Le cours est construit autour de quatre vulnérabilités thématisées. Chaque vulnérabilité est abordée sous deux angles : le premier « conceptuel » en co-animation avec un-e expert-e et le second « formatif » avec l’aide d’un chercheur ou d’une chercheuse en formation des adultes.
Les expert-es sont soit des personnes qui travaillent dans le domaine concerné (p.ex., le commandant cantonal de la protection civile pour parler de la protection de la population) ou des personnes personnellement impliquées (p.ex., une personne avec handicap mental pour parler du handicap).
L’originalité de l’approche pédagogique réside dans le fait que les intervenant-es externes ne se sont pas limité-es à un simple témoignage dans le cadre du cours mais participent activement à l’animation du cours. Cela est particulièrement le cas de Rui Costa Machado qui, grâce à un partenariat avec l'Association Suisse d'Aide Handicap Mental, est invité à partager son expérience avec les étudiant-es en tant que personne concernée par le handicap mental mais aussi à participer activement à l’enseignement à travers un stage professionnalisant.
Durant ce stage de 6 semaines, Rui Costa Machado participe à la conception et à la co-animation des séances de cours avec l’enseignant. A la fin de chaque séance co-animée, l’enseignant réalise des débriefings avec le ou la stagiaire et dresse un bilan de ses compétences à l'aide d'une matrice élaborée par le laboratoire RIFT (Recherche Intervention Formation Travail). L'apogée de son parcours de professionnalisation consiste à concevoir en autonomie (ou quasi-autonomie) le contenu d'une séance (sur la vulnérabilité par le handicap dans le cas présent) et à l'animer seul-e.
Ce faisant, l’université fait bénéficier ses étudiant-es des savoirs d’expérience d’intervenant-es extérieur-es, mais fait également bénéficier l’intervenant-e extérieur-e d’un processus de professionnalisation, à la fois propice à son ambition d’inclusion et plus largement à une logique de développement de la participation des personnes concernées aux activités de la Cité.
L’évaluation du cours pour les étudiant-es consiste en un travail écrit qui peut être préparé et rendu individuellement ou par groupe de deux ou de trois. Ce travail écrit, qui suit la structure du cours, se décompose en deux livrables à rendre à un mois d’intervalle comptant chacun pour la moitié de la note finale. La première partie du travail consiste à exposer une situation de vulnérabilité au niveau conceptuel et la deuxième partie du travail consiste à proposer un dispositif de formation adapté au type de vulnérabilité choisi.