mes compétences en pratique. »

« Je considère le travail sur les fiches pédagogiques très innovant et stimulant. D’abord, il a permis aux personnes qui voudraient enseigner le français à l’étranger de réfléchir aux problématiques relatives aux exercices de langues et aux différentes techniques d’enseignement. (À travers les jeux par exemple) De plus, la possibilité de voir nos fiches sur le site de la semaine de la francophonie et de les rendre accessibles aux enseignants de français nous a donné l’impression de travailler à quelque chose de très utile. Cela a sans aucun doute rendu le travail plus passionnant. »

« C’était une expérience hors du commun très intéressante d’enseignement. En effet, je n’ai jamais participé à ce genre de cours. Ensuite, cette innovation pédagogique m’a donné la possibilité de découvrir la culture polynésienne que je ne connaissais pas bien. J’ai pu exprimer ma créativité pendant la préparation des exercices pour les jeunes élèves à partir d’une idée qui s’est développée au fur et à mesure des semaines. En outre, j’ai eu le plaisir de travailler en binôme qui m’a permis de développer différentes façons d’aborder le sujet. La présentation devant un auditoire a été également très riche en échange de points de vue. »

« Dès le début, j’ai compris que ce cours était construit de façon particulière. À la place d’apprendre la matière traditionnellement, avec beaucoup de dates et événements historiques difficiles à retenir, le cours était mis en place à la manière interactive. Pour le travail d’attestation, nous avons eu le droit de choisir un sujet intéressant et se basant dessus, il fallait fournir un travail didactique qui était susceptible de participer au concours cantonal à Bern. Cela nous a donné non seulement une motivation extraordinaire, mais nous a obligés aussi à bien maîtriser le sujet afin de pouvoir transmettre notre savoir aux destinataires du dossier pédagogique. Je reconnais que le volume du travail était considérable, cependant je suis très contente de ma participation et que mon dossier pédagogique « Couleurs de la francophonie dans la peinture d’Haïti » ait été sélectionné pour le concours à Bern. »

Fichiers multimédias annexes