19 septembre 2024 - Léa Jacquat

 

Événements

Des sites internet plus accessibles

La Faculté de traduction et d’interprétation célèbre le multilinguisme et le saint patron des traducteurs/trices le 26 septembre en présentant ses projets. L’un d’entre eux portera sur les enjeux d’accessibilité à l’information. Une thématique qui prend de l’ampleur.

 

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Rendre l’information numérique des hautes écoles plus accessible: tel est l’objectif du projet UNI-ACCESS, mené conjointement par la Faculté de traduction et d’interprétation (FTI), la Délégation intégration et la HES-SO Valais. Cette initiative, ainsi que de nombreuses autres études menées par la Faculté, sera présentée lors de la Journée d’échange sur la recherche qui se tiendra le 26 septembre. Organisé dans le cadre de la Journée du multilinguisme et de la Saint-Jérôme – premier traducteur de la Bible en latin –, l’événement vise à célébrer la vaste diversité du domaine.

 

Si traduction rime souvent avec arabe, espagnol ou mandarin, la langue facile à lire et la langue des signes prennent une place grandissante au sein de la FTI. Le développement de ces vecteurs d’accessibilité découle notamment de nouvelles obligations légales concernant l’inclusion des personnes avec un handicap. Afin de mettre l’alma mater à niveau, le projet UNI-ACCESS a entamé un travail de vulgarisation du contenu de certains sites de l’UNIGE.

 

Plus de diversité à l’université
Comme le prouvent de nombreuses études, la difficulté à trouver des informations sur les sites internet des institutions d’études supérieures constitue un frein notable pour de nombreuses personnes souffrant notamment d’un handicap visuel, de dyslexie, ou s’exprimant dans une langue étrangère. «Le nombre d’inscrit-es à l’Université augmente, mais ce n’est pas le cas parmi les personnes avec un handicap», constate la professeure Pierrette Bouillon, doyenne de la FTI et membre du projet UNI-ACCESS. «En rendant ces textes plus abordables, on espère élargir la diversité au sein de l’Université.»

Pour commencer, l’équipe de recherche a mené une étude de cas sur plusieurs sites de l’institution tels que celui d’Horizon académique ou de la bibliothèque. L’équipe a traduit certaines de ces pages en langue facile à lire ainsi qu’en langue des signes. Le but n’étant pas d’appauvrir la langue, le contenu original est toujours disponible. «Il s’agit de faire en sorte que le langage interne à l’institution devienne plus facilement compréhensible pour toutes et tous, poursuit Pierrette Bouillon. Pour y parvenir, nous avons notamment appliqué des règles de base: faire des phrases simples, mettre en évidence les informations importantes, s’adresser directement à la personne, etc.» En pointant le curseur sur des parties de texte, il est également possible de visionner des vidéos en langue des signes.

 

Étendre le projet
Les premières pages créées par UNI-ACCESS ne représentent que la pointe de l’iceberg. En effet, l’équipe souhaite encourager l’ensemble de l’institution – et faire boule de neige – à adopter cette pratique. À cette fin, les chercheurs/euses ont développé des ressources informatiques, pédagogiques et linguistiques pour accompagner au mieux la production de contenus accessibles. «L’objectif est de donner envie à la communauté, de faire comprendre que l’accessibilité profite à tout le monde», affirme la professeure.

L’équipe a par ailleurs l’ambition de récolter de nombreuses données afin de programmer une intelligence artificielle de qualité ciblée sur cette tâche précise. «L’IA constitue simplement un nouvel outil à notre disposition, précise Pierrette Bouillon. Si elle est correctement programmée et vérifiée par des spécialistes, elle peut clairement apporter une plus-value dans le domaine de l’accessibilité.»

Journée d'échanges sur la recherche à la FTI
Jeudi 26 septembre - De 16h à 19h
Uni Mail


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