Projets

Jeu de rôle

Fiche de Projet
Réalisé par : Mathilde Fontanet
Contact : Mathilde.Fontanet@unige.ch
Cours : Traduction, révision et post-édition EN/FR
Cursus : Master
Nombre d'étudiant-es : < 25
Innovations utilisées :
Simuler une situation
Problématique :
Rendre actif
Faculté : FTI
Description du Projet
Situation de départ

L’objectif de ce cours est de former les étudiant-es à la révision de traduction. Cette activité professionnelle consiste à comparer le document original avec sa traduction et à corriger les erreurs sur cette dernière. L’enseignante, ayant pratiqué cette activité dans sa carrière professionnelle, sait que lorsque réviseur/euse et révisé-e se rencontrent, les échanges peuvent parfois être problématiques et ne sont pas toujours efficaces, notamment en raison de facteurs émotionnels qui tendent à compromettre la formulation comme la compréhension des conseils. De ce fait, elle souhaite préparer ses étudiantes et étudiants à interagir adéquatement en tant que réviseurs/euses et/ou révisé-es dans leur vie professionnelle.


Mise en place et déroulement du projet

Dans un premier temps, l’enseignante présente des règles à suivre pour permettre une bonne relation entre réviseur/euse et révisé-e. Puis elle aborde des attitudes moins adaptées, mais observables dans la pratique. Ces attitudes indésirables sont présentées de manière caricaturale afin de permettre aux étudiant-es de bien saisir les nuances entre un comportement professionnel bienveillant et constructif et un comportement peu constructif à éviter.

Deux attitudes extrêmes de révision sont présentées. Un-e réviseur/euse trop autoritaire, qui n’explique pas suffisamment les corrections proposées et adopte une attitude supérieure (en poussant des soupirs ou en vantant ses propres mérites). À l’inverse, un-e réviseur/euse trop timide, ne parvenant pas à imposer sa vision des choses, à faire valoir l’importance de ses commentaires, et qui se montre trop conciliant avec le/la révisé-e. Dans le rôle du révisé-e, deux attitudes extrêmes sont également présentées. D’abord, une personne qui se montre trop sûre d'elle, refuse d’appliquer les corrections proposées et remet en cause l’autorité au lieu d’argumenter de façon objective. Puis, a contrario, une personne trop complaisante/indulgente et qui ne défend pas son point de vue même lorsqu’elle a raison.

L’enseignante propose alors une mise en scène de la situation professionnelle à travers des jeux de rôles. Dans un premier temps, ce sont l’enseignante et l’assistante qui jouent/proposent elles-mêmes des situations illustrant ces différents rôles, endossant, pour l’une, une des quatre personnalités décrites et, pour l’autre, l’interlocuteur/trice en charge de réagir et gérer rationnellement la personnalité jouée. À la suite de ces présentations, les étudiant-es sont invité-es à réagir et échanger sur ce qu’ils/elles ont observé et ressenti.

Puis, sur la base d’un texte fourni par l’enseignante accompagné d’une version révisée annotée sur les différentes erreurs relevées, les étudiant-es, par groupe de 3, se prêtent au jeu de rôle en interprétant une seule des quatre personnalités à la fois. Alternativement, une personne endosse le rôle de réviseuse, l’autre le rôle de révisée et la dernière le rôle d’observatrice de l’interaction. Le fait de devoir interagir avec un-e réviseur/euse ou un-e révisé-e trop autoritaire ou trop réservé-e permet aux étudiant-es de s’entraîner à faire face aux interactions difficiles à gérer qui pourraient les attendre dans leurs futures professions.


Retour et conseils sur la mise en place d'un tel projet

L’enseignante signale que l’aspect ludique du format de jeu de rôle plaît aux étudiant-es et les motive. Il permet de transposer la situation théorique à la pratique. C’est aussi l’occasion de les aider à surmonter leur peur de « mal faire » puisque les rôles à adopter requièrent justement des comportements mal adaptés.

L’activité a été proposée dans le cadre d’un cours complet. Il n’y a pas d’évaluation à disposition spécifiquement pour cette activité. L’enseignante a toutefois relevé que l’activité est suffisamment engageante pour faire interagir les étudiant-es. De ce fait, parfois, certain-es étudiant-es voulaient expérimenter tous les rôles et il était difficile de stopper les interactions. L’assistante ayant aidé à la mise en place de l’activité relève également que les étudiant-es peuvent avoir une appréhension sur l’exercice au départ, mais qu’au final tous et toutes participent activement se prennent au jeu.

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