Depuis l’adoption, en 1949, des Conventions de Genève, le droit international humanitaire (DIH) est le dernier rempart du droit international lors des conflits armés internationaux. Il est cependant de plus en plus mis à mal avec le développement de conflits asymétriques. Faut-il changer de perspective et inscrire les Conventions de Genève au patrimoine mondial de l’humanité afin de les faire respecter?  Ce sera le thème de l’événement d’ouverture de la Semaine qui réunira Nicolas Levrat, rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités nationales et professeur à la Faculté de droit et au GSI, Elisabeth Decrey Warner, fondatrice de l’Appel de Genève, Irène Herrmann, professeure d’histoire à la Faculté des lettres de l’UNIGE, et Micheline Calmy-Rey, ancienne conseillère fédérale et présidente de la Confédération, professeure invitée du GSI.

Cette table ronde sera suivie d’une lecture performée de l’artiste et poète Rim Battal, accompagnée par la percussionniste Alexandra Bellon. 

Prix Goncourt 2024, l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud abordera, quant à lui, les droits humains par le prisme des identités. Alors que la démocratie est perçue comme impuissante à soigner certains maux des sociétés, que sa gouvernance est ébranlée par des votes populistes, et que les droits humains sont remis en question, l’identité et la nation semblent – à nouveau – faire recette. Cet identitarisme remet en cause l’universalisme des droits humains et exacerbe les clivages au sein de la société. Mais comment ce ressentiment s’est-il propagé? Kamel Daoud apportera des éléments de réponse en compagnie des politologues Yascha Mounk, chargé de cours à l’Université Harvard, et Pierre de Senarclens, professeur honoraire de relations internationales à l’Université de Lausanne.