10 avril 2024 - Alexandra Charvet

 

Analyse

Un quart de siècle pour une réforme

En 1999, la Suisse signait la Déclaration de Bologne, une réforme du système d’enseignement supérieur. Son but: construire un espace européen du savoir et de la connaissance. Si les objectifs de la réforme ont été atteints, plusieurs aspects doivent encore être renforcés. Éclairages.

 

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Le programme Erasmus a permis l'échange d'étudiant-es dans toute l'Europe, comme ici les jeunes du film L'Auberge espagnole. Image: Alamy


Bachelors, masters, crédits ECTS… des mots qui sont entrés dans le vocabulaire des universités suisses il y a 25 ans, lors de l’adhésion à la Déclaration de Bologne. La création d’un espace européen commun de l’enseignement supérieur avait alors pour but de renforcer la compétitivité du système d’éducation continental et de promouvoir la mobilité. Pour ce faire, plusieurs mesures ont été mises en œuvre: l’adoption d’un système de diplômes facilement lisibles et comparables; l’instauration d’une formation à deux cursus conduisant aux titres de bachelor et de master; la mise en place de crédits sur le modèle ECTS et la promotion de la mobilité. Vingt ans après son introduction à l'UNIGE, différents acteurs et actrices du monde académique font le point sur cette révolution du paysage universitaire.

«La réforme de Bologne est une démarche humaniste»

Georges Felouzis, spécialiste des politiques éducatives, professeur à la Section des sciences de l’éducation (FPSE)

«Une dynamique exceptionnelle a entraîné la Suisse plus loin que nous l’avions rêvé»

Charles Kleiber, secrétaire d’État à l’éducation et à la recherche de 1997 à 2007

«Une réassociation au programme Erasmus+ permettrait d’améliorer les conditions et les offres de mobilité»

Nadège Widmer, coprésidente de l’Union des étudiant-es de Suisse (UNES)

«L’ouverture à l’international est une compétence très recherchée sur le marché du travail»

Magali Cailleaux, responsable du Centre de carrière

«Il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre les effectifs attendus»

Daniela Sauge, directrice du Service de la mobilité académique

«La lisibilité des diplômes de l’UNIGE pourrait être renforcée»

Catherine Huneault, conseillère pédagogique au Pôle de soutien à l’enseignement et l’apprentissage (SEA)

 

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